Il a fallu que je disparaisse pour que tu commences à chercher par toi-même, à fouiller le trésor de nos moments vécus, de nos conversations, à rassembler ces souvenirs endormis [...].
La pomme ne tombe pas loin de l'arbre, mon fils, même si elle roule pour s'en éloigner le plus possible.
Ma mère m'invite à fumer avec elle pour que je passe ses messages au fantôme de mon père. Tu te demandais ce que tu vais pu rater dans mon éducation?
p. 21 … Un adulte, c'est un enfant qui a des dettes.
p. 135 …, on ne meurt qu'une fois, en revanche on vit tous les jours.
C'est à cause de nous. On s'habitue à tout, y compris à l'autre, erreur fatale. Lorsque j'avais ton âge, je m'étais juré de ne jamais ressembler à ces hommes qui oublient la passion des premiers jours, celle qui les animait durant les premiers mois ou les premières années d'une histoire. Et pourtant, ta mère et moi avons oublié. Nous nous sommes peu à peu éloignés, sans prendre garde à la distance qui s'installait. La tendresse a disparu et avec elle les petits gestes du quotidien qui sont bien plus importants qu'on ne l'admet. Il m'arrivait parfois, quand tu disais bonsoir à ta mère, d'observer le baiser que tu lui donnais. Quel adulte peut espérer rivaliser avec autant d'amour ? Tu n'es en rien responsable de ce qui nous est arrivé et aussi surprenant que cela puisse te paraître, tu m'as prouvé que je me trompais. L'amour que nous portons à nos enfants est éternel, preuve que nous sommes capable d'aimer sans condition, c'est grâce à toi que je l'ai compris, sans quoi je ne nourrirais probablement pas l'espoir d'une seconde chance.
Personne n’est fou, chacun possède sa propre perception de la réalité et comme tu le sais, ou pas, d’ailleurs, la réalité est subjective.
un adulte, c'est un enfant qui a des dettes.