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3,7

sur 459 notes
Prix Fémina étranger pour ce petit essai moitié autobiographie moitié réflexion.
Ces mémoires sont très personnelles et l'écriture pudique.
L'auteure, âgée d'environ 50 ans, nous laisse entrer dans sa vie, à un moment où elle s'est récemment séparée de son mari et qu'elle est en pleine phase de reconstruction.
Quelques passages sont poignants comme l'agonie de sa mère et sa volonté chaque jour de lui apporter une glace à l'eau ; un moment de la vie où les enfants partent de la maison et où les parents partent tout court.
Il y a des anecdotes pétillantes ; la nécessité d'écrire dans un petite cabanon, le meilleur ami qui se marie pour la troisième fois, le nouvel ami rencontré lors d'un enterrement.
Il y a aussi de l'humour parfois. Sa relation avec son vélo électrique qui lui donne un sentiment de liberté est joyeux, l'épisode avec sa voisine caustique.
Telles sont les réflexions d'une femme qui a cessé de se définir en fonction des attentes des autres, et qui est déterminée à devenir l'auteur de sa propre vie.
L'écriture est sensible, Il est question d'amitié, d'introspection, d'envie de légèreté, de vivre pleinement.
Elle se livre sans se prendre au sérieux. J'ai apprécié cette lecture

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle
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Deborah Levy offre, par cette sublime autobiographie, le privilège de partager une petite part de sa vie. C'est un accès presque total à l'intimité de l'autrice.

La beauté de l'autobiographie réside dans la dimension intimiste de l'écriture, celle-ci peint les sentiments avec une telle clarté que même des sensations inconnues semblent familières.

Deborah Levy peint la solitude, la douleur et la vie. le coût de la vie comporte également une dimension réflexive, méta-littéraire. L'autrice revient sur le fait même d'écrire, le coût de l'écriture, le coût de l'auteur qui se met à nu avec l'autobiographie.
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Un peu déçue sans vraiment comprendre pourquoi. Cette autobiographie est pourtant délicate; elle a vécu en Afrique du Sud puis en Europe; elle a divorcé et a deux filles. Sa réflexion tourne autour de la liberté, de la difficulté à être soi, de sa relation à sa mère et de l'écriture.
J'avais préféré le premier.
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🌟 « Je me suis aperçue que ce dont j'avais besoin, c'était une quantité suffisante de bonnes choses. La lumière, le ciel et le balcon étaient de bonnes choses. »

🌟 le roman s'ouvre ainsi : l'auteure est témoin, dans un bar, d'une scène somme toute assez commune, banale. Un homme, la cinquantaine, que la narratrice appellera « le bel argenté », attire une jeune fille, qui lisait paisiblement, à sa table. Il commence alors un monologue et [monopolise la parole] jusqu'à ce que son interlocutrice l'interrompe pour lui raconter un récit personnel qui n'est pas sans faire écho à la situation dans laquelle se trouve ce duo atypique.

« Vous êtes bavarde, non? ». le ton est donné.

Le problème que Déborah Lévy soulève, c'est le fait que cet homme, à aucun moment, n'avait envisagé que cette jeune fille puisse avoir quoi que ce soit à dire, qu'elle n'ait rien d'autre à faire que de l'écouter. Qui est le personnage principal et qui est le personnage secondaire ? Ce n'est pas toujours évident, et, surtout, ce n'est pas un état de fait, les rôles peuvent être inversés à tout moment ... peu importe le prix que cela puisse coûter.

🌟 Récit personnel, témoignage du fracas que cause un divorce à un âge où la vie ne devrait être qu'un « long fleuve tranquille », Déborah Lévy livre son expérience, son traumatisme, car oui, rompre (de son homme, de sa vie) réveille des douleurs enfouies, des cicatrices encore à vif, et c'est, à l'image de son déménagement, quitter une zone de confort pour une vie en travaux, dont les fondations sont à refaire de fond en comble.

Quel est le prix à payer pour être une femme libre ?

Certes, il faut se battre, il faut survivre plutôt que vivre, penser à ses filles plutôt qu'à soi, écrire devient nécessaire pour continuer, il n'y a plus de pause, plus d'insouciance, plus d'innocence.

Et les oiseaux.

Grands absents qui se manifestent, virtuellement ou réellement, alors qu'ils n'étaient plus entrés dans sa vie depuis longtemps. Porteurs de souvenirs, d'espoirs ou de menaces, ils sont un message. Un fil rouge.

Tout quitter n'est pas simple.

On se retrouve seul, on se laisse aller au gré des rencontres, des bienveillances et des hostilités, mais toujours les liens se tissent, imprévisibles, fascinants et inattendus. Pour redevenir le personnage central de sa propre vie, pour enfin être vu, être regardé, pour pouvoir affronter l'avenir, qu'il soit blanc immaculé, jaune d'espoir, ou houleux comme un « ciel à l'anglaise ».
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Après son divorce Deborah Levy s'installe avec ses deux filles dans un appartement vétuste du nord de Londres : l'évier est bouché, la chaudière ne fonctionne pas et il n'y a pas de pièce où elle puisse s'installer tranquillement pour écrire. Heureusement son amie Celia lui prête son cabanon de jardin pour en faire son bureau. A 50 ans l'autrice prend conscience qu'elle a consacré sa vie de femme mariée au bonheur des siens et une grande partie de son énergie créative au bonheur des siens, tâche peu valorisée socialement :

« Arracher le papier peint de ce conte de fées qu'est la maison familiale où le bonheur des hommes et des enfants ont été prioritaires, c'est trouver en dessous une femme épuisée, qui ne reçoit ni remerciements ni amour et qu'on néglige ».

C'est l'occasion pour elle de réfléchir aux relations entre les hommes et les femmes, à l'habitude qu'ont les hommes de se considérer comme le personnage principal dans une relation, aux images de la féminité. Je trouve ces réflexions pertinentes et intéressantes.

Enfin, pour être passée par une situation similaire avec mon père, je suis émue de ce qu'elle dit de sa relation à sa mère au moment de la maladie et de la mort de celle-ci.

Après Ce que je ne veux pas savoir, j'ai apprécié ce deuxième tome des souvenirs de Deborah Levy. C'est joliment écrit et tout en douceur, lu avec plaisir en une journée de pluie.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ce petit livre est le second d'une trilogie autobiographique. Je n'ai pas lu le premier et je pense que cela n'enlève rien au propos. On plonge, en direct avec l'auteure dans le récit de sa transformation, suite à son divorce. La force du livre est d'aborder la réflexion par le concret : le nouvel appartement plein d'inconvénients, la fierté et la difficulté de l'autonomie nécessaire, la joie que procure un vélo électrique, le regard des autres, les rencontres qui nourrissent et qui aident. le point de vue de l'auteure sur elle-même, légèrement distancié, est plein d'humour. Cette phase de réapprentissage, de réappropriation de soi-même n'est pas facile mais pour autant, l'énergie est là et le désir d'être soi plus fort que tout. Un joli moment de lecture.
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Le fait que ce petit livre, pas uniquement par son volume, ait obtenu le Prix Fémina du roman étranger peut laisser dubitatif. D'abord ce n'est pas un roman mais disons une collection d'anecdotes et de réflexions personnelles de l'écrivain. Ensuite, le livre ne captive pas, il amuse parfois, fait réfléchir à d'autres, ennuie souvent. Que dire de ces trop longs développements sur la plomberie ou les trajets à vélo. Et bien rien. C'est du bavardage sans entrain, une philosophie du quotidien peut-être mais enfin il n'y a guère là d'exploit littéraire ou introspectif. Je voulais mieux connaître cette auteur dont on parle beaucoup mais je m'avoue très déçu et peu enclin à poursuivre l'exploration.
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Deuxième volet de l'autobiographie de l'auteure, qui la cinquantaine venue, divorcée, déménage dans un appartement vétuste au sommet d'une colline avec l'une de ses deux filles. La vie quotidienne plus difficile, n'empêche pas ses réflexions sur la place de la femme dans la société et son besoin d'écrire qu'elle satisfait en s'installant dans un cabanon de jardin rustique prêté par une amie. le vélo électrique qu'elle acquiert, lui permet de grimper plus facilement la côte pour retrouver son appartement. Les références aux écrivaines féministes sont toujours là pour conforter ses idées, mais la lecture des deux textes successifs n'est pas parvenue à me convaincre de leur intérêt.
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La trilogie autobiographique de Deborah Levy est un vrai régal ! J'en suis au deuxième opus (après celui intitulé « Ce que je ne veux pas savoir » à la couverture bleue). Dans « le coût de la vie », elle évoque la difficile phase de reconstruction qui succède au divorce. La cinquantaine passée, elle se sépare en effet de son mari, aménage un nouvel appartement dans le nord de Londres, découvre, en compagnie de ses deux filles, la vie de mère célibataire. Tout cela n'est pas facile surtout quand son travail consiste à écrire pour vivre. Elle a la chance de se voir offrir par des amis un cabanon au fond d'un jardin. C'est là qu'elle va pouvoir trouver le calme et l'énergie nécessaire à la poursuite de son oeuvre. le style de Deborah Levy est un enchantement. C'est drôle, fin, astucieux. Elle mêle sans cesse passé et présent, cite de nombreux auteurs et autrices comme Marguerite Duras, Albert Camus, Doris Lessing, Emily Dickinson, Simone de Beauvoir, James Baldwin… Elle capte quelque chose de l'ère du temps entre gravité et légèreté.
Lien : http://inthemoodfor.home.blog
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Livre abandonné...
Je me suis ennuyée ferme.

Faut-il lire un roman autobiographique comme on lit un roman de fiction? Y-a-t-il un curseur à déplacer quelque part, un changement de condition de lecture, un secret que je n'ai pas?

Des romans autobiographiques... je veux bien en lire, si la plume ou tout du moins ce qui se passe dans la vie de l'auteur m'intéresse un tant soit peu.

Ici, la plume semble vivre sa vie toute seule, ça passe du coq à l'âne. La presse appelle ça "une écriture vivante, d'une liberté folle".
Moi j'ai juste pensé que lire ce livre le soir après une bonne journée de travail n'était pas une bonne idée, je n'y comprenais fichtre rien. Ca part dans tous les sens. Moi aussi je peux écrire mes pensées comme elles viennent, sans lien les unes entre les autres... est-ce que cela intéresserait un quelconque lecteur? J'en doute.

Concernant la vie de l'auteure. Déborah Levy divorce la cinquantaine venue, s'installe dans un appartement lumineux en haut d'une colline de Londres, loue un cabanon dans le jardin d'une amie pour écrire, achète un vélo électrique pour ses trajets. Raconte comment elle chauffe son cabanon. Donne pleins de citations de poètes, apprends que le coût du chauffage est élevé.

Bon. Cela ne m'a pas emballée, pas transportée. Je n'ai pas réussi à vibrer avec Mme Levy.

Tant pis!


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