AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le désir... Et ses embrouilles (76)

Le réel quelquefois désaltère l’espérance. C’est pourquoi contre toute attente, l’espérance survit.
Commenter  J’apprécie          20
La psychanalyse peut offrir des repères pour dépasser les vertiges induits par les biotechnologies, pour aller au-delà de la sidération qui peut en résulter : elle permet, au cas par cas, de remettre le sujet en jeu, afin qu’il puisse reprendre sa propre histoire d’une façon à chaque fois singulière. C’est un rendez-vous important pour la psychanalyse à l’époque des biotechnologies : un rendez-vous à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie          10
Le passage par une autre langue peut introduire la coupure nécessaire, afin que le désir soit remobilisé. Il peut aussi constituer une solution face à la jouissance intrusive. Ainsi, la voix qui parle dans l’œuvre de S. Beckett fait résonner un silence bruyant, transperçant, révélant l’abîme intérieur sur lequel l’écrivain s’est penché en langue française. Comme si ce passage par une autre langue, en maintenant en retrait une langue familière dangereusement proxémique, lui a permis le déplacement nécessaire pour faire face au réel et savoir y faire avec la langue, langue qu’il rend à sa nudité et qu’il porte à son apothéose.
Commenter  J’apprécie          10
Le désir s’insinue dans la faille entre le besoin et la demande. Il se caractérise par le fait qu’il n’a pas d’objet. Il n’est pas désir de quelque chose. Le désir comme tel est désir de désir. L’étymologie nous est précieuse nous renvoyant à l’astronomie sinon à l’astrologie. Le latin nous dit que « sidus sidere » renvoie aux astres, aux constellations dont le réel de la rencontre nous sidère mais dont l’absence nous laisse désemparés : « Ma seule étoile est morte et mon luth constellé porte le soleil noir de la mélancolie ».
Commenter  J’apprécie          10
Alors, pour nous, que sera demain ? Nul ne peut dire. Sapiens parait insatiable ! Mieux il vit, moins il se satisfait ! Dès lors, qui peut exclure que d’ici un siècle ou deux Sapiens aura disparu sous l’influence de la technologie qui, pour avoir modifié son corps et son cerveau, en aura fait un surhomme génétiquement modifié ? Face à une semblable perspective, que nous reste til sinon, de ne pas céder sur notre désir ? Ne pas céder sur son désir c’est supporter de marcher vers l’inconnu et de se laisser éclairer par les ténèbres.
Commenter  J’apprécie          00
Même l’amour ne parvient à résoudre les impasses du désir. En chacun de nous se cache un Hamlet tout à la fois inhibé, velléitaire, angoissé, car notre désir est aussi paradoxal et contradictoire qu’il peut être conflictuel. C’est sa béance incomblable qui se signale comme angoisse et c’est l’acharnement à la suturer qui se signale comme jouissance. C’est à cela que je souhaitais parvenir. Que Dieu se soit absenté et que l’Œdipe ne tienne plus l’affiche n’empêche toujours pas le désir de désirer. Mais c’est son éternelle impassibilité autant que son incurable insatisfaction que nous ne supportons plus. Et donc à jouir avec tant de frénésie, amplifiant chaque jour davantage cette jouissance que notre temps espère sans limite, quid du désir ? Désironsnous encore ? C’est là, à mes yeux, le symptôme de notre temps. La jouissance n’auraitelle pas tamponné le désir ? Voir, avoir, pouvoir, posséder, vouloir pour ne manquer de rien !
Commenter  J’apprécie          00
Je ne sais pas ce que je désire, pas plus que je ne sais ce que je dis et ça date de Lao Tseu. La psychanalyse, de ce point de vue, ne saurait être une théorie du désir car il n’y a aucun savoir sur le désir. Le désir donc est manque. Manque à savoir, manque à dire, manque comme tel.
Commenter  J’apprécie          00
On peut satisfaire une demande, pas un désir. Le désir c’est une insatisfaction. C’est pourquoi il est la douleur même d’exister. Pour qu’il devienne un besoin il lui faut en passer par la demande et nombreux sont ici sans doute à se souvenir du joli mot de Lacan : « Le désir c’est quand la demande se déchire du besoin. » En transitant par la demande comme pour se confondre avec le besoin, le désir s’avoue lui-même comme désir de désir. Ce que l’humain désire c’est désirer. L’affaire date de 1900, sous la plume de Freud dès la première édition de la Traumdeutung ! Et c’est ainsi qu’à la différence de tout ce qui nous affecte, le désir brille par sa performance, son éternité. Derrière lui brûle le foyer incandescent de la pulsion car ce qui pousse au désir c’est la jouissance. Impassible, permanent, inconscient, indiffèrent au temps qui passe, à la couleur de l’époque, aux évolutions sociales, aux mutations économiques, le désir EST indestructible.
Commenter  J’apprécie          00
La limite entre ce qui est un droit ou ce qui ne devrait pas l’être, mobilise les convictions de chacun, la culture dans laquelle il est immergé, le système social dont il est issu. Ce qui est possible doit-il nécessairement avoir lieu ? On mesure une fois de plus à quel point le mouvement peut évoluer du conservatisme au transgressif. Quoi qu’il en soit, on le voit, le fantasme pénètre dans la réalité, pour la refaire à son propre mode.
Commenter  J’apprécie          00
On est à une époque où les désirs sont revendiqués comme des droits. De même un système de jouissance peut devenir un droit. Ces deux dimensions se retrouvent ainsi au cœur des débats éthiques, politiques ou de société. Tout est en train de changer. Comment se repérer ? Ce qui est considéré à une époque comme transgressif peut se banaliser en un autre temps. C’est justement le cas avec les procréations médicalement assistées, qui peuvent amener à procréer à tout prix
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (54) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Marc Levy

    Quel est le premier ouvrage de Marc Levy ?

    Et si c'était vrai ...
    L'étrange voyage de Monsieur Daldry
    La Première Nuit
    Mes amis mes amours

    9 questions
    609 lecteurs ont répondu
    Thème : Marc LevyCréer un quiz sur ce livre

    {* *}