Écrit en 1967,réédité en format poche l'année dernière, le livre de
Janet Lewis, s'il a été éclipsé par le livre que Nathalie Zeeman Davis, conseillère historique pour le film de 1982, a écrit en 1983, n'en demeure pas moins un excellent roman qui laisse planer un doute sur les motivations de Bertrande.
Si dans le film, Bertrande soutient le « faux Martin », dans le livre de
Janet Lewis, elle conçoit très vite des doutes. Elle en parle autour d'elle et Pierre guerre et le seul à la prendre au sérieux quand tout le monde, des soeurs de Martin au curé du village l'accuse soit de mensonges, soit de folie.
Bertrande est tiraillée entre sa conviction, sa foi et sa morale, qui lui interdisent de vivre auprès d'un homme qui n'est pas son époux, et les sentiments qu'elle a développé pour cet homme, infiniment plus bon que celui qu'elle a épousé.
D'ailleurs, si elle veut confondre l'homme, le spectre de la condamnation à mort lui fait peur et la peine.
En dénonçant l'imposture, Bertrande se prive du bonheur qu'aurait pu lui apporter cet homme pour retrouver un mari qui n'a pour elle que des reproches dont celui de n'avoir pas vu l'imposture.
Oui, celle-la même qu'elle a dénoncé envers et contre tous.
À mon avis, elle aurait mieux fait de ne rien dire, mais bon, ce n'est que mon avis !