Les dernières heures

C'est le type d'histoire sur cette période de la seconde guerre mondiale que j'adore lire. Alors si elles sont toutes plus ou moins basées sur un schéma narratif identique, elles offrent toutefois des différences et de mon côté, je me laisse facilement embarquée par la dynamique de ces amours interdits. Maintenant il faut aussi que cela ait une certaine cohérence dans les faits et dans les décisions des personnages, pour que cela tienne la route. Ici, c'est un roman de Ruth Druart que j'ai déjà lu avec L'enfant du train, roman que j'avais beaucoup aimé lire et je retrouve certaines caractéristiques de sa plume ici même.

Le récit de ce roman se conjugue au présent et au passé, nous oscillons entre les années de guerre et l'année 1963, dix neuf ans après les faits. le roman est composé de trois parties et chacune d'elles évoque plusieurs points de vue de personnages, nous permettant de bien avoir toutes les cartes en main pour saisir tout ce qu'il s'est passé. Nous serons auprès d'Elise et Sebastian alors qu'ils vivent quelques mois intenses et révélateurs de sentiments forts éprouvés pendant la seconde guerre mondiale, pour ensuite nous retrouver en 1963 aux côtés de Joséphine, une jeune femme qui sera confrontée à un secret profondément enfuis sur l'identité de son père. Chaque situation proposée évoque les sentiments éprouvés par les personnages qui ont été confrontés à des réalités de vie difficiles. Les deux périodes présentées nous offrent alors des émotions intenses et parfois déchirantes car ces années de guerre ont engendré bien des histoires qui n'ont pas pu se poursuivre, car jugées immorales par beaucoup.

1944, cela fait plusieurs années que la guerre gronde, et Paris est occupé par les allemands. Les français tentent de survivre, face à la pénurie de nourriture, aux interdictions diverses mais aussi face au danger de chaque instant. Vivre entourés d'allemands n'est pas chose aisée, car il suffit d'une fois pour que vous soyez embarqué et tous savent alors que l'on n'est jamais sûr de s'en sortir. La menace de la Gestapo, la crainte de cette police française alliée aux forces allemandes ainsi que les dénonciations, tout cela constitue une peur constante pour chaque parisien dans sa propre ville. Cette occupation est effrayante et pour ceux et celles qui oeuvrent en secret et illégalement, elle ajoute un poids énorme sur leurs épaules dans chaque action entreprise.

Élise est une jeune femme qui vit avec sa mère et sa plus jeune soeur à Paris, tandis que son père a été fait prisonnier en Allemagne. Elle partage son temps entre son travail, sa famille et quelques activités à travers lesquelles elle peut aider ceux qui en ont besoin. Elle fonctionne avec une certaine routine, respectant consciencieusement certaines règles pour ne pas attirer l'attention. Elle vit dans la haine des allemands et ne souhaite qu'une chose, que la guerre se finisse au plus vite. Elle fait la connaissance de Sebastian Kleinhaus, au détour des rayons d'une librairie que tous deux côtoient, elle la jeune française et lui le jeune officier allemand. Entre eux, l'atmosphère est un peu tendue, elle l'est d'une manière générale en présence de l'uniforme nazi, ce qui gêne énormément le jeune Sebastian qui ne cautionne pas l'idéologie nazie mais ils seront amenés à se recroiser à plusieurs reprises et leurs rapports évolueront vers quelque chose de plus profond.

Sebastian Kleinhaus est allemand par son père, mais sa mère est française, il est en poste à Paris en tant que traducteur, mais les documents qu'il doit traduire reflètent l'état d'esprit de cette guerre. Il s'agit principalement de dénonciations des français sur des familles juives, des résistants ou de toute personne en opposition au régime nazi. Sebastian a été très jeune embrigadé dans les jeunesses hitlériennes et s'il n'adhère pas aux idéaux de son pays, il n'a guère le choix que de le servir. On se rend bien compte que bon nombre d'allemands ont été happés par cette guerre, sans adhérer aux idées de leur fürher mais pour ceux qui les côtoient chaque jour, ils sont des allemands, donc des nazis, donc des ennemis. Sebastian se sent très seul et n'apprécie pas la tâche qui lui a été assignée, et s'il apprécie beaucoup Paris, il n'aime pas vivre dans cette ville sous l'ombre de l'occupation allemande. Il se rattache alors alors quelques moments de détente, surtout quand il part à la recherche d'un nouveau roman.

C'est ainsi qu'Elise et Sebastian vont se connaitre, et Sebastian sera amené à porter secours à la jeune femme. Ces différentes interventions et quelques moments échangés changeront la façon dont elle le perçoit. Leur histoire débutera alors, envers et contre tous, dans le secret mais sans oublier qu'il ne faut pas que qui que se soit ne puisse le savoir, au péril de leur vie. L'histoire est poignante et ce pour différentes raisons. Déjà elle aborde tous les points forts de la seconde guerre mondiale dans le type de relation que l'on aborde ici : celle d'un officier allemand et une française. Une relation interdite, on le sait mais on sent bien à quel point elle l'est dans ce roman. Si nous avons toutes les cartes en main pour l'accepter et la comprendre, ce n'était pas le cas à l'époque et les conséquences d'avoir vécu cette relation sont dramatiques. Tous deux vivront leur passion en secret, et ils en subiront les conséquences, dans la douleur, la tristesse et la peine.

1963, cela nous mène à ce moment des années plus tard, la guerre est finie mais les mentalités ne l'ont pas oublié et certaines choses ont du être cachées pour ne pas en subir les conséquences. Mais ceux qui n'ont pas vécu cette période ne peuvent que difficilement comprendre ces silences. Joséphine est une jeune femme qui vient de passer son bac, elle a cette envie de découvrir le monde, de quitter son petit village de Bretagne. Mais sa mère ne l'entend pas ainsi et c'est alors qu'elle va découvrir ce qui lui a été caché depuis toutes ces années. Face à cette révélation, elle décidera de découvrir la vérité sur son histoire, découvrant ainsi ce passé qui est le sien, mettant en lumière toutes ces années qui ont suivi sa naissance. le récit est très entrainant, qu'il soit conté au passé ou au présent, et les personnages se livrent à nous sans retenu, et aussi avec cette part de vulnérabilité qui caractérise chacun d'eux, et qui engendre des réactions parfois abruptes et poignantes.

Une histoire d'amour qui n'a pas eu la chance de s'épanouir pleinement, et qui aura embarqué tant de destins dans son sillage. Les années de guerre ont causé des blessures qui ne se sont jamais refermées. On évoque tous les personnages de ce roman avec profondeur, la narration multiple est parfaitement bien maitrisée et nous permet de tout bien appréhender, j'aime beaucoup cela dans la plume de Ruth Druart. La finalité de ce roman est logique par rapport au déroulement de l'histoire, même si elle laisse un goût sacrément amère en bouche. Elle m'a touchée, car Ruth Druart propose ses personnages tels qu'ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, et si leur histoire se finit ainsi c'est parce qu'ils ont fait des choix, qui ne collent pas forcément avec ce que l'on voudrait mais qui restent cohérents. J'apprécie cela dans sa plume, elle va au bout de son idée et même si on aurait aimé autre chose, on ne peut que concevoir qu'elle a raison. Bon je reste quand même un peu frustrée, disons que le coeur aurait aimé que cela ne se passe pas ainsi.

Ruth Druart nous offre ici une très belle romance, j'aime sa façon de manier les émotions qu'éprouvent ses personnages. Elle sait alliée une histoire poignante à la réalité, tout en mettant en péril l'équilibre de ses personnages. On peut dire qu'elle ne leur épargne rien, mais bon après je trouve cela très intéressant car elle évoque des moments très durs de cette période à travers leur vécu. Beaucoup d'injustices, beaucoup d'idées préconçues et tant de choses n'ont pas permis à ces couples d'être heureux ensemble. C'est affreux, car au delà d'une idéologie, d'une guerre, ils restent de humains qui n'ont pas forcément demandé à être embrigadés et qui ont aussi oeuvrer pour le bien, mais tout cela n'était pas reconnu alors et ils en ont subi les conséquences. de constater l'impact de ce type d'histoires bien des années plus tard est aussi très intéressant, car presque vingt ans après, les gens n'ont pas oublié et les blessures sont encore ouvertes. le récit est passionnant à suivre qu'il soit de cette période de la seconde guerre mondiale, que dans la partie qui se déroule plusieurs années plus tard.
Lien : http://www.livresavie.com/le..

Le premier roman de l'auteure "l'enfant du train" m'avait beaucoup touché et j'ai eu plaisir à retrouver la plume de l'auteure. L'histoire est belle, dans le difficile contexte de la Seconde Guerre Mondiale et cependant, elle m'a " un peu" moins bouleversée.
L'auteure décrit très bien la situation de la France de l'après guerre, avec l'hostilité envers les occupants qui a perduré jusqu'au début des années 1960.

C'est à ce moment là que Joséphine, jeune fille de 18 ans, a le courage de donner un coup de pied dans la fourmilière pour faire voler en éclat les non dits et les secrets et amener la notion de pardon dans sa famille "élargie". Personnage attachant, elle parvient à faire le lien avec les événements passės mais également à projeter sa famille dans un avenir heureux, bien mérité.

Depuis sa sortie, ce roman me faisait de l'oeil, j'ai rapidement succombée et je n'ai pas été déçue ! J'ai beaucoup aimée cette lecture.

Je suis particulièrement friande des récits historiques, surtout durant les périodes de guerre, car ce sont des histoires toujours poignantes. Dans ce livre, l'autrice retranscrit avec brio l'atmosphère effroyable de la Deuxième Guerre mondiale, quand Paris était assiégé par les nazis. L'autrice nous y dépeint l'oppression dans laquelle la population est contrainte de vivre, mais à travers le personnage de Sebastian, elle nous dépeint également une critique de la jeunesse hitlérienne et son impact sur ces jeunes. Cela nuance et montre que la guerre était malheureusement des deux côtés et faisait aussi des ravages chez les Allemands, qui n'adhéraient pas tous au régime. L'accent est aussi mis sur l'après-guerre, chose que j'ai bien apprécié.
C'était une très belle histoire d'amour, je regrette simplement que la passion entre Sebastian et Élise n'ait pas été davantage développée. Ça allait un peu vite et je suis restée sur ma faim. Ceci étant dit, ça ne m'a pas empêchée d'apprécier de suivre leur histoire, et la quête de vérité de Joséphine. La plume est fluide, les péripéties nous tiennent en haleine, on passe par plusieurs émotions sans deviner la manière dont tout va bien pouvoir se terminer. Les allers et retours entre le passé et le présent ont donné un certain dynamisme au récit. Ce fut une lecture poignante et j'ai même versé une larme à la fin, de frustration, car les fins heureuses sont difficilement envisageables en ces circonstances.

En tout cas, ça a été une belle découverte, si comme moi, vous aimez les romances historiques, je ne peux que vous recommander ce livre.

Encore un roman sur la Seconde guerre mondiale .
Tous les ingrédients d'un drame sont mis en oeuvre : Les difficultés de la vie au quotidien, les petites et grandes combines de certains pour survivre, la collaboration, l'engagement dangereux à sauver les victimes du nazisme, l'amour entre une française et l'ennemi , un soldat allemand, les conséquences de cette idylle.
L'intrigue est bien menée.

Après l'enfant du train pour lequel j'ai eu un joli coup de coeur, je n'ai pas hésité à acheter le second roman de Ruth Druart qui aborde le même thème que le premier ; la seconde guerre mondiale. Quel plaisir de retrouver cette plume si fluide, si précise, avec cette histoire à double temporalité qui se déroule en 1963 et nous ramène dans le passé, en avril 1944, deux mois avant la libération de la France.

Joséphine a 19 ans, elle vit dans la ferme Bretonne de Soizic une amie de sa maman Elise qu'elle ne voit que tous les week-ends parce qu'elle est gouvernante dans une autre ville. Joséphine prépare son bac, bientôt elle partira pour voler de ses propres ailes, Elise n'a pas vu les années passer, c'est seule qu'elle a élevée cette enfant, aidée par Soizic, -une femme assez froide aux répliques cinglantes qui a perdu son mari et sa fille durant la guerre- qui les héberge depuis la naissance de celle-ci.

Joséphine n'a jamais connu son père, elle a posé beaucoup de questions et n'a jamais compris pourquoi sa mère n'a pas refait sa vie, on lui a dit que son père était décédé durant la guerre, qu'il s'appelait Frédéric Dumarché et que non elle ne pouvait pas voir de photos parce qu'il n'y en avait pas. Un matin, alors que Joséphine a besoin de son acte de naissance pour établir un passeport, elle fouille dans les affaires de sa mère et tombe sur une mystérieuse lettre d'amour signée d'un certain S et découvre aussi que Frédéric Dumarché, son père, est décédé 5 ans avant sa naissance, elle comprend rapidement qu'il ne peut pas être son père et qu'on lui a menti. Son monde s'écroule, elle décide de s'enfuir à Paris chez sa tante Isabelle et de mener sa propre enquête pour découvrir qui est son père et pourquoi on lui a caché la vérité.

Ruth Druart nous plonge alors dans le Paris occupé d'avril 1944, 19 ans plus tôt avec Elise qui vit avec sa mère et sa soeur Isabelle dans un petit appartement Parisien. Son père a été envoyé en Allemagne pour travailler. Paris grouille d'Allemands qui vivent à l'aise alors que la population crève de faim. Elise, outre son travail, fait du bénévolat à l'UGIF, (l'union Générale des Israélites de France) où des orphelins sont accueillis, officiellement elle récupère des cartons de vêtements et de nourriture pour les enfants, officieusement, elle aide à les faire passer en zone libre avant qu'ils ne soient arrêtés.

Elle aime se rendre dans la petite librairie de Monsieur le Bolzec où elle achète des livres et discute avec le libraire sur les actions à mener pour résister et aider les enfants de l'UGIF. Un jour, elle y fait la connaissance de Sebastian, un soldat Allemand chargé de traduire les lettres de dénonciation qui arrivent à la kommandantur et qui est venu acheter un livre de poésie. le jeune homme a une grand-mère Française et parle parfaitement la langue. Elise n'est pas indifférente à son charme, il est très beau mais c'est un ennemi, elle ne veut surtout pas fréquenter un Allemand et encore moins être vue avec lui. Pourtant, elle a beau lutter contre cet amour interdit, petit à petit, elle s'attache au jeune homme qui lui est déjà très épris d'elle et une magnifique histoire d'amour se met en marche.

Elise se rend vite compte que Sébastian, -même s'il a fait partie des jeunesses Hitlériennes- n'est pas du tout comme les autres soldats Allemands, il se retrouve embarqué dans une guerre qu'il n'a pas voulue, il n'a aucune haine envers les juifs ni personne d'autre, il ne partage pas l'horrible théologie du führer, il est même prêt à l'aider dans certaines missions.

Les jeunes gens attendent la fin de la guerre pour s'aimer au grand jour, se marier et fonder une famille, parce que cette guerre finira bien par se terminer ils en sont persuadés, d'ailleurs le débarquement est en préparation, c'est désormais une question de semaines, voire peut-être même de jours. En attendant ils doivent être prudents et se cacher de tout le monde. Elise en informe sa soeur Isabelle, encore trop jeune pour comprendre les enjeux de cette union interdite.

La mère d'Elise qui finit par être informée ne voit pas cette relation d'un bon oeil, elle n'accepte pas que sa fille fréquente un Allemand, elle ne connaît pas tout de Sébastian parce qu'Elise ne peut pas lui raconter l'aide qu'il lui apporte. Puis que se passera t-il quand son père reviendra d'Allemagne, lui qui a été prisonnier là bas et qui déteste les Allemands, il n'acceptera jamais d'avoir un beau fils Allemand sous son toit et que vont dire les gens, les amis, les voisins ? déjà la concierge les regarde d'un mauvais oeil, elle pourrait aller raconter et on sait ce qui arrive aux jeunes femmes qui ont fréquenté des Allemands.

La libération de Paris arrive, Sébastian s'apprête à fuir avec son unité, il promet à Elise de la retrouver quand la guerre sera terminée, mais rien ne se passe comme prévu. Sébastian disparait sans qu'Elise ne sache jamais réellement ce qu'il lui est arrivé, il est certainement mort quelque part, Elise est bouleversée d'autant plus qu'elle découvre bien vite qu'elle est enceinte.

C'est cette magnifique histoire d'amour que l'autrice nous développe et le récit s'avère bien vite addictif. On oscille entre suspense, colère et espoir. On souffre avec Elise, on apprécie vraiment Sébastian et on espère une happy-end entre les amoureux parce qu'il ne peut en être autrement. Mais le destin est parfois cruel et la vie n'est pas un conte de fée.

Petit à petit, Joséphine découvre toute l'histoire concernant le secret de sa naissance et de son père biologique, elle commence à voir sa mère différemment, elle était en colère contre elle mais réalise qu'Elise a tout fait pour la protéger, être une enfant de boche en 1945 c'était risquer d'être mise au ban de la société et d'être rejetée. Elle finit par comprendre pourquoi sa mère s'est réfugiée chez Soizic en Bretagne, avant son accouchement et aussi pourquoi elle n'a jamais revu sa famille ni refait sa vie. Son amour pour Sebastian était tellement fort qu'il n'y avait aucune place pour un autre. Ce qu'elle ne comprend pas c'est pourquoi sa mère n'a pas fait de recherches concernant Sébastian et désormais elle n'a plus qu'une idée en tête, enquêter pour savoir ce qui est arrivée à son père.

J'ai un véritable coup de coeur pour ce roman et cette merveilleuse histoire d'amour entre Elise et Sebastian sur fond de guerre et d'interdit. Les personnages sont attachants et offrent de belles émotions. On a peur, on est triste, on retrouve le sourire, on a beaucoup de colère, on est révolté et parfois c'est l'incompréhension. Il y a aussi des secrets bien gardés et de terribles trahisons qui refont surface, l'autrice fait durer le suspense.

L'héroïne est une résiliente, elle me fait énormément de peine parce que même si elle est heureuse d'avoir sa fille à ses côtés, elle est passée à côté de sa vie et vit avec le souvenir de Sébastian. Elise a beaucoup trop subi, elle n'a pas vraiment su s'affirmer, elle a trop fait confiance aux autres, sa famille, ses amis, elle risque de perdre l'amour de sa fille parce qu'elle ne lui a rien dit de son passé alors qu'elle voulait le faire depuis bien longtemps.

J'ai adoré ce roman mais j'ai une certaine tristesse pour Elise, ah si seulement….. chut je ne peux en dévoiler plus, si vous voulez tout savoir, courrez acheter ce superbe roman.
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