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3,44

sur 67 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Georgie Sinclair, une journaliste free lance et romancière en herbe se lie d'amitié avec Naomi Shapiro,une personne âgée fort malodorante qui a tout d'une clocharde mais vit dans une superbe demeure au nord de Londres. Au moment où elles se rencontrent, la pauvre vieille est harcelée par des rapaces qui convoitent son bien, même s'il est totalement décrépit. Georgie mise en émoi par cette situation qui la distrait de ses déboires amoureux et excite son imagination, entre alors en guerre pour défendre la vieille dame et son droit à rester chez elle.
D'une vieille femme que l'on veut faire déguerpir aux Palestiniens chassés de leurs terres en passant par les Juifs que l'on veut rayer de la carte du monde des vivants, Marina Lewycka brode une comédie un peu loufoque sur le thème douloureux de la dépossession. Mais le processus de polymérisation entre les déboires de Naomi, les drames de la Soah et de la Nakba, assaisonnées de théories farfelues sur la fin du monde, n'a pas fonctionné comme il faut. Ce sont les aléas de la chimie, parfois les mélanges ne prennent pas et c'est le bien le cas pour ce roman. Il m'a pas du tout convaincue. Je suis restée totalement sourde à son humour, branchée probablement sur une fréquence qui ne le recevait pas. Pour être tout à fait franche, je l'ai trouvé assez vaseux. Mais bon, des goûts et des couleurs...
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Ça y est, vous le trouvez désormais un peu partout sur la blogosphère littéraire, cet ouvrage étant l'objet d'une opération masse critique spéciale organisée par Babelio. Ca peut en agacer certain, je conçois.

Mais ne vous en détournez pas pour autant, il vaut vraiment le coup d'oeil, et sans ce système je ne l'aurais jamais découvert. le lecture de ce livre m'a entrainée dans une nuit presque blanche, tant l'histoire m'a absorbée.

On y retrouve Georgie, a.k.a Georgine, Georgia, Mrs George … C'est une mère de famille sujette à quelques crises de nerfs, écrivain contrariée de roman à l'eau de rose, auteur d'articles dédiés faute de mieux à des colles et glues en tous genre, qui paraissent dans une revue spécialisée.

Mais comme elle le dit à un moment, on s'habitue.

Son fils Ben est un ado qui a l'air gentil mais paumé, à cette période obsédé par la fin du monde et le retour de l'Antéchrist. Il a une soeur qui fait sa vie, ailleurs. Les enfants sont grands et n'ont plus vraiment besoin d'elle, ce qui lui rappelle de façon assez cruelle son age.

Vient s'ajouter au tableau la séparation de Georgie d'avec son Mari , Rip, cette séparation étant issue d'une discussion assez cocasse (une sombre histoire de "chenilles" à fixer dans le mur pour installer un porte brosse à dents) qui dégénère en bataille de mousse de lait.

Donc Rip fuit l'hystérique de service et file s'installer chez des amis, un couple dont l'union va être mise à rude épreuve par cette arrivée.

Moralement ruinée et désespérée, Georgine finit par mettre à la benne les affaires de Rip. Les disques, les vêtements, les paperasses … Cet aspect du récit n'est d'ailleurs pas sans rappeler les confessions d'une célèbre trentenaire poissarde avec les hommes, fan de bouquins de développement personnel, et dont le journal a inspiré un film, Bridget pour ne pas la nommer.

C'est qui introduit une autre facette de l'histoire : la rencontre avec une vieille excentrique, qui se présente comme Mrs Noémie Shapiro. Cette dame, à la fois mystérieuse et très extravertie, ressemble à une clocharde, sent le fromage et le pipi de chat, fréquente les discounts alimentaire (tout comme Georgine, d'ailleurs, qui exprime ici les séquelles d'une éducation ouvrière et des manies maternelles) et pourtant possède une superbe maison qui va attirer bien des convoitises (3eme facette de l'histoire, on y arrive). On va découvrir plus tard des accointances mystérieuses avec Israël, un premier amour interné en Allemagne pendant la guerre, un mari musicien virtuose mort d'un cancer, un fils caché qui n'est pas son fils, etc, bref, de quoi nourrir l'appétence naturelle de Georgie pour la Romance et attiser sa curiosité.

Les convoitises sur la maison se font jour lorsque suite à une chute (puis deux) de Noémie. Un ténébreux complots entre services sociaux et agences immobilières vient s'ajouter au roman, lui donnant une fragrance d'intrigue simili policière, et rendant d'ailleurs Georgie complètement parano. (Et accessoirement lui offrant une nouvelle aventure de nature à lui faire oublier

La galerie de portraits se complète au fur et à mesure de personnages hauts en couleurs: des agents immobilier au sex-appeal troublant et à la poésie hasardeuse, des palestiniens qui s'installent dans la maison moyennant travaux (mal) réalisé, un fils de retour d'Israël qui n'est pas celui de Noémie mais celui de la « vraie » madame Shapiro et qui revendique la propriété de la maison, la dite maison devenant une reproduction miniature du conflit israélo-palestinien.

Mais finalement tout sera bien qui finira bien, quoique de façon surprenante.

C'est un livre qui ne manque pas de sel, frais, coloré et remuant, même si parfois on sent le fil brouillonner. C'est très souvent drôle, parfois nettement moins, et le message, une vraie tendresse. Tous humains, avant toute chose, et soumis aux mêmes tourments. Et cette quête d'affection , d'attaches, symbolisée par l'adhésif tout au long des chapitres (qui ont d'ailleurs pour la plupart comme titres des noms d'adhésifs) est vraiment touchante.

Un très agréable moment, donc.
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L'auteur, par sa force littéraire, nous démontre que l'amitié peut réparer les coeurs malmenés par les évènements. Un livre bien agréable à lire.
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Géorgie, dont le couple vole en éclats, écrit des articles pour la revue "Adhésifs dans le monde moderne", tout en rêvant d'être un écrivain reconnu.
Elle fait la connaissance d'une vieille dame dont la maison tombe en ruine et qui vit en faisant les poubelles et en achetant à bas prix les produits périmés d'une grande chaine de magasins.
Des vies en morceaux, un secret... Des pages d'histoire sur le Conflit israélo-palestinien que j'ai trouvé intéressantes car vu sur un angle inhabituel. Mais ces sujets historiques graves semblent scotchés entre d'autres sujets futiles.
La colle, l'adhésion en trame du roman : c'est une bonne idée ! Mais j'ai eu du mal à adhérer, cela m'a paru un peu laborieux. La fin me semble aussi un peu rapide
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Je ne connais pas le premier roman (« une brève histoire du tracteur en Ukraine ») de cette auteure, je me promets de le lire car j'ai beaucoup apprécié son humour et son style.
Le talent de la traductrice Sabin Porte m'a bluffée. L'auteure joue avec les accents de chaque personnage, et avec les déformations des mots de la mère de Georgina qui souffre d'une légère surdité, c'est très drôle en français (petit exemple son père qui doit être opéré de la prostate et risque d'être « imputent »), je me demande comment c'était en anglais.
Le fil conducteur, c'est peut être la rupture de Georgina et de son mari Rip, à moins que ce soit la colle ! Ou le chat Wonder-boy qui tue les oiseaux et qui saute sur toutes les chattes du quartier !!
Peu importe ce roman survole beaucoup des problèmes de notre monde, la solitude et la déchéance des personnes très âgées, les malaises de la jeunesse, les conflits sociaux de la Grande Bretagne, les conflits du monde actuel, ceux du XX° siècle aussi.
Tout cela dans une sombre histoire de maison et d'héritage, dont on a très envie de connaître la fin. On ne peut pas la raconter, ce serait dommage pour le suspens, on peut quand même dire que c'est bien imaginé !
L'amitié entre Georgina, hantée par sa séparation douloureuse et sa voisine très âgée, Madame Shapiro, permet de découvrir le monde de l'hôpital pour les personnes âgées et les problèmes de la dépendance quand des intérêts financiers sont en jeu. Ce n'est pas très réjouissant.
À travers madame Shapiro qui est juive et qui a 82 ans, on suit le parcours tragique des juifs européen et la belle exception danoise.
Comme sa vieille et trop belle maison a besoin de réparations, nous ferons la connaissance d' Ali l'ex ingénieur palestinien reconverti en plombier, et d e la tragédie des palestiniens chassés de leurs maisons en 1947 pour permettre la création d'Israël . (C'est la deuxième fois cette année qu'un livre réunit le destin des juifs et des palestiniens « la maison au citronnier »).
Le récit est loin d'être linéaire et Georgina, est aussi la fille de parents ouvriers qui ont connu les terribles grèves de mineurs.
Mère d'un ado tenté par des gourous religieux qui sévissent sur le net
Amante d'un Mark qui l'attache du velcro aux montants de son lit, et qui oublie de la détacher alors que son fils rentre du lycée…
Tout cela prend peu à peu sa place dans le roman, qui du coup est un touffu, un peu trop peut-être, la colle a beau être le fil conducteur on s'y perd un peu.

Lien : http://luocine.over-blog.com/
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J' ai trouvé ce livre rempli d' humour et de tendresse. Deux personnes qui ne se connaissaient pas et qui a priori n' auraient rien à partager commencent par partager leur solitude, et de là jaillit une nouvelle amitié. C' est le livre de l' improbable ou comment une femme classique et rangée, rencontre une vieille dame extravertie et légèrement folle sur les bords...

Que l' on croit au non au destin, elles étaient sûrement faites pour se rencontrer...



Les passages relatifs au désoeuvrement de Georgie après avoir été abandonnée par son mari sonnent juste, et on se prend facilement d' amitié pour elle, on a envie de la voir relever la tête et reprendre goût à la vie. C' est justement sa nouvelle amie qui va lui permettre cette transition. S' occupant de la maison délabrée de Mrs Shapiro admise à l' hôpital, elle devra se débattre contre les mauvaises intentions d' agents immobiliers peu scrupuleux et prêts à tout pour récupérer la demeure.



Elle découvrira au tournant beaucoup de secrets jalousement gardés depuis des années, qui mettent au jour une nouvelle image de cette amie singulière. Certains passages assez drôles et légers, rendent ce livre agréable à lire, et nous transmettent un message, un fil conducteur : chaque être a ses tourments, et a besoin d' attaches même s' il affirme le contraire. Les liens, les attaches se font et se défont tout au long d' une vie, les plus solides ne sont pas ceux qu' on croit toujours...

J' ai apprécié cette métaphore qu' on retrouve au fil des pages, l' auteur rapproche sans cesse les relations humaines des substances adhésives ou collantes... On ne refait pas sa vie, on ne change pas une vie de fond en comble comme on voudrait souvent le croire. On construit son présent et son futur sur les bases de son passé et de son expérience. A mesure que les années passent, une page nouvelle vient se coller par- dessus de celles déjà écrites... C' est peut- être une jolie banalité mais c' est vrai!





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J'avais bien aimé "Une brève histoire du tracteur en Ukraine" et ce grand-père retranché dans sa salle à manger.

J'étais persuadé d'avoir lu "Deux caravanes", masi je n'en trouve pas trace....

Voici le troisième roman de Marina Lewicka. Mais il m'a laissé indifférente.

Pourtant, les personnages sont attachants et la vieille dame cache un secret ; les artisans auraient pu être drôles mais je suis passée à côté de leur humour ; enfin, c'est un roman pour qui aime les chats, il en traine à toutes les pages et ils font caca partout.

Pourtant, la comparaison entre les pouvoirs des adhésifs et les amours contrariés de Georgie sont intéressant (dont sa liaison toride avec un des agent immobilier), bien que la comparaison soit un peu poussive parfois.

Pourtant, c'est un gentil roman ou les méchants sont vraiment méchants et la vieille dame vraiment déboussolée.

Pourtant, il est question du conflit israëlo-palestinien quye Georgie découvre, mais je me suis dit qu'elle devait être bien naïve d'ignorer tout cela.

Mais je n'ai pas trouvé d'atmosphère particulière, même si on boit beaucoup de thé.

Tout ces différents sujets sont trop emmelés et parfois, l'histoire un peu longuette.

L'image qu'il me restera :

Celle de Georgie et Noémie -la vieille dame- se rencontrant au rayon promotion du Sainsbury.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Géorgie, qui écrit des articles en freelance pour un magasine ayant pour thème la colle (d'où le titre) et romancière à ses heures, se retrouve seule après que son mari l'ai quitté après une dispute qui pourrait sembler insignifiante.
Un soir qu'elle se débarrasse des effets de son ex mari à la benne, elle fait la rencontre d'une femme âgée, ressemblant à une SDF, mais vivant dans l'une des plus belles demeures de Londres.
Toutes 2 se lient d'amitié, et cette amitié amène l'une et l'autre à se raconter et surtout à se reconstruire, amenant leur entourage à en faire de même, à casser pour recoller, faire table rase du passé, le tout sur un fond d'histoire mêlant les souvenirs de la 2nde guerre mondiale, des déportations, des présomptions raciales.

Une belle histoire mettant en avant cette capacité qu'à l'être humain à aller de l'avant.
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Curieux roman que celui-ci, où on rencontre une galerie bien sympathique de personnages, à commencer par Georgie Sinclair. Elle se lie d'une bizarre amitié avec Naomi Shapiro, une vieille femme qu'elle surprend à fouiller dans sa benne à ordures après y avoir balancé les affaires de son mari qui vient de la quitter. de fil en aiguille, c'est tout un monde qui se révèle à elle : les arnaques immobilières, l'accompagnement des personnages âgées, le conflit israélo-palestinien, l'intérêt de menottes Velcro… Elle se retrouve confronté à l'altérité et s'en sort plutôt bien, même si le ton tend trop à mon goût à laisser croire qu'elle n'est qu'une pauvre cruche.

Ceci étant dit, ce qui est très appréciable c'est que l'eau de rose n'est clairement pas au rendez-vous, alors qu'on aurait facilement pu tomber dans le sirupeux écoeurant. le politiquement correct est également laissé loin derrière. Marina Lewycka préfère la franchise pour raconter une histoire de femmes et d'hommes, perdus, mais qui finissent par se retrouver en acceptant leurs défauts et leurs différences, tout en abordant avec justesse les thèmes de l'immigration et du déracinement.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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La vie de Georgie déjà chamboulée par le départ de son mari va prendre un autre tour le jour où elle rencontre Mrs Shapiro qui habite dans une rue voisine. Entretenant tout d'abord des simples rapports de voisinage, une amitié véritable va naître entre ces deux femmes, amitié cristallisée autour de la défense de la vieille maison de Mrs Shapiro au passé intrigant. Avec beaucoup d'humour et de tendresse, cette histoire d'amitié est bien écrite et les personnages aussi bien principaux que secondaires très attachants. Un très beau moment.
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