Décembre 1799...
Des bruits courent que la peste sévit à Moson, petit hameau isolé au sud de Fumal, en région hesbignonne.
C'est le gendarme Fortaire, détaché sur place depuis plusieurs mois pour enquêter sur des attaques de brigands dans les bois alentours, qui alerte Martin Honlet, médecin de son état, et le prie instamment de venir poser un diagnostic plus précis.
Une démarche difficile pour cet éminent personnage dont le frère fût justement victime d'une de ces attaques, y laissant la vie.
Pour assurer sa sécurité, il demande à son ami, le capitaine Grégoire Lefèbvre, de l'accompagner.
Il sont loin d'imaginer ce qui se cache dans ce lieu coupé du monde par la neige...
Historienne de formation et passionnée d'histoire locale,
Catherine Lheureux habite le petit village de Moha en région hutoise, pas très loin de chez moi.
Je l'ai découverte au hasard de mes recherches sur internet et j'ai tout de suite été séduite par son site, LivrEnigme, dédié au roman historique, ainsi que par sa page facebook où elle publie régulièrement de cours articles très intéressants relatifs à divers évènements ou personnages de l'histoire.
La peste de Moson est le deuxième roman qu'elle signe, après
le serment de haine.
1799, c'est l'époque de Napoléon mais les conséquences de la révolution se font encore sentir dans les campagnes où émigrés et prêtres réfractaires se sont réfugiés ou par où ils ont transités pour fuir à l'étranger.
Ils y ont souvent éveillé de funestes desseins...
Bien que le deuxième suive le premier chronologiquement et que certains passages y font références, les deux tomes peuvent être lus séparément sans que cela nuise à la compréhension.
Catherine Lheureux s'y entend pour maintenir le suspens et tenir le lecteur en haleine.
Sa plume excelle à décrire l'ambiance sombre et froide qui plane sur ce petit village blotti au creux des méandres de la Mehaigne et sur la ferme maudite qui s'y cache.
C'est vraiment particulier et instructif de se plonger dans un récit dont l'intrigue se déroule à deux pas de chez soi ! J'ai beaucoup aimé.
Un petit regret tout de même..
À mon sens, le langage aurait mérité une touche un peu plus en phase avec l'époque, d'autant que c'est le médecin qui conte l'histoire.
Cela ne m'empêchera pas de me procurer rapidement le premier tome !