Des conjurations, des intrigues, ne sont que les tristes moyens de la démence et de la lâcheté : ce n'est pas à coups de poignard qu'on peut forcer les portes de fer de l'avenir.
Cependant, si quelques brigands incendient un village, et si quelques individus disparaissent au milieu des flammes, il ne vient dans la tête d'aucun gouvernant de s'oublier au point de déclarer dissous le règne des lois, et de forger des chaînes pour garrotter une nation qui se montre esclave et paisible.
Pour qu'elles soient durables, les choses ont besoin d'être fondées dans la nature même ; et lorsqu'il s'agit d'institutions, c'est sur les forces morales et physiques des hommes, sur leurs intérêts et sur leur bonheur qu'elles doivent être basées.