J'ai voulu lire ce livre car il parle des Éditions de minuit, dont j'apprécie beaucoup leurs livres. le succès de cette Maison d'édition est dû à
Jérôme Lindon. Ce livre, écrit par son fils,
Mathieu Lindon, raconte ses mémoires de cette époque.
Quelle merveilleuse plongée dans les "archives" de cette maison d'édition mythique, entrer dans l'intimité des Lindon (peut-être un peu trop), découvrir un autre visage de l'éditeur, ce père tantôt froid, tantôt tyrannique, orgueilleux, manipulateur. Mais aurait-il arrivé aussi loin sans ces "qualités" ?
Ces mémoires donnent envie de se plonger dans toute la bibliographie des Éditions de Minuit, surtout dans l'époque où ils étaient les seuls à dénoncer les horreurs de la Guerre d'Algérie et ont subi des menaces, voire même un attentat. Bref, mon admiration pour cet homme,
Jérôme Lindon, n'a fait qu'augmenter. Hâte de lire le portrait fait par
Jean Echenoz dans son roman "
Jérôme Lindon".
Sur le fond, j'ai apprécié cette découverte. Sur la forme, c'est une autre histoire ! Lecture absolument P-E-N-I-B-L-E (et je pèse mes mots !). Je n'ai pas du tout apprécié le style d'écriture, un peu brouillon, un peu "vas-y je balance ce qui me passe par la tête sans me relire", un peu "allez, hop, je vais dire un truc simple de la manière la plus tarabiscotée possible", le côté cryptique à parler des choses qui ne sont connues que par l'écrivain et peut-être par ses habitués (la fameuse dispute avec son frère dont on ne saura pas plus, mais qui revient tout au long, un prénom qui revient sans cesse et on comprend juste vers la fin qu'il s'agit de son son petit ami) et aussi cette auto-promotion de l'auteur à tout ramener à lui, à ses livres et à son vécu avec son propre éditeur (
Paul Otchakovsky-Laurens, éditions
P.O.L.).
Bref, lecture passionnante et pénible à la fois (oui, oui, cela arrive parfois), qui donne envie de découvrir les auteurs des Éditions de Minuit.