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EAN : 9782818051139
176 pages
P.O.L. (07/01/2021)
3.32/5   37 notes
Résumé :
« Ce fut vite ma façon d’appeler Hervé, avec ma manie d’italianiser les noms de mes proches… Hervelino : ça ne m’évoque pas tant Hervé que nous deux. Le mot est banal mais c’était lui et c’était moi, il l’avait repris à son compte. »

Mathieu Lindon fait la connaissance de l’écrivain et photographe Hervé Guibert en 1978. Le diminutif Hervelino date du début de leur relation, et dix ans plus tard ils passeront ensemble deux années à Rome. Hervé Guibert... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Voici un livre tendre, joyeux et plein d'entrain, où on est emporté dans le flot de la vie romaine de la fin des années 80 à travers la narration des élucubrations d'Hervé Guibert et Mathieu Lindon. Outre le fait qu'on y découvre les secrets de la prestigieuse Villa Médicis, qui perd ici un peu de son aura, l'auteur nous conte ses souvenirs, parfois imprécis, pour rendre hommage à son ami.
Après le magnifique et profond récit qui évoque la relation de l'écrivain avec Michel Foucault dans "Ce qu'aimer veut dire", Mathieu Lindon nous livre, avec "Hervelino", une histoire plus légère, moins tourmentée. Ses souvenirs romains donne l'impression de deux adolescents ayant profité de la vie, même si, bien sûr, la fin est beaucoup plus triste.
Un texte selon moi moins bien ciselé que celui précédemment cité mais toujours très émouvant.
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Une amitié peut-elle survivre à la mort ? Aller au-delà de celle-ci ? Évidemment, l'amitié de Mathieu Lindon et de Hervé Guibert est exceptionnelle et sans être très original on pense à la phrase de Montaigne à propos de la Boétie : c'est parce que c'était lui, c'est parce que c'était moi.
Dans ce livre d'une délicatesse infinie, Mathieu Lindon choisit de raconter les années romaines, celles qu'il a vécues avec Hervelino, le surnom qu'il a donné à Guibert. Ce sont les dernières années de jeunesse, d'insouciance. Guibert écrit, Lindon ne fait rien. Mais il est là, présent et modestement il encourage Guibert en le relisant, en le corrigeant...
Et puis à la fin, les dédicaces de Guibert, incroyables...
Tout a été déjà écrit mais rien n'a jamais rien été écrit.
Avec ce livre, dont l'écriture précieuse (dans tous les sens du terme) guide le lecteur, complice, et qui est peut-être l'un de ses meilleurs, Mathieu Lindon nous donne l'envie et le besoin de (re)lire les livres de Guibert mais aussi les siens...
Aucun hommage ne pouvait être plus sensible, plus pertinent.


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Dans ce beau livre, Mathieu Lindon ressuscite les années passées à la Villa Medicis avec Hervé Guibert, trois années de vie commune passées à déambuler dans les rues de Rome, à travailler (un peu), à rire (beaucoup), à vivre le plus qu'on peut pour se remplir le coeur de cette ultime "dolce vita" avant le non-retour déjà programmé ! Hervelino, le prénom de l'ami, de l'être cher que Lindon essaie d'évoquer à travers la description de cette tranche de vie partagée qu'ils voulaient la plus légère possible pour en effacer toute la gravité fatale ! Hervelino et Mathieu, Mathieu et Hervelino, c'est l'histoire d'une amitié, à la vie, à l'amour... à la mort ! Une amitié si belle, si poignante, que Mathieu nous livre par ses touches impressionnistes de leur vie romaine, avant la fin inéluctable et le déchirement de l'absence. Mathieu aimait tant Hervé qu'il nous le fait aimer aussi, Hervé Guibert, Hervé, définitivement Hervelino pour Mathieu et pour nous tous, éblouis que nous sommes de cette si belle évocation d'une amitié rare et tellement partagée !
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Le projet de départ m'intéresse. J'avais beaucoup aimé Ce que aimer veut dire du même auteur et qui évoquait notamment Guibert (sans le dire). La prose de Mathieu Lindon m'intéresse. Certains critiques disent qu'il manque de style. Je trouve au contraire que ces phrases ont un rythme qui s'impose lors de la lecture et que j'aime particulièrement. Malheureusement ce récit de souvenirs est finalement très peu intéressant, il est peuplé de beaucoup trop de détails insignifiants. Je pense que ce livre est réservé aux grands fans de Guibert et Lindon.
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Quel plaisir de retrouver Hervé Guibert raconté par son ami Mathieu Lindon, alors qu'il nous a quitté il y a bientôt déjà trente ans.
Un beau livre sur une amitié qui n'a pas fléchie avec les années d'absence. Des souvenirs racontés avec pudeur et émotion.
De la nostalgie aussi qui me rappelle ma jeunesse et fait resurgir de nombreux souvenirs de bonheur et d'insouciance.

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critiques presse (1)
LesInrocks
13 janvier 2021
Mathieu Lindon lui [ Hervé Guibert] consacre un texte magnifique, Hervelino, entre Rome et Paris, la complicité et l’écriture, la joie et la maladie.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Lors d'une de mes absences de Rome, j'avais mis mon logement à la disposition d'Alain qui tournait un film dans la Villa. Un des acteurs y avait dormi et, quand on revint à Rome, des draps propres et repassés m'attendaient bien pliés à côté de mon lit. Comme mes draps aussi n'avaient droit qu'à la machine de la Villa, ils n'étaient jamais repassés (j'arrivais à donner un vague coup de fer à des T-shirts mais je n'avais pas cette ambition pour des draps). Voyant ça, Hervé les prit immédiatement en disant : " Puisque tu t'en fiches", et je constatais sans protester que je regrettais que les beaux draps me passent sous le nez.
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"A Mathieu mon petit chéri, mon loup, mon amour, que je n'ai pas cessé d'aimer de plus en plus, et qui me l'a bien rendu !
Je t'aime Mathieu, je n'ai maintenant plus rien d'autre à te dire dans une dédicace.
Je t'aime de tout mon cœur :
Hervé
le 22 février 1990"
Hervé devait pense que c'était la dernière dédicace qu'il aurait l'occasion de me faire.
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Hervelino: ce fut vite ma façon d'appeler Hervé, avec ma manie d'italianier les prénoms de mes proches. (...) Hervelino: ça ne m'évoque pas tant Hervé que nous deux. Le mot est banal mais c'était lui et c'était moi, il l'avait repris à son compte. (...) Le mot évoque l'Italie et l'Italie m'évoque Hervé, quoique pas à l'époque où Hervelino est né. Il date du debut de notre relation et l'Italie était encore loin, on ignorait qu'elle en serait le stade quasi ultime ...
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Hervelino: ce fut vite ma facon d'appeler Hervé, avec ma manie d'italianiser les prénoms de mes proches... (...) Hervelino, ça ne m'évoque pas tant Hervé que nous deux. Le mot est banal mais c'était lui et c'était moi, il l'avait repris à son compte... (...) Le mot évoque l'Italie et l'Italie m'évoque Hervé, quoique pas à l'époque où Hervelino est né. Il date du debut de notre relation et l'Italie était encore loin, on ignorait qu'elle en serait le stade quasi ultime ...
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Il a changé ma vie. Il serait un peu fort de lui reprocher m'avoir cru être ce qu'il m'a peut-être empêché de devenir.
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Videos de Mathieu Lindon (26) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mathieu Lindon
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