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J'avais à coeur de vous présenter un titre que j'affectionne particulièrement. D'une part c'est avec lui que j'ai repris la lecture il y a six ans de cela et surtout c'est également un gros coup de coeur. Il s'agit de « La ménagerie de papier ». Coup de coeur pour ce recueil de nouvelles mais surtout pour l'auteur qui a une manière tellement particulière de porter la science-fiction, portée par de magnifiques personnages et empreinte d'émotions.

Nous nous retrouvons ici avec un recueil de 19 nouvelles de l'auteur (toutes ne figurent malheureusement pas dans ce recueil). de manière générale, les nouvelles très courtes (2 à 4 pages) ne m'ont pas marqué plus que cela. A l'inverse, les autres textes sont pour la plupart bouleversants et traitent d'une multitude de sujets. La colonisation d'autres planètes, la numérisation de notre quotidien (avec des bases de données personnelles toujours plus importantes), l'allongement de l'espérance de vie sont autant de thèmes déjà abordés en SF. Oui mais, Ken Liu habille ces thèmes avec des personnages et des sujets si intimes qu'il rend la chose unique et originale.

Vous ne pourrez bien entendu pas passer à côté de la nouvelle ayant gagné trois prix littéraires (Hugo, Nebula et World Fantasy) et donnant son titre à ce recueil. Elle représente parfaitement « la patte de l'auteur » décrivant de la plus douce des manières des réalités pouvant être dures telles que l'exclusion des communautés. « Mono no aware » nous présente, quant à elle, l'évacuation de notre planète et une partie du périple de l'équipage au travers des yeux d'un jeune japonais. « Le peuple de Pelé » donne une étape intermédiaire du voyage de l'humanité et « La forme de la pensée » conclut parfaitement ce que pourrait être la rencontre de notre genre avec une autre espèce (notre forme de communication n'est d'ailleurs potentiellement pas la meilleure). « Trajectoire » est également une de mes favorites où une jeune femme, Léna réussit à préserver son corps contre la fatalité de la vieillesse. Une magnifique tranche de vie qui nous montre l'évolution de la société et ses travers lorsque l'on bénéficie d'une vie éternelle.

Tout cela pour conclure sur le fait que chacune des nouvelles est riche en leçons et en émotions. J'ai depuis écumé l'ensemble de la bibliographie de l'auteur (photo de la chronique, sans oublier la saga « dent de lion » que j'apprécie particulièrement et que l'on classe dans la Silk-fantasy). Je ne peux que vous conseiller « Jardins de poussière » qui sera dans la lignée de ce recueil (quoique légèrement différent) et dont l'une des nouvelles a été adapté à l'écran dans « Love, death and robots » (sur Netflix). Cela vous donnera un avant-goût du style de l'auteur qui figure clairement dans mon top 3. Un grand merci à Laurent qui m'a accompagné en LC pour cette relecture et qui je l'espère (j'en suis même sûr) aura adoré autant que moi cette plume. J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche.
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Bon, disons-le, avec tous les avis qu'on a déjà laissés sur ce recueil, quel besoin d'un de plus ? Oui, les nouvelles sont de qualité inégale, elles ne parleront pas toutes à tout le monde, mais presque toutes valent au moins leur pesant de cacahuètes, chacun y trouvera son compte et les meilleures sont suffisamment gratinées pour valoir le détour. de loin. Oui, Liu n'a pas l'imagination du siècle, ce qui l'intéresse, ce sont les rapports humains. Oui, il est souvent mélancolique, mais là on part dans la subjectivité. Et moi, j'aime ça.
Accessible aux amateurs de littérature blanche (pour peu qu'ils se forcent un peu lors des démarrages bruts), de polars, ou même pouvant être apprécié par les vétérans de la SFFF, "La ménagerie de papier" possède son lot de merveilles, desservi par une plume pour certains aérienne, pour d'autres lourde, mais terriblement juste. Partons découvrir les planètes lointaines, les civilisations extraterrestres sans aucun rapport avec nous, les mystères oubliés de la Chine, en bref, tout le meilleur de l'Imaginaire... Juste un truc qui m'a un peu étonné : pourquoi cette fixette sur 61 Virginis ?
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Une critique pour l'ensemble du livre ou pour chaque nouvelle ? Je vais aller droit au but en mentionnant les meilleures nouvelles (pour celles que je ne cite pas : soit je n'ai pas accroché au thème, soit elles n'étaient pas transcendantes).
Donc en premier, l'excellente nouvelle "Fait pour être ensemble" qui traite d'un sujet assez grave et vraiment d'actualité : celle de la collecte des données (politique de confidentialité) par un certain moteur de recherche très connu (mais qui n'est pas cité dans le livre). Cette nouvelle pousse à la réflexion sur de nombreux aspects !
Trajectoire : une nouvelle qui traite de l'immortalité, pas très originale mais tout de même intéressante et plaisante à lire.
Le Golem au GMS : une nouvelle plutôt comique et enfantine. Elle marque comme un entracte parmi toutes les autres nouvelles du livre.
L'erreur d'un seul bit : qui aborde l'expérience de l'illumination. Une nouvelle plutôt tragique mais qui explique d'une certaine manière qu'il est bon de ne pas chercher à découvrir tous les mystères de la vie…
La ménagerie du papier : la fameuse nouvelle qui porte son nom à l'oeuvre. Elle est magique, poétique, émouvante et passionnante. Plutôt fantastique que Science-Fiction mais peu importe, cette nouvelle se dévore. Un beau voyage dans l'enfance et les rêves.
Le Livre chez diverses espèces : je mentionne cette nouvelle surtout par rapport à son originalité et aux recherches de l'auteur. Il est très fort d'avoir pensé à ces différentes formes de communication. Par contre j'ai arrêté la lecture en cours de route parce que cela devient vite ennuyant…
L'oracle : une histoire peu originale qui fait penser au film « Minority Report ». Divertissant !
Le peuple de Pélé : une nouvelle intéressante sur le voyage interstellaire (et son absurdité). La fin est génialissime !
Mono no aware : une nouvelle rythmée, intéressante mais triste…
La forme de la pensée : j'ai pensé au film « Avatar » ou plus réellement aux peuples indigènes. C'est poignant et captivant du début jusqu'à la fin.
Les vagues : une nouvelle qui pousse l'évolution très très loin au point d'aborder des sujets au-delà de l'immortalité. Cette nouvelle amène à la réflexion sur notre existence, la vie et bien sûr la mort (qui fait partie de la vie). Géniale !
D'un point de vue global, la Ménagerie de Papier m'a permis de découvrir ce talentueux écrivain Ken Liu. Hâte de découvrir ses autres oeuvres.
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La Ménagerie de Papier de Ken Liu est un recueil de nouvelles qui a plutôt eu de bonnes critiques lors de sa sortie. J'ai longtemps hésité à l'acheter, il faut dire que les recueils de nouvelles et moi ne sommes pas souvent sur la même longueur d'ondes. Dans le même temps, L'homme qui mit fin à l'histoire, une novella de la collection Une Heure Lumière m'a fait découvrir et apprécié l'auteur. Oui, non, non, oui... je n'ai pas su me décider. Il a fallu une erreur dans la distribution du fichier numérique, ou de je ne sais qui dans la chaîne du livre, qui a fait passer le prix à 4,99€ (au lieu de 12,99€) pendant quelques heures ! Et à ce prix, je ne me suis plus posé la question...

Donc me voilà avec entre les mains ce recueil de 19 nouvelles, de longueurs et de traitements différents. Et encore une fois avec ce format je suis passé par tous les états, de l'ennui à l'incompréhension, de l'intérêt à l'exaltation...

Le point fort de ce recueil est la diversité des thèmes abordés, certains reviennent plus souvent, en particulier tout ce qui touche à la mémoire, au souvenir, à l'histoire ou plutôt la façon dont on la ressent. La communication, son absence ou la difficulté de l'assimiler, est un autre thème qui revient tout le long de ce recueil. La famille, les traditions culturelles sont également abordées avec finesse et intelligence. Ken Liu nous fait partager au travers de ses nouvelles plus ou moins SF, plus ou moins en proie avec le réel, de grands moments d'émotion. Pour ma part j'y ai aussi trouvé une influence Dickienne pour deux nouvelles et une atmosphère "asiatique" dans quelques autres, ce qui nous donne une vision un peu différente et nous change des préceptes anglo-saxons souvent formatés.

Les deux premières nouvelles de ce recueil résument parfaitement ma dualité avec ce format. Renaissance, la première nouvelle, un thriller SF sur la mémoire, le souvenir m'a emballé. Dans la foulée j'ai lu la très courte Avant et Après qui est pour moi la limite de la nouvelle, c'est un exercice de style plus qu'une véritable histoire, cela demande sûrement beaucoup plus de travail mais ça ne me parle pas. Donc au final, j'ai fait des montagnes russes pendant 19 nouvelles.

Pour conclure ce roman est riche, diversifié, les sujets abordés sont traités avec humour, émotion et sensibilité. C'est une ode au vivre ensemble, à l'acceptation de la différence, au sacrifice. Un recueil qui ne pourra que plaire aux amateurs du format court. Bref un recueil intelligent et divertissant dans son ensemble.

A titre personnel, cela me confirme que Ken Liu est un auteur à suivre, (et je ne manquerai pas sa prochaine novella qui sortira en juin prochain dans la collection Une Heure Lumière) et que les recueils de nouvelles ne sont vraiment pas faits pour moi.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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La tension entre l'humain et la technologie par laquelle il redéfinit son monde et soi-même ; opposition et réunion de cultures divergentes, par la langue, par l'héritage et sa réception ; examen des conséquences de telle ou telle technologie mise en place dans la diégèse de la nouvelle, etc., le recueil de Ken Liu explore avec lucidité, sensibilité et sense of wonder nos humanités multiples, prises dans leurs rapports multiples à toutes choses dans L Univers.
Lien : https://lemondedurevelecteur..
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Rares sont les livres bénéficiant d'une presse aussi unanime. Plus rares encore sont ceux à mériter leur réputation. La ménagerie de papier est une collection de chefs d'oeuvre, à commencer par la nouvelle titre, qui réussit à émouvoir profondément avec une économie de moyens remarquable. Bien sûr, certains textes sont en dessous, je pense notamment aux plus courts d'entre eux. Mais globalement, Ken Liu nous régale et rien n'est à jeter. Les grands thèmes de l'imaginaire sont ici mis en miroir de situations humaines parfois intimes qu'ils éclairent ou subliment. Les éléments fantastiques ou science-fictifs servent toujours le propos et ne sont pas de simples prétextes comme on peut le déplorer trop souvent. Chapeau bas tout particulier pour Mono no Aware, Renaissance, le peuple de Pélé, L'Oracle... Oh, et puis zut, il y en a trop !
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Ce recueil de nouvelles de science-fiction est pour moi le chef-d’œuvre de l'année ! Chacunes des nouvelles m'a enthousiasmé. Ken Liu a des idées de SF originales, mais il arrive en plus à leur insuffler une dose d'émotion assez intense, ce qui rend ce livre si attachant. Il a même réussi a me tirer une larme, ce qui est très rare chez moi. La variété des thèmes abordés est impressionnante : amour, immortalité, mémoire, voyage spatial, danger des technologies, rencontres extraterrestres... Et pourtant l'ensemble du recueil garde une grande cohérence.

Une chose est certaine, cet auteur est un futur très grand nom de la science fiction. Il y a du Bradbury en lui, pour la qualité d'écriture, mais aussi du Simak pour l'émotion, du Dick pour l'originalité, du Zelazny pour le sens du merveilleux... Il paraît qu'il prépare son premier roman pour 2016 (une saga de fantasy sur la chine antique), l'attente est déjà longue !
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Ces nouvelles de Ken Liu ne sont pas simplement inventives ou originales, elles sont aussi pleines de sensibilité. Il y a dans son écriture une petite touche de nostalgie, une délicatesse dans le ressenti qui en fait à chaque fois quelque chose de touchant et d'unique.
Je ne les prendrais pas dans l'ordre du livre mais je commencerais précisément par la nouvelle qui donne son titre au livre, cette touchante histoire d'un rendez vous raté entre un fils et sa mère, d'une inculturation qui est un renoncement aux valeurs traditionnelles.
Parfois, le côté SF n'est que le prétexte à vivre plusieurs vies et à réinventer la rencontre comme dans trajectoires qui raconte l'histoire d'une femme qui peut retarder son vieillissement.
La nouvelle qui m'a le plus touché après la ménagerie de papier est assurément les algorithmes de l'amour, l'histoire d'une programmatrice qui crée des poupées qui imitent le comportement au point de douter d'être elle même vivante.
Il y a des histoires drôles aussi comme celle de Dieu qui demande à une jeune fille de créer un golem pour chasser les rats du vaisseau spatial.
Mais je crois que ce qui touche dans ces nouvelles de Ken Liu, c'est 1/ une SF très abordable, très humaine 2/ des histoires qui rejoignent de grandes et belles questions sur l'amour, la liberté, ce qui fait qu'on est soi 3/ la technologie n'est pas l'objet du récit mais c'est l'humain qui est au centre.
Une SF proche de nous!
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Pour célébrer les 25 ans du Bélial, focus sur 25 livres de la maison d'édition !

Comment commencer autrement qu'avec Ken Liu ?
L'un des plus beaux apports du Bélial au lectorat francophone.
Et comment commencer avec autre chose que ce livre en particulier ?
Le premier ajouté à mon profil à mon arrivée ici. L'évidence qu'il fallait tout de suite faire rentrer dans les algorithmes auxquels j'allais me soumettre.

C'est simple, je l'ai offert trois fois et fait acheté au moins une fois. Et ce n'est sûrement pas fini.

C'est une merveille absolue. Une entrée en matière idéale pour qui voudrait découvrir une panoplie des genres et sous-genres de l'Imaginaire. Ken Liu excelle dans les différentes voies qu'il emprunte.

Une "anecdote" :
J'ai du mal avec la Hard-SF - parce que je n'ai pas le niveau tout simplement. Mais ici, même quand une nouvelle m'a légèrement fait chauffer la caboche, "L'erreur d'un seul bit" en l'occurrence, j'ai quand même compris ce qui se jouait et ce que la chute impliquait. Et c'était somptueux.

Ce livre a déjà des tas de critiques qui parlent pour elles-même. Je ne peux que vous conseiller de vous ruer dessus.

Allez-y les yeux fermés et ne les rouvrez que pour vivre l'émerveillement fourni par le génie Ken Liu.

Les 25 ans de Bélial, chapitre 1.
À suivre.

PS : ne vous étonnez pas que le sieur Liu revienne à un moment ou à un autre dans cet auto-défi critique !
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Cet auteur est tout bonnement génial. Une plume légère, ancrée de culture asiatique, de son imaginaire et pourtant on sent bien l'influence des E.U où il vit. Vous trouverez dans ce recueil autant de voyage dans l'espace que de transhumanisme. Parfois longue, parfois très courte (à peine deux pages) mais toute aussi transcendante. Aucun thème n'est nouveau, en SF c'est assez compliqué de faire du neuf avec du vieux... ;) mais toujours une originalité dans la façon dont ils sont abordés : amour, vieillesse, immortalité, temps, espace etc...

N'hésitez donc pas surtout face un son pris dérisoire chez Folio SF mais n'hésitez pas non plus face à la beauté du GF ;) Soutenons nos amis éditeurs !
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