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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Très bonne lecture. C'est l'un des meilleurs recueils de nouvelles que j'ai lu, je l'ai trouvé à la fois divertissant et intelligent.

Les intrigues des histoires, le déroulé, les personnages, j'ai tout aimé. Les problématiques soulevées sont également très intéressantes, et touchent à divers sujets : la justice, la liberté, l'individualité, l'écologie, la différence, l'acceptation (ou pas) de l'autre, la famille, les avancées technologiques et leur impact sur l'évolution humaine et son éthique…

La plupart des nouvelles sont assez tristes : mais pour chaque vision pessimiste, il y a quand même une touche d'espoir : les meilleures nouvelles avaient cette sensation douce amère à la fin. Parfois, c'était terrible pour l'individu mais positif pour le groupe, parfois l'inverse.

Les histoires sont complètes, et certaines se suivent même, on a donc l'impression de suivre un feuilleton (Le peuple de Pélé).

Il n'y a aucune histoire que je n'ai pas apprécié, et celles que j'ai le moins aimé étaient tout de même très sympathiques. Je note quand même que j'ai eu l'impression de monter en intérêt et en qualité au fil de ma lecture : donc sans surprise, mes nouvelles favorites sont à la fin.

J'ai vraiment adoré « La Plaideuse », « le peuple de Pélé », « Mono no aware », ce sont mes 3 préférées.
J'ai aussi beaucoup aimé « Faits pour être ensemble », « La ménagerie de papier », « L'Oracle », « La Forme de la pensée », et « Renaissance ».

Je recommande sans réserve ce livre, même aux personnes qui ont du mal avec les nouvelles : c'est généralement mon cas et ici j'ai été conquise.
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J'ai ouvert La ménagerie de papier, comme j'aurais pu découvrir une boîte aux trésors dans un grenier. Enfouie sous un tas de babioles, sa présence discrète a attiré mon oeil et l'un après l'autre j'ai exploré les souvenirs et les secrets qu'elle contenait. Chaque histoire est une trouvaille, et se fait à mes yeux tantôt pépite tantôt curiosité, parfois il s'agit simplement d'un fragment étrange, comme une page arrachée à un livre d'un autre monde. Je ne vais pas m'amuser à détailler chaque nouvelle, d'autres l'ont très bien fait avant moi. Mais je peux vous partager le plaisir que j'ai eu à lire ce recueil qui m'a permis de découvrir un auteur que je relirais certainement. Ken Liu manie les mots avec justesse et une sensibilité qui m'a beaucoup touchée. Il y parle de l'enfance, du langage, de l'amour, d'idéaux, de souvenirs. Il imagine les futurs possibles, pleins de dérives ou de poésie. Un très bon moment de lecture que je recommande à tous les amateurs d'imaginaire, mais pas que…
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Ken Liu est né en Chine, et à onze ans, a émigré aux États Unis. Il y étudiera l'informatique et la littérature anglaise. Il embrasse des carrières différentes : Ingénieur logiciel, docteur en droit et avocat d'entreprise, consultant juridique, traducteur, il écrit et publie de la fiction en 2002. Des prix récompensent son oeuvre.
En particulier, le prix de l'imaginaire pour « La ménagerie de papier et autres histoires ».
C'est un recueil de nouvelles qui comprend un mélange de récits de science-fiction et de récits fantastiques, chacun ayant ses propres thèmes et son propre style narratif.

On y trouve divers thèmes: l'identité, la culture, la technologie, la famille et la condition humaine, dans une gamme variée d'histoires mêlant des éléments de l'histoire et de la culture chinoise (une fenêtre sur la Chine) à de la fiction spéculative.
Avec du voyage dans le temps, de la réalité virtuelle, de l'intelligence artificielle…

Une des nouvelles qui m'a marqué plus particulièrement est celle du nom éponyme, qui raconte l'histoire d'un jeune garçon dont la mère est chinoise et le père américain. Sa mère utilise des animaux magiques en origami pour communiquer avec lui et lui enseigner leur héritage culturel. Au fur et à mesure qu'il grandit, il se débattra avec son identité et ses racines culturelles.

Chaque histoire soulève des questions qui font réfléchir.
C'est ce que j'apprécie dans un roman.
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La ménagerie de papier est un recueil de dix-neuf nouvelles d'un auteur que je découvre ici et dont je retiens désormais le nom, Ken Liu, car il n'est pas du tout impossible que je retourne dans son univers littéraire sans tarder, bien au contraire.
Ce recueil aborde indifféremment la science-fiction ou la fantasy et ce détail n'est pas sans importance car on peut aimer la science-fiction et ne pas du tout aimer la fantasy. L'inverse est vrai aussi. Ah, je vois déjà que certains se reconnaissent dans mon propos.
Certains pourraient même vous rétorquer qu'il y a entre la science-fiction et la fantasy un fossé aussi éloigné que notre bonne vieille Terre l'est des autres galaxies qui lui sont étrangères.
Pourtant, - mais c'est peut-être parce que je suis un peu encore novice sur les deux genres, cette association ici ne m'a pas du tout dérangé.
Le regroupement de ces dix-neuf nouvelles est le fruit d'un choix opéré par les éditions le Bélial et je trouve que l'agencement est fort réussi. L'ensemble tient debout comme un bel édifice défiant les astres, le temps et l'imaginaire...
Parmi ce champ des possibles qui est visité ou revisité dans ce recueil, la science-fiction occupe une large part du recueil, mais peu m'importe les genres en définitive, j'ai lu quelque chose qui tient de la littérature, celle qui me séduit.
S'il fallait rechercher un fil qui couture l'ensemble pour en délivrer un chapelet de perles dans son harmonie, ce serait peut-être le thème de l'enfance. L'enfance résonne ici avec tendresse, parfois avec nostalgie ou douleur. Souvent un enfant va éclairer de sa candeur, - c'est-à-dire de cette part d'intelligence capable de s'approprier un monde hostile, les chemins où tâtonnent ses parents et peut-être toute une communauté en proie au doute, à la peur, à la haine comme seule réponse...
L'exil, le douloureux exil dont on ne reviendra jamais, la quête d'un autre monde par choix ou par obligation...
L'inquiétude et le pessimisme traversent souvent le paysage de ces nouvelles, puisqu'il s'agit souvent en SF de s'inspirer, d'une certaine manière, du monde qui nous entoure, mais parfois des chemins philosophiques s'invitent, comme une tentative d'apaiser l'effroi d'un vide. Mais il y a quelque chose qui rassure malgré tout, apaise nos plaies, l'enchantement peut-être... ou bien la rencontre avec certains personnages...
L'humanité est là aussi présente dans toutes ces nouvelles avec toute sa palette de nuances, ses failles, ses odyssées, ...
La recherche d'immortalité... Pourquoi est-ce tant un mythe intemporel ? C'est dit avec inspiration et beauté dans quelques-unes de ces nouvelles et qui m'ont rappelé le recueil de Greg Egan, océaniques, même si ce dernier va sans doute davantage fouiller avec plus de profondeur et d'acuité certains des thèmes abordés, plus de dureté aussi... Choisir, c'est renoncer... Choisir entre l'immortalité mais rester au stade physique où l'on est, - dix ans, trente-cinq ans..., ou bien vieillir et mourir mais traverser tous les stades de la vie et les aborder avec l'immanence de l'instant, ces vertiges, ces espoirs, ces chagrins, celui de partir, de voir l'autre qu'on aime partir...
« Partout, la vie continuait sans fin, mais on n'était pas plus heureux pour autant. Les gens ne vieillissaient pas ensemble - ils ne grandissaient pas ensemble non plus. Les couples mariés revenaient sur leurs voeux, et ce n'était plus la mort qui les séparait, mais l'ennui. »
L'autre, l'étranger, la confrontation des cultures... Celui qui vient d'une Terre nouvelle. Comment ne pas voir ici une poignante allégorie aux destins parfois tragiques des migrants ayant quitté leurs territoires hostiles vers quelque eldorado improbable.
« Fouler dans un lointain futur le sol d'une autre planète, respirer l'air libre... »
Parfois, ces mondes étranges ne semblent pas si éloignés des nôtres, lorsque les thèmes évoquent la dépossession de notre libre-arbitre face aux algorithmes « géniaux » capables de nous « aider » et nous prendre en charge au moindre pas, au moindre faux-pas... voulant tout contrôler à partir de nos données personnelles. Parfois en lisant certaines de ces nouvelles, j'ai pensé que Ken Liu s'était inspiré des origines du monde dont il est issu, la Chine et son oppression sur un peuple systématiquement contrôlé, verrouillé... La SF, ce serait un peuple chinois enfin libéré d'un carcan qui pèse depuis des décennies sur un peuple qui ne souvient plus d'avoir connu un jour la liberté...
Le langage, la communication avec l'autre... L'amour peut-être... Demain, plus tard après-demain, le désir et l'amour, qu'en adviendra-t-il ?
Le thème de la mémoire aussi m'a séduit, la manière dont il est abordé ici, celui de la transmission forcément n'est jamais très loin...
J'ai aimé les thèmes abordés, j'ai aimé l'élégance réjouissante et la douceur des mots que pose cet écrivain pour les aborder, j'ai aimé la puissance de certains des textes, j'ai aimé me projeter dans une sorte de vertige intersidéral, y perdre pied, m'éprendre de certains personnages attachants en me demandant à chaque fois s'ils n'étaient pas à des années-lumière de moi. Pourtant, j'étais si proche de leurs pensées, de leurs gestes que je me suis demandé si certains de mes contemporains qui parfois m'entourent et que je côtoie dans le même espace-temps, ce ne sont pas eux plutôt qui seraient à des années-lumière de moi...
C'est aussi un magnifique pas de côté, un regard acerbe et percutant sur notre société, nos aliénations, nos servitudes volontaires... Comme toujours, la SF sait puiser dans notre quotidien pour projeter en miroir ce qui pourrait nous arriver de pire, mais pourquoi pas de meilleur aussi...
J'ai aimé voir ici certaines mythes antiques revisités à la sauce SF, le mythe de Pygmalion, celui de Prométhée, l'inspirante Athéna... C'est selon moi la prouesse d'un écrivain inventif. Et si vous aimez l'humour ou l'ironie qui n'est guère loin, vous serez servi à certains endroits...
Il y a une émotion pure, vibrante, minérale, sidérale qui traversent ces nouvelles. La nouvelle éponyme est sans nulle doute un bijou d'émotion, sa poésie, sa beauté et son côté onirique magnifique m'ont touché, mais ce n'est pas peut-être pas celle que je retiendrai pour capter tout le sens qui porte ces textes. Je retiendrai davantage les nouvelles suivantes : « Les algorithmes de l'amour », « Mono no aware », « La forme de la pensée » et « Les vagues ». Je pourrais vous en citer d'autres, je pourrais vous dire que j'emporte tout ou presque sur ma planète déserte car beaucoup de ces textes sont de haut vol.
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J'avais à coeur de vous présenter un titre que j'affectionne particulièrement. D'une part c'est avec lui que j'ai repris la lecture il y a six ans de cela et surtout c'est également un gros coup de coeur. Il s'agit de « La ménagerie de papier ». Coup de coeur pour ce recueil de nouvelles mais surtout pour l'auteur qui a une manière tellement particulière de porter la science-fiction, portée par de magnifiques personnages et empreinte d'émotions.

Nous nous retrouvons ici avec un recueil de 19 nouvelles de l'auteur (toutes ne figurent malheureusement pas dans ce recueil). de manière générale, les nouvelles très courtes (2 à 4 pages) ne m'ont pas marqué plus que cela. A l'inverse, les autres textes sont pour la plupart bouleversants et traitent d'une multitude de sujets. La colonisation d'autres planètes, la numérisation de notre quotidien (avec des bases de données personnelles toujours plus importantes), l'allongement de l'espérance de vie sont autant de thèmes déjà abordés en SF. Oui mais, Ken Liu habille ces thèmes avec des personnages et des sujets si intimes qu'il rend la chose unique et originale.

Vous ne pourrez bien entendu pas passer à côté de la nouvelle ayant gagné trois prix littéraires (Hugo, Nebula et World Fantasy) et donnant son titre à ce recueil. Elle représente parfaitement « la patte de l'auteur » décrivant de la plus douce des manières des réalités pouvant être dures telles que l'exclusion des communautés. « Mono no aware » nous présente, quant à elle, l'évacuation de notre planète et une partie du périple de l'équipage au travers des yeux d'un jeune japonais. « Le peuple de Pelé » donne une étape intermédiaire du voyage de l'humanité et « La forme de la pensée » conclut parfaitement ce que pourrait être la rencontre de notre genre avec une autre espèce (notre forme de communication n'est d'ailleurs potentiellement pas la meilleure). « Trajectoire » est également une de mes favorites où une jeune femme, Léna réussit à préserver son corps contre la fatalité de la vieillesse. Une magnifique tranche de vie qui nous montre l'évolution de la société et ses travers lorsque l'on bénéficie d'une vie éternelle.

Tout cela pour conclure sur le fait que chacune des nouvelles est riche en leçons et en émotions. J'ai depuis écumé l'ensemble de la bibliographie de l'auteur (photo de la chronique, sans oublier la saga « dent de lion » que j'apprécie particulièrement et que l'on classe dans la Silk-fantasy). Je ne peux que vous conseiller « Jardins de poussière » qui sera dans la lignée de ce recueil (quoique légèrement différent) et dont l'une des nouvelles a été adapté à l'écran dans « Love, death and robots » (sur Netflix). Cela vous donnera un avant-goût du style de l'auteur qui figure clairement dans mon top 3. Un grand merci à Laurent qui m'a accompagné en LC pour cette relecture et qui je l'espère (j'en suis même sûr) aura adoré autant que moi cette plume. J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche.
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Ce recueil regroupe des nouvelles de science-fiction, fantastiques ou encore policières.
Certaines nouvelles m'ont évidemment touchées plus que d'autres, quelques-unes m'ont mises mal à l'aise tant l'immersion est bien faite.
On sent que l'auteur est capable d'écrire dans différents genres avec aisance et de proposer des textes plus ou moins courts avec de beaux messages.
Je pense que pour découvrir cet auteur, comme moi, ce recueil est parfait.
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Ce recueil de nouvelles m'a beaucoup plu. Il mêle science-fiction et poésie tout en reprenant des mythes anciens et variés. J'avoue avoir un penchant pour le format nouvelle en science-fiction et Ken Liu apporte beaucoup de fraîcheur dans ce domaine.
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J'ai découvert cet auteur sur Babelio un peu par hasard et quelle découverte !
Cela faisait un moment que je n'avais pas eu un tel coup de coeur pour une oeuvre et un auteur.
Dans ma lancée, j'ai emprunté et commencé une autre de ses oeuvres et acheté deux autres en V.O, histoire de lire le style original de Ken Liu.

Comme il y a déjà eu beaucoup de critiques élogieuses de cet ouvrage, que pourrais-je dire qui ne l'a été ?
Je pourrai peut-être commencer par le fait que mon appréciation du recueil et mon admiration pour son auteur sont allées grandissantes au fur et à mesure de ma lecture.
J'en ai aimé certaines, d'autres m'ont étonnée devant l'imagination de l'auteur, d'autres encore m'ont émue. Bref, je crois qu'aucune ne m'a laissée indifférente.
Il y en a pourtant dix-neuf.

A travers ces nouvelles, Ken Liu interroge notre humanité Qu'est-ce qui fait l'humanité ? La mortalité ? La diversité culturelle ? La conscience et l'appréciation de l'éphémère? La mémoire et les souvenirs ?
Il interroge aussi la notion de langage (il invente de nouveaux termes dans de nouvelles circonstances, le lie aux différences de pensée, de voir le monde).
Il questionne les avancées technologiques en en pointant les dérives existantes et possibles. Certaines d'entre elles peu communes lorsqu'il écrivait font désormais partie de notre possible quotidien (« faits pour être ensemble », par exemple)
Il aborde les relations humains-extra-terrestres en leur donnant assez d'étrangeté pour dépayser mais assez de familiarité pour s'identifier.

Il joue ainsi pleinement le rôle attendu d'un auteur d'anticipation. Cependant, ce qui m'a fait aimer ce recueil et placer Ken Liu dans mon panthéon personnel de grands auteurs de SF, c'est la poésie, la sensibilité, la puissance d'évocation de son écriture ; elles singularisent son oeuvre.
J'ai presque envie de faire une critique pour chacune des nouvelles, même si j'ai mes préférées.
« Renaissance » qui inaugure le recueil a un parfum de déjà lu mais elle pose les thèmes de prédilection de Liu : la mémoire, le langage, l'histoire personnelle et humaine et le « être humain ».
« Avant et après » est un exercice de style que la traduction par les périphrases affadit un peu. Il me faudrait lire la V.O.
Lire « les algorithmes de l'amour » m'a fait penser au phénomène des compagnons synthétiques ou love dolls au Japon et à « Real Humans » vue sur Arte.
Je qualifierai « Nova Verba, Mundus Novus » de jolie trouvaille humoristique et linguistique.
J'ai aimé l'humour caustique d'« Emily vous répond » et celui plus burlesque du « Golem au GMS ».
J'avais eu la chance de voir une exposition sur la plastination et « Trajectoire » m'a fait penser à l'effroi et la fascination que j'avais ressentis devant les oeuvres.
« L'Oracle » m'a évoqué la nouvelle de Philip K. Dick dont on a fait une adaptation plutôt réussie.
« Mono no aware » a évoqué en moi les images télévisées des Japonais touchés par le séisme, le tsunami puis l'accident nucléaire : le calme, la dignité de ce peuple.
«Trajectoire », « La ménagerie de papier », « Mono no aware » sont mes nouvelles "coup de coeur". Elles mettent en avant les relations humaines, les choix de vie et interrogent les limites de notre humanité.
Je comprends d'ailleurs pourquoi « la ménagerie de papier » a donné son nom à l'ensemble du recueil. C'est celle qui m'a le plus émue et qui m'a donné l'impression de résonner d'échos biographiques.

En résumé, je joins les miens au concert des éloges à propos de ce recueil.
En un livre, Liu a réussi à devenir un de mes auteurs de SF préférés.
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Un vrai coup de coeur.
En fait un recueil de 19 nouvelles acclamées par la critique, La Ménagerie de Papier m'a transportée dans différents mondes en un rien de temps. C'est simple, je n'ai pas lâché le livre, et l'ai dévoré en moins de trois jours. Chaque histoire est bien différente, avec des thèmes bien distincts (tour à tour l'amour, le transhumanisme, le regret, la surconsommation, l'invasion alien, la communication …). Merveilleusement bien écrit, je ne peux attendre de me lancer dans d'autres histoires de Ken Liu. Parce que si une nouvelle de 20 pages arrive à me faire pleurer, je n'imagine pas un roman de 350 !

Une vraie recommandation, un immense coup de coeur.
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Ces nouvelles de Ken Liu ne sont pas simplement inventives ou originales, elles sont aussi pleines de sensibilité. Il y a dans son écriture une petite touche de nostalgie, une délicatesse dans le ressenti qui en fait à chaque fois quelque chose de touchant et d'unique.
Je ne les prendrais pas dans l'ordre du livre mais je commencerais précisément par la nouvelle qui donne son titre au livre, cette touchante histoire d'un rendez vous raté entre un fils et sa mère, d'une inculturation qui est un renoncement aux valeurs traditionnelles.
Parfois, le côté SF n'est que le prétexte à vivre plusieurs vies et à réinventer la rencontre comme dans trajectoires qui raconte l'histoire d'une femme qui peut retarder son vieillissement.
La nouvelle qui m'a le plus touché après la ménagerie de papier est assurément les algorithmes de l'amour, l'histoire d'une programmatrice qui crée des poupées qui imitent le comportement au point de douter d'être elle même vivante.
Il y a des histoires drôles aussi comme celle de Dieu qui demande à une jeune fille de créer un golem pour chasser les rats du vaisseau spatial.
Mais je crois que ce qui touche dans ces nouvelles de Ken Liu, c'est 1/ une SF très abordable, très humaine 2/ des histoires qui rejoignent de grandes et belles questions sur l'amour, la liberté, ce qui fait qu'on est soi 3/ la technologie n'est pas l'objet du récit mais c'est l'humain qui est au centre.
Une SF proche de nous!
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