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EAN : 9782930880679
180 pages
Séma éditions (24/11/2018)
4.17/5   27 notes
Résumé :
Bienvenue dans le lieu-dit La forêt d’automne… Tous les 25 ans, des enfants y disparaissent dans des circonstances mystérieuses… Tous les 25 ans, des corps d’adolescents atrocement mutilés y sont retrouvés… Tous les 25 ans, un jeune homme se volatilise sans laisser de traces… Dans la lignée des romans de genre, les auteurs ont donné vie à un véritable hommage aux films d’horreur des années 80 ! Oserez-vous les suivre au cœur de ce lieu maudit et aller à la rencontre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Un groupe de cinq jeunes avaient pris la route en début d'après-midi afin de rejoindre la vieille bâtisse dans laquelle ils prévoyaient déjà de faire la fête tout le week-end. le trajet fut long et mouvementé, rythmé par la musique ou les plaintes de quelques passagers. Personne ne connaissait la destination exacte, l'annonce était volontairement floue et l'imagination de chacun fonctionnait à plein régime. Ils savaient seulement qu'il s'agissait d'une vieille maison dans un secteur dépourvu de tout réseau : coupés du monde! En voulant se renseigner sur le village dans lequel ils allaient passer quelques jours, ils furent surpris de ne trouver aucune information, pas même une coupure de journal! Village fantôme ? Trou paumé n'intéressant personne ? Lieu abandonné ? L'excitation et le doute gagnaient les jeunes à mesure qu'ils se rapprochaient de leur destination.

Ils roulaient depuis cinq ou six heures, suivant aveuglément le GPS d'un des smartphones quand le signal de celui-ci se coupa soudainement.

- Eh, ralentis, j'ai plus de réseau!
- Fallait que ça arrive maintenant… Il reste beaucoup de kilomètres avant d'arriver ? questionna le conducteur.
- A peu près dix. Continues toujours tout droit, nous allons ouvrir l'oeil.

le soir tombait peu à peu et avec lui la nuit s'installait. Les lumières se faisaient de plus en plus rares, l'on n'y voyait rien à cinquante mètres. Les routes, étroites et sinueuses, ressemblaient, à s'y méprendre, à un labyrinthe qu'un sadique aurait créé.

- J'ai l'impression de voir un truc sur la droite! Oui, regardez! Là-bas, derrière les arbres. ça a l'air gigantesque mais un peu abandonné… Les lieux ont l'air inhabités depuis un moment et il n'y a rien autour... Un léger tremblement dans sa voix trahissait son angoissante.
- Pour un truc tranquille et coupé du monde je crois que nous sommes servis! L'annonce ne mentait pas!

Cette dernière remarque eut le don de détendre très légèrement l'atmosphère. Les deux plus jeunes n'étaient pas rassurés à l'idée de passer la nuit dans cette demeure délabrée, sans aucun moyen de joindre l'extérieur. Après quelques minutes à tenter de trouver le chemin pour accéder à la maison, Kurt gara enfin la voiture. Tous sortir, non sans inspecter minutieusement les alentours.

- La voie est libre les gars! On va enfin pouvoir manger, j'ai la dalle!

le repas se fit en silence, chacun aspirant à s'allonger sur le lit pour trouver le sommeil. Alors que les membres du groupe s'apprêtaient à rejoindre la chambre qui leur avait été allouée, Sylvie proposa de leur conter une histoire effrayante, dans le noir, uniquement éclairé par quelques bougies… Ils appréciaient tous ces instants, ces quelques heures durant lesquels ils jouaient à frissonner, à se faire peur, à se cacher et faire craquer le plancher. Les quatre jeunes s'assirent en tailleur pendant que Sylvie éteignait la lumière puis cette dernière vint se placer au centre de la pièce.

- Ce soir, j'ai prévu de vous raconter une histoire inspirée d'un livre de Frédéric Livyns et de Sébastien Prudhomme-Asnar.
- Frédéric Livyns ? Ce nom me dit quelque chose! Ah oui, tu nous as déjà parlé de lui ! Je me souviens que tu avais lu un de ces livres avec Pauline.
- En effet, je vous ai parlé de L'Obscur il y a quelques mois. Je réitère l'expérience avec Les Initiés.

Sylvie commença alors son récit, n'omettant rien des scènes crues et violentes dont le livre regorge. Un prologue introduisait l'histoire, un passage plutôt flou dont le style la gêna un peu, retardant le moment de se projeter au coeur du livre. Elle précisa à ses amis que, tous les vingt-cinq ans, avait lieu un phénomène étrange durant lequel des jeunes trouvaient la mort dans des circonstances particulières. Ces jeunes, comme eux, souhaitaient simplement passer un bon moment et se détendre, sans se douter une seule seconde de ce que la maison leur réservait. L'atmosphère devenait lourde, oppressante. Ils étaient suspendus aux lèvres de la jeune femme, attendant qu'elle poursuive l'histoire. Ce qu'elle fit sans plus tarder.

L'histoire semblait suivre deux points de vue qu'elle tenta de décrire avec le plus de précisions possible. D'un côté, un groupe d'adolescents prêts à faire la fête, d'un autre, des pré-adolescents - orphelins - à qui l'on propose des “vacances”. Elle avait pu constater, au fil de sa lecture, que la plume n'était pas toujours la même. Elle avait aimé certains chapitres plus que d'autres, butant à plusieurs reprises sur des tournures ou expressions, sur des répétitions. Elle se demandait, s'agissant d'un livre à quatre mains, si les auteurs avaient chacun écrit un chapitre en tenant compte du précédent ou s'ils avaient opté pour une autre méthode. Sylvie n'y accorde pas une grande importance mais fût tout de même troublée à certains moments.

Elle savait que le livre était court et qu'il manquait parfois de profondeur. Elle rajouta donc quelques détails afin d'allonger un peu la durée de son histoire. Elle insista notamment sur la présence des pré-adolescents, présence qui l'a laissé perplexe et dont les maigres explications de la fin ne l'ont pas convaincue. Elle n'a pas compris qu'on puisse accorder autant de chapitres à des personnages dont on ne sait, finalement, pas énormément de chose quant aux rôles qu'ils ont joués. D'autant plus que les scènes relatives à ces orphelins étaient particulièrement dures, éprouvantes et violentes. À l'inverse, l'importance du groupe de cinq jeunes apparaissait beaucoup plus évidente bien qu'elle aurait, là aussi, aimé obtenir plus d'informations et de précisions. Pourquoi cinq ? Pourquoi dans ces conditions ?

Reprenant le fil de son discours, Sylvie leur parla aussi de Paul, un ancien policier déterminé à faire la lumière sur le meurtre de sa fille. En évoquant ce personnage, la conteuse eut un haut-le-coeur. La fille de Paul s'appelait Sandrine, exactement comme la mère de Sylvie. Durant la lecture des Initiés, elle n'avait qu'une envie : arracher Sandrine des griffes de la mort… L'horreur que vécu la jeune femme lui donna la nausée. Elle ne cessa donc d'encourager Paul, non seulement à résoudre l'enquête (abandonnée par la police) mais aussi et surtout, à venger la mort de la jeune femme. L'ex flic avait creusé de nombreuses pistes, élaboré des théories, il s'était préparé à affronter la mort et les démons qu'elle déchaînerait. Il surveillait et les jeunes et la demeure. Il attendait ce moment, son moment.

- Vous ne trouvez pas qu'il ressemble au personnage de L'Obscur ? Vous savez, le vieux qui gardait un oeil sur la maison ? Interrogea Sarah.

Sylvie ne put qu'acquiescer. Elle aussi avait constaté des similitudes entre les deux récits et notamment entre les personnages et le rôle qu'ils jouent. le schéma narratif lui a aussi semblé assez similaire. Elle ne pouvait lire les Initiés sans avoir en tête le déroulement de L'Obscur, sans penser à la manière dont les choses s'étaient déroulées. Loin de la quitter, ce sentiment étrange de “déjà-vu” l'a accompagné jusqu'à la toute fin du récit, ce dont elle se garde de parler pour l'instant à ses amis. Elle voulait conserver le suspense jusqu'au bout.

Sylvie poursuivit son histoire en fixant Kurt, son frère, dans les yeux. La tension montait crescendo, l'angoisse était palpable et le doute s'emparait peu à peu de toute la joyeuse troupe. La nuit était définitivement tombée, haut dans le ciel on apercevait quelques étoiles scintiller. Un hurlement provenant de la forêt les fit tous sursauter. le vent se mit à souffler si fort que les fenêtres tremblèrent. La vieille demeure grinçait et un courant d'air se fit ressentir. L'imagination des jeunes, comme dans le roman, fut mise à rude épreuve. Toutes ces manifestations subites et étranges, paranormales même, conférait une ambiance malsaine, alourdissant l'atmosphère. Ils avaient sans doute vu trop de films d'horreur, ressassant certaines images en boucle.

Loin de se laisser impressionner, Sylvie reprit la parole. D'horribles détails lui revenaient en tête comme autant de coups frappés sur un punching-ball. le livre qu'elle avait lu quelques jours auparavant était violent, les scènes sanglantes, elle entendait encore résonner le cri des victimes et le rire des bourreaux. Elle se souvenait aussi bien de la barbarie que de la minutie, des mises en scène et du rituel. le surnaturel occupait une grande place, se déployant et tissant ses liens comme une araignée avec sa toile, piégeant ses victimes dans ses sombres filets. Elle ressentait encore la peur panique des adolescents, l'incompréhension des pré-adolescents et le besoin de vengeance qui animait l'ex-flic. Qu'elle aurait aimé pouvoir leur dire de fuir, de quitter ces lieux et de ne plus jamais y retourner. Qu'elle aurait aimé que tous ces phénomènes étranges trouvent une explication rationnelle, au lieu de quoi elle dût sortir de sa zone de confort et croire en l'horreur de ce qu'elle lisait. L'écriture du roman, et donc le mélange des styles, offrait des images fortes, une histoire très graphique, la sensation d'être devoir un film et de voir les scènes défiler. Sensation accentuée par les chapitres très courts et rythmés, comme autant de séquences d'un long métrage.

Jessica, sans doute la plus réservée des membres du groupe, ne fut s'empêcher de faire une remarque.

- Elle est quand même vachement crue ton histoire! À t'écouter il y a des morts et du sang partout. Les deux auteurs n'ont pas fait dans le détail…

Sylvie acquiesça et ne peut s'empêcher de frissonner en repensant à une scène davantage crade que gore. Elle leur expliqua ensuite que ce livre nous interroge sur notre rapport aux croyances ainsi qu'à la réalité. Qu'il nous invite à réfléchir quant aux légendes, aussi vieilles et absurdes soient-elles. Cette histoire sème le doute dans l'esprit du lecteur et l'incite à s'ouvrir au-delà de ce qu'il considère comme normal, lui proposait ainsi de changer de point de vue, de jouer avec les perceptions. le fantastique entourait les personnages sans qu'ils s'en rendent compte, peut-être en est-il de même avec nous ? À travers les relations entre les individus, et notamment le groupe de jeunes, Sylvie leur fit prendre conscience qu'il faut se méfier de tout le monde, que les gens ne sont pas ce qu'ils prétendent être, ce que nous pensons qu'ils sont.

La conteuse sentait le trouble et le doute envahir ses amis. Tous regardaient leurs voisins avec suspicion, comme s'ils pouvaient leur sauter à la gorge… Elle laisse la tension monter d'un cran avant d'achever son récit en évoquant La Mère… Cet être difforme et gigantesque, ce monstre qui se délecte du sang de pauvres innocents, cette aberration de la nature qui se réveille tous les vingt cinq ans afin de commettre son méfait. Pourquoi la Mère fait-elle cela ? Les ramifications cachées sont-elles nombreuses ? Que cachent ses adeptes ? L'histoire se déroule en 2017 et pourtant internet semble totalement exclue de l'histoire, les lieux sont comme coupés du monde et de tout réseau. N'existe-t-il rien sur Elle, son origine et la manière dont elle traverse les siècles? Sylvie aurait aimé que cet aspect soit davantage développé, que les tentacules de la bête prennent forme sur l'encre des pages.

Sylvie ménageait le suspense de la chute. Elle insista une fois de plus sur l'horreur de l'histoire avant de raconter la fin… Une fin qui ne surprit pas vraiment son auditoire, une fin à laquelle ils s'attendaient un peu, une fin qui clôture bien l'histoire et laisse imaginer de nombreuses choses. En somme, le petit groupe préféra le récit de l'Obscur. Ils apprécièrent cette histoire, courte et efficace mais ne furent pas transcendés ni par le déroulement ni par les personnages. Ils passèrent malgré tout un bon moment, prêts à retenter l'expérience avec un prochain livre. En grands amateurs de frissons, ils savent où dénicher de nouvelles aventures angoissantes.
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Décidés de fêter dignement la fin de l'années scolaire, cinq jeunes, deux garçons et trois filles, ont prévu un séjour entre amis en louant pour cela une vieille maison au milieu des bois. Elle ne paie pas de mine, mais ce n'est pas leur objectif principal. Ils ont surtout envie de s'amuser. Ce qu'ils ignorent, c'est que l'endroit - la maison, la forêt autour, jusqu'au village- est maudit, et que tous les 25 ans, des jeunes disparaissent, leurs corps sont retrouvés atrocement mutilés, sauf un seul qui disparait sans laisser de traces. Ils ignorent que quelqu'un est là, qui les épient sans se faire voir, attendant que le drame se reproduisent.
Au même moment, une poignée d'orphelins, des laissés pour compte, embarquent dans un vieux bus pour une virée en pleine forêt. Au milieu de nulle part et alors que la nuit tombe, le bus ne tarde pas à se retrouver en panne, et ils doivent trouver refuge dans une bicoque en ruines…
Sur un scénario qui débute de façon archi-classique - des ados coincés dans une vieille bâtisse en pleine forêt - Frédéric Livyns et Sébastien Prudhomme Asnar tirent une histoire rendant hommage aux classiques d'horreur. Si au départ, on ne peut s'empêcher de comparer le livre à celui de Jean Pierre Favard, À l'heure où je succombe,(un auteur Sema également) très vite on se rend compte que le chemin emprunté n'est pas le même. Ce n'est évidemment pas pour rien que l'un des personnages du récit évoque Evil Dead, On pourrait également penser à des films comme Camp Daze, Wither ou Haute Tension d'Alexandre Aja, ou plus récemment pour le début, la Cabane dans les Bois. Mais, là où on s'imagine avoir affaire à un slasher ayant fait le bonheur de générations d'adolescents boutonneux, nous sommes bel et bien dans un roman d'horreur, avec ce qu'il faut de créatures pour capter l'attention et ne pas relâcher la lecture. Mes préférences vont plutôt aux évènements survenant aux orphelins, les chapitres dans la maison en ruines et dans le bus sont parmi les plus réussis du roman. Un roman sans doute un poil trop court, que j'aurais bien aimé par exemple un peu plus développé par rapport au village et aux évènements du passé. J'aurais bien vu également un prologue sur les évènements durant la seconde guerre, évoqués à plusieurs reprises.
De Frederic Livyns, je connaissais surtout sa reprise de Carnacki de William Hope Hodgson, un auteur que je place ou panthéon de mes écrivains fétiches, au même niveau que Jean Ray. Je découvre ici la plume de Sébastien Prudhomme Asnar. Les deux compères réussissent une histoire sympathique et bien écrite, sans temps mort, qui m'ont rappelé ma jeunesse avec les films collectors de la revue Mad Movies. Et c'est bon de se replonger dans ces horreurs-là !
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Je remercie l'équipe de Séma Editions pour l'envoi de ce roman. Je sais, je sais. Frédéric Livyns est un auteur que l'on connait bien maintenant chez Satine's books… Que voulez-vous ! Quand on aime, on ne compte pas … Si je suis toujours autant fan de la plume de l'auteur, j'avoue qu'ici, ce roman n'est pas le meilleur, à mon goût, que j'ai pu lire de l'auteur.

Il est vrai, me direz-vous, qu'il s'agit d'un roman à quatre mains. Ce n'est pas du Frédéric Livyns pur mais j'avoue que je suis quand même moins séduite. Il ne s'agit pas forcément de la plume mais plutôt du contenu. En effet, Frédéric Livyns me plait beaucoup parce qu'il mêle l'horreur (genre avec lequel je tâtonne encore un peu) à une source plus historique, qui donne un vrai cachet au roman. Mon erreur fut, peut-être, d'avoir lu ce roman directement après l'Obscur que j'avais grandement apprécié.

Le résumé m'a beaucoup plu. Cette histoire de disparition, ce délai de 25 ans…Pourquoi pas ! J'adore l'idée. le principe de base m'a rendu curieuse. Cependant, j'ai ressenti un manque cruel de détails durant ma lecture. Roman court, on va droit au but sans forcément attacher d'importances aux détails, c'est un choix. Néanmoins, avec un résumé comme celui-ci, j'attendais beaucoup du fond « légendaire » de l'intrigue. Pourquoi ? Comment ? Qui est la Mère ? D'où vient-elle ? Des questions qui restent parfois sans réponse…

Oui, on plonge dans un univers digne des films d'horreur des années 1980. J'avoue, j'ai regardé quelques films pour comprendre la comparaison parce que je ne suis pas forcément très fan cinématographiquement parlant de ce genre précis. J'avoue que l'ambiance retranscrite dans le roman est vraiment semblable. C'est efficace et appréciable. le lecteur est plongé d'office dans le vif du sujet.

On suit deux histoires en parallèle : un groupe d'enfants et un groupe d'adolescents plus vieux. Clairement, j'ai préféré l'histoire des personnages plus vieux. Ce groupe d'adolescents part pour le week-end dans une maison tranquille. Rires, souvenirs et bons moments sont au programme. Cependant, rien ne va se passer comme prévu. Rapidement, on va comprendre que le pire va se produire : l'intrigue nous propose de passer un moment de lecture où l'horreur atteint son paroxysme.

J'ai rarement eu autant de frissons de dégout en lisant un roman. Il faut ce qu'il faut : l'auteur nous prévient rapidement, on ne s'attend pas à voir une jolie petite romance. Non, ça va saigner, ça va couler sur les murs et ça va glacer le sang. J'approuve complètement, c'est efficace, j'ai arrêté de manger mon sandwich en lisant le roman. Sur ce point, les auteurs ont fait un travail gigantesque. Un des points que je n'ai pas trop apprécié, c'est justement cette sensation d'en avoir un peu trop sous les yeux : violence exacerbée, scènes très explicites, on se retrouve vraiment dans l'antre du diable. Pour moi, c'était trop. Cela est vraiment à l'appréciation du lecteur. Ce roman laisse sur moi une trace cuisante.

Autre point qui m'a un peu dérangée, c'est ces similitudes entre les personnages dans les romans que j'ai pu lire de Frédéric Livyns. Oui, ils sont bons. Oui, j'apprécie les décors et les intrigues sont originales. C'est pour cette raison que, plus haut, je vous dis que ma bêtise était probablement de lire les deux romans de manière rapprochée. J'ai trouvé que dans l'utilisation des personnages, on retrouve quelques points de similitudes. Je ne vais pas commencer à faire des parallèles, ça n'en vaut pas la peine. En revanche, j'ai trouvé dans le roman un adulte qui vient aider le groupe d'adolescents en danger, une figure féminine à la tête de l'intrigue qui finit par repousser ses limites tant dans l'ouverture de son esprit que dans sa possibilité à croire en l'irréel par exemple. J'avoue que ce point-là m'a un peu gênée.

En revanche, j'avoue que le roman est court et se lit très rapidement. le style est sympathique et permet au lecteur de ne pas s'ennuyer. Il n'y a pas de longueur et cela est assez bien. Les plumes sont efficaces.

En définitive, ce roman est assez sympathique grâce aux décors et à l'originalité des idées. Cependant, il m'a manqué des détails dans l'histoire et dans la légende qui s'inscrit dans ce roman. Les plumes sont intéressantes et le rythme est bon. C'est un roman que vous aimerez si vous êtes prêts à voir le sang couler et à avoir des scènes bien gores.

Je remercie encore Séma éditions pour l'envoi de ce roman. Merci aussi à Kathleen pour la lecture commune.
Lien : https://satinesbooks.wordpre..
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Initiés
Frédéric Livyns
Sébastien Prudhomme
180 pages
Sorti le 19/11/2018
Chez Séma Éditions

J'ai gagné le format e-pub à un concours. Ayant déjà lu plusieurs écrits de Frédéric, je me lance avec la peur au ventre (je suis une grande trouillarde, mais j'aime ça !), en me demandant où va m'emmener ce roman écrit à 4 mains. Je commence la lecture et déjà Oh mon dieu..P.. . de M..... !!! Je vais devoir m'accrocher à mon oreiller et grignoter à tout va.

Pour fêter la fin de l'année scolaire, Sylvie 19 ans accompagnée de son frère Kurt, Sarah, Richard et Jessica, la nouvelle petite amie de celui-ci, car ce fameux Richard à larguer Sylvie du jour au lendemain. Ces cinq jeunes partent en voiture dans une maison qu'ils ont loué pour quelques jours en pleine forêt, loin et coupée de tout...

Cela fait 25 ans que sa fille a été assassiné avec 3 de ses amis. Paul Lelong a démissionné de la police suite à cette perte horrible ! Il veut enquêter seul sur le meurtre de sa fille. Il veut savoir et comprendre.
Il découvre que tous les 25 ans, 3 garçons et 2 filles se font massacrer, sauf qu'un corps n'est jamais retrouvé !!!!
Paul va-t-il découvrir ce qui se passe ?
Jusqu'où cela va le mener ?


Je peux dire d'ores et déjà que pendant cette lecture stressante à souhait, mes mains étaient crispées tellement fort sur ma tablette que mes doigts sont devenus tout blanc. J'avais énormément de mal à avaler ma salive, tellement que ma gorge était serrée ! J'avais aussi l'impression d'être auprès des personnages, tapie dans un coin de la pièce, vous voyez un peu ce que je veux dire ? Voir ce qui se passe et se dit, mais ne pas pourvoir intervenir et toujours la peur d'être découverte. C'était assez angoissant. Et cela a été possible, car avec leur collaboration d'écriture tous les 2, cela multiple par cent les impressions. Une lecture intense, fluide, détaillée, où un chat est un chat, où rien ne nous est épargné, on ressent toute la peur qui suinte de partout, on entend les hurlements de douleur, des odeurs nauséabondes nous soulèvent le coeur. Et cette sensation d'être coupée du monde, seule, sans que personne puisse nous aider.
Des êtres immondes, sortis, je l'espère fortement, de leurs imaginations très fertiles.

Si vous aimez vous faire peur, les séries ou les films d'horreur des années 80, vous serez servis.
Pour les autres (comme moi) je vous dis qu'il faut absolument le lire. Faire abstraction de votre peur, car j'ai passé un moment de lecture inoubliable.
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* https://lamedesmots.weebly.com/epouvante---horreur/les-inities-frederic-livyns-et-sebastien-prudhomme-asnar *

Cinq jeunes partis en vacances loin de tout, dans un coin isolé. Les vacances peuvent enfin commencer pour Sylvie et ses amis. Rien de tel qu'un lien éloigné et calme pour se reposer et passer des jours tranquilles avec des amis. Pourtant, rien ne les avait préparé à ce qui allait suivre. Oubliez le calme et la détente et embarquez dans la terreur.

Avant tout, je remercie Séma éditions pour ce service presse.
Cela faisait un moment que ce livre me faisait de l'oeil et j'avais donc de grandes attentes le concernant. Je peux vous dire qu'il les a outrepassées, les a détruites et réduites à néant! Il m'a littéralement clouée sur place. Il m'a surprise et laissé sans mot.
​Cette histoire nous est racontée à plusieurs voix, nous vivons donc ce récit à travers plusieurs points de vue. Cela rend le récit encore plus vivant et terrifiant.
L'écriture en elle-même est fluide et emplie de mystères. On se laisse facilement emporter et engloutir par cette plume.
Quelques indices sont laissés ici et là et pourtant la surprise reste totale et terrifiante. On frissonne à chaque page, chaque phrase, chaque mot.
Tous les détails ont leur importance et tout a été travaillé.
Ce roman nous procure tout ce qu'il faut et ce que nous attendons de ce genre. Une ambiance mystérieuse et pesante. Des frissons et de l'angoisse. Et de l'impatience. de l'impatience car on veut juste savoir la suite et on continue notre lecture car malgré ces choses horribles, la curiosité et l'impatience de savoir prend le dessus.
La fin, quant à elle, nous cloue le bec. Elle nous laisse littéralement sur le cul.

C'est un énorme coup de coeur pour moi. J'ai adoré l'ambiance imposée et les émotions ressenties. C'est exactement ce que l'on attend de ce genre de lecture. Une histoire bien construite sans en faire trop. Une lecture surprenante et terrifiante à nous faire pâlir d'angoisse.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La vision des statues recroquevilla ses intestins. Elles n’étaient pas là non plus la première fois. Il en était certain. Jamais il n’aurait pu oublier ces représentations de pierre.
Il touchait au but, il le sentait…
— Pas possible, souffla-t-il en pénétrant dans la salle voûtée, le regard fixé sur les divinités païennes.
Les tentacules s’échappant de la robe de pierre faisaient référence à un culte. Il tenait enfin une preuve attestant sa folle théorie ! Et dire qu’il était passé à côté tout ce temps ! Cette ancienne région de France recelait bien des secrets. Et il avait sous les yeux le plus terrible d’entre eux ! Mais pourquoi n’étaient-elles pas apparues avant ? Toutes sortes d’hypothèses se bousculaient dans son esprit enfiévré. Se pourrait-il que certaines choses ne soient visibles qu’en certaines occasions, lorsque les conditions sont réunies ? Se pouvait-il que la proximité du jour J ait levé le voile obscur masquant ces immondes statues au regard du commun des mortels en d’autres temps ? C’était fou, il le savait, mais dans cette affaire la folie et l’inconcevable semblaient faire office de normalité. Et, en tant d’années d’enquête, il avait appris à taire ses pensées cartésiennes. Elles ne lui avaient été d’aucun secours. Pire, c’est certainement sur cela que comptaient les monstres responsables de toutes ces horreurs. L’étroitesse d’esprit imposée par la rationalité était le meilleur rideau occultant la vérité.
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Elle n’était plus une petite fille !
Les responsables de ce rêve s’appelaient : chagrin et peur. Basta !
Elle reprit sa lecture, certaine qu’au lever du jour, ses angoisses se dissiperaient dans la brume matinale.
Dans l’ombre, quelque chose regagnait sa tanière en rampant.
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