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sur 4206 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'ai attendu un certain temps avant de lire ce bouquin encensé de toute part et j'avoue que désormais j'appréhende beaucoup ces lectures, le dernier exemple étant pour moi Changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin qui m'est tombé littéralement des mains.

Ici j'étais tout de même plus confiante j'avais déjà lu deux livres de l'auteur mais dans un autre registre, ici nous sommes sur un road movie mais cela aurait pu le faire j'ai eu de belle surprise dans ce genre là.

Nous suivons donc ici Hugo et sa nouvelle bande de pote auquel il souhaite s'intégrer dont Freddy fait partie. Hugo dit Bohem car il vit dans une roulotte dans le jardin de ces parents a eu une vie plutôt difficile sans l'amour de ces parents et il a perdu sa jeune soeur Vera renversé par une moto.

Comme tout adolescent Bohem et sa bande ont du mal à accepter l'autorité et surtout celle du surveillant en chef et de la police Durant l'été le père de Freddy propose aux garçons de travailler au garage et si le travail est bien fait il leur laissera assembler leur propre moto. Cela donne un but à ces deux adolescents et Bohem construira une moto rouge nommé Lipstick et Freddy la sienne noir qui se prénommera Rocket.

Jusqu'à la le récit m'a plutôt plu car on s'y retrouve tous plus ou moins au niveau de l'adolescence le besoin d'appartenance et le besoin de tester les limites. Mais la suite du récit ne m'a pas convaincu du tout, à la suite d'un énième incident Bohem et sa bande sont envoyé en maison de correction car ils sont encore mineurs.

A leur sortie Bohem retourne chez ces parents qui ont brûler sa caravane, celui-ci décide donc de partir sur les routes et de couper les ponts avec ceux-ci, mais Freddy refuse de le suivre. Bohem va donc partir avec le reste de la bande.

Etant épris de liberté et dormant les premiers jours à la belle étoile, la petite bande est rapidement confronté à des problèmes d'argent car il faut bien se nourrir et remplir les réservoirs des motos. Ils vont donc trempé dans tous genres de combines non légales pour gagner de l'argent. Là j'ai commencé à me poser de sérieuses questions sur le message de l'auteur, pour être libre il faut donc vivre ainsi??

La bande continue donc sa route cherchant le frère d'un des membres et j'ai touché le fond lorsque les jeunes hommes rencontrent des jeunes filles, elles tombent follement amoureuse d'eux jusqu'à la encore cela est probable le côté bad boy des garçons surement et le côté transgressif mais elles vont avoir une fonction purement sexuelle tout au long du récit.

La je pense que l'auteur m'a perdu, je pense que beaucoup de gens on adoré le personnage de Bohem et que c'est pour cette raison que le récit à touché autant de monde mais personnellement j'ai juste trouvé la fin normale et même plutôt soft. L'auteur n'a donc pour moi pas réussi son pari alors que j'ai lu d'autres récits ou les personnages font des choses beaucoup plus grave mais ou on s'attache à eux tout de même.

Ici je pense être resté comme Freddy au garage pendant la ballade en moto de Bohem et sa bande rendant celle-ci interminable.
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Hugo, 16 ans, partage son temps entre le lycée de Providence où il ne se fait pas remarquer en bien, et la roulotte derrière la maison de ses parents, seule concession d'ailleurs à un semblant de vie familiale : car les parents d'Hugo, entre dépression et alcoolisme, ne lui manifestent jamais la moindre trace d'affection, il est visiblement de trop.
Lorsque Hugo, après un passage par la case prison pour mineurs, parvient à quitter Providence à moto avec ses copains, c'est le début d'une nouvelle vie, une nouvelle vie d'aventure et de liberté… mais surtout de délinquance, drogue et excès en tous genres.
Itinéraire pathétique d'une bande de gamins paumés et mal aimés, rythmé par les pétarades de leurs motos et les bagarres avec les membres d'autres MC (Motorcycle Clubs pour les non-initiés), ce roman n'est pas vraiment un hymne à la liberté et aux code de l'honneur mais plutôt l'histoire amère de la misère et de la maltraitance…
Alors oui, bien sûr, on a envie de savoir ce qui va arriver à Hugo, pas pour la grâce de l'écriture, relativement indigente ni pour le style assez répétitif qui s'essouffle souvent, mais grâce au rythme soutenu et efficace de l'histoire… et bon, j'ai appris ce qu'était un MC ! Pour ce qui est de l'émotion, je dois dire que les seules que m'ont inspiré ce roman ont été la pitié et le dégoût…
Enfin, tout ça pour dire que, contrairement à l'avis général sur Babelio, je n'ai pas du tout été subjuguée par ce bouquin : distrayant, oui, (bien que le terme ne soit pas vraiment adequat) mais vraiment pas à classer parmi les chef d'oeuvres de la littérature !
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On m'avait dit tellement de bien de ce livre que je m'attendais à m'en délecter, mais si je dois reconnaître que le style de l'auteur n'est pas déplaisant, j'avoue que je me suis ennuyée du début à la fin.
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De plus, s'il est une chose qui compte pour moi, c'est le ressenti. Et là, rien de rien. Aucune émotion ne se dégage de cette narration puisqu'il s'agit bien d'une narration. Froide, distante.
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C'était comme si le "héros" racontait l'histoire de quelqu'un d'autre. Ce qui aurait dû être poignant glissait sans m'accrocher. On est bien loin d'Easy Rider.
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Un bon point néanmoins pour la chute qui, elle par contre, m'a vraiment émue.
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Je suis passée complètement à côté de ce livre et je ne comprends pas l'engouement.
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Ca démarrait pourtant bien cette histoire d un jeune paumé tant au niveau familial que scolairement, qui fait la connaissance d autres jeunes avec qui il va monter une bande. Par contre la suite ça sonne fauxavec des clichés à deux balles . C'est en fait un roman de jeunesse avec de faux rebelles ,des fausses histoires écrit par il semblerait un faux rebelle.De plus rien d originale ni vraisemblable dans les péripéties rencontrees par les acteurs qui trimballent leurs bécanes sur les routes avec des looks d easy riders boutonneux ,juste sortis de leurs bacs à sable, et qui donnent la leçon aux bikers quinquagénaires. le tout est écrit très simplement sans vibration, ni originalité. Je n ai éprouvé en fait aucune sensibilité pour les acteurs, ni plaisir dans cette lecture, bref je me suis sacrément ennuyé pour rester poli.
Grosse déception pour un livre qui apparemment a connu le succès.
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Mon retour sur Nous rêvions juste de liberté, une lecture qui a été aussi agréable qu'un lavement au white spirit. Bon, j'ai lu bien pire, mais j'ai surtout lu bien meilleur et authentique, y compris chez des auteurs indépendants.
On suit donc l'itinéraire chaotique d'Hugo, jeune homme au tempérament rebelle, mal aimé de sa famille, en manque d'affection, une affection qu'il va trouver auprès de trois blousons noirs de son école catholique. Grâce à eux, Hugo, qu'on surnommera désormais Bohem, va découvrir grâce à eux la moto, les joies du vol à la tire, et l'homosexualité refoulée camouflée sous des airs virils. Oui, parce qu'on ne me dise pas qu'il n'y a qu'une histoire d'amitié entre lui et Freddy, le chef de la bande. Je pense même pas à ma femme autant qu'Hugo pense à son pote. J'ai passé mon temps à me demander quand ces deux-là allaient s'enfiler.
Où se déroule tout ça ? On en sait trop rien. La France, les États-Unis, la Serbie ?... Si vous avez déduit quelque chose des quelques noms de lieux lâchés ici et là, merci de partager l'info. Les ravis de la crèche argueront "tu comprends rien, c'est fait exprès, c'est pour rendre le discours universel, blablabla", ce à quoi je répondrai "ingénue créature, tu ne vois donc pas que c'est une habile stratégie permettant de s'épargner tout travail de documentation ?" Et ouais, ce qui fait la force d'un roman comme La route, ce sont ces lacunes qui se justifient totalement et contribuent à la force du propos. Ici, elles m'ont empêché d'entrer dans l'histoire.
C'est d'ailleurs une pratique qui tend à se généraliser, n'est-ce pas Frank Bouysse et Sandrine Collette, quelles sont vos excuses à vous pour ne pas situer vos histoires ? le coup du conte, vous allez nous faire gober ça longtemps ? Les écrivains ne deviendraient-ils pas un poil faineasse et pressés de rentabiliser leur temps d'écriture ? La marque d'un bon écrivain, comme Stephen King, oui oui, tu peux grincer des dents, c'est de réussir en quelques mots à vous immerger dans une époque, une atmosphère, un contexte (lisez 22.11.63, vous comprendrez ce que je veux dire). Oui, parce qu'on ne sait pas trop non plus quand Nous rêvions juste de liberté se déroule. Les années 60 ? Les années 2000 ? Bah, on n'est plus à ça près... Bref, ça n'a ni goût ni gouniasse, comme on dit par chez moi, tout sonne faux, on est dans un épisode cheap de Sons of Anarchy où on aurait remplacé les truands motocyclistes par des gamins qui jouent aux bikers.
En toc.
Parce que attention, on est censés avoir affaire à des mauvais garçons. Pas très éduqués, épris de libêêêêrté, pas avares d'aphorismes sur le sujet, ce qui plaît toujours à ceux qui ont toujours un bouquin de développement personnel dans le coin (y a qu'à voir comme ça s'est défoulé sur sa liseuse pour souligner tous les aphorismes ronflants distillés par le héros), nos motards en herbe s'expriment avec un langage familier de gamins qui ont arrêté l'école à dix-sept ans, et comme la narration est faite à la première personne, tout le bouquin est écrit sur le même ton.
Pratique.
Encore une fois, tu prétendras qu'avec ce parti pris, il est impossible de tendre vers la bonne littérature, qu'il est difficile de caser le terme « style » à propos d'un bouquin « popu », mais va donc déterrer Louis-Ferdinand Céline et François Cavanna pour leur demander leur avis sur le sujet...
Ici, rien n'y fait, le héros a beau placer des « foutus » trucs, des « putains » de machin, des « satanés », des « bon sang de bonsoir » (véridique, ne laissez pas traîner ce bouquin près de vos enfants) et des « ma parole », on n'y croit pas. Il y a bien quelques noms d'oiseaux, quelques transgressions (nos mauvais garçons « font les pitres » sur leur motocyclette, vendent de la coke, volent, mais attention, seulement les plus pauvres qu'eux, et puis comble de la trashitude, le lecteur peu préparé apprendra au détour d'une page que leur bête noire reluque des magazines « vachement cochons »... Bon, rien qui ne saurait heurter le lectorat de l'auteur, faut pas déconner, on n'est pas chez Despentes ou Chuck Palahniuk, ici on nous donne des leçons de vie façon almanach Vermot... du prédigéré, comme ça se vend par tombereaux en ce moment. le sujet n'était pourtant pas mauvais ; je ne suis pas plus insensible qu'un autre à la noble quête de libêêêêrté et aux personnages marginaux ; j'exige seulement qu'on ne nous serve pas une soupe tiède et insipide, mais un mets délicatement relevé, ou qui vous arrache carrément la muqueuse à la toile émeri.
Soyons honnête, il y a peut-être une bonne demi-page de littérature à sauver là-dedans. C'est peu. Avec cette oeuvre, on est plus proche d'une de ces romances avec éphèbes épilés en couverture, calibrées pour émoustiller la ménagère qui souhaite se dilater le string, que du puissant roman initiatique façon Kerouac.
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Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruck
Un roman qui se présente comme un road movie, on suit sous la forme d'une sorte de récit intime, le parcours de Hugo, qui prendra le surnom de Bohem. Au départ, on croit être dans le sud-ouest de la France et assister au mal être d'un jeune homme Hugo, qui souffre de la mort de sa petite soeur et se sent incompris par ses parents. Il est exclu de tous les établissements jusqu'au jour où ses parents l'inscrivent dans un lycée privé. Et là, c'est un festival de clichés autour de ce pauvre Hugo : gosses de riches guindés, surveillants sadiques, chef d'établissement hypocrite, c'est très agaçant. Mais l'histoire continue et il intègre la bande de Freddy, fils d'un garagiste italien. Dans cette bande donc Freddy, le Chinois, grand adepte de drogues en tous genres, Alex, la fouine qui finira par bien porter son surnom. Les garçons font de petits trafics mais un jour, arrêtés, ils se retrouvent en maison de correction, Bohem avec Alex et les deux ailleurs. Bohem ne veut pas en sortant revenir à la vie d'avant et décide de partir à l'aventure plus au moins, c'est au départ pour retrouver le frère inconnu d'Alex) sur la moto bricolée avec Freddy, c'est d'ailleurs ce dernier qui l'a initié à la mécanique et à la conduite.
Mais je m'enlise dans ce résumé comme on s'enlise dans le roman, Freddy refuse de partir avec les trois autres, Bohem prend la tête du groupe qui part sur la route. Et là aussi la lecture m'a gênée car je ne comprends pas où l'on est : aux USA ? En France ? Ailleurs en Europe ? C'est un détail mais je ne suis pas arrivée à donner du corps et de la consistance au récit par la lecture les paysages : petite ville au bord de la mer, grand désert, ville remplie de gratte-ciel.
D'autres jeunes viennent grossir le groupe qui se frotte à des MC, comprenez des Motocycle club, avec un code d'honneur et beaucoup de bagarres, c'est assez vain sans grand intérêt et à mon sens assez caricatural, même si je ne connais rien à ce milieu.
La seule surprise, mais prévisible, c'est le destinataire du récit : Freddy qui vient assister au châtiment final. Drôle de conception de la liberté ! Bref, je suis allée au bout par respect pour l'auteur mais franchement ce fut laborieux d'autant que la langue se veut proche de celle d'un jeune, mais avec quelquefois des propos et des mots qui ne collent pas au narrateur, là aussi on ne risque pas d'adhérer à ce qui est raconté !

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Sur une trame de drogues, alcool, sexe, rock'nroll, violences, tatouages et motos, nous parcourons des kilomètres avec une bande de jeunes prêts à tout pour atteindre la Liberté, le bonheur et l'amitié.
Les critiques étaient dithyrambiques et j'avais plus que hâte de lire ce roman. Hélas, il n'a pas fonctionné sur moi. Je n'ai pas ressenti l'exaltation de la majorité (voire de l'unanimité). Il m'a semblé que la violence appelait la violence, le consentement est très limite et beaucoup trop de substances sont utilisées.
Je regrette tellement de ne pas l'avoir apprécié à sa juste valeur. Peut être qu'il ne me correspond pas ou que ce n'était pas le bon moment. Mais je n'ai pas retrouvé les émotions décrites. Je n'ai pas ressenti d'empathie pour les personnages. le style d'écriture est intéressant car nous sommes sur un langage familier avec des notes d'humour et des références musicales qui me parlent. Je comprends entièrement l'enthousiasme débordant des lecteurs, mais la magie n'a pas opéré, hélas...
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Voilà une histoire d'amitié et de liberté. Quatre ados de condition modeste, en révolte, en rupture de famille et de liberté, écorchés par la vie, passionnés de moto, prennent la route vers l'ouest pour un road movie a priori sans limite. Cela se passe dans un pays indéfini, qui pourrait être les Etats-Unis, quelques indices semés ça et là permettent de le penser.
Hugo, le narrateur, le héros emblématique du livre, assumera sa liberté et l'amitié jusqu'à leurs ultimes conséquences, alors que ses potes succomberont tragiquement au système bourgeois.
Voilà un beau thème de roman, traité cependant superficiellement, tant sur le plan psychologique que sociétal. Et que de clichés !
Quant au style... ce serait celui d'un polard, s'il ne voulait « faire jeune », artificiellement, avec ce redoublement du sujet un peu systématique, un détail qui m'a un peu énervé. Dommage !
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UNPOPULAR OPINION - GROSSE DÉCÉPTION 🤷‍♀️

À la sortie de l'enfance, Hugo, dit Bohem va rencontrer une bande d'amis avec lesquels il se lie profondément. Ensemble, en suivant leur rêve de liberté, ils vont entamer une traversée du pays sur leurs motos. Une quête initiatique entre excès, bonheur et obstacles...

Bon. N'y allons pas par quatre chemins, cet avis sera à contre courant de toutes les chroniques dithyrambiques que vous avez pu lire au sujet de ce roman... Je l'ai acheté suite à vos si nombreuses recommandations mais je doit bien avouer que cette lecture a été laborieuse.

Le pitch avait tout pour me plaire, ces adolescents qui se cherchent, qui ont soif d'ailleurs, de découvertes et d'aventures. Mais voilà, je ne me suis absolument pas attachée a cette bande qui ne cesse de revendiquer sa liberté. Boire, fumer, voler, mépriser ceux qui ne font pas partie de la bande... ce serait donc ça la liberté? 🫠

Un roman qui m'a agacée de part son côté trop simpliste, trop "je fais ce que je veux". Trop de bagares, trop de testotérone, de drogues et de bières. Trop de clichés aussi.
Un style trop familier, trop plat. Qui m'a semblé assez peu naturel aussi entre mots argotiques et phrases parfois presque alambiquées...
Un vision de la fraternité bien trop éloignée de la mienne aussi.

Ce roman promettait des émotions en pagaille mais il m'a laissée de marbre. J'ai voulu aller au bout pour connaître cette fin bouleversante dont j'avais tant entendu parler. Ok, c'est hyper touchant mais j'ai eu le sentiment qu'elle ne sortait de nulle part.

Vous l'aurez compris, cette lecture n'était pas faite pour moi. Ce n'était sûrement pas le bon moment (elle me semblait parfaite pour l'été pourtant !).
Je sais que ce roman fait partie du Panthéon de nombreux lecteurs, alors si vous souhaitez le découvrir, ne vous arrêtez pas à mon avis (très?) négatif et FONCEZ !!!

N'hésitez pas à me faire part de votre avis sur ce roman si populaire, je serais ravie d'échanger avec vous. 🥰
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Je ne sais plus comment j'en suis venue à acheter ce titre, le milieu de la moto étant à mille lieux de mon univers comme de mes affinités (vous avez déjà essayé de bouquiner en vous cramponnant d'une main à un prince charmant ayant échangé son noble destrier contre un engin rugissant avec le vent vous giflant la figure ?...)
Mais peu importe après tout le cadre du récit…

… j'aurais pu m'attendrir pour cette bande d'adolescents bravaches mais sensibles, pas faits pour l'école (à moins que ce soit l'école qui n'est pas faite pour eux), ayant chacun une raison de se sentir exclus d'un monde normatif les considérant au mieux comme quantité négligeable, au pire comme des menaces. Des têtes brûlées attachées à leur propre code d'honneur, qui après un séjour en maison de redressement pour avoir dépassé les bornes, décident de prendre la route, à moto, pour partir vers l'ouest, à la recherche du frère de l'un d'eux.

… j'aurais pu trembler à la lecture du récit de leur périple, face aux dangers qui les assaillent, les mauvaises rencontres, la violence des rivaux défendant leurs territoires, les tentations toxiques et transgressives…

… j'aurais pu vibrer pour les valeurs qu'ils portent comme d'invisibles mais évidents étendards, amitié et loyauté, fraternité et honneur, et par-dessus tout ce désir de liberté, de se détacher de toute aliénation pour ne plus obéir qu'à l'appel de la route...

… j'aurais pu, enfin, m'attacher à Hugo, surnommé Bohem, narrateur de cette aventure depuis sa genèse -la rencontre avec Freddy Cereseto, pour lequel il éprouve une affection et une admiration indéfectibles, et qui l'initie à la moto- jusqu'à son ultime et terrible épisode, en passant par des moments enchanteurs et vibrants, d'autres intensément douloureux…

J'ai même particulièrement apprécié deux aspects de ce roman.

Le premier, c'est la manière dont l'auteur entoure volontairement le contexte de son intrigue -lieu et temps- d'une dimension floue, impalpable, en entremêlant aux indices qui ancrent le récit dans une époque (ils écoutent Queen, n'ont pas de tél portable...) ou un lieu (Providence, d'où sont originaires les héros, bien que fictive, présente toutes les caractéristiques de la morne bourgade provinciale française) bien réels à l'évocation d'éléments géographiques a priori incongrus (des mangroves, d'immenses déserts parsemés de cactus, des vallées ocres et rocailleuses…) qui revendiquent clairement une référence aux grands espaces mythiques de l'ouest américain. le roman se pare ainsi d'une atmosphère singulière, mêlant le fantasme au concret.

Et j'ai aussi aimé la fin, glaçante, plombée par la désillusion, mais je ne vous en dis pas plus…

Bon, vous vous doutez bien qu'il y a un bémol à tout ce qui précède… et c'est un bémol de taille, puisqu'il est lié au style, que j'ai trouvé tout au long de ma lecture, comme "fabriqué", peu naturel. Henri Loevenbruck émaille son récit d'incorrections grammaticales certes volontaires, puisqu'elles ont pour but de doter son narrateur d'une voix crédible, reflétant sa manière de s'exprimer, mais qui m'ont paru "forcées" et manquant de justesse. Comme j'ai lu ce titre juste après un roman de John Burnside, dont l'écriture est au contraire très soignée, élégante, je me suis dit dans un premier temps que mes réticences étaient peut-être dues à un effet de contraste, et que j'allais m'accoutumer à la voix de Bohem. Mais non, rien à faire, au lieu d'écouter ce dernier, j'ai passé ma lecture à voir transparaître les efforts de l'auteur pour façonner la singularité de son héros.

(Quelques exemples : "Ça nous laissait pas mal d'occasions qui faisaient le larron", "(il) avait tout le temps l'air d'avoir honte à cause de la timidité comme maladie", "On n'en menait pas large du dedans", "J'aurais juste voulu savoir s'ils allaient bien dans leur intégrité", "Ces gens vachement déracinés comme mauvaises herbes", "Nous on était différents pas pareils"…). Vous voyez ce que je veux dire ?

Je termine sur un deuxième reproche, lié cette fois à la nature même de l'intrigue, que j'ai trouvé par moments trop chargée en testostérone, voire plombée de relents sexistes… les courses de vitesse, les concours de tatouages et de roues arrière pour les messieurs, passent encore, mais ceux de tee-shirts mouillés pour des filles qui, notons-le par ailleurs, n'intègrent les fameux MC (club de motards) qu'au titre de petites amies qu'on se partage, et jamais comme membres à part entière, ça froisse un peu ma propre idée de l'honneur et de l'amitié…
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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