Peter Pan, tome 5 : Crochet

Ce tome m'a moins convaincu que les précédents.

C'est un peu la vie qui suit son court : l'installation réussie des enfants perdus dans l'île, les relations peu diplomatiques de Croco et des pirates, un aller-retour rapide à Londres. C'est sympa mais on est loin de la force dramatique des épisodes passés.

Trois éléments m'ont plu : le crochet de Crochet fait son apparition, la force de l'oubli dans l'île, qui permet de faire le lien avec le Peter Pan tel qu'on le connaît, et la révélation finale et totalement inattendue.

Comment cela va-t-il s'achever ?

Un album plus classique par rapport aux autres, avec moins de surprises (pour moi) mais qui reste de très bonne facture. Les dessins, couleurs et traits sont parfaits et me donnent le ressenti exact avec ce que je lis, surtout le rouge du crocodile lorsque ils sont « sauvés ! Not' bon Ramirez s'est sacrifié ! ». Les dialogues sont drôles et m'amusent à chaque fois, notamment lorsque le capitaine a un rhume ou encore le rendu de prononciations avec un accent.

Crochet continue sur la lancée qui a été inaugurée avec Mains rouges : cette adaptation des aventures de Peter (devenu désormais Peter Pan) racontées pour un public d'adultes, affirme son caractère anti conte de fées (et peu importante si celles-ci sont bien présentes et en nombre, avec ça !).

Après avoir dû gérer tant bien que mal les cinq étapes du deuil, Peter va être confronté à une triste nouvelle… et comme un malheur n'arrive jamais seul, il se fait voler la vedette.

La première de couverture avait déjà annoncé la couleur : c'est (lui aussi a enfin trouvé son identité), le Capitaine qui sera au centre de l'intrigue. Celui-ci va vire des aventures, qui oscillent entre la tragi-comédie et des épreuves difficiles. L'humour est certes au rendez-vous (notamment les séquences avec un certain saurien), mais dans l'ensemble, personne ne l'envie !

Une nouvelle fois, l'intrigue se déroule sur deux théâtre d'opérations différents : Londres (dans laquelle sévit le plus célèbre tueur en série) et l'île mystérieuse (dans laquelle fait rage une guerre de moins en moins froide entre les pirates, les indiens et tout le monde…).

L'arrivée des nouveaux personnages est ici laissée au second plan, tout en laissant la place à de nombreuses séquences d'humour (merci Picou et le passage – osé – du bain entre amis, fou rire garanti !) qui viennent alléger l'atmosphère. Car même si Régis Loisel nous transporte dans un monde enchanté et bucolique, celui-ci est loin d'être merveilleux ou idyllique …

Quant au dénouement… il ne peut que donner envie de découvrir la suite !
Difficile d'en rester là ! Même si la ficelle est un peu grosse elle fait du personnage qui se fait cette réflexion, quelqu'un d'incontournable !

Cinquième tome des aventures de Peter Pan revisitées à la sauce Loisel.
Encore un petit voyage aller-retour à Londres, toujours aussi glauque, pour notre héros , mais la majeure partie de cette histoire se déroulera sur l'ile.
Cependant, dans cet épisode, une grande place est accordée au capitaine Crochet ( ce n'est pas pour rien que ce tome est intitulé Crochet d'ailleurs ).
On découvre ce dernier toujours traqué par le crocodile et toujours autant habité par le désir de se venger de Peter Pan.
Le rebondissement de la fin du livre laisse présager une suite à la hauteur de cette excellente saga.
Les dessins de Loisel sont toujours aussi beaux, bref, de la très bonne bande dessinée.

Ce cinquième tome nous fait découvrir le nouvel du capitaine, son crochet. Alors qu'il rumine sa vengeance, il débarque sur l'île à la recherche de Peter, alors que ce dernier est retourné voir Kundal à Londres.
Ce tome est certainement celui où l'histoire nous assène rebondissement sur rebondissement jusqu'au dénouement. L'histoire est sombre, avec un côté psychologique intéressant et réaliste. le symbole est ici très présent et le ce dénouement est particulièrement déroutant, laissant présager d'un sixième album, voire d'un après la saga tout aussi intéressant et tragique pour les personnages.
Le graphisme est toujours aussi beau, avec des ambiances en fonction des lieux bien représentées. Sombre pour les ruelles sordides de Londres, joyeuse et chatoyante sur l'île, le dessin reste encore une fois à son public, c'est cruel et réaliste, loin du Peter Pan pour les enfants.
Ce cinquième album est certainement le meilleur, la saga est d'un très haut niveau et nous ne pouvons qu'apprécier le travail de fourmi de l'auteur.