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Citations sur Le peuple d'en bas (Le peuple de l'abîme) (92)

L'homme est souvent un loup pour l'homme. Il l'est toujours pour la femme.
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Quatre-vingt-dix pour cent des véritables producteurs de biens de consommation courante n'ont pas de toit assuré plus loin que la semaine en cours, n'ont aucune parcelle de terre, et n'ont même pas de chambre qui leur appartienne, ne possèdent rien, sauf quelques vieux débris de meubles qui tiendraient dans une charrette, vivent sur des salaires hebdomadaires insuffisants, qui ne leur garantissent même pas la santé, sont logés dans des taudis tout juste bons pour des chevaux, et sont si près de la misère qu'un simple mois sans travailler, une simple maladie ou une perte imprévisible, les feraient basculer sans espoir de retour vers la famine et la pauvreté. Au-dessous de cet état normal de l'ouvrier moyen dans la ville et dans les campagnes, il y a la troupe des laissés pour compte de la société qui sont sans ressources – cette troupe qui suit l'armée industrielle, et qui compte au moins un dixième de la population prolétarienne, et croupit dans la misère et la maladie. Si c'est là ce que doit être cette société moderne, dont on nous rebat les oreilles, c'est la civilisation même qui est coupable d'avoir apporté la misère à la plus grande partie de l'espèce humaine.
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À cause du salaire de misère que son père touchait comme tous les hommes de sa classe, il se trouvait des raisons valables de considérer la femme et les enfants comme des objets encombrants, causes de la misère de l’homme. Hédoniste sans le savoir, très immoral et très matérialiste, il ne voulait rechercher que son propre plaisir, et le trouvait dans la boisson.
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La suprématie d'une certaine classe ne peut exister que grâce à la dégradation des autres classes sociales.
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Nulle part, dans les rues de Londres, on ne peut échapper au spectacle de l'abjecte pauvreté qui s'y étale. Cinq minutes de marche vous conduiront à un quartier sordide. Mais la région où s'engageait ma voiture n'était qu'une misère sans fin. Les rues grouillantes d'une race de gens complètement nouvelle et différente, nabots d'aspect miteux, la plupart ivres de bière. Nous roulions (Jack London était dans un cabby, voiture à chevaux) devant des milliers de maisons de brique d'une saleté repoussante, et à chaque rue transversale apparaissaient de longues perspectives de murs et de misère. çà et là, un homme ou une femme, plus ivre que les autres, marchait en titubant. L'air même était alourdi de mots obscènes et d'altercations. Devant un marché, des vieillards des deux sexes, tout chancelants, fouillaient dans les ordures abandonnées dans la boue pour y dénicher quelques pommes de terre moisies, des haricots et d'autres légumes, tandis que de petits enfants, agglutinés comme des mouches autour d'un tas de fruits pourris, plongeaient leurs bras jusqu'aux épaules dans cette putréfaction liquide, pour en retirer des morceaux, en état de décomposition déjà fort avancée, qu'ils dévoraient sur place.


(page 29)
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Si la destinée m'avait condamné à vivre cette vie d'esclave qui est celle de l'ouvrier de L'East End jusqu'à la fin de mes jours, et si cette même destinée ne m'autorisait qu'un seul voeu, je demanderais immédiatement d'oublier tout ce que je sais sur la beauté, la vérité, et la bonté, tout ce que j'ai appris dans les livres, tous les gens que j'ai connus, tout ce que j'ai entendu et tous les pays que j'ai visités. Et si je ne pouvais obtenir tout cela de cette destinée, eh bien je crois que moi aussi je deviendrais alcoolique, pour oublier le plus vite tout ce que je sais.
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Peu de gens venaient de ces quartiers. En général, l'East End ne quitte pas l'East End, où il sombre dans l'alcoolisme.
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Il n'y avait pas de tub dans les maisons que j'avais visitées, mais on m'a affirmé que c'était la règle générale dans les milliers de maisons que j'ai vues.
...Par contre, on économisait sur le savon, et c'était là tout bénéfice. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes, et le bon Dieu est toujours dans les cieux.
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Dans une civilisation aussi matérialiste, fondée non pas sur l'individu mais sur la propriété, il est inévitable que cette dernière soit mieux défendue que la personne humaine, et que les crimes contre la propriété soient stigmatisés de façon plus exemplaire que ceux commis contre l'homme. (p.154)
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Mais écoutez donc! Il'y a maintenant des acclamations du côté de White Hall,la foule est indécise, la double muraille de soldats se met au garde -à -vous et nous voyons arriver les officiers des écuries dans leurs costumes rouges médiévaux, tout pareils à l'avant -garde d'une parade de foire.Puis un carrosse royal ,plein de ladies et de gentlemen de la cour,avec ses laquais poudrés et ses cochers en livrée.D'autres carrosses suivent remplis de Lords ,de chambellans de vicomtes,de dames d'atours et de la suite de leur laquais.Puis les soldats ,,royale escorte ,avec ses généraux, bronzés et très maigres,venue des confins de la terre vers la ville de Londres--officiers volontaires,officiers de la garde nationale et officiers de carrière. ( Page 125).
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