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Citations sur Le peuple d'en bas (Le peuple de l'abîme) (92)

Les déchets et les inutiles ! Le misérable, celui que l'on méprise ou bien que l'on oublie, s'en vient mourir dans cet abattoir social, résultat de la prostitution. Prostitution de l'homme, de la femme, de l'enfant, de la chair et du sang, de l'intelligence, de l'esprit - prositution du travail. Si c'est là tout ce que la civilisation peut offrir à l'homme, alors cent fois l'état sauvage, la nudité et la brousse, cent fois la tanière et la caverne, plutôt que cet écrasement par la machine, et par l'Abîme.
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Les rues misérables paraissent normales lorsqu'on les regarde de la chaussée. A l'intérieur des murs, il n'y a que crasse, misère et tragédie.
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Nous ne pouvions pas nous rebeller, parce que nous avions faim. Il y a un dicton qui dit: "lorsqu'un homme en nourrit un autre, il en devient le maître." "p.115)
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L'homme qui devient vieux semble puni par son malheur involontaire, tout comme celui qui tombe malade ou est victime d'un accident.
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[...] Sur le trottoir visqueux et humide de crachats, ils ramassaient des morceaux de pelures d'oranges et de pommes, des queues de grappes de raisins, et les mangeaient. Ils faisaient craquer entre leurs dents les noyaux de reines-claudes pour en faire sortir l'amande. Ils ramassaient des miettes de pain de la grosseur d'un pois, et de trognons de pommes si noirs et si sales qu'ils n'en avaient même plus l'apparence. Et ces deux hommes portaient à leur bouche toutes ces choses repoussantes, les mâchaient et les avalaient. Et cela, entre six et sept heures, dans cette soirée du 20 août de l'an de grâce 1902, dans le coeur de l'empire le plus vaste et le plus puissant que le monde ait jamais connu.


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Le taux de mortalité est donc particulièrement élevé, mais veuillez observer la beauté de l’agencement du système : dans l’Est de Londres, ce qui peut arriver de mieux à un père de famille nombreuse, c’est d’être débarrassé de ladite famille, et l’environnement ici est tel qu’il le décharge de ce souci. Bien sûr, il y a une chance qu’il y passe lui aussi ; les réglages de détail ne sont donc pas absolument parfaits, mais on doit pouvoir y remédier, j’en suis sûr.
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Pauvres gens de la rue ! Pauvres gens du ruisseau ! Ils avaient grandi avec l'amour de la terre, et leur seul désir était de revoir le sol sur lequel ils étaient nés, de ressentir la liberté de la vie au grand air, du vent, et de la pluie et du soleil, qu'avaient remplacé pour eux les fumées de la ville. Comme la mer appelle le marin, la campagne les attirait, et, au plus profond de leur carcasses chétives et corrompues, ils ressentaient le besoin de revenir où leurs ancêtres vivaient avant que l'on bâtit les villes. C'est peut-être difficile à comprendre mais l'odeur de la terre les enivre, la vue, les bruits de la campagne les rendent heureux. Leur sang n'a pas oublié, même si eux ne se souviennent plus de rien.
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Le désespoir et la misère
Ont été leur lot depuis leur naissance.
Ils sont maudits et les rires cruels
Leur ont tenu lieu de berceuses.
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Et il y a des rues, à Londres, où, sur cent enfants nés dans l'année, cinquante meurent avant d'avoir eu un an, et des cinquante qui survivent, vingt-cinq meurent avant cinq ans. C'est un massacre direz-vous. Hérode n'a jamais été aussi loin dans la tuerie.
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Les hommes dépendent économiquement de leurs patrons, comme les femmes dépendent économiquement de leurs hommes. Le résultat, c'est que les femmes reçoivent les raclées que les hommes devraient donner à leurs patrons, et sans avoir le droit de se plaindre.
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