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Citations sur Le peuple d'en bas (Le peuple de l'abîme) (92)

Ce qui n’est pas bon pour vous ne peut pas être bon pour les autres, un point, c’est tout
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Il m'arrive de m'effrayer moi-même lorsque je relis les idées générales que je livre sur la misère dans la vie de ce ghetto, et je me reproche des réactions un peu exagérées : je pense que je suis trop près de la réalité et que je manque d'ouverture d'esprit. Je préfère alors me fier au témoignage d'autres écrivains, pour me prouver que je ne noircis pas à plaisir le tableau, et que la description de ce que j'avance est véridique. Frederick Harrison m'a toujours semblé être un homme clairvoyant et pondéré, et voici ce qu'il écrit :

"A mon avis, ce serait suffisant pour condamner la société moderne, à peine en avance sur les temps de l'esclavage et du servage, si la condition permanente de l'industrie devait rester celle qu'elle s'étale sous nos yeux actuellement. Quatre-vingt-dix pour cent des véritables producteurs de biens de consommation courante n'ont pas de toit assuré plus loin que la semaine en cours, n'ont aucune parcelle de terre, et n'ont même pas de chambre qui leur appartienne, ne possèdent rien, sauf quelques vieux débris de meubles qui tiendraient dans une charrette, vivent sur des salaires hebdomadaires insuffisants, qui ne leur garantissent même pas la santé, sont logés dans des taudis à peine bons pour des chevaux, et sont si près de la misère qu'un simple mois sans travail, une simple maladie ou une perte imprévisible les feraient basculer sans espoir de retour vers la famine et la pauvreté. Au-dessous de cet état normal de l'ouvrier moyen dans la ville et dans les campagnes, il y a la troupe des laissés-pour-compte de la société qui sont dans ressources - cette troupe qui suit l'armée industrielle, et qui compte au moins un dixième de la population prolétarienne, et croupit dans la misère et la maladie. Si c'est là ce que doit être cette société moderne, dont nous rebat les oreilles, c'est la civilisation même qui est coupable d'avoir apporté la misère à la plus grande partie de l'espèce humaine."

Page 183
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... L'inuit ne manque jamais de combustible, de vêtements, de maisons, tandis que l'Anglais, lui , est toute sa vie à la recherche de ses trois éléments indispensables.

...il conclut : " si le choix m'était laissé, je préférais sans hésiter vivre chez les sauvages plutôt que de mener l'existence de ces pauvre gens du Londres Chrétien."
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On ne suit plus avec autant de fidélité naturelle, de nos jours, ce vieil instinct de conservation. L'homme est devenu une créature raisonnable, et peut, grâce à son intelligence, se cramponner à la vie ou bien renoncer, selon que cette vie lui promet de grands bonheurs ou de grandes peines.
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Toutes les institutions charitables sont débordées. Elles ne peuvent. Elles ont
épuisé leurs ressources en ravitaillant les habitants affamés des caves et des
greniers des rues et des ruelles de Londres .
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Les asiles ne sont pas assez grands pour recevoir les foules de chômeurs qui
viennent quotidiennement frapper à leurs portes, et demandent qu' on leur un
toit et de quoi se nourrir .
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Plusieurs heures s'écoulèrent ainsi avant que je fusse capable de trouver le sommeil. Il était seulement sept heures du soir, et les voix perçantes des enfants se firent entendre jusqu'à ce qu'il fût presque minuit, heure à laquelle ils cessèrent leurs jeux dans la rue. L'odeur était infecte et nauséabonde, mon imagination vagabondait, et ma peau même me donnait le sentiment que j'approchais des bords de la folie. De tous côtés, des grognements, des soupirs et des ronflements m'enveloppaient comme l'auraient fait les beuglements sourds de quelque monstre marin. Plusieurs fois, sous l'emprise d'un cauchemar, l'un d'entre nous, par ses cris d'épouvante, nous réveillait tous. Au petit jour, je fus tiré du sommeil par un rat ou je ne sais quelle bestiole qui trottait sur ma poitrine. Dans le passage rapide qui va du sommeil au réveil, avant de recouvrer la totalité de mes esprits, je poussai un hurlement à réveiller les morts. Je ne réussis malheureusement qu'à réveiller les vivants, qui m'abreuvèrent d'injures pour les avoir si discourtoisement dérangés.
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Parlons maintenant de ces gens qui tendent une main secourable ! Leurs œuvres sociales, leurs missions, leurs équipes de charité, et tout le tremblement, tout cela peut se résumer en un seul mot : échec. C'est tout à fait naturel que l'on ne puisse parler que d'échec en la matière, parce qu'ils abordent les problèmes avec des idées complètement fausses, bien que sincères. Ces braves gens approchent l'existence des malheureux sans la comprendre le moins du monde.
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dix années de « crevage de faim » cassent le cœur d'un homme, et l'on ne peut vivre avec le cœur en mille morceaux.
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L'homme obtient toujours moins que ce qu'il demande
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