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Médicis tome 1 sur 5
EAN : 9782302057814
56 pages
Soleil (25/01/2017)
4.09/5   69 notes
Résumé :
Qui sont les Médicis ? Banquiers, tyrans, humanistes, conspirateurs, visionnaires, artistes, guerriers, assassins... De génération en génération, ils ont façonné la Renaissance, influencé le destin de l'Italie comme de l'Europe, sont devenus l'une des familles les plus riches du monde, ont côtoyé de grands rois, des artistes tels que Michel-Ange et De Vinci, ont donné deux reines à la France et trois papes à la chrétienté... Leur maison a marqué l'Histoire ; pourtan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que les éditions Soleil s'attaquent à L Histoire avec la collection "Médicis"…


Le projet est intéressant voire fascinant, car en effet qu'aurait été Florence sans les Médicis, et qu'aurait été l'Italie sans Florence ?!
On pourra regretter les ellipses dans le récit, c'est la malédiction du format de la bande-dessinée franco-belge même si ici on fait un tout petit effort avec 52 pages, mais au final on nous offre une chouette biographie du père fondateur de la dynastie Médicis. La narration fait la part belle à la voix off qui nous conte ses heurs et ses malheurs, et le la belle idée d'Olivier Peru c'est qu'il s'agit de la voix de Florence elle-même, qui voit en les membres de la dynastie Médicis à la fois ses amants, ses prêtres et ses champions…
Tout le récit est centré sur la rivalité entre Rinaldo Albizzi, rejeton arrogant de l'aristocratie né avec une cuillère d'argent dans la bouche et qui pense que tout lui est dû, et Cosme l'Ancien, fils prodigue de la bourgeoisie qui a dû prouver sa valeur et qui pense que le monde est à conquérir (et on n'oublie pas leurs frères respectifs qui essayent de temporiser la situation). Mais nous sommes dans l'histoire d'une élite qui en remplace une autre pour en adopter les mêmes us et coutumes : plus les choses changent et plus elles restent les mêmes… (enfin presque, car Rinaldo considère le peuple comme un objet de décoration dépassé et encombrant, et Cosme lui considère le peuple comme un nouvel outil à utiliser pour prendre le pouvoir et le conserver… Il y a moult similitudes entre Cosme l'Ancien et César Borgia, ne serait qu'entre "L'Art de la tyrannie" et "Le Prince" ^^).
Envers Cosme on passe de la sympathie à l'antipathie, mais les auteurs cultivent l'ambiguïté : le jeune loup devient un vieux lion, et le jeune érudit anticonformiste devient un redoutable animal politique, mais finalement n'a-t-il jamais été autre chose qu'un arriviste prêt à tout et au reste pour parvenir à ses fins ? et ses fins quelles sont-elles ? Cosme a-t-il été un individu tourmenté en quête de vengeance, un patriote florentin passionné voulant développer sa cité, ou tout simplement le détenteur d'un ego surdimensionné ???

J'aurais aimé que cette BD cultive encore plus les ambiguïtés du personnage et ses évolutions, mais dans le cadre d'un stand alone on nous offre du bon travail et j'ai pris grand plaisir à me replonger dans la geste des Médicis et les luttes de pouvoir florentines… J'espère que ce tome 1 consacré à Cosme l'Ancien saura trouver son public, mais dans tous les cas je gage que le tome 2 consacré à Laurent le Magnifique saura attirer du monde… ^^
Les dessins de Giovanni Lorusso, assisté aux couleurs d'Elodie Jacquemoire, ont été pour moi très plaisants car j'ai senti un effort sur les costumes et les décors même si la part belle est faite aux gros plans, car mine de rien il y a un travail de documentation qui est tout sauf négligeable !
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Finalement je me rends compte que je connais assez peu les Médicis.
La seule fois où mes lectures m'ont permis de croiser le chemin de Cosme l'Ancien, c'est dans La Passion Lippi de Sophie Chauveau qui conte l'histoire de ce peintre pas piqué des vers Filippo Lippi. Ce roman m'a laissé une impression favorable du maître de Florence, impression centrée sur son mécénat envers les arts et sa volonté d'embellir sa ville.

La passionnante BD de Peru et Lorusso construit plutôt un portrait en demi-teinte, très centré sur la lutte pour le pouvoir à Florence. Cosme y apparait comme un banquier, donc pas aristocrate, qui a les dents très longues et l'intelligence suffisamment vivace pour leur trouver de quoi croquer. Il n'applique pas bêtement la force mais s'emploie patiemment à former sa toile de puissance sur des décennies, jusqu'à ce que la ville se retrouve couverte d'un cocon « despotique éclairé » qu'elle a elle-même appelé de ses voeux. Son côté sponsor des arts n'apparaît limite que comme un instrument de realpolitik parmi d'autres.

Quoi qu'il en soit, les intérêts de la Renaissance et des premiers Médicis convergeaient. L'un nourrissait l'autre et vice-versa ; une espèce de symbiose dont on peut discuter la morale.

Tout cela est magnifiquement mis en scène par Olivier Peru qui a le sens des formules qui frappent. Les dessins de Giovanni Lorusso, qui a l'honneur de pouvoir dessiner Florence en train de s'embellir, en particulier la construction du Duomo de la cathédrale, sont à la hauteur du modèle qui m'avait laissé pantois quand j'avais débarqué dans cette ville splendide.

Un premier tome épatant, quoiqu'il ait un peu cassé mes opinions positives sur le personnage. Je lirai la suite avec grand plaisir.
Mais… heu… monsieur Peru… j'attends quand même le dernier tome de la trilogie Martyrs. Ça fait trois ans maintenant !
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Florence, début Xvème siècle, ville-état nous conte à travers cette bande-dessinée, l'ascension de la famille Médicis. Tout commence avec la famille de Cosme, famille de banquiers, qui prend de plus en plus d'importance dans la gestion de la ville. Cosme sera celui qui la fera basculer vers la politique en devenant capitaine et homme d'état. Son avènement fera suite à son opposition au régime oligarchique alors en place à Florence.. Régime politique mené par une famille rivale : Les Albizzi
Cosme est aussi celui qui développe le mécénat au profit des arts et de l'architecture. Ses largesses va aussi vers la population de la ville qui deviennent ainsi ses débiteurs.
Bon début de la série des Médicis, j'ai bien aimé les dessins, les décors, la richesse des costumes et des couleurs. Les visages sont un peu plus flous, mais j'ai bien apprécié la découverte de la genèse de la famille des Médicis.
A voir la suite….
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Alors que j'étais à la recherche de l'adaptation en bande dessinée de Gagner la Guerre, je suis tombée sur celle-ci mettant en scène le fondateur de la famille Médicis, Cosme l'Ancien. Voilà qui présageait d'être intéressant d'autant plus que je restais plus ou moins dans le thème de la Renaissance Italienne !

Au début du XVème siècle, Florence est aux mains d'une oligarchie issue des grandes familles nobles. L'un d'entre eux, Ronaldo Albizzi voit donc d'un très mauvais oeil les ambitions d'un jeune homme, fils d'un riche banquier et dont la famille est récemment parvenue au rang de bourgeois : Cosme de Médicis. Afin de lui couper toute velléité d'une carrière politique, Ronaldo n'hésite donc pas à lui jouer de mauvais tours. Mais, si le jeune noble est arrogant et brutal, son ennemi se révèle quant à lui, fin lettré, intelligent, rusé et surtout, il a les faveurs du peuple…

Bien que ne les ayant pas encore lus, je sais qu'Olivier Perù a été l'un des scénaristes de la saga des Elfes parus également aux éditions Soleil. Je connais surtout son style pour avoir lu le tome 1 des Hauts-conteurs. Malheureusement, j'avais peu goûté ce roman car trop Young Adult à mon goût ; toutefois, le style littéraire s'était révélé très agréable.

En ce qui concerne ce premier opus de Médicis, le texte est dense et bien travaillé. On sent que l'auteur a parfaitement saisi les enjeux sociaux-économiques de la cité florentine à cette époque. Il est clair qu'un gros travail de recherche et de documentation a dû être fait en amont. La seule chose que je reprocherais est le traitement un peu elliptique des premières années de Cosme. Néanmoins, il est vrai que le format court de 52 pages pose quelques limites. S'agissant d'un one-shot, ce tome se doit d'être synthétique. Quant au choix du narrateur, il est original car il s'agit en réalité de la ville de Florence elle-même. Elle est d'ailleurs plusieurs fois qualifiée « d'épouse de Cosme » afin de signifier clairement au lecteur à quel point le fils du banquier lui est dévoué, sacrifiant par là sa véritable famille afin de satisfaire ses ambitions politiques.

Justement en parlant de ce personnage, il m'a paru très intéressant par sa complexité et son évolution. J'ai d'ailleurs eu un peu de mal à le cerner car s'il m'est apparu sympathique au début (j'adore ce genre de personnage qui dénote grâce à leur intelligence et leur habileté), ce n'était plus vraiment le cas à la fin. de fin, lettré, idéaliste et populaire, il se laisse corrompre petit à petit par l'attrait du pouvoir, ne tardant pas à devenir manipulateur et cynique. En cela, j'ai trouvé qu'il partageait beaucoup de points communs avec un autre calculateur : Cesare Borgia, contemporain du petit-fils de Cosme, Laurent le Magnifique. D'ailleurs, le livre écrit par le fondateur de la famille Médicis est révélateur (De la tyrannie ) et m'a d'ailleurs fait penser à l'essai le Prince de Machiavel.

Quant aux dessins de Giovanni Lorusso, s'ils restent classiques en ce qui concerne les personnages, j'ai beaucoup apprécié la recherche dans les décors de Florence et Venise ainsi que dans les costumes. Il faut dire que les fresques ne manquent pas en Toscane et constituent d'excellentes sources d'inspiration. Là encore des recherches ont été effectuées car par exemple, au temps de Cosme l'Ancien, la cathédrale Santa Maria dei Fiore n'avait pas encore sa coupole. En effet, les architectes de l'époque ne savaient plus comment réaliser cette véritable prouesse technique depuis l'Antiquité. Il aura donc fallu attendre que Brunelleschi parte à Rome pour étudier la coupole du Panthéon d'Agrippa (à l'époque, la plus grande du monde) et trouver une solution à son problème avec une construction en forme d'arête de poisson (opus spicatum). Vous trouverez d'ailleurs ci-dessous une photo de l'appareillage interne de la coupole de Santa Maria dei Fiore.

En conclusion, ce premier tome de la série Médicis est à mon avis, une belle réussite. Il se révèle bien documenté que ce soit au niveau des textes ou des dessins, dense mais parfois un peu elliptique en raison de son format court et possède des personnages hauts en couleur. Bref, je serai ravie de poursuivre l'aventure avec le tome suivant sur Laurent le Magnifique, au temps de ma période préférée, à Florence.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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En rentrant du voyage en Toscane et à Florence, j'ai bien entendu craqué sur des bouquins relatant l'histoire de la région et de la ville, et nous décrivant (autant que faire se peut), les personnages y ayant pris part.
Cette série, déjà lue et encensée par mes éclaireurs dans le domaine BazaR et Alfaric, était dans ma wishlist depuis quelques temps déjà. Elle est donc passée tout naturellement en achat direct. Arf !

Je ne regrette pas. J'ai lu cette bande dessinée d'une traite la semaine dernière juste avant de partir en long week-end. Je regrette de n'avoir une fois de plus pas eu le temps d'écrire mon avis directement.

Le scénario, écrit par l'excellent Olivier Peru, qui personnalise Florence comme une maîtresse des hommes Médicis, est formidable, très accrocheur (l'Histoire étant bourrée de ce qu'on adore lire en fantasy quand on aime l'Imaginaire...). Les personnages sont profonds, intéressants, retors pour Cosme, finalement, dont on voit l'évolution, de jeune idéaliste à vieux grigou ambitieux, de jeune homme attentif à ses proches à vieil égocentrique préoccupé de "sa" ville.

Les dessins sont juste formidables, très détaillés, très soignés. Pour moi c'est un plaisir de retrouver Florence dans ces conditions, et alors que souvent j'hésite à acheter des bandes dessinées, j'avoue que là je signe sans tergiverser.

Passionnant à suivre, magnifique à regarder, que demande le peuple ? Bah, la suite, bien évidemment !
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critiques presse (3)
BoDoi
23 mai 2017
Le dessin réaliste est de son côté de bonne facture, efficace et sans esbroufe.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
17 mars 2017
Malheureusement, on ne peut pas vraiment dire que ce coup d’essai soit un coup de maitre.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDGest
08 mars 2017
Un premier tome très soigné qui sait toujours rester vivant pour mieux divertir et instruire.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
La passion est liée à l’émotion, cardinal. Ce qui m’attire chez les penseurs grecs ou romains est plutôt d’ordre intellectuel. Lire Platon, Aristote, Pythagore rend le monde plus limpide.
- Lire la Bible aussi.
- La Bible nourrit les cœurs, les textes qui m’intéressent nourrissent l’esprit.
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- Notre époque laisse bien peu de place aux états d’âme des femmes.
- L’époque dont vous parlez est révolue. S’il est une chose que j’aime, ce sont les esprits éclairés, peu importe qu’ils soient hommes ou femmes.
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Nos institutions se veulent vertueuses et républicaines, mais elles sont gangrenées par des hommes dont la principale qualité est d’être corruptibles.
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Rien est immuable. Il existe un chemin plus ou moins long pour chaque chose, et ce qui puissant ou riche aujourd’hui sera faible ou pauvre demain.
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Nul ne peut choisir de faire bénir son nom par la fortune ou la postérité. Seuls les nantis s'enrichissent. Seul les conquérants marquent l'histoire en laissant derrière eux des veuves et des orphelins.
Le sort des hommes est bien trop souvent joué d'avance et leur espoir de marquer l'histoire une illusion vaniteuse. Naitre, plier genou devant une épée ou une couronne, devant Dieu, s'user les mains au travail, guetter des jours meilleurs, donner descendance à son nom, puis mourir... Ainsi vivent les gens du commun.
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Terres d'Ogon 4  Guerres d'Arran 2
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