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4,04

sur 1084 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
il y a deux parties dans ce livre : celle des pêcheurs (« aux carrures terribles, accoudés à boire sous un plafond bas », le décor et l'ambiance sont installés dès les premières lignes), admirable, puis celle des soldats dans les rizières à l'autre bout de la planète (bien que sphérique :-)), qui ne fera plus rêver grand monde.
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Pêcheur d'Islande est un roman d'une tristesse infinie. L'attente et la solitude rythment les pages, immergeant le lecteur dans un monde hostile où l'atmosphère est toujours sombre et l'espoir jamais de longue durée.
Le roman s'ouvre sur une assemblée de six marins réunis dans un bateau de pêche en Islande. D'emblée la mer et la solitude s'installent au coeur de ce roman. Yann et Sylvestre, pêcheurs, sont amis. Yann est un homme à la carrure solide, timide et réservé, il plait aux jeunes filles. Et surtout à Gaud. A 21 ans, elle habite à Paimpol avec son père. Riche, elle tombe amoureuse de Yann ce jour, où par miracle, il passe la nuit à danser ensemble à la faveur d'un bal. Dès le lendemain, les illusions se perdent, pendant deux ans. Yann ne donne aucune raison, et les deux jeunes gens s'évitent, même si Gaud est folle amoureuse de lui, jusqu'au jour où Yann lui annonce son amour et la demande en mariage dans la petite maison isolée à flanc de colline. le mariage est organisé à la hâte, les deux amoureux passe six jours idylliques avant que Yann ne reprenne la mer ; à jamais.
Pierre Loti a décidé de ne laisser aucun répit ni aux deux amoureux, ni au lecteur. L'ambiance qui règne dans cette campagne bretonne en 1883 est déprimante au possible : pas une seule page de cette tragédie sans que le décor soit frappé par la pluie et le vent. La semaine heureuse et pleine de lumière qui précède le mariage est une éclaircie salutaire pour les personnages et le lecteur qui trouvent ici l'occasion de reprendre leur souffle et retrouver l'espoir au milieu de toutes ces ténèbres. Mais Pierre Loti joue avec nos émotions. Et aussitôt Yann reparti après le mariage pour une dernière campagne de pêche, le roman nous entraîne jusqu'à la fin dans un tourbillon d'inquiétude, de solitude, et de désespoir sans que plus aucune bouée ne vienne secourir le lecteur de la tempête qui l'assaille.
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Ce n'est pas mon genre de prédilection, mais dans son genre, il est parfait.
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Je l'avais lu, je l'ai relu ! Avec autant d'appétit pour tourner les pages. Pierre Loti maîtrise à merveille la description de la mer en furie, la formation des vagues, la houle, la tempête qui s'amorce et enfle, les nuages qui laissent entrevoir ce que seront les heures qui viennent dans ces froides régions d'Islande, les marins aux aguets.
Il sait capter et décrire avec maestria la lumière étonnante du soleil de minuit, une lumière froide et blafarde dont les hommes se méfient... " Dehors, il faisait jour, éternellement jour. Mais c'était une lumière pâle, pâle, qui ne ressemblait à rien ; elle traînait sur les choses comme des reflets de soleil mort."
En revanche je ne sais pas s'il voulait plaire aux gens de la mer mais j'ai trouvé qu'il manquait totalement de nuance dans la psychologie des marins, tous sont dotés d'une grandeur d'âme stéréotypée et assez peu crédible !
Je n'ai pas non plus été vraiment touchée par l'histoire d'amour entre Gaud et Yann, un peu cousue de fil blanc à mon sens.
Seul le portrait de la vieille Yvonne, grand-mère de Sylvestre m'a émue tout au long du roman, en particulier la scène où elle dépense ses dernières économies pour prendre le train et aller retrouver à Brest son petit-fils mobilisé pour la Chine et lui offrir toute la joie dont elle est capable avant son départ vers l'Orient.
L'auteur a des mots admirables pour décrire ces adieux :
"Lui, contre cette barrière, agitait avec une grâce juvénile son bonnet à rubans flottants, et elle, penchée à la fenêtre de son wagon de troisième, faisait signe avec son mouchoir pour être mieux reconnue. Si longtemps qu'elle put, si longtemps qu'elle distingua cette forme bleu-noir qui était encore son petit-fils, elle le suivit des yeux, lui jetant de toute son âme cet - au revoir- toujours incertain que l'on dit aux marins quand ils s'en vont."




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Une ambiance de port de pêche très présente, une description très réaliste du monde des pêcheurs et de leurs familles restées à terre.
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une lecture de mon adolescence... mon père qui n'aimait pas ce roman m'avait bien dissuadée de le lire mais je suis dans le genre têtue et j'ai vraiment aimé cette histoire terriblement mélancolique, noyée dans les brumes bretonnes. le ton narratif est très juste, à fleur de peau.
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