Et hop, le « petit »
San-Antonio mensuel, dans l'ordre de parution…Enfin, mensuel : ça fait deux mois que j'ai relu le précédent.
«
Les anges se font plumer » n'est pas un
San-Antonio qui me laissera un souvenir impérissable : une intrigue un peu légère malgré la collaboration active de Félicie (la « brave femme de mère » de
San-Antonio) ; et sans celle des deux acolytes du commissaire, qu'on ne voit que dans le début du premier chapitre, Pinaud repassant son futal dans le bureau de San-A. (because la seule prise de courant) et Bérurier qui convoie un prévenu… Prévenu de quoi ? On en sait rien...
Suit une affaire de trafic d'armes que
San-Antonio doit faire échouer…avec rapt d'enfant…
Du point de vue du style, on commence à voir des énumérations burlesques, du genre : « les grandes, les rousses, les catholiques, les apostoliques, les romaines, les parisiennes, les pharisiennes, les bossues, les tordues, les intelligentes et les autres, les petites grosses, les grandes maigres, celles qui ont leur bac et celles qui ont un mètre vingt de tour de poitrine ; celles qui se nourrissent de biscottes, celles qui se nourrissent de boy-scouts ; celles qui dorment sans souliers, celles qui vont au cinéma, celles qui en font, celles qui voudraient en faire et celles qui croient franchement qu'elles en feront un jour)…On l'aura compris : toutes les femmes, quoi…Sinon, rien encore de ce qui fera les grands succès de l'auteur.
Pas impérissable, disais-je… Un petit détail auquel
Frédéric Dard ne nous a guère habitués : on se demande toujours, arrivés au mot fin, ce qu'un des personnages clé de l'intrigue viens foutre, après avoir accompli son forfait le long d'une route départementale, à sortir un sac de couchage de sa charrette et à s'y installer pour dormir le long du talus ; alors que sa superbe femme l'attend dans un hôtel de luxe…
Malgré tout, une agréable lecture de plage.