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Je suis fasciné par l'univers de H. P. Lovecraft. J'avais déjà lu quelques-unes de ses oeuvres dans ma jeunesse et j'ai longtemps joué au jeu de rôle L'appel de Cthulhu. Son écriture est belle, captivante et très immersive. Il arrive à nous faire ressentir, de manière assez troublante et réaliste, les émotions des différents protagonistes et du narrateur. J'adore particulièrement ses descriptions qui sont vraiment très réalistes et bien détaillées.

François Baranger offre ici une interprétation parfaite de l'oeuvre originale. Ses magnifiques illustrations, sombres et détaillées, ont réussi à m'offrir une immersion totale dans le récit. On se sent tout petit et insignifiant face à la puissance d'un grand ancien et on ressent bien la terreur provoquée par la vue d'une telle créature. J'aime particulièrement ses jeux d'ombre et de lumière. La composition et les perspectives de chaque illustration sont très dynamiques, ce qui accentue la tension palpable à travers la narration.
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Dans une introduction de deux pages, John Howe, qui a notamment illustré "Le Seigneur des anneaux", revient sur un fait intéressant d'autant plus dans une version illustrée : "la plume de certains auteurs à une capacité presque surnaturelle pour invoquer des images plus vraies que nature" mais "Lovecraft [...] a rarement vu son oeuvre incarnée de façon mémorable." En effet, son univers s'est heurté à la tentation de nombreux artistes d'interpréter littéralement l'horreur en "s'appuyant sur des clichés" alors que "les mondes et les dieux de Lovecraft" relèvent "de l'ordre du cosmique", comme le talentueux François Baranger l'a saisi !

Il me semblait essentiel de restituer ces éléments avant de partager avec vous mon avis sur cette version illustrée de "L'appel de Cthulhu" et je peux désormais entrer dans le vif du sujet. Dans ce récit, le narrateur découvre l'existence d'une religion inquiétante qui adore des êtres ancestraux nommés les Grands Anciens. Sa quête pour faire la lumière sur ce qui ressemble à une secte secrète le fera voyager de l'Australie à la Norvège. Pour accompagner cette histoire, les illustrations proposent une alternance de pages où une lumière blanche éclaire le monde que nous connaissons en se déversant par d'immenses fenêtres, et des pages pleines des ombres de la nuit où une clarté phosphorescente émane de mystérieux éléments organiques.

L'illustrateur répond finalement parfaitement à ce que Lovecraft demande presque directement dans son texte lorsqu'il écrit : "Plutôt que de décrire fidèlement chaque construction ou chaque édifice, il s'attardait sur les impressions générales suscitées par les angles prodigieux et les surfaces de pierre" (p. 50-51). Et, après une première moitié du livre dominée par le texte, les illustrations prennent le dessus. le rythme du récit ralentit alors que le lecteur se plonge dans une incroyable succession de double-pages qui retranscrivent à merveille les hypnotiques découvertes du narrateur, lui-même plongé dans le récit d'un marin disparu.
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C'est la deuxième oeuvre de Lovecraft que je découvre. Je trouvais cette édition tellement belle que je me suis lancée. Je savais qu'il y avait un engouement autour de ce livre et je ne pouvais rester sans savoir pourquoi !!!

En ce qui concerne l'histoire, j'ai eu la même impression d'inachevé qu'en lisant "le maître du haut château" de Dick. Dans l'ensemble, l'histoire a des aspects réellement captivants. Cependant, le manque d'explications n'a pas permis de maintenir cet état de fascination bien longtemps.

En ce qui concerne Cthulhu, j'ai adoré ce monstre et cette cité perdue. J'aimerais en savoir davantage sur lui. La frénésie autour de ce "dieu" est palpable et les dessins représentent très bien la folie et l'angoisse.
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S'inscrire sur Babelio c'est aussi prendre conscience du nombre "d'incontournables" qui manque à nos lectures! Amatrice de science-fiction et de fantastique, je n'avais jamais lu H.P Lovecraft et ne connaissais pas Cthulhu avant de m'interroger sur le curieux pseudo de notre babelpote Musardise_aka_CthulieLaMignonne!
Il est de ces auteurs majoritairement reconnus comme incontournables que l'on range cependant au rang des "éventualités" dans sa PAL, je confesse quelques à priori, sur cet écrivain du début d'un autre siècle, qui publia toute sa vie dans des revues bas de gamme avant d'être unanimement reconnu par de prestigieux ascendants comme Stephen King, entre autres.
C'est ainsi que je me suis tournée vers la version illustrée de "L'appel du Cthulhu", un des plus connus de ses textes, qui m'a littéralement fait de l'oeil à la bibliothèque, grand livre érigé de toute sa hauteur format BD, avec sa sublime couverture, réveillant la curiosité que j'avais néanmoins à découvrir cet auteur. de manière générale je lis peu de livre graphiques, préférant des images mentales personnelles créées par les romans. C'est aussi un critère de qualité pour moi: si je suis capable de m'immerger avec précision et passion dans un univers, par ma seule imagination, c'est que l'auteur, selon moi, a atteint un objectif et qu'il a eu assez de puissance pour créer une intimité entre nous. Soit, 1+1+1=1 (je tente de faire du van Damme) lorsque l'auteur, le lecteur, et l'oeuvre s'unissent et ne font qu'un!
Je me suis donc tournée vers cette version illustrée, un peu par facilité, et je l'ai appréciée, parce qu'en fin de compte les illustrations, l'atmosphère rendue par l'illustrateur François Baranger se mettent humblement au service de la nouvelle de Lovecraft et en révèlent toute la majesté. Un vrai bonus il me semble, bien qu'évidemment la comparaison avec ou sans illustration ne soit dans mon cas plus possible^^
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Une atmosphère sombre et oppressante, qui débute par le décès de l'oncle du narrateur, qui découvre dans les affaires du défunt, illustre professeur, des éléments bien mystérieux, qui vont l'amener au tombeau assoupi au fond de l'océan d'une gigantesque et malfaisante créature, Cthulhu. Assoupi, seulement, Cthulhu "rêve et attend" de pouvoir surgir à nouveau parmi les fourmis inconséquentes que nous sommes. Il rêve, et transmet ainsi son culte venimeux, par télépathie, à certaines de ces fourmis qui pourront néanmoins lui être un temps utiles.
le narrateur découvre avec effroi un monde qui lui était totalement inconnu de fanatiques aux rites vaudous orgiaques et sacrificiels dont les activités s'intensifient à divers endroits du monde, sans qu'il y ait pourtant de lien établi entre eux, de février à avril 1925.
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J'ai été happée par l'enquête, et agréablement surprise par une langue élégante, avec des tournures travaillées qui invitent à la réflexion, au delà de ce thème de créature monstrueuse qui peut paraître simpliste. "Les théosophes ont pressenti l'envergure grandiose et terrifiante du cycle cosmique duquel notre monde et notre espèce ne sont rien de plus que d'éphémères incidents." Peut-on lire dans les premières lignes. Ainsi s'ouvrent avec HP Lovecraft les prémices d'un monde fantastique où "l'être humain, forme de vie insignifiante parmi d'autres, est loin de tenir une place privilégiée dans la hiérarchie infinie des formes de vie" (merci, Wiki!). Cthulhu n'a donc rien d'une créature humaine, hormis une forme humanoïde, et le danger vient d'une civilisation extérieure à notre bulle terrestre. de là à dire que pour Lovecraft, le danger vient des étrangers, et pas seulement extra-terrestre, le pas est hélas vite fait. Un pas qui ripe sur une algue glissante et visqueuse et m'a faite plonger dans la vase plus d'une fois au cours de ma lecture. le récit pullule en effet de racisme, il faut bien le dire. Les fanatiques aux rites vaudous sauvages et sanglants ne viennent pas de notre continent et les termes employés par Lovecraft pour les décrire font heureusement partie d'un passé où le politiquement correct était manifestement bien différent de celui de nos jours. On peut ainsi constater que les mentalités évoluent, ce qui est positif. Mais enfin, voilà tout de même un indéniable et triste état de faits, sur lequel se justifie l'éditeur à la fin du livre dont voici un extrait :"il était hélas le produit de son époque et de son milieu, ainsi que de son état psychologique marqué par la dépression. Son racisme est l'expression outrancière de sa misanthropie fondamentale et de son horreur de la réalité."...Mouais...ça fait un peu saigner les yeux tout de même...
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Cette version illustrée a aussi eu l'attrait de me permettre de profiter d'une excellente traduction de Maxime le Dain, je tenais à le souligner. J'ai pu comparer grâce à ce site plusieurs traductions différentes d'une même citation reprise plusieurs fois par les babeliotes qui l'ont appréciée comme moi-même. La voici, extraite de mon exemplaire "Du fond de son tombeau à R'lyeh, Cthulhu rêve et attend".
Même citation, aux éditions Points (non illustrée), traduction de François Bon: "Dans sa demeure de R'lyeh, la ville morte, Cthulhu attend, plongé dans ses rêves".
La voici encore, dans la nouvelle version manga, aux éditions Ki-oon, traducteur Sylvain Chollet : "Dans sa demeure de R'lyeh, le défunt Cthulhu attend en rêvant."
Je pourrais sans doute continuer tant Lovecraft, devenu aussi mythique que son Cthulhu, a été traduit et retraduit...M'enfin pour en venir au but de ce dernier paragraphe, et ce n'est pas parce que c'est "mon" exemplaire" mais il me semble que la traduction de Maxime le Dain a quelque chose de plus concis et donc impactant, important pour cette courte phrase qu'on imagine répétée telle une litanie par d'infâmes séides vaudous. Etendue au reste du récit, cette qualité de traduction a sans nul doute fortement participé à mon plaisir de lecture.
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C'est un ouvrage illustré, les illustrations doivent donc apporter un plus par rapport au texte seul, qu'elles soient fidèles ou qu'elles reflètent une part de subjectivité et d'interprétation du dessinateur. C'est largement le cas ici, oui !
François Baranger dessine des scènes, des impressions, des suggestions. Elles distillent l'angoisse en s'adressant à nos propres peurs enfouies, par des flammes, des pendus, une salle d'hôpital psychiatrique. Pas de représentation frontale, détaillée de Cthulhu, mais des ombres, des tentacules, des ailes. La créature est suggérée par les couleurs, grisâtres, verdâtres, sombres en tout cas. le dessinateur nous égare dans les perspectives, les échelles de grandeur, tout comme le texte nous parle de portes, de murs, de constructions dont les tailles et l'âge nous dépassent.
En revanche, alors que j'ai trouvé la préface de John Howe - qui est un maître en matière d'illustrer une oeuvre culte, j'aurais un bémol sur l'édition elle-même, à la fin, sur la dernière page, la "note de l'éditeur" qui semble s'excuser du racisme de Lovecraft. Oui, je sais qu'il faut prendre un texte et un écrivain dans son contexte, oui, certains passages sont pénibles à lire. Mais je trouve dommage que l'éditeur pense qu'il faille guider le lecteur, c'est supposer qu'il n'a pas l'intelligence suffisante pour s'en rendre compte par lui-même...
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Superbe roman graphique illustré par François Baranger qui a su représenter l'imaginaire fantastique dès la page de couverture. L'esprit du roman y est représenté tellement précisément que HPL l'aurait grandement apprécié. Parmi les trois parties de l'ouvrage la dernière sonne l'apothéose avec ses tempêtes, les représentations titanesques du monde de Cthulhu au fin fond de l'océan. A lire et relire; se référer à l'excellente critique de Alfaric pour l'analyse. le livre, grand format, est d'une qualité exceptionnelle avec un papier épais, genre photographie.
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Immersion totalement garantie avec les illustrations grand format de François Baranger, d'un certain classicisme pour ceux qui connaissent l'iconographie du mythe de Cthulhu utilisée dans ses adaptations ludiques, mais c'est vraiment une belle façon de relire ce texte mythique.
Ceci dit le texte de Lovecraft est tellement puissant et évocateur que c'est vraiment ainsi qu'on se représente les nombreuses scènes de ce texte à la lecture.
Somptueusement illustré est le terme qui convient!!!
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J'ai terminé à l'instant la lecture de l'édition R'lyeh et je suis émerveillée par le travail d'illustration du très talentueux François Baranger !


La nouvelle est magnifiée par les pages aux illustrations envoûtantes, foisonnantes de détails, reflétant parfaitement la noirceur et le malaise du récit.


A la fin, un joli supplément concernant le travail d'illustration : des croquis et surtout les illustrations jumelles réalisées à l'acrylique. Celles du livre étant des versions faites sur support numérique.


On se rend parfaitement compte du travail titanesque que celà se représente, sur un support ou sur l'autre. Des premiers croquis à l'impression, le souci du détail se révèle dans l'objet final dont je me suis délectée en scrutant chaque recoin, laissant mon esprit divaguer et s'imprégner de l'ambiance Lovecraftienne des différents tableaux.


Je m'incline devant tant de talent, merci pour ce magnifique ouvrage.
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H.P Lovecraft, c'est un style bien particulier. Une sorte de récit à atmosphère.
Pour le coup, "L'Appel de Cthulhu" en est une très belle illustration. On plonge dans un récit pas trop long, où l'atmosphère se fait pesante, sombre et mystique.
Au fur et à mesure que l'on plonge dans ce mystère, on se rapproche de plus en plus de l'horreur indicible tout en suivant une envie obsédante de mener à bien la découverte en court.
Enfin, pour ce sublime roman, les illustrations de François Baranger sont tout bonnement somptueuses. L'univers de Lovecraft est y tellement bien représenté.
Je recommande cette ouvrage en particulier.
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Illustrer le roman le plus célèbre de Lovecraft tient de la gageure et se devait d'aller à quintessence. Mission accomplie, à coup de vues grandioses qui tiennent qui remplissent parfaitement leur fonction, avec des couleurs sombres, du rythme et une harmonie qui tient du grand art. Je mets cinq étoiles pour ce chef d'oeuvre visuel.
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