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sur 3664 notes
Dans le monde de Jonas, la vie est réglée harmonieusement, régie par un règlement strict suivi par tous. La population semble heureuse, surveillée par le Conseil qui décide de tout, mariages, naissances, cérémonies, lectures...Les émotions sont maîtrisées, tout le monde est surveillé et les récalcitrants, tout comme les personnes âgées, sont « élargis », mot mystérieux pour dire qu'on les envoie vers « Ailleurs ». Jonas a 11 ans, il est heureux comme tout le monde mais il se pose des questions. Dans quelques jours, il va avoir douze ans et le Conseil lui désignera son métier pour la vie. Tous ses amis ont développé des compétences dans des domaines particuliers mais Jonas ne sait pas ce qu'il veut faire... A certains moments sa vue se trouble et il perçoit quelque chose que les autres ne voient pas... Il n'est pas comme les autres. Jonas sera sélectionné pour être le dépositaire de la mémoire et découvrira peu à peu ce qui se cache derrière les apparences de ce monde « parfait ». La tension monte au fur et à mesure du récit ; en suivant Jonas, on découvre ce monde idéal sous un autre jour et on se demande ce qu'il va découvrir. Difficile de le lâcher avant la fin ! Un excellent roman, qui fait réfléchir.
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Un roman qui fait réfléchir : serions-nous prêts à perdre les couleurs, les sentiments, l'inattendu... pour vivre une vie sans souffrances mais aussi sans saveur ? Un livre qu'on ne lâche pas facilement avant la fin !

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Le Passeur de Lois Lowry est la dernière lecture scolaire de ma fille. Ce roman a remporté la Médaille John Newbery en 1994. Il s'agit du prix littéraire le plus prestigieux en littérature jeunesse aux États-Unis.

Après plus de 340 critiques, tout a probablement déjà été dit sur ce roman qui mêle science-fiction (c'est une dystopie) et fantastique (la transmission des souvenirs).

Dans l'ensemble c'est une histoire intéressante car elle aborde des thèmes qui peuvent être débattus en classe comme l'euthanasie, la liberté de pouvoir faire des choix ou de se singulariser, …

L'aspect « mémoire collective » m'a moins convaincue ainsi que le passage avec les souvenirs qui s'échappent pour « réintégrer » la communauté. La fin est un peu trop ouverte à mon goût. Quoi qu'il en soit, une petite lecture sympathique.



Challenge ATOUT PRIX 2020
Challenge mauvais genres 2020
Challenge multi-auteures SFFF 2020
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Est-ce que je vous avoue que j'ai vu le film avant de me plonger dans le livre ? Non, vraiment, pas la peine ? C'est un peu une habitude avec moi et je ne m'en plains pas, cela me permet de découvrir des auteurs et parfois des pépites. Avec le passeur, j'ai eu deux sentiments prédominants : un goût d'inachevé et aussi un malaise récurrent. Et après avoir refermé le livre, je me dis que ce n'est pas vraiment une histoire jeunesse, à bien des niveaux.

J'ai d'abord été un peu surprise par l'âge de Jonas, notre héros. Avec le film, il avait seize ans environ, un âge où on se dit que plus de choses sont envisageables, possibles. Mais c'est un sentiment qui disparaît très vite, car au final, du haut de ses onze/douze ans, Jonas n'a rien d'un enfant. Il y a d'autres petits éléments qui changent, mais pour ma part, rien de trop conséquent. On retrouve beaucoup de points communs entre les deux oeuvres.

Mais si dans le film la nouvelle société qu'on nous dépeint est étrange, dans le roman j'ai eu pendant très longtemps un sentiment constant de malaise. Aucun choix, aucune personnalité, aucune liberté, aucune fantaisie. Tout est réglé à un niveau effrayant. On choisit si à la naissance vous avait le droit de vivre ou pas, on choisit votre métier, votre conjoint, vos enfants, l'heure de votre mort… Pour Jonas tout ceci est normal car il a été élevé dans cet environnement et comme ses amis et sa famille, personne ne semble malheureux. On cherche à protéger une société qui a vécu visiblement beaucoup de choses et le choix a été l'Identique. On a même enlevé aux gens la possibilité de voir les couleurs. Plus aucun choix possible mais derrière cette « protection », il y a aussi une violence sans nom. Latente quelque fois ou très présente à d'autres moments. Dès qu'un enfant sait marcher, on sort la baguette et cela jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il ne doit pas désobéir pour des choses parfois grotesques, et on retrouver ce système pour les personnes âgées… Pleins de petits détails comme cela qui sont effrayants.

Puis Jonas bascule dans un autre monde. En devenant le successeur du Dépositaire, celui qui garde tous les souvenirs de l'humanité, notre jeune héros prend conscience du monde dans lequel il vit. Il découvre la « vraie » vie, en quelque sorte. On passe alors d'un sentiment de malaise à celui de la colère et de l'incompréhension. Les réflexions de Jonas deviennent pour moi la partie la plus intéressante. Sa prise de conscience redonne un souffle au roman. Les émotions reprennent vie et nous ne sommes plus les seuls à être « scandalisés » par cette société. Notre héros est en phase, en quelque sorte, avec le lecteur. Et ce petit bonhomme prend aussi une toute autre envergure. On souffre avec lui, on espère aussi. On rêve de changements.

Et puis la fin arrive. Je sais qu'il y a une suite, plusieurs même, mais je ne peux m'empêcher d'avoir un goût d'inachevé. On ne sait pas ce qu'il advient de cette société, un point pour moi primordial car on rêvait d'un changement depuis le départ. Et Jonas, où va-t-il ? Il semble connaître ce lieu, mais comment ? Ce n'est pas possible. Comment est-il si sûr de lui ? Et que va-t-il lui arriver ? On se retrouve avec des questions innombrables sans fin pour le coup, et de ce que j'ai pu lire, ce n'est pas le tome deux qui nous donnera des réponses. J'avais eu le même sentiment avec le film et j'avais espéré voir autre chose. Etrange. Je poursuivrais la saga pour avoir mes réponses, même si j'ai en quelque sorte un doute là-dessus.
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Souvent ne sommes-nous pas si peu attentif à notre environnement que nous en oublions les bribes, n'observons que l'essentiel et ignorons l'aimable présence des plus insignifiants détails ? Si vous n'avez pas encore observé ces fragments de vie, le Passeur de notre monde ne vous a alors pas encore éveillé de votre sommeil bien-aimé. Êtes-vous en proie à un monde qui vous enferme dans une étreinte d'amour afin de vous préserver ?

Peu importe votre regard sur ce monde puis-ce que dans la Communauté, tous ne font qu'obéir aveuglément à ceux qui les gouvernent, ne laissant jaillir de leur pensée qu'amabilité et respect envers autrui. Les émotions n'existent que chez ceux qui possèdent ce fameux don de voyance, celui de pouvoir remarquer la vérité cachée par l'aimante Communauté. C'est ainsi que l'on suit l'aventure de Jonas, contraint de subir une nouvelle vision de ce qui lui avait semblé être le paradis, havre de paix et d'amitié. Il devra se résoudre à en découvrir plus sur ce monde dont il ignore les limites, découvrir des concepts qui lui sont inconnus, aussi bien le bonheur que les plus sombres aspects de la vie, mais parviendra-t-il à cacher ces connaissances, y compris à ceux qu'il apprécie ?

Ce roman vous permettra sûrement d'observer la vie différemment, à faire apparaître ce que l'on tenait pour acquis, les sensations, les sentiments, l'amour, et ainsi vous fera admettre que notre monde semble moins maussade et insipide qu'il en a l'air, lorsqu'on l'observe sous toutes ses couleurs.
Lien : https://thesaurex.fr/2021/09..
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Un communauté utopique,
Où des règles strictes sont dictées et respectées en vue d'une existence planifiée de A à Z ou règne l'équilibre et la tranquillité.
Où les hommes et femmes ne connaissent ni la colère ni la tristesse,
Où des sages observent en silence l'enfant jusqu'à ses 12ans pour l'affecter au métier qui lui correspond le mieux.
Ou le conflit, la guerre et la faim n'existent pas.

Pourquoi pas ?

... parceque bien que tout ce qui constitue la souffrance et la noirceur du genre humain leur soit inconnu, ces êtres ne connaissent pas l'amour, le libre-arbitre et la beauté du monde sous toutes ses formes et ses couleurs. La capacité d'apprendre et se relever après l'échec, le courage d'affronter ses peurs et ses doutes. le pouvoir absolu de choisir un chemin et d'avouer s'être égaré en cours de route. Les regrets et les remords.
Tout ce qui fait de l'humain un être imparfait et complexe
Tout ce qui fait de l'humain un être entier et fascinant.

C'est ce que Jonas, 12 ans va découvrir avec le métier qui lui sera attribué, il est désormais le seul à détenir cette connaissance du monde, Comment va t-il gérer cette information ?

Je vous laisse le découvrir en lisant "le passeur", un splendide roman, incontournable pour se réconcilier avec notre société et ses faiblesses.

Un roman qui m'a transporté, emballé, exalté, passionné, à tel point que j'ai hâte que mes enfants soient en âge de le découvrir.
Un vrai coup de coeur.
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Un magnifique roman qui a, à mon avis, inspiré beaucoup de dystopies actuelles (notamment Young adult).
Une ville sans couleurs, régie par un règlement minuté et très strict mais auquel tout le monde se conforme avec naturel. Jonas sera bientôt un douze-ans, l'âge de la formation pour une vie d'adulte comme les autres. Pour lui, la sélection aura des conséquences qui pourrait bien bouleverser cette vie bien réglée.

Le style est simple, l'intrigue est bien construite et amenée progressivement en instaurant un suspense. L'univers est riche et original (ne pas oublier que ce livre est paru en 1992, Lowry s'inscrit comme un précurseur de la dystopie jeunesse aujourd'hui traitée par tant d'écrivains, pas sûre qu'à l'époque ils aient été si nombreux à aborder ce genre). Les réflexions qu'amènent le déroulé de la vie de Jonas sont assez angoissantes. le malaise s'installe petit à petit dans le coeur du lecteur comme dans celui du héros.

Lowry nous offre une oeuvre visionnaire, douce-amère d'une communauté pacifique et organisée à merveille. Qu'apporte l'UNICITE à l'homme ? Une fin en demi-teinte, très ouverte à interprétation et à réflexion. Un livre d'anticipation qui fera réfléchir. A lire pour les amateurs du genre et aux novices qui voudraient s'initier à la dystopie. Un oeuvre qui fera partie de vos souvenirs... et ainsi de suite.
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Imaginez un monde où les inégalités n'existent pas et où l'on ne sait ce qu'est la désobéissance. Imaginez un monde où l'harmonie règne dans chaque foyer. Impossible me dire-vous ! Mais pour vivre dans une telle société, la suppression des émotions est indispensable. Horreur, criez-vous ! Mais peut-on se sentir prisonnier lorsque l'on a connu que ça ? C'est ce que va découvrir Jonas, 12 ans, après la grande cérémonie présidée par le Comité des sages où ceux-ci attribuent à tous les enfants de cet âge leurs futures fonctions au sein de la communauté. Jonas ignore encore qu'un destin exceptionnel l'attend... A remettre dans toutes les mains, qu'elles soient petites ou grandes, cette dystopie philosophique est tout simplement fascinante et profonde. La douceur narrative de Lois Lowry ajoute pour beaucoup à mon immense coup de coeur pour ce livre surprenant, où le devoir de mémoire est si finement abordé.

Jonas vit dans un monde où les sentiments n'existent pas. Tout comme les couleurs, et même la mort. La notion même d'individu n'a aucun sens dans cette société où tout est organisé selon le Comité des sages. Les hommes et les femmes ne se choisissent pas, mais à leur demande, sont soumis à une étude approfondie avant d'être uni à quelqu'un. Il y va de même pour les enfants après une surveillance accrue du couple pendant trois ans. Ici point de grossesses au sein des familles, mais une vocation de mères porteuses. Aucune filiation, aucune émotion. Les personnes trop âgées et les nouveaux-nés inaptes sont également "élargis" sans que l'on sache exactement ce que cela signifie.

Tandis que chaque année se déroule la Cérémonie des enfants par groupe d'âge, vient le tour des "presque-douze ans" dont fait parti Jonas. Déterminante, cette cérémonie vise à déterminer quel sera le rôle de chacun dans cette communauté. Jonas y est alors désigné comme le nouveau dépositaire de mémoire, place hautement importante, si ce n'est la plus importante. Auprès de l'actuel dépositaire, le jeune garçon va découvrir les souvenirs des générations passées, quand les animaux, la douleur et l'amour existaient encore. Comment réagira notre jeune héros face à cette prise de conscience ?

C'est avec un enthousiasme non dissimulé que je vous conseille la lecture de ce roman jeunesse ! de la maîtrise du scénario à la philosophie qui s'en dégage, Lois Lowry écrit un livre parfait et toujours actuel. Publié en France en 1994, cette dystopie nous entraîne dans une société aseptisée où tout est cadré et surveillé, mais toujours avec une désarmante bienveillance.

Précurseur du genre bien avant Divergente et compagnie, celui-ci se distingue par son calme et sa non-violence, qualité grandement salvatrice dans une époque comme la nôtre... Mais se sont surtout ses thèmes et la façon dont ils sont détaillés qui rendent la dimension dystopique intéressante et pertinente.

En renvoyant Jonas aux souvenirs de l'humanité à travers les yeux du dépositaire, l'auteure nous renvoie à notre propre devoir de mémoire, mais aussi à ces choix qui feront le monde de demain. C'est avec clairvoyance que notre humanité apparaît comme le bien le plus précieux. Au côté de Jonas, nous redécouvrons les petits et grands bonheurs comme sentir le vent frôler notre visage ou encore le picotement du froid et de la neige. Mais si bien-être il y a, la douleur n'est jamais loin, indispensable complémentarité à l'équilibre de l'homme.

Critique d'une société où se répand l'uniformisation, c'est avec une sincérité et une simplicité dans l'écriture que Lois Lowry réussit à faire transpirer la candeur enfantine pour révéler l'essentiel. Coup de coeur fatal !

Premier tome, sans le savoir, d'une tétralogie, j'ai hâte de retrouver l'univers de la romancière ! Ne me reste plus qu'à visionner l'adaptation ciné du dit roman qui, apparemment, n'est pas terrible...
Lien : http://bookncook.over-blog.c..
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Après plus de 300 critiques, je n'ai rien à ajouter qui n'ait été déjà évoqué.
Nous sommes tous relativement d'accord pour dire qu'il s'agit là d'un véritable chef d'oeuvre de la littérature dystopique.

Publié par L'école des loisirs et accessible aux jeunes ados, ce roman est classé en littérature de jeunesse. Pourtant, ne l'ayant lu que très récemment, à l'aube de me trente ans, j'ai envie de partager mon admiration pour ce récit ; j'ai l'intime conviction que si je l'avais lu pendant mon adolescence j'aurais eu un coup de coeur absolu.

Alors je laisse ma petite trace sur Babelio, des fois qu'un lecteur hésitant passe par là et n'ait besoin que d'un petit coup de pouce pour se lancer dans cette lecture.
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Ah que voilà une belle surprise. Je me suis prêtée au jeu dans un challenge de lecture : un autre lecteur a pioché un roman dans ma pile à lire. Et je me suis vue attribuer le Passeur.
La preuve renouvelée que la littérature jeunesse recelle de belles pépites.
Un grand merci donc à @Fleurdesiles97120 pour ce choix.
Comme de coutume, je ne vais pas vous raconter l'histoire, car il n'y aurait alors plus d'intérêt à ce que vous le lisiez. Et je vous recommande sa lecture de 10 à 100 ans. Car il interroge sur la liberté de ressentir. Si l'on escamote la douleur et les émotions négatives, que reste-t-il des émotions positives ? S'il n'y a plus d'ombre, comment distinguer la lumière ? S'il n'y a plus de silence, comment apprécier la musique ? Ce roman s'attaque à ces questions au travers de l'histoire de Jonas et sa communauté, ultra lissée. Pas de mort, pas de douleur, pas de chômage, pas de faim, pas de choix. Mais alors pas de passion ? Pas d'envie ? Une vie terne et tellement uniformisée qu'elle en devient sans intérêt. Alors quand Jonas sort de sa caverne, qu'il découvre en pleine lumière toute ce qui a été estompé, gommé, au nom du bien-être mais au mépris du libre-arbitre le plus basique, il…Non je ne dirai rien. Pour savoir il vous faudra lire ce roman. L'écriture est claire, fluide, nette et sans chichi.
Donc à la question faut-il le lire ? Evidement je réponds oui. La bonne nouvelle est qu'il fait partie d'une tétralogie. Vous aurez donc le loisir de lire également l'Elue et le Fils et Messager si celui-ci vous plait. Vérifiez l'ordre recommandé pour la lecture sur babelio.
Si vous aimez les dystopies de mondes parfaits, je vous recommande également Un bonheur insoutenable de Ira Levin. Et au passage, petite page de réclame : je vous recommande les challenges de lecteurs qui sont de formidables réservoirs d'inspirations et de découvertes. Je fréquente assidument le Challenge Multi-defis de l'année en cours.
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