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EAN : 9782882507792
368 pages
Noir sur blanc (01/09/2022)
4/5   4 notes
Résumé :
Au début du XXe siècle, Nathan Stramer revient des États-Unis dans sa ville natale de Tarnów, une ville industrielle du sud de la Pologne, où la moitié de la population est juive. Il y rencontre sa femme, Rywka, et devient le père de six enfants que l’on va voir grandir : à peine sortie de l’enfance, Rena tombe amoureuse d’un homme marié ; Rudek fait des études de philologie classique, mais, réaliste, il dégote un emploi au syndicat de la bougie ; Hesio et Salek suc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans Stramer, l'écrivain polonais Mikolaj Lozinski, né en 1980, s'est beaucoup inspiré de son histoire familiale, enrichie par une recherche documentaire sur la vie de la communauté juive à Tarnów dans les années 30. C'est dans cette ville du sud de la Pologne que se situe la plus grande partie du roman, avec également plusieurs chapitres se déroulant à Cracovie, Lviv (aujourd'hui en Ukraine), Paris et en Espagne, pendant la guerre civile. le livre aurait presque pu s'intituler Chronique d'une famille juive heureuse, largement inconsciente du péril qui la menace, dans les années précédant la seconde guerre mondiale. Les personnages sont très nombreux, un peu trop peut-être, ce qui crée parfois des confusions entre les uns et les autres, avec Nathan, le chef des Stramer, sa femme et ses six enfants auxquels vont s'agréger conjoints, amis et relations professionnelles. L'auteur excelle à encapsuler l'ambiance de ces années de presque insouciance, jusqu'à ce que l'antisémitisme, d'abord stagnant, se dévoile au grand jour, dans une Pologne capitaliste, sûre de ses forces, et qui se méfie avant tout de la contagion communiste. le récit remonte le temps rapidement et ne s'arrête pas nécessairement sur les événements historiques les plus importants, que l'on découvre parfois au détour d'une phrase. L'on ne saura finalement pas ce qu'il advient des différents membres de cette famille et quels sont ceux qui survivront dans la tempête. Ce qui intéressait Lozinski, en premier lieu, était de redonner vie à ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont aimé, bu, ri et pleuré, en des temps où la barbarie n'avait pas encore frappé à leur porte.
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Roman historique et immersif d'une Pologne tiraillée et des troubles qui la traversent entre les deux guerres.

Le parcours de vie des Stramer, les parents et leurs sept enfants, dans ce pays où règne une double haine : celle des catholiques envers les juifs, et celle des nationalistes et des communistes que tout opposent.

Récit intéressant et instructif.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Si seulement Nusek pouvait arrêter de lui rabattre les oreilles chaque hiver avec son sapin de Noël !
"Nous n'allons pas singer les catholiques, lui expliquait Nathan avec patience. Sans parler du prix que ça coûte, un arbre comme ça. Dans la forêt, ils poussent gratuitement, alors pourquoi, en ville, nous devrions le payer ?"
Surtout que ce n'est que le commencement, parce que après cela il faut encore acheter des choses à mettre sous le sapin. Par-dessus le marché, les enfants croient que c'est un angelot ou un Saint-Nicolas qui achète les cadeaux avec ses sous. Donc, pas de merci. Pour la gratitude, on repassera.
Et comme ça, tout les ans. Un système ingénieux. Il faut reconnaître aux catholiques que Noël est la meilleure affaire du monde. Les magasins gagnent en quelques jours plus que ce qu'ils gagnent normalement en quelques mois. Jésus était un juif, ça se voit tout de suite.
Mais, comme on dit justement à Tarnow, trop, c'est trop. A quoi leur sert leur Pâques ? A quoi ça sert que le Christ meure, si c'est pour ressusciter aussitôt après ? Mais bon, les catholiques ne pouvaient pas réussir en tout. Cette fête est comme bâclée. Elle n'a rien vraiment de rentable, vu que personne n'achète rien à personne.
Il se souvenait de ce que Ben lui avait écrit dans une de ses lettre : " Toutes les religions se valent, mais la vertu humaine la plus durable, c'est le sens des affaires."
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Le petit Moïshe va trouver son père et lui demande :
"Papa, c'est quoi une assurance ?"
-Si tu es assuré et que, pour te donner un exemple, tu tombes sous un tramway, qui te coupe une jambe, tu reçois, admettons, mille zlotys."
Moïshe réfléchit un instant.
"Papa, et s'il me coupe les deux jambes ?
-Oh ! le doux rêveur ! "
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Il se réconfortait en se disant qu'il n'était pas le premier à qui ça arrivait. Si Moïse avait mis quarante ans à faire traverser aux juifs un désert qui n'est pourtant pas si grand que ça sur la carte, c'est que lui aussi devait être doté d'un piètre sens de l'orientation.
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Une fois, il avait dit à sa mère qu'à la bibliothèque il se sentait comme dans une confiserie où toutes les friandises présentées sur les étagères étaient gratuites.
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