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Citations sur Et la lumière fut (105)

Les mains ne peuvent pas s'empêcher d'aimer ce qu'elles ont touché complètement.
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Je passais entre les dangers et les peurs comme la lumière à travers un miroir. Et c'est cela que j'appelle le bonheur de mon enfance. C'est une armure magique qui, une fois posée sur vos épaules, peut être transportée à travers votre existence entière.
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Le moral des gens, c'est une chose si fragile qu'un mot, une intonation font tout basculer...
La merveille c'est que, au bout du compte, à force d'ausculter l'inquiétude des autres, je m'étais presque complètement délivré de l'inquiétude. J'étais devenu gai, presque constamment. Et sans le vouloir, sans y penser. Cela m'aidait naturellement, mais cela aidait aussi les autres.
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Je découvrais les lettres en pleine complicité : elles échangeaient entre elles des signaux à distance ; elles montraient leurs désirs, disaient leurs répulsions. Elles étaient douées de volontés particulières. J'en connus qui s'assemblaient pour préparer des mots violents, hurleurs ; d'autres qui, à l'unisson, gémissaient ou dansaient.
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Paris, comme toute les villes, c'était une école d'égoïsme.
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les notes enfin franchirent la porte avec leurs sept chansons de lumière. Chansons-prodiges, puisque, faites de sons, elles savaient se montrer à mes yeux. Leurs sept voix m'étaient déjà familières ; mais j'ignorais qu'elles eussent dans le monde une place marquée, une résidence. Je ne savais pas qu'elles étaient sept étoiles. Étoiles cadencées, lumières de la gamme : je fis ce rêve et je le garde dans mes yeux :
DO blanche entrée des sons départs possibles et confident joyeux,
RÉ feu turbulent jaune d'or bondissant de toute naissance,
MI insolent et câlin petite lampe verte et jaune,
FA robe rouge et sa gravité qui console,
SOL bleu sombre mouillé d'argent qui tremble piété de la paix,
LA rouge vif baiser de confiance,
SI sur un pied penchant bleu trop clair qui fuit,

dièses et bémols qui sont affaire d'éclairage, faisant parfois plus douce la lumière, parfois l'aiguisant jusqu'au cri...
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Ce que la perte de mes yeux n'avait pas su faire, la peur le faisait : elle me rendait aveugle.
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L'allemand cette langue que j'aime, le voilà défiguré au point que je ne reconnaisse plus ses mots. Mon imagination de treize ans voudrait faire face au choc, mais c'est trop, d'un seul coup, pour elle. L'histoire se jette sur moi : elle a exactement le visage des assassins.
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La seule façon d'obtenir une guérison complète de la cécité - j'entends ici une guérison sociale - est de ne jamais la traiter comme une différence, une cause de séparation, une infirmité, mais de la considérer comme un obstacle passager, une particularité sans doute, mais provisoire, et qu'on va résoudre aujourd'hui ou, au plus tard, demain. La grande cure consiste à plonger à nouveau - et sans tarder - dans la vie réelle, dans la vie difficile, donc ici dans la vie des autres. C'est précisément ce qu'une école spéciale, fût-elle la plus généreuse et la plus intelligente du monde, ne permet pas. Et même si, à force d'ingéniosité et de compréhension, elle ne l'interdit pas à jamais, du moins elle en retarde l'échéance.
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Mes parents me portaient. C'est sans doute pourquoi, pendant toute mon enfance , je n'ai pas touché terre. Je pouvais m'éloigner, revenir; les objets n'avaient pas de poids, rien ne collait à moi. Je passais entre les dangers et les peurs comme la lumière à travers un miroir. Et c'est cela que j'appelle le bonheur de mon enfance. C'est une armure magique qui, une fois posée sur vos épaules, peut être transportée à travers votre existence entière.
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