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3,43

sur 304 notes
Les critiques de ce livre sont bonnes et j'ai donc insisté pour finalement abandonner au bout d'un peu plus de 100 pages. La raison ? Un style d'écriture difficile et, notamment, des dialogues intégrés au texte, figure de style que j'ai beaucoup de mal à supporter. de plus, des phrases écrites lourdement (peut-être est-ce dû à la traduction ?) avec des passages qu'il faut relire pour être certain d'avoir bien tout intégré. Bref, à vous de vous faire un avis mais, personnellement, la lecture doit rester un plaisir et, là, ce n'est vraiment pas le cas. Dommage pour l'histoire qui semblait intéressante.
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J'ai acheté ce livre d'occasion avec une très grande envie de le lire, pourtant le visage triste de la jeune fille sur la couverture ne me donnait pas envie.
J'ai été déçue. J'avais déjà lu un excellent livre (pour enfant) sur la Grande Famine en Irlande donc je connaissais le sujet.
Mais là c'est l'écriture confuse qui m'a perturbée. Cela se veut "beau" et c'est incompréhensible. Je n'ai pas trouvé cela poétique ni clair. Qui parle ? Que se passe-t-il ? Qu'a vu Untel ? Pourquoi il s'est passé cela ? Que de questions sans réponses. C'est peut-être voulu mais j'ai trouvé cela très désagréable.
J'avais lu une autobiographie de O Faolain que j'avais lu en souffrant tant l'écriture m'était insupportable. Peut-être ne suis-je pas versée dans la littérature irlandaise ?
En tous cas je vais très soigneusement éviter de lire un autre roman de cet auteur...
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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( 19/04/2020 )

Le confinement à du bon... On a enfin le temps de se pencher sur la future acquisition de notre bibliothèque, de faire le point sur les livres, de partager des découvertes qui ont pris un peu de retard... En un mot, prendre le temps de plonger à nouveau dans l'univers du livre que nous affectionnons tant et que nos vies ne nous avait plus autant permis!

Pendant les fêtes de fin d'années, j'ai eu l'occasion de découvrir Grace de Paul Lynch, une histoire mise en avant par mon ami libraire Hugues.

C'est un livre qui marque et je ne pense pas oublier Grace et son histoire de si tôt! Grace m'a fait plonger dans une Irlande touchée par la grande famine de 1845.

Il faut savoir que suites aux guerres entre catholiques irlandais et protestants anglais, les Anglais ont fait proclamer entre autre une loi en 1703, la loi d'héritage, qui vise à repartir les terres entre tous les enfants mâles et plus seulement uniquement à l'aîné... du coup, avec le temps, les parcelles de terres se sont réduites pour chaque famille, influençant le choix de cultures. Les plants de pommes de terre ne nécessitant pas beaucoup d'espace tout en étant nourrissant, devînt la culture de prédilection... Et servit également comme base alimentaire de tout l'Irlande... Seulment quand la pomme de terre est touchée par le mildiou.... La famine ne peut que devenir la compagne des familles touchée par ce fléau... La Grande Famine eu cours de 1845 à 1852.

Mais revenons à Grace, dont j'ai découvert que l'auteur avait déjà fait un livre sur l'histoire de sa famille avec Un ciel rouge le matin. Cela ne m'a nullement perturbé. Les deux livres pouvant se lire séparément.

Grace, à laube de son adolescence, va être jetée sur les routes par sa mère. La famine est intenable pour cette famille qui n'a plus d'homme sur qui compter et avec les bouches à nourrir, il vaut mieux que son aîné tente sa chance sur les routes... Mais avant, la mère de Grace, pour sa sécurité, aura pris soin de la transformer en jeune garçon. Un statut qui devrait aussi lui faciliter l'accès au travail encore disponible...

Avec Grace nous allons cheminé sur les chemin d'Irlande touchée par cette Grande Famine. L'écriture est tellement puissante, que j'ai cru la vivre cette famine au fil des saisons... J'étais avec Grace sur cette route! La violence de la faim vrillé au corps, ces morts abandonnés sur le lieu de leur trépas, cette fatigue qui ne vous quitte plus.... Mu par l'instinct de survie, Grace ne cessera d'arpenter les routes... avec une certaine solitude, méfiance,... Mais aussi des compagnons d'infortune... Une route où face à l'adversité, pourtant la vie continue d'être là et de la nourrir avec son corps qui évolue pour devenir femme, cette découverte de cette nouvelle féminité avec ses possibles.... Une route où les légendes d'Irlande ont aussi plus qu'à tout autre moment une vie exacerbée au point d'en imprégné chacun des pas de Grace...

Enfin Grace, une héroïne qui m'aura fait partager un pan de l'Histoire de son pays en le prenant pour compagne, mais dont je dois reconnaître que je ne pas réussi à m'en faire une amie... Mais peut on lier des liens lorsque plus rien ne compte que combler sa faim et la rage d'être en vie?
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Douloureux et brillant... le road-movie de Grace, dans l'Irlande exsangue de la grande famine de 1845, touche et émeut. On est à ses côtés sur les routes glacées et hostiles, tout comme les fantômes des êtres chers qui l'accompagnent.
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Ce livre avait été choisi par mon club de lecture. le commentaire de celle qui l'avait proposé était quasiment dithyrambique ... je me suis laissée aller!!! Hélas ce roman est ennuyeux à souhait... plus de 470 pages répétitives... vivement la fin. Lourd et décevant !
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J'ai dévoré le récit des pérégrinations de Grace, jeune adolescente irlandaise pendant la grande famine de 1845, (r)envoyée sur la route par sa mère qui fait d'une pierre deux coups : en l'éloignant, elle protège sa fille de la concupiscence de Boggs, son amant occasionnel, mais se débarrasse aussi d'une bouche à nourrir en ces temps difficiles. Grace doit donc se débrouiller pour survivre. Elle restera en Irlande, marchant par monts et par vaux à la recherche d'un moyen de subsistance. Par son style à la fois poétique et rugueux donnant vie aux rêves et aux voix intérieures de Grace, et par sa connaissance de la grande Histoire, Paul Lynch signe là un récit totalement dépaysant, à mi chemin entre Oliver Twist et La route de C. McCarthy, autant récit historique que fiction post-apocalyptique.
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Dès les premières lignes, Paul Lynch insuffle le ton de son dernier roman, celui de la tragédie. Nous sommes en Irlande en l'an 1845. La Grande Famine se déploie sur l'ensemble du pays. Elle fera au total environ un million de morts.
Pour que sa fille Grace, 14 ans, échappe à Boggs, un horrible personnage qui commence à apprécier les formes naissantes de l'adolescente, et trouve un travail susceptible de sauver sa famille du dénuement le plus extrême, Sarah la précipite sur les routes du comté du Donegal.
Avant, elle lui coupe les cheveux pour qu'elle ait l'air d'un garçon et lui glisse : « c'est toi qui es forte maintenant ». Un sacré poids va désormais peser sur les épaules de la gamine.
D'autant plus que la violence née de l'énergie déployée à la survie se substitue à la brutalité du foyer. Grace découvre des scènes apocalyptiques dignes des guerres les plus cruelles. Les hommes s'arment pour protéger leurs maigres réserves, la population la plus misérable erre hagarde, les yeux vides de toute étincelle de vie, obligée de sucer les cailloux comme un simulacre de repas. Les visages hâves des enfants se recouvrent de poils les transformant en semi-bêtes plus proches du singe que de l'homme. « La nuit des morts-vivants » avec son lot de zombies terrifiants n'est pas loin. Face à ce « spectacle » cauchemardesque, Grace est partagée entre le désespoir et le dégoût, entre le désir d'assister ces malheureux et l'incapacité à le faire. « Comme il est difficile de venir en aide aux êtres qui nous lèvent le coeur » pense-t-elle en contemplant un vieillard loqueteux avec son ongle jauni qui la frôle.
Seule au début de son périple, Grace est rapidement rejointe par Colly, son facétieux petit frère. Elle va alors affronter les éléments hostiles, souffrir de la faim, du froid et faire des rencontres tantôt malheureuses, tantôt salutaires comme celle avec des hommes qui, la prenant pour un garçon, l'embauchent comme vacher, ou encore celle avec John Bart, un étrange individu au bras estropié, à la fois inquiétant et rassurant par sa force morale, son goût pour la liberté et sa colère à l'encontre des nantis, tout droit sortis d'un tableau de James Ensor, qui « se foutent éperdument de ce qui peut arriver au commun des mortels » .
Puis il y a surtout la présence fantomatique de son cadet, mort au début du récit. Sorte de Jiminy Cricket, il la protège de l'adversité grâce à son don de prescience, à son bon sens, à son intelligence et à sa philosophie de vie. Et, par dessus tout, il la fait rire, d'un rire libérateur qui lui fait presque tout oublier.
Conte aux accents fantastiques dans la lignée du « Petit Poucet », « Grace » est le formidable portrait d'une jeune fille courageuse qui va lutter pour sa survie sans renier ses principes. Jusqu'au bout, elle choisit d'être une personne digne dans un monde cruel, poussée qu'elle est par son énergie à sauver sa famille dont le souvenir s'estompe pourtant. Même lorsqu'elle touche le fond.
Porté par une écriture puissante et poétique, le roman de Paul Lynch est l'une des plus belles lectures de ces dernières années.


EXTRAITS
- Tu dois prendre la voix de quelqu'un qui a l'habitude de commander, même si c'est pas le cas. Comme si tu avais un chien avec toi qui attend après tes ordres. C'est ainsi que les hommes parlent...
- Tout en eux est mort à l'exception des yeux de bêtes sauvages aux aguets (…), on croirait voir des loups vêtus comme des hommes et affublés de masques grossièrement peinturlurés pour figurer un visage humain. Des loups qui attendent de saisir la ville entre leurs crocs.
- C'est peut-être cela, grandir. Apprendre les choses qu'on vous a cachées.
- Et l'unique bonheur d'une vie est le temps de l'enfance, quand on est encore plein de certitudes.
- L'homme veut dévorer la femme et on appelle cela la nature.
- Cette vie est lumière

Lien : http://papivore.net/divers/c..
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On ne devrait jamais vivre comme cela. Cette phrase répétée pourrait être le titre de ce livre. L'auteur a choisi Grace comme titre et ce beau prénom avec tout ce qu'il sous-entend est comme une fleur dans un océan de boue. On ne devrait jamais vivre comme cela et pourtant Grace a vécu cette descente sans fin dans la misère. En cette fin de 19ème, c'est toute l'Irlande qui a faim. Comme d'habitude, ceux qui souffrent sont les plus démunis et, face à l'adversité, l'homme se déshumanise. Chacun pour soi, tout est possible pour un croûton de pain. A l'age de l'innocence, Grace vit le pire.
La lecture n'est pas toujours facile - il arrive qu'il ne soit pas évident de percevoir la part de réel et la part hallucinée par Grace notamment avec son frère Colly. L'auteur utilise aussi souvent des périphrases pour dire des choses simples ; c'est assez littéraire mais pas évident à lire et il me semble que - de temps en temps - ce style ne cadre pas avec le contexte brutal de l'histoire. Lorsque Grace arrive au bout d'elle-même, l'auteur a choisi de positionner quelques pages noires dans le livre en séparation - une bonne idée.
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Irlande 1845 : époque de la Grande Famine, ses faits, ses conséquences, ses dérives inévitables, et qui est à l'origine d'un exode massif à l'intérieur du pays, y compris aux Amériques.

Irlande 1845 : Sarah, enceinte de son 5ème enfant, ne pouvant plus nourrir sa famille, et souhaitant avant tout soustraire sa fille de 13 ans des visées malsaines de leur propriétaire, prend une décision majeure; un matin, elle tond Grace, l'habille en garçon, et l'envoie seule sur les routes vers un monde que, de tout coeur, elle espère pour elle meilleur. Colly, le petit frère, s'enfuit avec sa soeur et l'accompagne dans ce voyage initiatique de plus de quatre années.

Maelström grandiose ! Epopée qui retrace une période horrible à vivre, horrible à lire, où, pêle-mêle, surgissent joies, drames, croyances, superstitions, religion, folklore, onirisme, la faim, la peur, le froid, l'imaginaire, enthousiasmes et craintes enfantines, courage des ados, lassitude et déshumanisation des adultes, violences, injustices, jusqu'à l'innommable.

Grace tente de survivre, usant de mille subterfuges, tour à tour conscients et semi inconscients : fuite, affrontements, refus, acceptations; douleurs insupportables et certains de ses actes la font culpabiliser au point d'y réagir en schizophrène, seul biais salvateur pour supporter et aller outre.

La poésie, le lyrisme, la nature hyper présente qui a souvent voix de personnage, l'écriture lumineuse, les personnages attachants voire émouvants, savent illuminer ce roman, le nimbant d'une beauté tragique, éblouissante, ensorcelante.

NB :
* A certain moment, les quelques pages noires qui ont valeur de chapitre, bruissent, oh combien plus parlantes que les mots …
* A relever en préliminaire que la traduction de Marina Boraso peut figurer parmi les meilleures.
* Enfin, ce récit résonne, tel le jumeau manifeste de celui des "nouveaux arrivants" (Leila Slimani) d'aujourd'hui.
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Subjuguant. Extraordinaire. Une vision apocalyptique de la fuite en avant de la vie sur un fléau : la famine irlandaise. La Grande famine. J'en reste glacée et la tête pleine des images de souffrance et d'effroi.
L'écriture de cet auteur est incroyablement sensible et d'une poésie exceptionnelle tout en étant très réaliste dans chacun des détails glaçants. Ne pas passer à côté de ce roman ci.
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