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3,43

sur 301 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les dieux les ont abandonnés, il est temps que chacun devienne son propre dieu. Les règles ont cessé d'exister. La récolte est perdue, partout c'est la misère noire, seul le souffle de la mort balaye les champs. Sarah ne voit pas d'autres solutions que de couper les cheveux de sa fille Grace pour qu'elle parte chercher un emploi et trimer comme un homme et aussi qu'elle échapper à Boggs leur propriétaire une brute imbécile. Les chemins pullulent de mendiants qui s'ils trouvaient preneurs vendraient leurs bras et leurs jambes contre de quoi manger.

Ce roman raconte donc le cheminement dans la campagne irlandaise d'une jeune fille accompagné par le fantôme de son frère mort noyé pour survivre entre solitude, misère et superstitions. Elle va être de plus en plus téméraire et n'hésitera pas à voler, au fil des ses rencontres elle deviendra petit à petit une femme.

Ce roman est superbement bien écrit et les descriptions des ravages de la famine sont portées par la poésie et le lyrisme de la plume de Paul Lynch. Mais je n'ai pas été transporté par cette histoire, où morts et vivants se confondent. le parcours de Grace à travers un pays ravagé m'a semblé bien long et un peu ennuyeux, car l'intrigue est vraiment légère et le propos sinistre.
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C'est le livre de la faim. Irlande 1845, la grande famine s'est abattue sur le pays. La toute jeune Grace est expulsée de sa famille par sa mère, incapable de la nourrir. Et c'est la fuite vers le sud sur les routes où pour survivre elle doit voler, squatter, travailler au jour le jour, s'acoquiner avec des marginaux, sans jamais perdre sa dignité.
Si la psychologie des personnages reste sommaire et si les causes sociales de la misère sont peu ou pas évoquées, il se dégage du texte une « poésie noire » dans ce combat pour la vie d'un être faible et pourtant si énergique.
Le discours est cependant un peu répétitif, les épisodes oniriques y sont parfois envahissants ce qui nuit à la fluidité du récit.
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Je finis cette année 2021 avec "Grace" de Paul Lynch, dont la couverture m'a tout de suite attirée.

Irlande, 1845. Grace, adolescente de 14 ans. Grande famine. Errance. Pauvreté. Survie. Solitude. Faim. Froid.
Nous sommes plongés dès les premières lignes dans cet environnement et cette ambiance plutôt plombants, et donc mis immédiatement en condition pour notre lecture.

Je ne critique pas la qualité de la plume de l'auteur, que j'ai trouvé belle, imagée et gracieuse. En revanche, j'ai de nouveau à redire sur la mise en forme du récit. Cette façon, que l'on voit de plus en plus souvent d'ailleurs, de ne pas distinguer les dialogues de la narration, de tout mélanger, est pour moi très dérangeante. Encore une fois, en quoi est-ce si compliqué d'ouvrir un guillemet ou de mettre un tiret pour signifier un dialogue ? Ça me gâche tout, la lecture en est moins fluide et m'a empêchée d'apprécier l'histoire à sa juste valeur.

La plume de l'auteur est pourtant si élégante et l'histoire a tellement de potentiel...
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La grande famine d'Irlande.

Pour protéger sa fille, Grace, Sarah coupe les cheveux de celle-ci et la met sur les routes car le danger est connu c'est Boggs qui vient réclamer des loyers et en profite pour engrosser toutes les femmes pauvres du coin.

Son petit frère l'accompagne et les voilà partis dans un monde où la pauvreté va laisser la place à la faim puis à la mort. le petit frère ne va pas survivre longtemps et Grace doit faire face seule, dans une identité qui n'est pas la sienne, à cette vie d'errance.

Tout est triste et morbide, les paysages, les gens, les rêves de Grace, sa relation avec son frère mort ...

C'est un long périple où je me suis un peu perdue entre les vivants, les morts et les esprits qui vivent autour de Grace.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Une lente et monotone progression dans la noirceur (quatre pages noircies quand l'imagination s'épuise), version pathétique en costume de la route de McCarthy. Un final mystique comme dans la Créature de Fowles. Un fatalisme dérangeant : l'auteur, pourtant irlandais, n'évoque pas la cupidité des Anglais qui a provoqué la famine de 1846-51 après deux saisons de mildiou. Il faut poursuivre parce que le roman est bien écrit, très bien même à l'aune du nombre de métaphores par page. Une bonne trouvaille : les provocations du frère absent.
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Une bonne lecture, qui s'est avérée être très laborieuse.

L'histoire se déroule en Irlande, pendant la Grande Famine.
Un jour, la mère de Grace lui coupe les cheveux et lui demande d'aller chercher du travail à la place de son frère Colly.
De là, commence un long périple, qui va mener Grace sur le chemin de la mort, de la violence, de l'horreur et de la pauvreté.
Toutes les villes qu'elle visite sont touchées par le manque de récolte et de revenu. Elle va faire quelques rencontres, qui vont l'aider à avancer dans son périple. Grace n'a plus vraiment de but, elle va là où ses pieds l'emmènent.

J'ai eu un peu de mal avec le style de l'auteur. Les dialogues ne sont pas séparés du récit et il a été très difficile pour moi de suivre les actions et les chapitres.

Cependant, l'histoire reste touchante et Grace est une jeune fille très courageuse qui continue son chemin sans se retourner et sans hésiter. Une véritable force de la nature.
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L'histoire se déroule en Irlande pendant la grande famine (1846-1848). La terre ne produit plus rien. L'espoir d'un ailleurs meilleur lance sur les routes des affamés. L'hospitalité est morte en même temps que l'abondance. le coup de couteau remplace le coup de main. Il n'est plus possible d'avoir une image distincte du monde. Il ne reste plus qu'à interpréter ce que nos yeux renvoient. Les légendes, les contes permettent de ramener de l'enfer les personnes que l'on côtoie. le malin a des oreilles d'âne sous son chapeau et le miséreux est aussi franc qu'un mendiant. C'est dans ce monde qu'une une enfant pétrit de rêve, chargée d'amour, évolue en pleine lumière. Grâce à Paul Lynch j'ai retrouvé le temps long du récit. Malheureusement, cette épopée n'a pas réussi à me captiver jusqu'à son terme. Grace a les qualités d'une héroïne qui ressemble plus à une sainte qu'à Catwoman et suivre une sainte sur 480 pages c'est long !
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Somptueux roman d'un style supérieur et onirique, il dépeint la grande misère et surtout la famine liée à de mauvaises récoltes en Irlande entre 1845 et 1852. On se sent comme Grace anéanti par cette accumulation de faits tragiques et oh surprise, le dénouement nous redonne espoir et renaissance pour notre héroïne Grace si touchante malgré sa sauvagerie pour survivre.
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Ce roman de Paul Lynch, un jeune auteur irlandais dont j'ignorais l'existence, ne devrait pas vous laisser indifférent. Grace aborde un sujet dur, ambitieux, la Grande Famine qui sévit en Irlande au milieu du 19e siècle. Pas de surprise quand à l'ambiance, c'est dans une nuance de noir que l'histoire se déroule. Mais l'auteur a beau en mettre des couches, je ne l'ai pas lu comme ça.

Certes, c'est sombre et Paul Lynch en rajoute stylistiquement pour appuyer sur cette ambiance. On obtient pour moitié des envolées lyriques, métaphoriques autour de la mort et pour moitié un naturalisme de la misère rurale. le fait est que pour moi, l'empathie n'a pas fonctionné avec la protagoniste éponyme, Grace, car il n'y a pas d'effet de comparaison entre elle (qu'on suit) et les millions de miséreux dont elle partage le destin. Dans l'absolu, elle est même plutôt chanceuse sur une grande partie du roman.

Paul Lynch utilise une narration linéaire, conventionnelle dans l'ensemble. J'ai eu le temps de m'ennuyer car la descente aux enfers annoncée (dans le titre évocateur) ne commence qu'au dernier tiers du roman. le reste est plat, donc ennuyeux d'autant que je m'attendais aux pires évènements. J'aurais aimer que l'auteur se « salisse » un peu plus, aille à hauteur de ce qu'il raconte.

De plus, sur la fin, pas de surprise, Grace porte bien son nom.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/grace-p..
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Est ce que vous lisez souvent de gros pavés ? J'ai tenté avec Paul Lynch. Ce roman nous plonge en Irlande, lors de la grande famine de 1845. Autant vous le dire tout de suite, si vous cherchez de la joie et du bonheur, passez votre chemin.

Car on suit la petite Grace, jetée à la rue par sa mère pour la protéger d'un homme aux intentions pas très respectables envers sa fille. La mère n'étant pas très communicante, elle n'explique rien à la petite qui se retrouve dans la rue. Pour survivre, elle va cacher son identité sexuelle, mendier, voler, se battre et voir énormément d'horreurs. Elle déambule des centaines de pages et son chemin est très très sombre psychologiquement.

C'est étrange car elle ne partage que peu d'émotions et il est assez dur de s'attacher à Grace malgré tout ce qu'elle traverse. Elle a aussi une sorte de double personnalité masculine assez violente qui prend toute la place et écrase sa propre personnalité.

L'écriture de Paul Lynch, par contre, est vraiment bonne. Les dialogues sont totalement intégrés dans le texte. C'est original et ça marche très bien une fois qu'on a pris le coup. Malgré tout, j'ai eu le sentiment qu'il faisait du remplissage certaines fois au détriment de l'histoire. le pavé aurait grandement diminué sans cela.

La morale finale reste assez obscure pour moi. Je ne saurai pas vraiment à qui conseiller ce livre. IL me semble très négatif et rempli de détails qui empêche un vrai scénario de se mettre en place. La psychologie étant peu développée, il ne reste que la belle écriture de Paul Lynch. Est ce suffisant?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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