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3,43

sur 302 notes

Ce roman est très sombre et mélancolique, mais il y a une lueur d'espoir au fur et à mesure que je tournais les pages de ce roman fabuleux.
Grace est une jeune fille très forte qui lutte pour sa survie en cette période chaotique où pour vivre il faut travailler, se battre et se comporter comme un homme.
Heureusement qu'elle a son petit frère au près d'elle qui l'aide à surmonter ces moments qui deviennent de plus en plus difficiles.
Pendant son long voyage, elle rencontre Bart qui sera son compagnon de route et qui l'emportera vers un chemin qui est sombre et les conduira tout droit vers la maladie et la mort.
Ils marchent à travers les paysages d'une Irlande abimée, usée et complétement vidée de ses ressources.
Un pays laissé à l'abandon où les habitants crèvent de faim et se comportent bassement afin de survivre en cette période de chaos.
Ils sont décharnés en guenilles et leurs yeux sont vides comme l'abysse qui s'est formé au creux de leurs entrailles.
Elle pense souvent à sa mère et pendant ses moments de solitude, elle parle souvent toute seule ou pas. "C'est le côté mystérieux de ce roman qui a une petite part de magie."
Cette histoire très dure qui nous entraîne dans un hiver très rigoureux où la grande faucheuse emporte toutes les âmes qui se trouvent sur son passage.
L'Irlande où les esprits se cachent dans les forêts et au bord des ruisseaux afin de soutenir les vivants face au mal qui flotte autour d'eux.
Après ce moment tragique, Grace devient une femme silencieuse qui cache bien des secrets, après la misère et la souffrance, une belle porte va enfin s'ouvrir à elle pour lui donner une dose de bonheur qu'elle a bien mérité.
Après l'obscurité vient une paisible et douce luminosité qui regonfle le coeur et donne au lecteur une bonne dose d'humanité et d'espoir.
Quand parfois on tombe au bord du précipice, il peut arriver un miracle, et il est là pour nous rappeler que notre vie vaut la peine d'être vécue, c'est ce qui s'est passé pour Grace, personnage très attachant de ce roman qui m'a énormément plu.
" C'est pas guai mais c'est beau. "

Je vous le conseille à vous amoureux de la belle littérature.
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Quelle idée d emporter ce roman pour en faire la lecture en vacances sous le soleil grec ? Et pourtant la magie opère, je suis avec Grace sur les chemins d'irlande, sous la pluie, dans le froid je ressens la faim, les sentiments contradictoires de cette héroïne ordinaire ! J'ai hâte de lire les autres romans de cet auteur.
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En Irlande, en 1845, alors que la «grande famine» fait rage, Grace, âgée d'à peine 14 ans, est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre mais surtout pour la protéger de son beau-père qui la regarde drôlement. Grace, cachée dans des habits d'homme bien trop grands pour elle, quitte son village de Blackmountain. Elle sera rejointe par son petit Colly qui a fuit la maison familiale pour être avec sa soeur.A eux deux, ils vont tenter de déjouer les pièges de la vie et fuir leur beau père. C'est dans cette fuite que Grace va physiquement perdre son frère mais le gardera toujours avec elle dans sa tête tout au long de son périple entre Donegal et Limerick dans une univers de désolation où beaucoup de mendiants sont sur les routes et au cours duquel elle vivra de peu, ne mangeant pas souvent à sa faim, se contentant de masure pour dormir et acceptant tout travail lui apportant quelques pièces. Elle sera en permanence sur ses gardes, un couteau émoussé à portée de main. Mais quand sa féminité sera visible, le danger se rapprochera d'elle au point de la frôler mais c'est sans compter sur Bart, un jeune homme manchot qui sait se battre et qui va, malgré ses a-priori et réticences, tout faire pour la protéger. Grace rêve souvent aux moments passés au sein de sa famille mais ce périple la fait mûrir très (trop ?) vite et lui fait perdre l'insouciance de l'enfance.

Ce roman est de tout beauté, tout comme les autres romans de Paul Lynch, même s'il décrit une violente misère humaine où le lecteur ressent ce que vit Grace : la faim et les odeurs de nourriture, de pain chaud, le froid et l'humidité, la saleté et les insectes qui grouillent, les mauvaises pensées lubriques de certains hommes, la méfiance. Seul reste le pouvoir de l'imaginaire pour mettre un peu de soleil dans ce triste monde.

J'ai aimé ce roman pour plusieurs raisons : même si l'époque à laquelle l'histoire de passe est difficile, Paul Lynch nous restitue une atmosphère, une ambiance avec une telle précision qu'on a l'impression d'y être ; même si l'histoire en elle-même souffre de peu d'intrigue, on est happé par le caractère de cette jeune fille qui trouve en elle d'extraordinaires ressources pour aller de l'avant.

C'est un très gros coup de coeur que je recommande.
Lien : http://quandsylit.over-blog...
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Ce roman de Paul Lynch, un jeune auteur irlandais dont j'ignorais l'existence, ne devrait pas vous laisser indifférent. Grace aborde un sujet dur, ambitieux, la Grande Famine qui sévit en Irlande au milieu du 19e siècle. Pas de surprise quand à l'ambiance, c'est dans une nuance de noir que l'histoire se déroule. Mais l'auteur a beau en mettre des couches, je ne l'ai pas lu comme ça.

Certes, c'est sombre et Paul Lynch en rajoute stylistiquement pour appuyer sur cette ambiance. On obtient pour moitié des envolées lyriques, métaphoriques autour de la mort et pour moitié un naturalisme de la misère rurale. le fait est que pour moi, l'empathie n'a pas fonctionné avec la protagoniste éponyme, Grace, car il n'y a pas d'effet de comparaison entre elle (qu'on suit) et les millions de miséreux dont elle partage le destin. Dans l'absolu, elle est même plutôt chanceuse sur une grande partie du roman.

Paul Lynch utilise une narration linéaire, conventionnelle dans l'ensemble. J'ai eu le temps de m'ennuyer car la descente aux enfers annoncée (dans le titre évocateur) ne commence qu'au dernier tiers du roman. le reste est plat, donc ennuyeux d'autant que je m'attendais aux pires évènements. J'aurais aimer que l'auteur se « salisse » un peu plus, aille à hauteur de ce qu'il raconte.

De plus, sur la fin, pas de surprise, Grace porte bien son nom.

La suite sur le blog…
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Est ce que vous lisez souvent de gros pavés ? J'ai tenté avec Paul Lynch. Ce roman nous plonge en Irlande, lors de la grande famine de 1845. Autant vous le dire tout de suite, si vous cherchez de la joie et du bonheur, passez votre chemin.

Car on suit la petite Grace, jetée à la rue par sa mère pour la protéger d'un homme aux intentions pas très respectables envers sa fille. La mère n'étant pas très communicante, elle n'explique rien à la petite qui se retrouve dans la rue. Pour survivre, elle va cacher son identité sexuelle, mendier, voler, se battre et voir énormément d'horreurs. Elle déambule des centaines de pages et son chemin est très très sombre psychologiquement.

C'est étrange car elle ne partage que peu d'émotions et il est assez dur de s'attacher à Grace malgré tout ce qu'elle traverse. Elle a aussi une sorte de double personnalité masculine assez violente qui prend toute la place et écrase sa propre personnalité.

L'écriture de Paul Lynch, par contre, est vraiment bonne. Les dialogues sont totalement intégrés dans le texte. C'est original et ça marche très bien une fois qu'on a pris le coup. Malgré tout, j'ai eu le sentiment qu'il faisait du remplissage certaines fois au détriment de l'histoire. le pavé aurait grandement diminué sans cela.

La morale finale reste assez obscure pour moi. Je ne saurai pas vraiment à qui conseiller ce livre. IL me semble très négatif et rempli de détails qui empêche un vrai scénario de se mettre en place. La psychologie étant peu développée, il ne reste que la belle écriture de Paul Lynch. Est ce suffisant?
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Milieu XIXème siècle, Irlande, la famine frappe la population et la petite Grace. Pour survivre, la fillette se lance sur les routes, en quette de travail, de nourriture. Au milieu des contes et légendes du pays, elle erre sur les chemins pendant plusieurs années, se faisant d'abord passer pour un garçon. le fantôme de son petit frère l'accompagnera longtemps, lui servira de guide.

Grace est un roman rempli de poésie, de beauté. Un roman sauvage, superstitieux, où morts et vivants se confondent. Un ruisseau de mots qui créé souvent un univers onirique, alors que la faim use les corps et les esprits. L'écriture oscille toujours entre illusion et réalité, tout comme l'esprit de Grace semble se perdre : la frontière entre le rêve et le tangible est souvent bien mince, si facile à franchir. Tout se confond, tout comme le discours des personnages se mêle intimement avec le récit.

Si le style de Paul Lynch est magnifique, vous l'aurez compris, le propos est souvent répétitif. le retour à la maison, moment tant attendu, espéré, est mené de façon si rapide alors qu'il suscite tant de questions ! C'est manifestement le voyage qui a intéressé l'auteur, un voyage rude et douloureux. Un choix qui, selon moi, apporte des longueurs au texte, une certaine lourdeur. Cela n'empêche pas de continuer de cheminer aux côtés de Grace, enfant bientôt femme, personnage magnifique et tourmenté. Et d'être fasciné par cette écriture intense.

Une belle lecture, une écriture puissante !
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Ce qui ne cesse d'être sous-entendu dans ce roman, c'est que les pauvres paysans irlandais n'ont, pour survivre et pour tenter d'échapper au sordide, que l'échappatoire de l'imaginaire. Il y a un véritable souffle, dans ce livre, qui saisit.
Par ailleurs, je suis toujours surprise que l'on puisse louer la qualité d'une traduction sans comparer avec le texte originel. Est-ce une traduction de qualité ou le talent d'écrivain du traducteur?
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Amoureuse de l'Irlande depuis des années, et n'ayant pas lu beaucoup d'auteur(e)s irlandais(e)s, lorsque la libraire m'a conseillé ce roman de Paul Lynch, je l'ai gardé en mémoire et n'y tenant plus, j'ai fini par l'acheter.
Cette lecture a été compliquée et je ne la conseille pas à tout le monde. On observe sur près de 500 pages la faim, la terreur, le désespoir et la tristesse de Grace. La plume superbe de l'auteur nous fait vivre au plus près le drame d'un personnage et a travaille elle, de tout un peuple.
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Voici le troisième et dernier roman de Paul Lynch. Je crois que j'ai déjà dis que j'étais tombée sous le charme de sa plume. Il me tardait donc de lire son dernier roman.

C'est un immense plaisir que je me suis plongée dans la beauté sombre de l'écriture de Paul Lynch.

Comme les deux précédents, celui-ci ne fait pas exception, la nature est reine, comme un personnage à part entière. Elle est décrite avec lyrisme et poésie.

L'Irlande décrite ici n'est pas verte et apaisante, elle n'est pas belle ni luxuriante. Elle pauvre, très pauvre. C'est une Irlande ravagée par la famine, le désespoir et la noirceur. Nous voyageons à travers les paysages marqués par la faim, la misère et la lutte pour survivre.

Un récit écrit dans la noirceur ponctué de croyances et de songes. Quand la réalité se mélange à l'irréel et au rêve, cela donne une dimension magique à la narration.

Un roman qui m'a emporté bien loin et que je ne suis pas prête d'oublier.
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