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3,43

sur 302 notes
Une bonne lecture, qui s'est avérée être très laborieuse.

L'histoire se déroule en Irlande, pendant la Grande Famine.
Un jour, la mère de Grace lui coupe les cheveux et lui demande d'aller chercher du travail à la place de son frère Colly.
De là, commence un long périple, qui va mener Grace sur le chemin de la mort, de la violence, de l'horreur et de la pauvreté.
Toutes les villes qu'elle visite sont touchées par le manque de récolte et de revenu. Elle va faire quelques rencontres, qui vont l'aider à avancer dans son périple. Grace n'a plus vraiment de but, elle va là où ses pieds l'emmènent.

J'ai eu un peu de mal avec le style de l'auteur. Les dialogues ne sont pas séparés du récit et il a été très difficile pour moi de suivre les actions et les chapitres.

Cependant, l'histoire reste touchante et Grace est une jeune fille très courageuse qui continue son chemin sans se retourner et sans hésiter. Une véritable force de la nature.
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J'ai découvert Paul Lynch un peu par hasard en 2015 et j'ai lu, coup sur coup La neige noire puis Un ciel rouge, le matin.
Deux coups de coeur !!
J'avais découvert une plume magnifique poétique, parfois lyrique (sans en faire trop) avec un vocabulaire très imagé, une ambiance presque irréelle (une Irlande pauvre où les légendes ancestrales ont la part belle et où on parle encore le gaélique) qui restituent à la perfection l'ambiance pré-XXème siècle.
Dans ce nouveau roman, on parle de famine, de celle qui a généré la grande crise irlandaise (entre 1845 et 1852) , quand le mildiou ravageait les plants de pommes de terre et jetait dans la misère la population qui avait misé sur cette seule culture agricole et se retrouvait sans moyens d'auto-subsistance.
C'est là que Grace est jetée sur les routes par une mère qui souhaite à la fois qu'elle puisse rapporter de quoi subsister et qu'elle échappe à la concupiscence du fermier qui vient de lui générer son 5ème enfant..
"Grace" est un roman d'initiation qui suit la trajectoire de cette gamine (au verbe franc et au courage épatant !), accompagnée de l'ombre de son frère, et qui apprend à faire face au pire : les éléments qui se déchainent, les angoisses qui naissent, la féminité qui se révèle, l'amour, la violence.
Pas de coup de coeur cette fois, même si j'ai franchement aimé ce roman, mais la fin abrupte m'a laissée sur ma faim. C'est sombre et c'est beau, l'écriture de Paul Lynch est hypnotique, j'ai aimé tous les personnages et pourtant, il m'a manqué une étincelle..
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"Un roman d'une beauté terrible" : cet oxymore signé Edna O'Brien décrit parfaitement ce roman.

Pour commencer je dois dire que quelque chose m'a un peu gênée au niveau de la forme. La manière d'introduire les dialogues des auteurs contemporains me dérange souvent. Paul lynch Lynch ne les introduit pas du tout. Pas de guillemets, ni de tirets. On peut entrer dans un dialogue en milieu de ligne et passer de "je" à "elle" dans la même phrase. J'ai eu un peu de mal à m'y faire au début, surtout que visuellement cela donne des pages très peu aérées. Cependant la beauté de l'écriture compense largement.
Les paysages sont biens plus vivants que les personnages humains et les personnages principaux sont en fait la Faim la Peur et le Froid. de ce point de vue là je dirais que c'est un roman choral. Les critiques disent souvent pour faire l'éloge d'un livre que c'est 'sans pathos', je dirais ici au contraire que l'auteur manipule nos émotions avec une adresse de funambule. Et j'adore ça. D'un bout à l'autre il nous maintient dans un clair-obscur où la beauté de l'écriture transcende la tristesse des péripéties, qui pourraient être résumées en quelques petits paragraphes. Mais les descriptions des émotions, des sensations, servies par les paysages sont à couper le souffle. On navigue constamment aux frontières du fantastique ou de la folie entre rêve et réalité, vie et mort, espoir et désespoir. On y est immergé dans les superstitions et les croyances mythologiques paysannes irlandaises ou plus largement Celtes. Je m'y suis parfois égarée et, dans ces moments-là, je me suis demandé pourquoi je lisais ce livre, mais le plus souvent j'étais absorbée de manière quasi hypnotique par les mots de Paul Lynch. Grace est une héroïne onirique, presque messianique, si on peut prendre ce mot dans un sens vidé de tout dogme, ce qui
amplifie la sensation lumineuse qui se dégage au fil des pages malgré les tragédies.
J'en sors vidée comme si je venais de pousser un long cri. Pas vraiment un coup de coeur, plutôt un "coup d'âme" si je peux me permettre l'expression.
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L'histoire se déroule en Irlande pendant la grande famine (1846-1848). La terre ne produit plus rien. L'espoir d'un ailleurs meilleur lance sur les routes des affamés. L'hospitalité est morte en même temps que l'abondance. le coup de couteau remplace le coup de main. Il n'est plus possible d'avoir une image distincte du monde. Il ne reste plus qu'à interpréter ce que nos yeux renvoient. Les légendes, les contes permettent de ramener de l'enfer les personnes que l'on côtoie. le malin a des oreilles d'âne sous son chapeau et le miséreux est aussi franc qu'un mendiant. C'est dans ce monde qu'une une enfant pétrit de rêve, chargée d'amour, évolue en pleine lumière. Grâce à Paul Lynch j'ai retrouvé le temps long du récit. Malheureusement, cette épopée n'a pas réussi à me captiver jusqu'à son terme. Grace a les qualités d'une héroïne qui ressemble plus à une sainte qu'à Catwoman et suivre une sainte sur 480 pages c'est long !
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Bon sujet:l'Irlande aux proies à l'embargo dea anglais,la grande misère,la rudesse de la condition féminine,l'obscurantisme dans les campagnes....mais que de répétitions,de remplissages vains,d'inutilités;20 pages suffisaient et du coup manque d'empathie et de crédibilité
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Irlande, 1845. Par un froid matin d'octobre, alors que la Grande Famine ravage le pays, la jeune Grace est envoyée sur les routes par sa mère pour tenter de trouver du travail et survivre.
Héroïne inoubliable du roman de Paul Lynch, Grace restera longtemps dans mes pensés comme une vision de la misère absolu. Bouleversant.
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C'est la plume de Paul Lynch qui tient le lecteur….Remarquablement traduit, ce roman dégage une atmosphère, des odeurs ; décrit des situations, des paysages, des personnages de manière très précise et recherchée. le vocabulaire est juste et peu commun ce qui donne au texte beaucoup de "lumière" et de poésie malgré le thème traité.
La maman de Grâce, Sarah, intime sa fille aînée de quitter la maison : une bouche en moins à nourrir, alors qu'elle attend son 5ème enfant. L'hiver 1845 approche et la famine est à la porte ainsi que son lot de maltraitance physique et psychologique. C'est sous l'aspect d'un jeune garçon que Grâce quitte sa famille et nous cheminons avec elle à travers l'Irlande inhospitalière et sauvage. C'est la règle du chacun pour soi et Grâce avance, trouvant son lot de réconfort, de misère, de chagrin, de rudesse. Les fantômes, les petites voix d'êtres chers lui tiendront compagnie et l'aideront à survivre tout au long de ces années incroyables. Elles en reviendra sous les traits d'une jeune femme tourmentée et choquée.
Une remarquable témoignage d'une errance où tout est légitime pour sa survie.
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j'aurai bien aimé pouvoir lire ce livre dans sa version originale.
Mais il faut vraiment saluer la qualité de la traduction, la puissance de la retranscription de ce texte. Au delà de l'histoire, des faits historiques, c'est un roman fort qui nous emmène au tréfonds de la nature humaine. En brossant le ressenti et les sensations intérieures d'une jeune fille de 14 ans, jetée sur les routes pendant la grande famine en Irlande, on a un nouvel angle de vue de ce que l'homme arrive à surmonter et subir pour survivre.
C'est un livre magnifique, une déambulation dans les paysages de la campagne Irlandaise. Sauvage, escarpée, une lumière magnifique, passant du lumineux au sombre, la végétation tordue par les vents; Et ce froid, la faim qui tenaille et qui entraîne le cerveau vers des abîmes mêlant réalité et hallucinations. Un discours à plusieurs voix qui s'emmêlent, se répondent, se confondent.
Les sentiments et les interactions sociales disparaissent peu à peu, plus rien ne vient adoucir cette vie à la limite du supportable. Juste s'accrocher à des souvenirs, cheminer ,avec dans sa tête, la compagnie de son jeune frère.
On ne peut pas juger les actions hors la loi, même l'épisode dramatique de l'attaque d'une calèche occupée par un couple et un bébé, s'inscrit dans la suite logique de l'histoire.
Pas de sensationnel, pas d'envolée lyriques juste le quotidien extraordinairement émouvant.
C'est pudique, c'est digne et atrocement dénué de tout.
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Irlande, 19è siècle. Une famine terrible décime le peuple irlandais et pousse des milliers de personnes sur les routes. Grace, une fillette d'une petite dizaine d'années, est chassée de chez elle par sa mère pour aller trouver du travail en ville. Mais son périple la fera traverser l'Irlande par deux fois, semant derrière elle les corps de ses compagnons d'infortune.

Paul Lynch nous dépeint un fait historique terrible : la Grande Famine irlandaise. On y suit une jeune fille qui grandit dans ce contexte d'inégalité, de misère, où les gens sont prêts à tout pour survivre. Elle deviendra une femme forte malgré les blessures et la folie qui guette.
L'auteur a très bien cerné qui souffre et qui profite de ce genre de situation. Les profits économiques valent plus qu'une vie humaine, les gourous pullulent et c'est toujours les mêmes qui trinquent.

C'est une lecture très triste parce qu'évidemment la route est longue, semée de souffrances, de morts et de presque morts. En soi, c'est très intense et en même temps, le style de l'auteur est parfois un peu lourd. Il a une façon d'écrire très descriptive et un peu imagée qui m'a un peu perdue parfois.

C'est un livre profond, humainement poignant mais, de mon point de vue, l'auteur aurait pu abréger un peu ses phrases.
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Je ne connaissais pas du tout Paul Lynch, et je suis tombée sur ce roman en lisant une chronique de @des_mondes_et_des_mots, encore merci à toi, car je serais passée à côté d'un roman magnifique.

Je ne regrette pas du tout de m'être laissée tenter. Ce fut une lecture intense, j'ai mis du temps à le lire (presque 20 jours, alors que je suis à une moyenne de 7 jours). Et je pense qu'il faut clairement prendre le temps de le lire.

Le propos est dur, nous sommes en Irlande au 19eme siècle, la famine que connait le pays fait de nombreux morts. Grace, 14 ans, est donc envoyé, par sa mère, sur les routes, déguisée en homme pour trouver du travail. Nous allons la suivre dans son périple. La dureté de la vie est narré de façon lyrique et onirique, les mots de Paul Lynch sont beaux alors que ce qu'il nous décrit est atroce.

J'ai frémi, j'ai pleuré. La vie n'a pas épargné Grace. La vie est tellement dure que l'on va se retrouver face à trois pages noires, trois pages qui finissent de nous mettre à terre. Bouleversant.

J'ai mis du temps à écrire cette chronique, le temps pour me remettre de cette lecture. J'ai pris le temps et malgré ça, je ne suis pas sûre que mes mots rendent justice à ce roman et à l'auteur incroyable qu'est Paul Lynch.

Ce qui est certain, c'est que je lirais ses autres romans. Et bien-sûr je ne peux que vous le recommander. Choisissez bien votre moment pour le lire, prennez le temps. J'ai eu de très bonnes lectures cette année, mais je pense que finalement mon coup de coeur sera celui là.
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