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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il lui disait qu'elle était son soleil et sa patrie (...) Elle a bu un whisky et a levé son verre. Il était devant elle et lui disait si gentiment : "Tout est bien ici". Elle se revoyait avec lui sur la plage, ils avaient du soleil plein les yeux et ils riaient... à cet instant, elle a su qu'à nouveau, la vie pouvait recommencer.
... Les dernières phrases qui clôturent ce livre , Camus repose désormais à Lourmarin , et Maria vient de recevoir sa dernière lettre, postée de Cavaillon quelques jours auparavant .... Camus était magnétisé par Maria, Maria a aimé Camus, elle continuera à l'aimer parce que disait-elle "pris dans ses contradictions qu'il était le premier à dénoncer, même dans les moments de diversion sans lesquels aucun homme ne peut subsister, il a employé toute son attention à ne jamais se laisser distraire de cette veine vive qu'il suivait à même la surface de la pierre sans jamais s'en détourner - au risque même parfois de "sembler" perdre de vue - dans le labyrinthe , ou quand le tracé s'enfonçait loin dans la terre - la ligne même à laquelle il s'attachait pour rester fidèle à sa passion de justice et de vérité.

En novembre 2017, devrait , enfin, paraître la Correspondance Camus/Casarès.
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Voilà un livre que j'ai adoré. J'en suis encore toute émue. D'ailleurs, j'ai retardé au maximum le temps de le fermer pour faire durer le plaisir plus longtemps. Et ça n'arrive pas souvent…
Quand Maria Casarès et Albert Camus se rencontre en 1944 c'est encore la guerre et Paris est occupé par les Allemands. Ils ont tous les deux perdus leur terre, lui son Algérie natale et elle l'Espagne républicaine. Ils sont jeunes et ont soif de vivre. Ils vont s'aimer passionnément.
Pourtant camus est marié. Maria accepte cette relation parce qu'elle veut garder son indépendance, très occupée par le théâtre et le cinéma. Ils vont d'ailleurs travailler ensemble ; à l'époque où ils se rencontrent elle répète une de ses pièces « le malentendu » au théâtre des Mathurins.
Maria Casarès va pourtant mettre un terme à leur relation quand Camus devient père.
Alors qu'ils sont devenus amants la nuit du débarquement, ils vont se croiser le même jour, le 6 juin, plusieurs années après. La flamme va se rallumer et leur passion ne cessera plus jusqu'à la mort d'Albert Camus en janvier 1960. Elle restera unique même s'ils ont d'autres amants et maîtresses l'un et l'autre.
Ce que j'ai beaucoup aimé c'est la narration du point de vue de la femme, Maria Casarès et le milieu artistique des années 40 et 50. On y croise Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Pablo Picasso, Gérard Philippe et Marguerite Duras entre autres.
Il y a aussi des moments partagés très fort entre Albert et Maria comme l'entrée des chars espagnols le jour de la libération de Paris en écho à l'engagement de Casarès et à la guerre d'Espagne.
S'il y a quelques maladresses d'écriture elles ne m'ont pas gênée tellement l'histoire de ces destins exceptionnels m'a embarquée.
Alors que l'on commémore actuellement le 60eme anniversaire de la mort de d'Albert Camus, ce livre m'a donné envie de voir le documentaire qui vient de sortir à cette occasion, de revoir les films dans lesquels joue la grande tragédienne Maria Casarès et surtout de lire la correspondance que les deux amoureux ont entretenue entre 1944 et 1959.

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Les écrits de Camus m'ont toujours bouleversée.
Et son histoire d'amour avec Casarès aussi. Digne d'un roman, elle fut authentique, intense, magnifique, passionnée, dramatique.

Après avoir lu leur Correspondance il y a quelque temps, j'ai eu envie d'en savoir plus sur leur rencontre et leur vie ensemble, avec Paris pour décor. « Tu me vertiges » permet cela et j'en ai adoré la lecture : car même en connaissant l'issue de leur histoire, j'ai rêvé, vibré, aimé et tremblé au rythme de leur amour. Ce livre est un beau coup de coeur!
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Je ne connaissais pas la vie d'Albert Camus et encore moins celle de Maria Casarès, deux êtres exceptionnels qui se rencontrent et tombent amoureux fous l'un de l'autre.

C'est non sans rappeler le roman « L'année des volcans » de François-Guillaume Lorrain que j'ai lu et beaucoup aimé.

Voilà un couple passionnant, ce récit est envoûtant, on est plongé dans les coulisses de la création, dans l'alcôve des comédiens/acteurs/écrivains/philosophes/artistes tels que Picasso, JP Sartre, Jean Cocteau et tant d'autres… de soirées mondaines en soirées intimistes, on suit les débuts, la fin et le recommencement de cette romance interdite. Car Albert Camus est marié…

Maria est la fille d'un ancien ministre espagnol, elle a fuit le régime de Franco… Albert a quitté l'Algérie, ces deux déracinés se rapprochent, ils ont beaucoup de choses en commun, de part leur passé – ils sont beaux, séducteurs, intelligents… et passionnés.

Ils se rencontrent à la fin de la guerre, il y a encore le couvre feu et Albert Camus est dans la résistance, Maria commence à être connu en tant que comédienne. Tous deux en recherche de reconnaissance et d'amour fou, ils papillonnent dans ce Paris libéré mais avant tout ils s'aiment à la folie.

Nous suivons donc leur parcours passionné, leurs déchirements et attirances, leurs querelles et rapprochements… Et tout le contexte historique fait le charme de ce roman agréable à lire. Il faut dire que l'auteur était l'une des amies proches de Maria Casarès. on dirait un film, c'est souvent très tendre, il y a aussi des moments tendus, c'est aussi parfois cocasse.

Ce « tu me vertiges » est une excellente lecture, une jolie biographie, un joli hommage à ce couple passionnel. Une plongée dans les mondanités, jeux de séduction et d'égo, ambitions et fiertés, entre susceptibilités, doutes, grandeurs et décadences.
Lien : https://influensmans.com/tu-..
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