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3,32

sur 128 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Poumon vert est la huitième parution de la collection « Une heure lumière » aux éditions du Bélial'. Cette novella est signée Ian R. Macleod et est parue en 2003. La très belle couverture est toujours signée Aurélien Police, la traduction de Michelle Charrier. Ce court roman a été finaliste des prix Hugo et Sturgeon 2003 puis nominé au prix Nebula 2004. Il a également été élu meilleur court roman de l'année 2003 par les lecteurs de la revue américaine Isaac Asimov's Science Fiction Magazine. Cette parution me permet de découvrir la plume du britannique Ian R. Macleod.
Le récit se situe sur la planète Habara qui fait visiblement partie des « Dix Mille et Un Mondes. Sur cette planète, nous allons suivre le parcours d'une adolescente, Jalila qui va vivre dans la ville d'al Janb. Elle habite avec ses trois mères, dans cette ville qui n'est quasiment peuplée que de femmes. Jalila appréhende ce changement d'environnement puis fait le plein de découvertes dans cette cité côtière. Sa plus grande découverte se trouve être un garçon du nom de Kalil, Jalila n'en ayant jamais vu auparavant. Puis Jalila va faire d'autres rencontres qui influeront sur sa vie, la belle Nayra puis aussi la tariqa qui fait partie de l'Église du Portail et a voyagé dans d'autres mondes.
Poumon vert est donc une belle lecture parfois déconcertante par la richesse de son univers et sa lenteur mais également très agréable par la richesse de ses thématiques. le voyage est beau, dépaysant, porté par une plume poétique et fluide. À nouveau, une belle lecture dans cette collection.
Chronique plus complète sur le blog
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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MacLeod nous offre une courte histoire à l'écriture assez poétique.
Le rythme est assez lent.
Le monde dans lequel nous sommes entraînés est une société à la fois archaïque et moderne, tribale et multiculturelle, religieuse et scientifique, humaine et extraterrestre, mais quasi exclusivement féminine.
Nous suivrons donc les jeunes années de Jalila, de ses émois amoureux jusqu'aux choix(?) qui décideront de son avenir suite à la rencontre avec une vieille Tariqa, voyageuse entre les étoiles.
Tout est seulement ébauché, voire non précisé pour certains...du système matriarcal, des relations entre épouses, du polyamour, de la disparition des « monstres » (les mâles), de l'ajustement de la religion, du poumon vert, des portails (interstellaires, temporels, ...), de leur but et découvertes.
MacLeod nous fait miroiter un univers riche mais n'en révèle que peu d'éléments.
La fin est néanmoins bien trouvée même si on la subodore.

Lu dans la cadre du Challenge Mauvais Genre 2023
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Merci aux Editions le Belial qui m'ont permis de découvrir ce court roman.
Court mais surprenant. Je pense ne pas avoir compris grand chose aux deux premières pages (un peu comme chez Gene Wolfe) tant les termes utilisés sont déstabilisants, tant la grammaire féminisée, totalement justifiée, perturbe mes habitudes de lecteur.
Puis la magie opère: l'écriture est poétique et petit à petit, on met des images sur les mots, des sensations sur les phrases, des émotions sur l'histoire. L'histoire du passage à l'âge adulte de Jalila.
Texte touchant qui me donne envie de découvrir d'autres textes de l'auteur.
Merci le Belial, merci.
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Dans sa douzième année, Jalila quitte avec ses mères les hauts plateaux des montagnes de Tabuthal où elles vivaient isolées, pour rejoindre la ville côtière de al Janb.
Sur place, tout est différent et étonnant : l'air toujours froid et glacé a cédé la place à une chaleur moite, des parterres de luxuriantes fleurs des marées tapissent le rivage et les lieux s'avèrent regorger de curiosités de toutes sortes. Quant à l'environnement humain, il se révèle soudain dense et l'adolescente découvre la vie de la cité, fourmillante. Il y a aussi un garçon, Kalal, le premier que rencontre Jalila, un pêcheur taiseux avec lequel elle part régulièrement explorer les alentours. Par hasard, ils surprennent dans un qasr proche une vieille tariqa : elle est l'une de ces étranges créatures tout juste humaines qui pilotent les fusées stationnées dans le planétoport proche, franchissant les Portails pour parcourir les Dix Mille et Un mondes au-delà des lunes d'Habara …

Plonger dans « Poumon vert », une novella de Ian R. MacLeod (dont j'avais beaucoup aimé « Les îles du soleil »), c'est s'immerger dans un environnement et une culture inconnus, ceux de la planète Habara, mais aux couleurs orientales, avec leur vocabulaire spécifique fourni sans glossaire : dépaysement garanti et de quoi perdre un peu pied au début, mais on se repère assez vite. Et puis, comme il s'agit d'une civilisation féminine, pas d'écriture inclusive, c'est le féminin qui l'emporte dans tous les pluriels, qu'il soit question de choses ou d'individus (procédé dont j'imagine qu'il est moins marquant dans la version originale anglaise compte tenu de la grammaire différente de la langue).
Il ne sera pas donné d'explication quant aux circonstances ayant conduit à la quasi-disparition du paysage des hommes, le fait est là, c'est tout. Kalal et son père vivent, dans un bateau, à la périphérie de la communauté, personne n'y trouve à redire (on se méfie juste un peu de leur nature portée à l'agressivité) et ses mères n'empêchent pas Jalila de côtoyer le jeune garçon (sans encourager pour autant une fréquentation durable).
On voit grandir et mûrir notre jeune héroïne, d'un naturel réservé et peu encline à frayer avec ses bavardes semblables, même si l'une d'elles, Nayra, l'attire. La tariqa, qui l'avait de prime abord effrayée, se rapproche d'elle et lui devient plus familière.

« Poumon vert » chemine à un rythme tranquille mais sans jamais susciter l'ennui (et pourtant, chez moi, il est prompt à poindre), au fil d'années ponctuées par les micro-événements du quotidien, réunions vespérales ou fêtes religieuses par exemple, au sein de la petite ville et de ses habitantes. Jalila, que la plume de l'auteur sait nous rendre infiniment proche, poursuit son exploration du monde qui l'entoure, expérimente et apprend à mieux se connaître. La voie qu'elle choisira liera à jamais ce qu'elle fut à ce qu'elle sera.
Une novella d'apprentissage à l'écriture chatoyante, aussi subtile que surprenante dans sa manière brillante d'ancrer l'histoire dans le registre de la science-fiction.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..
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Ce petit roman de science-fiction est très singulier. Dans une ambiance arabisante, truffée de références aux Milles et une Nuits et à l'islam, les femmes sont reines. Il ne reste quasi que des femmes et Jalila, l'héroïne rencontre même un homme pour la première fois à al Janb, ville dans laquelle elle vient d'emménager récemment. Et cela suit sur la forme aussi car la grammaire favorise le genre féminin, ce qui est une bonne idée de l'auteur pour rendre réel son univers. L'atmosphère est exotique, dépaysante, le texte est plutôt poétique. On ne rentre pas forcément très facilement dans l'univers, mais on en capte l'essence. Il y a des fusées dans le ciel, la possibilité de voyager d'une planète à l'autre grâce à des portails, les montures sont mi animal mi-mécaniques… et il y a ces étranges fleurs de marée qui poussent sur la mer et changent au fil des saisons. Il s'agit également d'un récit d'initiation dans lequel la jeune fille de 12 ans va grandir et changer. Elle va découvrir un nouvel environnement, avoir ses premiers rapports charnels avec une femme et devenir amie avec un homme. Il ne se passe pas mille choses, c'est plutôt contemplatif et donc parfois un peu frustrant car les pages passent, la fin arrive et rien n'arrive vraiment. J'aurais peut-être aimé plus de pages à lire. Un court roman de l'écrivain écossais publié pour la première fois en 2002.
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Déroutant.

En 126 pages seulement, l'auteur nous propose un voyage étonnant sur la planète d'Habara, aux côtés de Jalila, sous forme de conte SF initiatique.

Il soulève diverses questions, en gardant une neutralité déconcertante, laissant le lecteur seul face à son ressenti.

La force de ce court roman réside, à mon sens, dans ses non dits - laissant une large place à l'interprétation - ainsi que sa poésie et fluidité d'écriture.
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25 ans du Bélial, chapitre 8 !

La collection Une heure-lumière, c'est un peu 42 nuances d'Imaginaire. L'occasion de découvrir une partie des multiples facettes de ces genres rassemblés de manière informe sous l'étiquette "SF".
Bon en l'occurrence c'est bien à de la science-fiction que l'on a affaire ici. Un planet opera. Comme Helstrid dans la même collection. Sauf que ça n'a rien à voir.
Helstrid c'est froid et désertique. Habara c'est foisonnant et habité.

Ian R. Macleod nous présente un monde aux saveurs d'orient. C'est même plus précis que ça, puisque le vocabulaire indique clairement que nous sommes face à une civilisation musulmane mais dans un futur assez lointain. Particularité à noter, tout est féminisé : pas d'humanité, mais une féminité (ce qui d'ailleurs n'est pas vraiment l'opposé, mais je ne sais pas quels étaient les termes en VO) ; la prophète, etc.
À ce sujet, beaucoup de termes ou d'expressions sont féminisées (accord de proximité, c'est cadeau), mais pas toutes. C'est donc un peu étrange une fois qu'on se rend compte que la logique n'a pas été poussée au maximum. Sur Habara, "il fait chaud" pas "elle fait chaud". C'est un choix de traduction puisque qu'on imagine que cela pose moins de questions en anglais !

Bref, et l'histoire dans tout ça ?
C'est celle de Jalila, adolescente, sur les chemins de l'âge adulte. La première étape est un déménagement depuis ses hautes plaines jusqu'à la ville, al Janb. le tout en compagnie de ses trois mères et de leurs montures organico-mécaniques.
L'arrivée à al Janb permet à l'auteur de nous présenter divers aspects de la civilisation habarienne. Un savamment distillé worldbuilding s'érige au fil des pages.
À al Janb Jalila va découvrir une étrange créature, nimbée de mystère et charriant nombre de mythes : un mâle.
La suite n'est pas aussi évidente qu'il y paraît.

Une sorte de novella d'apprentissage, agréable à lire et largement dépaysante.
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