Critique écrite pour les Agents littéraires ...
Anubis pleure Gaïa traite de façon astucieuse les dérives de l'humanité, environnementales, économiques, religieuses, scientifiques et sociales.
En 2074, après le quatrième conflit d'ordre mondial, la guerre des Ténèbres, Gaïa la Terre mère se meure. Dans leur folie, les Hommes ont rendu la terre stérile, l'air irrespirable, l'eau et les arbres ont disparus. Anubis, le dieu chacal revient sur terre pour procéder à la levée du coeur de l'humanité afin de le soumettre au jugement des dieux. Les procureurs dressent un portrait à charge contre l'humanité tandis que la défense s'évertue à convaincre les jurés de lui laisser une nouvelle chance. Pendant ce temps-là, sur une terre méconnaissable,où la France libre est sous tutelle chinoise, Marie Madeleine, scientifique renommée se bat pour sauver sa famille et ses idées .
Bien que se déroulant en 2074, à la veille de jugement dernier, les faits qui ont conduit l'humanité au bord du gouffre sont terriblement crédibles. Magh n'a pas eu à faire envahir la terre d'une force extraterrestre se nourrissant de nos âmes ou d'une chute de météorites pour en arriver là. Il lui a suffit d'imaginer ce que deviendrait notre monde si les consciences ne changeaient pas. Et je dois dire que le futur qu'elle imagine ici ne paraît pas si fictif que cela… le nouvel ordre mondial tel qu'il se met en place de nos jours n'amène rien de bon. Comme le dit Serge Bouchard: «L'homme est un loup pour l'homme, ce qui, vous en conviendrez, n'est pas très gentil pour le loup.»
Construit suivant deux axes,
Anubis pleure Gaïa suit chapitre après chapitre le procès de l'humanité par les Dieux, et les péripéties de Marie Madeleine sur terre. le découpage des chapitres est bien fait, la lecture est fluide et l'histoire très prenante. Bref, un roman plaisant et engagé. Un petit bémol quand même sur la fin qui aurait mérité à mon avis un ou deux chapitres de plus.
Je ne peux pas m'empêcher de dire un petit mot sur la couverture de ce roman. A l'heure où le marché du livre numérique se développe, il serait grand temps que les éditeurs et les auteurs nous fassent de vraies couvertures. Comme pour un CD par rapport au format numérique, ce qui fait la différence c'est l'objet que l'on tient dans la main. Pour moi, l'artwork doit donner autant envie que la quatrième de couverture. Comme pour beaucoup de livre, je trouve la couverture de
Anubis pleure Gaïa un peu tristounette, bien en dessous du contenu du roman, c'est dommage !
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