Svétik (Svletana) est une jeune femme à la recherche de ressources. Elle est venue de province à Moscou et a essayé le commerce des vieux vêtements, mais découvre que celui des livres anciens est bien plus lucratif, car les amateurs sont de véritables passionnés.
Elle rôde donc du côté du marché aux livres, organise et dirige une bande de petits truands, compromet ses amis et se tire d'affaire sans scrupule en compromettant ses compagnons. Amoureuse d'un philologue, elle trouve refuge chez lui, dans son appartement communautaire.
Ce court roman est d'une lecture très agréable ; presque construit comme une pièce de théâtre, les dialogues y abondent. On y joue au chat et à la souris avec la police. Les portraits de petits trafiquants moscovites sont particulièrement réussis. Les difficultés que doivent affronter les jeunes Russes dans un empire soviétique alors en décomposition sont dépeintes avec réalisme. On devine cependant, comme souvent chez les écrivains russes, la parcelle d'humanité qui demeure au fond de l'âme de tout être humain. Ce tableau est sombre, mais pas totalement noir ni cynique.
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Svetik, jeune provinciale à l'ambition dévorante, se lance dans le commerce au noir des vieux livres, et devient la chef d'une bande de petits malfrats, jusqu'à sa rencontre avec un professeur désabusé...Petit roman qui se lit facilement, une plongée dans le Moscou de la débrouille et des appartements communautaires, qui vaut surtout pour sa joyeuse énergie et sa satire d'une jeunesse désabusée.
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Vladimir Makanine: Assan, la guerre et la vie .Entretien avec l'écrivain russe Vladimir Makanine, en mars 2013, quelque jours après la remise du Prix européen de littérature à Strasbourg, à propos d'Assan, son dernier livre traduit ( éditions Gallimard), de son regard sur la guerre de Tchétchénie, la corruption, et de la littérature en climats politiques divers.. Entretien réalisé par Dominique Conil et Sophie Dufau pour Mediapart. Traduit par Christine Zeytounian-Beloüs.