Un petit ouvrage de circonstance qui permet d'appréhender avec plus de clarté la guerre actuelle en Ukraine et les enjeux géopolitiques qu'elle couvre.
La confusion maintenue par les exercices de propagande des différentes parties impliquées ne servant certainement pas les peuples concernés mais uniquement leurs dirigeants et ce qu'ils croient être, à un moment donné, leurs intérêts particuliers.
Face aux tombereaux de mensonges régulièrement déversés par des protagonistes qui sont eux-mêmes très généralement à l'abri des bombes, il est donc très utile de se pencher quelque peu sur l'histoire et la géographie si l'on veut s'extraire de cette opacité entretenue.
Sans oublier non plus les divergences d'intérêt à l'intérieur de la néo-société capitaliste globale pour laquelle les vies humaines sont un facteur tout à fait négligeable,
Ne jamais oublier que les guerres se font toujours contre les peuples, contre tous les peuples et que ce n'est qu'après le massacre qu'a lieu le partage du magot.
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L'écolo-pacifisme est bel et bien mort et enterré, et avec lui la dernière caractéristique de l'écologisme, le refus du nucléaire.
De la même façon que la social-démocratie a accompli sa mission historique en ouvrant les vannes du néo-libéralisme à partir des années 1980, l'écologisme politique mène de nos jour la sienne en dupant sa base originelle et en traçant la route du capitalisme vert.
Le Parochialisme, ou nationalisme de paroisse, caractérise les pays de rang moyen où une partie de l'élite et de la population cultivent un nationalisme orienté vers l'identité et/ou la souveraineté (politique, économique, alimentaire).
Dans le pire des cas, il ouvre la voie à un chauvinisme rance, réactionnaire, obnubilé par un passé révolu et mystifié : le post-fascisme.
Dans le meilleur des cas, il faut rechercher non pas une alliance des nations, mais un non-alignement vis-à-vis des deux autres tendances géopolitiques sur fond nostalgique d'un "état-providence" supposé réduire le capitalisme.
Tel est le cas du souverainisme de gauche, mais qui connait des échecs retentissants (chavisme, Syriza, Podemos…)
Sujet tabou. Même la gauche insoumise en France se montre incapable de pointer l'illégitimité de l'élection et de là réélection d'un président dont les suffrages obtenus sont inférieurs à l'addition de ceux de ses opposants, des bulletins blancs, des bulletins nuls, et surtout de l'abstention, désormais un signe politique important.
Le peuple est censé être le fondement de la démocratie, mais quand il se détourne de la machinerie, les porte-paroles politiques ou médiatiques de la "légitimité" lui contestent finalement son existence.
[le mode d'apparition de Poutine]… relève moins du culte stalino-maoïste de la personnalité que du marketing à la sauce occidentale : bain de foule, geste sportif, démonstration virile, télévision, technologie, spectacle...
Les principaux médias français ne donnent d'ailleurs la parole aux Ukrainiens que pour parler de cas individuels, de drame, de fuite, de peur, sans les penser comme des acteurs politiques à part entière.
En rester à une position strictement humaniste aboutirait à entretenir une position victimaire et dépolitisante des Ukrainiens sur place ou en exil.