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EAN : 9791028516093
256 pages
Leduc (08/10/2019)
3.87/5   43 notes
Résumé :
« En février 2017, au cours d'un prime de Touche pas à mon poste !, un internaute m'a posé une question très personnelle, intime, à laquelle j ai décidé de répondre. Dire la vérité était une évidence, et j'en étais là de l'existence : arrêter de me cacher, de m'anesthésier, de fuir. Assumer mon désir plus fort que tout d'avoir un enfant et me dresser pour vivre avec mes bleus, mes bosses, mes peurs. Mon cri venait du ventre. En parlant de mon endométriose, la maladi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Bonjour, bonjour les ami.e.s 👋

Comme beaucoup de personnes -je pense- je connais Enora Malagré via Touche pas à mon poste qui à l'époque étais mon rdv quotidien.
Et je vous l'avoue.. je n'étais pas du tout fan du personnage qu'elle montrais à la télé. Parce qu'au final, nous "connaissons" les personnes qu'à travers ce qu'elles veulent bien montrer d'elles. Que ce soit à la télé ou sur les réseaux sociaux.

En lisant son livre j'ai découvert une autre personne et j'ai surtout compris pourquoi elle se donnais ce rôle de grande gueule dans TPMP. Et finalement je la trouve si touchante.

Un cri du ventre est un vrai livre sur l'endométriose. Je dis un vrai livre car celui que j'ai lu précédemment me laisse toujours un goût amer.

Dès le début Enora nous relate une crise d'endométriose qu'elle est en train de vivre.
C'est tellement bien raconté que j'ai "vécu et eu mal" en même temps qu'elle.

Enora nous raconte son quotidien avec la maladie. Ce qu'elle ressent lorsqu'une crise arrive, ce qu'elle fait pour se calmer, ce qu'elle ressent..
Elle nous raconte aussi des moments de vie, son parcours professionnel, ses amis..
Mais aussi ses désillusions, les moments où elle fait des fausses couches, la tristesse de se dire qu'elle n'arrive pas à avoir d'enfants.
Étant aussi infertile j'ai eu le coeur en miettes en même temps qu'elle 💔.

Un cri du ventre est une lecture dure mais aussi une si belle lecture.

Je ne suis pas atteinte d'endométriose mais j'ai si mal lors de mes règles, mes jambes, mon dos, mon ventre me font si mal.
Mon dos et mes jambes se transforment en béton. Et n'ayons pas peur de le dire hein.. les WC sont mes amis lors de mes règles.

n'oubliez pas que ce n'est pas normal d'avoir si mal durant les règles !
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Elle, la jolie blonde grande gueule de la bande à Hanouna. Elle, la femme libre et franche. Elle, sur qui tout le monde a eu un avis, bon ou mauvais. Elle, la sensible pour des causes importantes. Elle, la bretonne fière de ses origines. Elle, la femme blessée et reconstruite. Elle, c'est Enora Malagré !
L'endométriose, mot à la bouche de tous depuis quelques mois suite à la médiatisation de cette maladie méconnue, est au coeur du premier ouvrage d'Énora Malagré. Avec ses mots parfois crus, parfois tendres mais toujours justes, elle livre ses douleurs et ses peines de femme voulant devenir maman.

Un parcours du combattant que livre, comme elle, une femme sur dix. Un chiffre
pharamineux qui cache derrière lui plus de 4,2 millions de femmes, unies dans
l'attente et dans la même douleur.
Elle, bébé de l'endométriose, élevée dans le culte de l'enfant unique et qui
découvrira au bout de longues années qu'elle est également porteuse de cette
maladie, rongeant des décennies plus tôt et silencieusement le corps de sa
mère.
Elle aborde sans détours et sans fard le
corps des femmes, les fausses couches à répétitions, les douleurs à anesthésier
avec l'alcool et l'attente silencieuse de son petit embryon guerrier.
"Tu
enfanteras dans la douleur…" Comment, au bout de tant de siècle, cette
phrase peut encore être d'actualité. Avec les idées reçues sur le corps
féminin, les fantasmes mais surtout les tabous qu'il génère, il est encore difficile
de parler d'utérus, de sang et d'intimité dans un société qui dévoile sa vie
privée à tour de bras sur les réseaux sociaux.
Ce livre à corps ouvert et que l'on sent comme salvateur pour cette quadra
dynamique ne vire pas au pathos. On sourit, on grimace à la description de ses
douleurs et on espère un dénouement heureux pour cette femme finalement que la
prisme de la télévision a déformé mais qui reste une femme presque comme les
autres…
Lien : http://hep-la-vosgienne.fr/l..
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Je ne l'ai jamais caché depuis que je le sais, je suis atteinte d'endométriose...
Chaque femme a son histoire et donc non, je ne me sens pas pleinement définie par celle d'Enora.
Il n'empêche qu'il y a beaucoup de points de similitude.
J'ai, à certains moments de la lecture, été renvoyée à certains événements que j'avais moi aussi vécus mais dont je ne me souvenais pas particulièrement... mon envie de me focaliser sur le positif peut-être 🤔?😋
S'il fallait me faire entrer dans une case, je dirais que je fais partie de celles qui ne veulent pas être définies par la maladie 😊
Je suis une femme sportive, amoureuse et sans enfants... on peut en rester là, non 😊?
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Je ne suis pas forcément fan de ce petit bout de femme, cette grande gueule se cache une personne en souffrance.
Elle es courageuse, son histoire m'a touchée, j'ai la chance d'être maman de 3 merveilleux enfants.
Enora ne connaitra peut être pas ce bonheur, mais je le lui souhaite de tout coeur.
Elle mène ce combat depuis de nombreuses années, respect a ce petit bout de femme.
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Ce n'est certes pas de la grande littérature mais il est important de savoir ce que les femmes endurent face à l'endometriose, un mal encore trop peu connu. le témoignage d'Enora Malagré est criant (justement c'est un peu le titre !) de vérité, de sensibilité.
Ça la rend plus humaine et on découvre une autre facette que celle que la télé nous montre ou a faussement montré par le passé.
C'est touchant, bouleversant et ce qui m'horripile, c'est la réaction de certains médecins face à cette saloperie...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En février 2017, au cours d'un prime de Touche pas à mon poste !, j'ai dit la vérité. C'était le jeu, le thème de la soirée. Un internaute m'a posé une question très personnelle, intime, à laquelle j'ai décidé de répondre franchement, sans ambiguïté. J'ai parlé de la maladie avec laquelle je cohabite depuis dix ans dans les larmes et la colère. J'ai rompu la loi du silence. « À quand un enfant ? » Une fois de plus, on me tendait la perche. Alors, je l'ai saisie. J'étais prête. J'ai inspiré un bon coup et j'ai lancé : « Je souffre d'endométriose. Je n'ai pas d’enfant parce que cette maladie m'en empêche. Pour moi, c'est compliqué. »

Paradoxalement, cet aveu de faiblesse m'a rendue plus forte et plus humaine. En parlant de moi, j'ai parlé à bien d’autres. Mes mots étaient un acte féministe qui non seulement m'a libérée, mais a libéré mes compagnes d'infortune. Ce soir-là, j'ai accouché de ma douleur. C'était, publiquement, une sorte de naissance.

On peut être très heureuse et parfaitement équilibrée sans enfant. Pourtant, en avoir ou pas, cela devrait toujours être un choix. Moi, aujourd'hui, rien ne me rendrait plus joyeuse que de changer des couches, de préparer des purées et de plier des mini-fringues. Mon ventre a beau me refuser ce cadeau, je n'en suis pas moins maman, au plus profond de mon âme. Et ce rêve, coûte que coûte, je vais le réaliser. Mon enfant sera mon roi, ma reine. Je ne l'aurai peut-être pas porté mais je vais l'élever, le chérir, l'armer pour qu'il sache se défendre.

Trop longtemps, je n'ai pas osé parler. J'ai fait comme si tout était normal. J'ai cru assurer. En fait, je me suis laissée ronger. Pourtant, même mes mauvais choix ont eu du bon. Ils m'ont conduite où je suis. Devant vous, sans fard, un peu plus posée pour vous raconter mon histoire.

Fadia Dimerdji, la cofondatrice de Nova à qui je dois tant, une femme libre comme on en fait peu, me l'avait dit : je suis une grande gueule à qui la notoriété donne des devoirs. Le mien, c'est de parler. Un peu fort parfois. De sortir du silence pour que les choses changent. Les femmes saignent, ce n'est pas une nouveauté. Certaines en ont mal à se damner. Ça ne doit plus être une fatalité.

Le rap était la synthèse parfaite de ce qui me forgeait : le goût des mots, la rue, la colère. Grâce au hip-hop, j'ai compris qu'on pouvait dépasser sa hargne et transformer sa douleur en art. Ça m'a sauvée.

Mes parents se sont saignés pour m'envoyer à l'étranger, pour que j'apprenne l'anglais et m'apaise au contact de la diversité. Ça a marché : voyager est devenu essentiel dans mon histoire. Dès que ma vie m'étouffe, je pars. Je vais me frotter au monde. Je vais me nourrir, m'inspirer.

La maladie m'a appris à vivre avec une sorte de désillusion permanente. La déception. Le vide. J'ai dû pisser sur une centaine de tests de grossesse depuis mes vingt ans. Parfois, je pensais être enceinte, alors que je ne l'étais pas. D'autres, j'avais juste envie de le faire, pour savoir ce que les autres femmes vivent. J'avais envie de m'entendre le demander à la pharmacienne. « Un test de grossesse, s'il vous plaît. » À voix haute, distinctement, et avec un large sourire, pour qu'elle comprenne que ce serait une jolie nouvelle. J'attendais un signe de connivence. Je voulais ressentir ce frisson. J'espérais un miracle.

Voilà ce que l'endométriose vous vole : la joie. Chaque fois que j'ai vu ce test bleu et blanc répondre à mon désir, la première chose qui m'est venue à été : « OK, prépare-toi à souffrir, ma grande. » C'est comme un compte à rebours. La fausse couche annoncée. Parce que je sais que je vais le perdre. Qu'il ne va pas pouvoir s'accrocher.

Je n'ai pas dit que je suis malade. J'avais peur de passer pour une fille un peu misérable, ou carrément dépressive. En même temps, on m'aurait peut-être filé un peu de Xanax avec le fraisier ? Je n'ai pas osé. J'ai préféré dire que je n'en voulais pas. Je me suis mis dans la peau de mes camarades libres, ces femmes qui assument de ne pas vouloir d'enfant. Après tout, je prendrai peut-être un jour cette décision, par lassitude de l'échec, ou par courage.

En société, ne pas avoir d'enfant est une maladie. Il faut être dingue ou dysfonctionnel pour ne pas vouloir se reproduire.

Nos emplois doivent pouvoir être adaptés et le regard sur le corps des femmes doit évoluer. Je ne veux plus jamais entendre que je suis de mauvais poil parce que j'ai mes règles ! Il est temps que nous soyons respectées dans toutes nos différences, de couleur, de religion, de sexualité, d'opinions, mais aussi en matière de santé.

Je me glisse entre les draps, dégoûtée par cette saloperie d'endométriose qui fout ma vie en l'air. Mon utérus est dégueulasse, alors moi aussi. Voilà ce que je me dis. Demain, ce sera peut-être pire. Ou peut-être pas. Peu importe. Les jours défilent, ma maladie avec.

Une fois que l'on sait ce qu'on a, le plus dur c'est de vivre avec. Le quotidien, ma capacité de résistance, c'est là que le bât à blessé... À partir de ce moment-là, au fond, la guerre entre moi et mon corps à été déclarée.

Boire pour oublier la sourde maladie, boire parce que j'aime ça, beaucoup trop. Boire pour boire.

Moi qui aimerais tant donner la vie, je n'accouche de rien. Je hurle de toutes mes forces, de toute mon âme pour que, si Dieu existe, il entende. Combien d'épreuves va t-il encore falloir que je supporte ? Combien de temps ce corps va t-il tenir ? Est-ce que ce ne serait pas mieux que je crève ?

Mes invités seront là dans quelques heures. Je vais sourire, incarner mon rôle principal. Eno la rigolote, qui danse et fait le pitre, pour que personne ne voie ce qui se joue vraiment à l'intérieur.

Lorsque je pense top à l'enfant que je ne porterai jamais, je pars. Loin. Et je me crée des souvenirs. Je n'aurai peut-être jamais personne à qui les transmettre, mais je me remplis de vie plutôt que de me noyer dans les larmes.

Quel paradoxe cruel de ressentir les effets de la grossesse à cause d'une maladie qui vous empêche d'être enceinte !

Perdue dans ce corps que je ne maîtrise plus mais que je méprisais, je me suis mise à jouer avec lui. Je l'ai exposé pour mieux le blâmer. En bon petit animal télévisuel, j'en ai fait un objet de séduction pour le public.

On m'a dit récemment : « Si l'endométriose était un problème masculin, ce serait réglé depuis longtemps. » Cette phrase indigne, il faut l'écrire parce qu'elle est vraie.

Il faut que j'arrive à faire la part des choses entre mon endométriose et mes pulsions d'autodestruction. Qui était là en premier ? Qui est responsable de l'autre ? Je mélange des souffrances. Mais elles sont toutes en moi.
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