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Gilles-Jean Portejoie (Autre)
EAN : 9782221257944
342 pages
Robert Laffont (28/10/2021)
4.31/5   63 notes
Résumé :
Affaire Daval. La vérité sur l'assassinat de notre fille. "Elle s'appelait Alexia. C'était notre fille. Et cela fait quatre ans qu'elle a été tuée par celui qui lui avait promis de l'aimer. Depuis, nous ne vivons plus. Nous survivons."
Le 30 octobre 2017, il est environ 15 heures lorsqu'un élève gendarme découvre dans un fourré, en lisière du bois d'Esmoulins, le corps sans vie et partiellement calciné d'une jeune femme.
Pour lui, cela ne fait guère d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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ce ressenti lecture va être extrêmement compliqué.

Tout le monde se souvient de ce fait divers de 2017 où une jeune joggeuse disparaît et est retrouvée quelques jours plus tard à moitié carbonisée dans un bois.
on se souvient de ses parents et de son mari éploré et si on s en souvient si bien c'est pour 3 raisons principales :
- les média et prises de paroles de la famille
- les aveux du mari considéré comme un fils par les parents de la victime
- la prise de position du gouvernement au travers d'une allocution de Marlene Schiappa.

ce fait divers c'est le tragique destin d'Alexia Daval assassinée par son mari.

Si comme tout le monde je connais l affaire, je ne suis pas vraiment télé et info continues en revanche, je l admets je suis une inconditionnelle de Faitres entrer l'accusé.

Je m'attendais à un livre de parents poignants, un peu orienté mais pas à un livre sur les parents. Je pensais qu'ils souhaitaient rendre hommage à leur fille, j'ai eu la sensation qu'ils se justifiaient.

Alors c'est extrêmement difficile de parler d'un tel livre et de ne pas en penser que du bien, de ne pas être que compassion surtout quand la lutte contre les violences faites aux femmes est dans votre ADN

Je pense que le titre du livre est mal choisi.

Isabelle et Jean- Pierre Pouillot les parents nous racontent leur calvaire de la disparition de leur plus jeune fille à ce jour, et nous ne pouvons que compatir. Qui ne le pourrait pas ? nous sommes face à une famille, à des parents qui ont perdu un enfant, une soeur, une cousine de mort violente !
Pire, ils ont été abusés par celui qu'ils considéraient comme leur fils.
Pendant 3 mois, il a joué le gendre dévasté par la mort de sa femme, il faudra lui arracher des aveux face à des preuves accablantes. Puis il faudra supporter les accusations et le discrédit qu'il tentera de porter tant sur la victime que sur sa famille.
on peut donc tout à fait comprendre la rancoeur, le désamour, le deuil.

Mais très vite, j'ai été gênée par les propos. beaucoup de suppositions peut être à raison peut être à tord, je ne saurais dire mais bon : la mère ne serait pas surprise que Jonathann ait été victimes d agressions sexuels dans l'enfance ". D'ailleurs ils ne côtoient pas la famille de leur gendre qui leur fera croire qu'il a coupé les ponts.
en même temps, on peut se demander si en effet, on n'aurait pas agi ainsi quand Mme Poillot, fille de l'ex président du lions club, élue municipale, avec un joli patrimoine décrit la famille de son gendre ainsi " Ils nous ont reçu autour d'une table de jardin verte avec 3 cacahuètes et un pétillant, elle avec ses cheveux roses et lui un jogging informe de la couleur de la table".
A cote, elle nous explique que tous les dimanches soirs, il y avait apéro au champagne chez eux et de se demander pourquoi leur gendre faisait le service ?
un petit complexe d'infériorité que peut être à leur insu les parents d Alexia ont entretenu, oui, peut être que leur gendre aurait voulu être leur fils et pas celui de ceux qu'on juge sur les apparences et la classe sociale.
est ce que cela justifie le meutre ? biensur que non.
Il est coupable, il a avoué et rien ne justifiera ce qu'il a fait.
Mais si je dois être honnête, j'ai trouvé ce libre extrêmement condescendant : on cite les châteaux, les avocats; les présentateurs vedettes, on cite sa marque de voiture mais pas celle des "parisiens", on est flatte de la garde républicaine etc...
Je peux comprendre que sur l instant ça aide des parents dans le drame mais écrire ces mots, les revendiquer, parler de la famille du gendre (qui n'est pas complice on le rappelle même s'ils étaient à ses côtés pendant cette tragédie) ça en dit long sur ce livre qui ne parle pas tant que ça du feminicide.
Après ils ont le mérite d être honnêtes sur leurs pensées mais ils devraient comprendre le regret de Mélanie sur leur propos à la presse s'ils ont employés ce ton.
J'ai même été étonnée qu'ils nous parlent du manque d'ambition de leur fille décédée, juste banquière, après quand même un bac + 5 mais en psychologie quoi !

En réalité, si le titre m avait dit : la trahison de notre gendre et nos malheurs ... je crois que cela aurait été plus conforme au récit.

Je ne nie pas leur peine, ne cherche pas d'excuses au gendre, ni à les rendre coupable de quoi que ce soit. je pense juste que le titre est trompeur et que je n ai pas lu l histoire d'Alexia.

J'avoue, j'ai eu de la peine pour la soeur Stéphanie quand la mère évoque sa relation avec Alexia et ses difficultés à enfanter (je ne sais pas si c'était nécessaire).

bref, je pense que cet ouvrage a vocation à les aider dans leur deuil et si tel est le cas, c'est pour le mieux . En revanche, je ne pense pas quil soit un hommage à leur fille ni même un plaidoyer contre les violences faites aux femmes (même si les parents pensent avoir apporté une pierre à l'édifice).

je n aime pas écrire ce genre de ressenti mais je préfère avertir les lecteurs sur ce qu'ils pourraient trouver (si on a la même sensibilité) dans ce roman.

et pourtant quelques jours plus tôt, un membre de ma famille m avait dit "je ne le lirais pas, je n ai pas aimé comme la mère attirait la lumière à soi".
Peut être j'aurais du l'écouter et passer mon chemin
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Le témoignage authentique et inspirant d'une tragédie. Celle des parents d'Alexia D'aval, tuée par son mari en 2017. S'y dessine la manipulation et les mensonges de Jonathann D'aval qui n'a pas dit toute la vérité et qui est revenu sur ses aveux au cours de l'été 2018 ainsi que de sa famille dysfonctionnelle à l'opposé de la famille soudée d'Alexia. La vie d'Alexia y est retracée de sa naissance, son enfance et adolescence, sa rencontre avec Jonathann, son mariage et leur couple en crise jusqu'à sa disparition, son corps retrouvé, l'instruction et ses nombreux rebondissements puis enfin le procès. J'ai beaucoup aimé ce livre.
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Excellent, on entre dans la famille, on vit au jour le jour le bonheur, le drame, les emotions , les liens, l'enquete. Beaucoup d'humanité, aucune agressivité ni de rancoeur. Tous les détails oui et l'on en apprend sur la personnalité de Jonathann au travers du quotidien que les Fouillot ont vécu à ses côtés.
Un grand bravo.
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On a tous entendu parler de cette affaire… elle a bousculée la France entière il y a de ça, déjà 6 ans. L'affaire Daval.

Je pensais tout connaître de cette histoire, et pourtant, ce livre m'a appris de nouvelles choses, notamment sur Jonathan, le coupable du meurtre d'Alexia, sa femme.

Cette chronique est difficile à écrire, parce que c'est une affaire qui m'a marqué et j'ai peur de trop y mettre mon ressenti personnel et mes émotions. Disons que j'ai vraiment pu être agacée par certaines remarques concernant Alexia, mais les médias ont en grande partie leur responsabilité là dedans. Les gens ont dit tout et n'importe quoi ! Ce livre permet de redonner un peu de dignité à cette femme, qui ne méritait aucunement de mourir, peu importe son caractère avéré ou non, après tout ce vomis des médias ou de Jonathan.

Les parents racontent l'indicible, l'horreur… leur calvaire. Les chapitres alternent entre le point de vue de la mère, et du père d'Alexia. Ils retracent la vie de leur fille, de la naissance, à l'enfance, l'adolescence, puis de sa rencontre avec Jonathan, au mariage, puis à la fin dramatique.

Comment ne pas avoir d'empathie pour cette famille ? Ils ont tout fait pour ce garçon, et ce dernier les a privé de leur plus jeune fille pour toujours. Il les a manipulé, leur a menti droit dans les yeux… On se souvient tous de certaines scènes…

C'est évidement une lecture émouvante.

Je voulais dire quelque chose de personnel là pour le coup et à bon entendeur car ça m'a agacée lorsque j'ai parlé de ce livre en story's : les gens qui donnent leur avis en disant qu'ils se font du fric sur le dos de leur fille, mon dieu….vous réfléchissez un peu de la grossièreté de vos propos ? Que rapporte un livre ??? Pas grand chose du point de vue financier, en revanche certainement du soulagement pour les victimes de donner leur point de vue, quand tout le monde y a mis son grain de sel médiatiquement. Il me semble que les personnes qui ont vécu cette histoire sont libres de s'exprimer et bien plus légitimes que quiconque notamment les médias qui se font pour le coup eux, beaucoup d'oseille sur le sordide sans que ça ne choque personne.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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J'ai commencé cette nouvelle année 2023 en replongeant au coeur de ce fait divers de 2017.

Comme on s'en souvient, une joggeuse avait été retrouvé dans les bois, le corps à moitié calciné.

Dans ce roman, nous avons le récit d'Isabelle et Jean-Pierre. Nous reprenons l'histoire depuis la rencontre entre Alexia et Jonathann. Les parents nous racontent des passages de leur vie au côté de Jonathann.

Pour ma part, j'ai bien aimé plonger au coeur de l'histoire. Même si je me souvenais de plein de détail, j'ai tout de même appris certains aspect vraiment édifiant de la personnalité de Jonathann.

Au fil des évènements, Isabelle nous raconte sa version et Jean-Pierre également. le livre est bien écris et agréable à lire.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Et, mécaniquement, j'attrape la télécommande et allume la télévision qui s'ouvre sur BFM TV. Depuis le premier jour de notre drame, la chaîne d'information en continu raconte notre histoire en direct quasiment minute par minute. C'est très impressionnant, très violent aussi. Il y a quelque chose d'irréel à être la spectatrice de sa propre tragédie.

Happy est la chatte d'Alexia. C'est une jolie persane tigrée qu'elle adorait et qui est la seule avec qui Jonathann à savoir vraiment ce qui s'est passé dans la maison le soir du drame. Chaque fois qu'on la voit, on ne peut pas s'empêcher d'y penser. On lui dit souvent : « Ah, si tu pouvais parler, toi, tu nous dirais, hein ? Tu sais tout, toi. » On aimerait tellement que ce soit possible.

En regardant ma télévision, je comprends bien vite les raisons de ce mouvement. Un bandeau s'affiche en bas à gauche de l'écran avec ses lettres écrit en majuscules : JONATHANN DAVAL A AVOUÉ. Les gendarmes avaient donc raison : c'est bien lui le meurtrier d'Alexia. Tout l'édifice que je m'étais construit depuis son arrestation s'effondre sous mes yeux. J'ai l'impression que l'on m'annonce une seconde fois la mort de ma fille. Seule devant ma télévision, je sens mes larmes couler sur mon visage sans pouvoir les retenir. Je reste immobile. Pétrifiée. Les images projetées par l'écran se diluent dans mes pleurs, et se superposent à celle qui surgissent de ma mémoire. Celles du bonheur d'abord, mais aussi celles de Jonathann pendant ces trois derniers mois. Ses larmes, ses plaintes, ses mensonges – comment a-t-il pu nous faire ça ? Je n'arrive pas encore à remonter le fil des événements. Je ne suis pas encore capable d'être en colère. Je suis simplement malheureuse à en mourir, et ressens physiquement la douleur de mon cœur se presser à l'intérieur de ma poitrine, comme s'il allait exploser.

Je regarde Jean-Pierre comme pour lui dire que nous ne sommes plus seuls. Cest mots sont d'une force extraordinaire et représentent pour moi un réconfort que je n'attendais plus. Par ses propos, Marlène Shiappa rappelle l'évidence et rétablît la vérité d'Alexia. Non, Alexia n'était pas une jeune femme violente. Non, Alexia ne « méritait » pas d'être tuée. Comme tant d'autres femmes, elle est morte sous les coups de son conjoint - douze coups de poings au visage avant d'être étranglée pendant plus de cinq minutes. Voilà la stricte vérité.

Ensuite, je me tourne vers Jonathann pour lui dire que je lui confie ma fille et qu'il devra en prendre soin, avant de lire comme l'exige la loi les articles du Code civil régissant les droits et devoirs des époux, et d'abord l'article 212 qui dispose : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance. » Ces mots résonnent encore dans ma tête. Comment imaginer, lorsque je les ai prononcés, que Jonathann les piétinerait un a un de la pire des manières ?

Nous savons que Jonathann a tué notre fille, mais nous ne savons toujours pas pourquoi et nous ne le saurons certainement jamais. Nous devons vivre sans vérité. C'est insupportable. Car l'une chasse l'autre. Elles se superposent, s'accumulent, s'additionnent et s'annulent. Souvent, j'ai l'impression d'être perdue. De ne plus rien savoir, de ne plus rien comprendre. Alors, je me rattache à mes souvenirs qui parfois s'embrouillent et se mélangent, pour tenter une nouvelle fois de tirer le fil de la vérité. Nous en avons tellement besoin.

On commençait à trinquer quand Jonathann est entré dans le salon en trombe, presque en courant, la démarche et les mouvements saccadés de l'homme affairé. Il a joué sa partition à merveille. Il a salué tout le monde et s'est précipité vers Alexia pour l'embrasser et lui demander si tout allait bien. Elle l'a rassuré, et lui l'a embrassé à nouveau. Et très vite, il a pris le relais du service comme à son habitude. La bouteille de champagne à la main, il a doucement rempli chacun des verres sans que personne ne lui demande quoi que ce soit. Même en retard, même débordé, même à quelques heures de tuer sa femme, Jonathann a été Jonathann, prévenant, serviable et attentionné avec Alexia qu'il n'a pas cessé ce soir-là d'appeler « ma chérie ».

Alexia et Jonathann ont enfilé leurs manteaux et se sont dirigés vers la porte. Nous nous sommes embrassés. En partant, ma fille s'est retournée et m'a envoyé un baiser de la main. C'est la dernière fois que je lui ai souhaité bonne nuit.

« Je suis partie courir, je passerai peut-être vous voir si j'en ai la force. À tout à l'heure. » Il a été envoyé juste avant 9h30. C'est impressionnant de savoir aujourd'hui que Jonathann a été témoin de la lecture par Stéphanie de ce faux message qui lui a lui-même envoyé pour nous laisser croire que sa femme était encore en vie, alors qu'il avait trois heures plus tôt déposé son corps dans la forêt d'Esmoulins. Comment a-t-il pu faire cela ? Comment a-t-il pu en avoir le cran ? Où a-t-il trouvé la force pour inventer cette histoire et nous la raconter, comme s'il y était étranger ? C'est fou ! Je suis certaine qu'il n'a pas pu l'improviser. Tout a été pensé, réfléchi, anticiper. Il avait un plan et il était en train de nous embarquer dedans.

On ne pardonne pas en cinq minutes. Il faut du temps, et nous savons aujourd'hui que nous ne le pourrons jamais. Car en revivant notre drame comme nous venons de le faire, en repensant à la souffrance d'Alexia et aux manipulations de son meurtrier, comment pourrions-nous pardonner cela ? Nous aurions l'impression de banaliser l'horreur et d'oublier notre fille. Or, Alexia vit toujours avec nous. Elle est là, à nos côtés, à chaque instant comme si elle n'était pas partie. Comme si Jonathann ne nous l'avait pas arrachée. Elle est dans le regard de sa sœur Stéphanie, dans les rires de James, son filleul, qui parle d'elle tout le temps. Elle est dans nos larmes aussi. Car depuis quatre ans, les larmes sont notre vie.
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Écrire un livre sur le meurtre de leur fille ou comment récupérer un maximum de fric sur son décès...qu'elle honte, cette famille me degoute...
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