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Citations sur Le meilleur (15)

– Vous m’aviez déjà vu jouer, avant l’autre soir ?
Elle fit non de la tête : « Une seule fois, et puis hier.
– Pourquoi vous étiez venue, la première fois ? »
Elle écrasa sa cigarette dans la terre. « Parce que j’ai horreur de voir les héros en échec. Ils sont déjà si peu nombreux. »
C’était dit d’un air sérieux, il sentit qu’elle était sincère.
« Sans héros, nous sommes des gens ordinaires, et nous ne connaissons pas nos possibilités.
– Vous voulez dire que les grands font les records, et que les petits essaient de les battre ?
– Oui, c’est leur rôle aux grands, d’être les meilleurs. Et nous, il faut que nous comprenions ce qu’ils représentent, et que nous prenions modèle sur eux. »

(p. 212-213)
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Il fit demi-tour et plongea sous l’eau noire. Il faisait de plus en plus sombre et de plus en plus froid à mesure qu’il descendait. Bientôt il fut dans les ténèbres, sans que sa main ne rencontre encore le fond. Malgré l’engourdissement qui gagnait ses bras et ses jambes, il continuait à descendre, empli d’appréhensions réfrigérantes et d’idées bizarres.
Iris n’en croyait pas ses yeux. Elle s’était dit qu’il allait remonter tout de suite et bientôt elle prit peur. Elle eut beau regarder partout, il ne faisait pas surface. Un sentiment d’abandon la saisit.

(p. 221)
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Toujours la forêt leur faisait cortège ; elle escaladait les collines comme une armée, elle les dégringolait comme une cascade. A l'approche du train, les arbres s'entrouvraient, et il voyait sous leur voûte le seul espace qui lui soit devenu familier au fil de ses errances : un monde vert, transpercé d'une lumière surnaturelle et de cris d'oiseaux étranges, étouffés par un silence lui assurant une intimité si parfait qu'il n'avait plus honte de ses pensées les plus secrètes, et que le pouls turbulent de ses ambitions s'apaisait.
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Ses poumons cloqués poussèrent un hurlement gorgé d’eau et, fusant sous les yeux révulsés d’Iris, il remonta à la surface où il aspira la fraîcheur apaisante du ciel tout entier.
Elle surgit à ses côtés, les cheveux plaqués sur le crâne et l’embrassa à pleine bouche. Il arracha son short et la serra fort. Elle resta dans ses bras.
« Pourquoi vous avez fait ça? pleura-t-elle.
– Pour voir si je pouvais toucher le fond. »

(p. 222)
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Enfin, dans les ténèbres, il toucha la vase au fond. Il pensa vaguement qu’il aurait dû être fier de lui, mais il avait la tête infestée de vieux souvenirs qui passaient et repassaient comme un banc de sardines fantômes ; et il n’y en avait pas un parmi eux qui lui rende sa fierté ou le console.
Tout somnolent, il se força donc à faire la cabriole et à remonter entre les barreaux de fer des courants, une ascension si lente et si insipide – est-ce que ça en valait la peine ?

(p. 221)
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Roy éprouvait des pulsions contradictoires : un besoin impérieux de lui raconter, sauf que parler de sa vie intérieure lui faisait toujours plus ou moins l’effet de labourer un cimetière.

(p. 214)
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Il avait la sensation de courir depuis des siècles et la forêt obscure passa devant lui en un éclair flou ; comme il ralentissait, chaque arbre noir fut suivi d’un blanc, et puis tous les arbres furent auréolés d’une lumière sombre, jusqu’à ce que la lune traversant les feuillages éclaire les bois. Le garçon en surgit avec son chien, et dans son cœur, Roy lui chuchota un message confidentiel : Fais bien attention en traversant la route, petit, mais c’était trop tard ; l’enfant gisait, brisé, en sang, dans une flaque de lumière, sans personne pour s’occuper de lui ni même dire une prière sur sa jeunesse perdue.

(p. 177)
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Une balle avait passé devant lui. Toomey avait lancé très vite. Dans un sanglot, Roy se déporta en arrière et swingua.
Une partie de la foule se dirigea vers les sorties. Mike Barney pleurait sans retenue, maintenant. La dame qui s’était levée pour Roy enfila ses gants blancs d’un air distrait et s’en alla.
La balle passa comme un bolide entre les jambes de Toomey, stupéfait et entama son ascension. Le deuxième base, couché sur l’herbe au cas où, sauta en l’air pour la bloquer mais elle échappa à ses doigts crispés, traversa la lumière et fonça dans le noir comme une étoile blanche qui cherche la constellation des origines.
Nanifié, Toomey contemplait le firmament.

(p. 204)
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il se trouva qu’une dame qui habitait le sixième étage d’un immeuble donnant sur le stade était en train de nettoyer la cage de son canari vers la fin du match, que les Knights menaient gaillardement, lorsque l’oiseau s’échappa comme une fusée par-dessus le terrain. Roy, qui attendait sa dernière balle, vit un objet venir vers lui dans la lumière rasante, et il sauta très haut pour le bloquer dans son gant. Il dut jeter le tas de plumes sanguinolentes dans la poubelle du clubhouse.
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« Moi je joue de la batte, c’est ça ma musique. »
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