Je me suis demandée en achetant ce livre, pour quelles raisons, cette avocate avait publié ces lettres écrites par Mesrine. J'ai pensé qu'elle voulait se faire un peu d'argent, après la sortie des deux films sur la vie du célèbre "bandit" interprété par Vincent Cassel.
Mais après avoir lu ce livre j'ai vraiment changé d'avis (et puis après tout on dit souvent qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis!). On y découvre un facette de Mesrine inconnu, bien loin de l'homme violent et coupable de tant de délit. C'est l'homme sensible, capable d'écrire des poèmes magnifiques, l'homme d'une intelligence exceptionnelle, le séducteur.
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Étonnant!!
Dans ce recueil de correspondance, on trouve un Mesrine différent : sensible, amoureux-transi, ému, bref un être humain capable de ressentir des choses.
Cependant, à la fin de ma lecture, je me suis rendu compte que ma lecture ne m'avait servie à rien. Au final, j'apprend juste que Mesrine, Alléluia, arrive a ressentir ce qu'on appelle des émotions.
J'en ai eu marre, je me suis ennuyé de ces lettres d'amour, je me suis limite sentie mal à l'aise, tellement j'ai trouvé certaines lettres niaises.
Et puis, je trouve l'avocate insupportable, on dirait une adolescente pré-pubère, heureuse de savoir qu'un 4ème année s'intéresse à elle.
Je m'en suis voulue d'avoir acheté ce livre parce qu"au final, on sent clairement que l'auteur a voulu surfer sur la vague des deux films sur Mesrine, et faire le maximum de pognon.
Je déconseille ce livre, si vous vous intéressez au cas Mesrine, orientez-vous plutôt vers ses deux bouquins.
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Deux heures ont passé depuis que je vous ai quittée après ce rapide parloir, je me demande pourquoi ce soir cette impression de vide se fait oppressante. Est-on plus seul entre quatre murs que dans la cellule d'un amour naissant et non partagé.
Dehors si un joyau me plaît, je brise la vitrine et le vole... Car je sais prendre les risques, mais devant vous, je m'impose un silence.
Rien ne pousse entre les murs froids d'une prison, sauf peut-être l'illusion. Mon plaisir sera donc de contempler la liberté de l'oiseau, en me disant que si le destin à encagé l'homme, l'oiseau pourra toujours venir chanter sous sa fenêtre, faute de se poser sur son épaule.
Je vous quitte pour aller rejoindre ma complice "la nuit" qui me donne par rêve ce que me refuse la réalité.
Il est 23h30, je vais plonger dans le rêve... Il n'y a que la nuit pour rompre ma solitude.
Tu es ma liberté, je suis ta solitude.
Je préfère détruire mon rêve que d'être détruit par mon rêve.
Quand je vous vois je suis bien. Il y a vous et rien d'autre pendant cet instant. Je ne cherche pas à voir plus loin que ce qui m'est offert.
La nuit tombe sur votre image, je vais donc rejoindre mes rêves.
Je regarde les murs qui suintent et cette grille qui m'éloigne de tout... Et je souris. Je n'arrive pas à être malheureux car dans mes yeux j'ai enfermé les expressions de votre visage.
Si vous saviez comme je vous souhaite le bonheur. J'en arriverais à aimer celui qui arriverait à se faire aimer de vous.
Je me suis fait jardiner de votre amitié à coup de poèmes et de rêves impossibles... Mais quelle belle fleur que cette amitié sans épines ; elle ne blessera jamais. Ni la main, ni le coeur. C'est ce qui peut la différencier de l'amour.
Qu'il est doux d'être un peu enfantin quand on se sait homme.
Un soir de tristesse en pensant à une femme à qui je dis "Amour", qui traduit "Amitié", mais qui ne pourra pas m'empêcher de l'aimer.
J'ai eu mon heure de soleil par votre visite. Il y aurait tant de choses à dire ce soir, mais le coeur a ses secrets. Ils vont bien avec ma solitude.
Qu'importe les années qui passent, si je peux espérer tout au long des saisons l'instant où votre présence efface en un sourire les tourments de mon coeur. Une bonne année pour moi n'est rien d'autre que quelques heures de vous.
Je vais rejoindre la nuit... Dans le rêve, on est libre. C'est une façon comme une autre de ne faire que la moitié de sa sentence.
Car aimer, même sans espoir c'est exister. J'existe pour vous, j'existe par vous. Ne vous étonnez si dans mes yeux vous lisez l'amour.
Moi l'aventurier, le braqueur sentimental accroche dans un amour impossible. Quand votre main prend la mienne je voudrais que mon sang pénètre dans vos veines pour conduire jusqu'à votre coeur mon message d'amour.
Je n'ai que des mains vides à vous offrir, mais l'affection que je vous porte est hors-cote à la Bourse de l'amitié, et vous en possédez toutes les actions !
Parfois le goût de vivre s'efface en moi, et vous venez. Mutine et belle. Vous êtes la liberté en un sourire.
Par vous, en pensant à vous j'oublie l'espace d'un instant l'enfer de ma vie.
Mais au cimetière des amours impossibles, les tombes de l’espoir sont ornées de croix de cœurs déchirés de ne pouvoir aimer. Voyez-vous m'amie, je souffre énormément de vous aimer… Je souffre de cette impuissance de ne pouvoir vous dire, après un simple regard complice, « viens ». Vous êtes ma liberté, mais aussi ma prison.
Avec l’âge aujourd’hui, après qu’une trentaine d’années se sont écoulées, je prends conscience de la force de son écriture et je me dis qu’un homme qui avait ce talent, ne pouvait pas être tout à fait mauvais.
C'est tellement con d'être en prison quand on voudrait mordre à la vie. Que de courage il faut parfois pour ne pas hurler comme un fauve blessé à mort... car la blessure de la liberté est mortelle... elle laisse écouler les jours et les nuits en une tache d'années qui s'étale sur le ciment froid de l'indifférence.