Fin XIXe siècle. le jeune docteur Saniel est venu de la ferme familiale à Paris pour étudier la médecine. Diplômé, il rêve à présent de passer l'agrégation de médecine et de devenir médecin des hôpitaux ; il sait qu'il en a les capacités. En attendant il est simple médecin de quartier, sans grande clientèle, même s'il mène des recherches à titre privé sur la tuberculose et le cancer dans un laboratoire qu'il s'est installé chez lui. Aux abois, Il doit trois mille francs à son tapissier et diverses autres sommes à d'autres créanciers et se demande s'il ne va pas être obligé de retourner dans sa province natale pour exercer comme médecin de campagne. Heureusement, son amie Philis est là pour lui remonter le moral. En désespoir de cause, il va voir un usurier, Caffié, pour lui demander un prêt, mais celui-ci refuse. Saniel se demande s'il ne devrait pas assassiner Caffié pour le voler… ● Après Une belle-mère (1874), je poursuis ma lecture de l'oeuvre d'
Hector Malot et c'est encore une bonne surprise que de roman publié en 1888. ● Tout en nous proposant une étude sur la
conscience (d'où le titre) et le remords, l'auteur nous offre un récit plein de rebondissements qui se lit avec grand plaisir, car nous sommes tenus en haleine. ● J'ai moins apprécié la troisième et dernière partie, plus cérébrale, moins tournée vers l'action ; on s'enlise un peu. ● le style, d'une grande clarté, est très agréable. ● Les personnages sont fouillés, très intéressants, y compris les personnages secondaires. ● L'écrin que forme la clique de Brigard et ses discussions philosophiques et sociologiques, dans le premier chapitre, puis à quelques autres reprises au long du récit, est un élégant contrepoint réflexif à la narration, sur le thème de la
conscience et de la vie en société. ● En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce livre que je conseille, et je vais poursuivre mon exploration de l'oeuvre de l'auteur de
Sans famille, car je me rends bien compte maintenant qu'
Hector Malot n'est pas l'auteur d'une seule oeuvre contrairement à ce que sa postérité littéraire nous laisse croire.