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3,91

sur 1419 notes
Cette lecture est une découverte, un premier rendez-vous avec Mathias Malzieu, mais il y en aura d'autres. J'ai beaucoup aimé ce livre, cette autobiographie teintée d'onirisme. Bien sûr le roman est très sombre, puisqu'il est essentiellement question de deuil, de peine, de mal-être. le style est très particulier. Mais tout ceci ne m'a absolument pas gênée, au contraire, cela a contribué à me faire apprécier l'histoire, le texte, à comprendre l'immense amour qui reliait un fils à sa mère. Un livre que je conseille à tous les lecteurs qui ont le courage de se plonger dans la découverte d'un beau texte où la mort et tout son cortège sont présents tout au long des 150 pages. Un beau roman.
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J etais tombée sous le charme d une sirene à Paris il y a quelques temps : l histoire ultra romantique et l écriture inimitable m avaient conquise.
Le sujet traite ici est plus difficile, moins glamour qu une sirène c est sûr. Il porte sur le deuil, la perte insupportable d un être cher. On sent la douleur de Mathias âgé de 30 ans et qui vient de perdre sa mère. Comment vivre sans elle? Mathias fait la connaissance de Jack, un géant de 4 mètres qui ne sort que la nuit docteur en ombrologie. Il va le guider sur le chemin de la vie. Parce qu il faut bien se relever, continuer à vivre même le coeur brisé et une plaie béante dans la poitrine.
C est beau, c est doux, c est poétique. Ce n est pas larmoyant. Je regrette de ne pas l avoir lu quand j ai perdu mon père il y a 14 ans. J en avais 32. Peut être que Jack aurait pu m aider aussi.
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Lire un Mathias Malzieu, c'est assurément se retrouver en voyage dans un univers unique, au coeur du fantastique, du merveilleux, de l'émouvant et du très touchant. C'est ce retrouver également au coeur d'une histoire sans frontière, dans un décor burtonien et côtoyer des personnages plus qu'attachants. Celui-ci ne fait pas exception. Avec délicatesse, douceur, amour et tendreté, Malzieu nous raconte la mort d'une mère... son absence au creux du ventre qu'elle laisse, tous ces petits rituels qu'on partage et qui ne sont plus. C'est vibrant, à fleur de peau... J'ai versé des larmes, j'ai été emplie d'une empathie et d'un grand respect pour cette histoire. Tout ce processus de deuil, le personnage qu'on peut supposer être Malzieu, le fait grâce à la venue d'un grand géant, docteur en ombrologie, qui le protège et l'accompagne, le protège et le couvre... Une très belle histoire et encore un coup de coeur pour la plume de l'auteur...
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Edgar Allan Poe a écrit en commentaire de son célèbre poème Nevermore : "Il n'y a pas de sujet plus mélancolique que la mort." ; ce livre en est la preuve vibrante. Hommage sensible et profond, d'une grande sincérité à la perte d'une maman, ne peux que m'incliner devant la mort, la douleur et la peine.


"C'est effroyable le bruit d'un coeur qui se casse." p.16

"Ne cède rien au désespoir ! Utilise tes rêves. Et même s'ils sont cassés, recolle-les !" p.64


Emotion. Respect. Communion.


J'aimerais que mes amis qui m'ont tant vanté Ric-Rac, lisent Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi. le sujet est le même, l'épaisseur aussi. Peut-être pourront-ils m'aider à comprendre pourquoi j'affectionne tendrement celui-ci alors que leur adoré n'a pas réussi à me donner le sens du frisson. Ou serait-ce de jadis mettre réfugié trop profond au pays des rêves antalgiques ?


Utilise tes rêves. Et même s'ils sont cachés.
Je plussoie.


https://www.youtube.com/watch?v=2mXdRTYkjks
https://www.youtube.com/watch?v=94RQK400T7k
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Mathias perd sa mère alors qu'il est âgé de trente ans après une maladie et un séjour à l'hôpital.
Le jour de sa mort, son père et sa soeur sont partis chercher des vêtements pour la dernière toilette et il reste seul sur le parking de l'hôpital. C'est alors qu'apparaît Jack, un géant noir, rassurant, enveloppant. C'est le moyen onirique que l'auteur trouve pour apaiser son deuil : un ami tout noir qui n'apparaît qu'à la nuit tombée. Mathias entoure d'ailleurs tous les objets de son milieu d'ombres.
Les phrases sont magnifiques, remplies de poésie et de musicalité dans les mots.
L'ambiance entre le père et les deux enfants est emplie de respect. Parfois, un membre de la famille peut se montrer agressif dans sa douleur. Ici, pas question c'est calme. J'ai apprécié cette attitude.
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Lequel d'entre nous refuserait de croire qu'il existe un "ailleurs " ? N'avons-nous pas, tous autant que nous sommes, secrètement espéré que nos chers disparus vivent tout simplement dans "cet ailleurs " ? C'est aussi le cas de Mathias, jeune homme d'une trentaine d'années qui perd sa mère, et qui, en compagnie d'un géant âgé de 140 ans, fait un voyage dans le monde des morts, dans l'unique espoir de la revoir. Bien que je ne sois pas friande de fantastique, pour ne pas dire pas du tout, au regard des critiques plutôt enthousiastes, j'ai décidé de lire ce livre. Je n'ai pas du tout aimé. Ce monde imaginaire, les désirs et les pensées que prête l'auteur aux morts m'a rendue plus mal à l'aise qu' autre chose. Je ne voudrais pour rien au monde, que ceux que j'ai aimés évoluent dans ce monde, et encore moins qu'ils soient dans cet état d'esprit. Si tel était le cas, je souffrirais encore plus de leur absence. L'auteur semble cependant avoir une très belle plume, donc il n'est pas dit que je ne lise pas un autre ouvrage de lui, moins glauque.
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C'est avec beaucoup de poésie que Mathias Malzieu fait part de la mort de sa maman. Un mélange de rêve, de poésie et de détails très réels traverse ce petit livre très touchant.
La douleur de Mathias nous empoigne mais toujours avec pudeur et c'est avec l'aide de Jack ( docteur en ombrologie) que l 'on va voir Mathias réapprendre à vivre, avancer et grandir avec ce manque, ce vide, ce grand vide laissé par une maman qui part.
Très beau et tendre moment passé avec Mathias. Merci
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Mathias a trente ans. Mathias a perdu sa mère. Bien trop tôt. Comme tout le monde. Pour faire le deuil de la disparue, il rencontrera un géant aussi amical qu'un grand frère. Celui-ci lui apportera l'apprentissage qui permettra au narrateur de se relever et de continuer sa vie.

Je regrette presque de refermer mon livre ; impossible de ne pas s'attacher au narrateur que l'on souhaite soutenir du plus profond de notre coeur dans le deuil qu'il doit faire de sa mère ; un narrateur que l'on aimerait avoir devant soi pour le serrer fort dans ses bras et lui offrir une pâtisserie (si on est capable d'en faire des aussi bonnes que sa maman). On l'aime de tout son coeur, ce narrateur… Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi est triste et beau à la fois. Mathias Malzieu y raconte, avec son écriture propre, belle, agréable, émouvante et poétique, la perte de sa mère, partie trop tôt, comme toutes les mamans du monde, et sa rencontre avec un de ces géants que l'on croirait sorti d'un univers de Tim Burton ou du film Big Fish, un géant avec le coeur sur la main, drôle et réconfortant. Combattre les ombres, c'est, pour le narrateur orphelin, combattre la mort, faire le deuil de la disparue. Comme un enfant, l'auteur crée un de ces mondes dignes d'un conte pour s'y enfermer, comme dans une bulle, et en ressortir plus tard, plus fort, plus grand, aussi grand que le géant qui l'a pris sous son aile, a chanté et dansé avec lui, lui a appris à voler, à utiliser les ombres, SON ombre, bref, l'a accompagné dans le deuil.

Quel livre impressionnant ! Un livre qu'on lit avec passion non sans avoir le coeur déchiré par la colère, la tristesse et le refus que l'on ressent dans l'écriture spontanée de l'auteur. Celui-ci nous parle encore, sans aucun tabou, sans aucun secret, avec sa jolie plume et ses idées folles inimitables, d'un de ces mondes sortis tout droit de son imagination débordante, une imagination pleine d'étoiles, de poésie, d'émotions et d'humanité. On referme le livre et on croise les doigts pour que l'auteur soit aussi optimiste, pour toutes les années à venir, que les dernières phrases de l'épilogue et que les dernières paroles qu'il a échangées avec le géant dont l'apprentissage a visiblement porté ses fruits. Mission accompli, Jack ! Et Mathias peut alors sourire un peu plus à la vie.

J'accorde ★ ★ ★ ★ ☆ à Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi. Mon amour pour Mathias Malzieu, et plus particulièrement pour son identité d'écrivain, est très fort. Il reste le seul à savoir m'émouvoir autant, à me transporter autant et à me passionner autant. Il a une magie dans la plume que l'on ne trouve chez personne d'autre, celle qui mélange des mots simples à des images pleines d'imagination pour nous raconter des histoires belles, douces et cruelles à la fois qui n'a rien à envier aux plus jolis contes littéraires.
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Les infirmières le disent, çà doit être vrai, c'est fini. Lisa a jeté son coeur contre le mur, papa va le ramasser. J'ai jeté mon coeur contre le mur, papa va le ramasser. Je me jette contre le mur, papa va me ramasser.
On a ramassé les coeurs, on s'est tenus les uns contre les autres. Sans bruit. le silence est partout. Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi.

Inutile de rajouter plus de mots pour décrire la tragédie dont souffre le narrateur
Mathias Malzieu, vient de perdre sa mère et ne s'en remet pas. Sa rencontre fortuite avec Jack, un géant de plus de quatre mètres, issu de son imaginaire lui sera d'un grand secours. Dans un univers fantasque, au cours d'un long périple, Jack, va lui servir de tremplin pour se réconcilier avec la vie aussi douloureuse soit-elle.
Un récit poignant, écrit on le devine dans l'urgence. La douleur du narrateur est extrêmement palpable. Derrière chaque ligne, presque chaque mot se cache une larme. Grâce à Jack, le narrateur s'éloigne momentanément de la réalité pour ne pas sombrer dans l'abysse du désespoir qui l'habite et lui éviter cette envie impérieuse de rejoindre cette mère qu'il affectionnait tant.

La plume de Mathias Malzieu, possède une faculté hors norme pour émouvoir.
Une sensibilité à fleur de peau...
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Apprendre à vivre sans ou bien avec. Impossible de choisir entre ces deux mondes. Peut-être.
Sans elle, ou bien sans ailes. le monde des vivants, le monde des morts. Trouver le passage. Trouver la réponse. Impossible, mais il faudra tenter l'aventure.
Traîner son ombre, matière sombre, démesurément trop grande pour l'enfant qui se cache à l'intérieur. Manteau de peine, cape d'invisibilité au bonheur qui nous reste.
On ne perd pas sa mère. On peut perdre ses clés, ou la raison, et même on peut bien perdre le nord. Mais on ne perd pas sa mère. C'est le roman du deuil de l'enfant. Et peu importe l'âge. Peu importe le pourquoi, le comment. Ce ne sont pas les morts qui nous hantent, mais nous qui hantons le royaume des absents. Roman de fantaisie, de poésie, comme toujours chez Malzieu. Bouleversant, renversant. Dès les premières lignes, on comprend. On reconnaît tout. Les objets, les parfums, les lieux, les images. Peut être qu'avant d'être devenue sans, qu'avant d'être sans ailes, je ne n'aurai pas reçue la confidence de cette peine de la même façon. Et ce n'est pas un hasard si j'ai choisi, devenue à mon tour minuscule, d'emporter ce livre dans ma caverne, un soir d'hiver, un soir de brume. On a besoin d'histoire, qu'on nous raconte des histoires, qu'on prononce la phrase magique : il était une fois, même, même si c'était la première fois, même si c'est la dernière fois. Encore un beau, tendre, fabuleux conte de Mathias Malzieu.

Astrid Shriqui Garain
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