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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Taukiri a dix-sept ans et Ārama huit ans et demi lorsque leurs parents décèdent. L'aîné décide alors de laisser son petit frère chez leur tante Kat et leur oncle Stu, à la campagne. Puis il part, avec pour seuls bagages sa planche de surf, sa guitare et son os sculpté. Une histoire contée par plusieurs voix, celle de Ārama, celle de Taukiri et celles de Jade et Toko. Autant de vies poignantes et passionnantes, puisées dans le passé et le présent, dont les récits vont s'entremêler.
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Je suis entrée avec une très grande facilité dans cette histoire, où dès le départ j'ai été touchée par les personnages et leur authenticité. Je me suis prise d'affection pour le jeune Ārama dit "Ari", abandonné dans ce nouveau foyer, qui n'est pas des plus accueillants. Si les démonstrations d'affection de sa tante Kat sont un peu maladroites, elles sont néanmoins sincères. Mais l'oncle Stu règne en patriarche autoritaire, et ses accès de violence déstabilisent l'enfant, qui jusqu'à présent n'avait connu que l'équilibre d'une famille aimante. On ressent son désarroi, le manque de sa mère, de son frère et de sa grand-mère. Alors l'enfant pose des sparadraps sur son corps, ces pansements magiques qui pour lui guérissent toutes les blessures, même les maux de l'âme. Un remède efficace, qui le rassure instantanément. Son frère va revenir bientôt, et sa grand-mère est occupée à chercher sa deuxième boucle d'oreille. Ça peut prendre du temps ces choses-là. Il est émouvant ce petit garçon, tout comme l'écriture qui sert son histoire. Une écriture simple, d'enfant, désarmante de sincérité.
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Heureusement, Ārama trouve en sa voisine Beth une amie de choix. Beth, c'est la rudesse de la campagne, un côté brut de décoffrage, sans langue de bois, qui surprend chez une petite fille si jeune. Elle aussi a perdu sa mère, mais il lui reste son père, Tom Aiken, et Lupo, son chien. Ils sont extra ces trois-là ! Ils sont la part de lumière dans la nouvelle vie d'Ari. Ils sont un souffle apaisant pour le lecteur, dont le coeur est mis à rude épreuve par les autres chapitres.
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Dans ce récit, la violence a une grande part, qu'elle soit directe ou indirecte. Elle est ancrée et indissociable de chaque existence, comme une fatalité à laquelle on ne peut échapper. Cette violence, il faut l'encaisser, elle vous met en rage, elle vous afflige, elle vous serre le coeur. Et quand deux enfants de huit ans regardent et jouent à "Django Unchained", vous réalisez alors l'importance de cette violence au quotidien, pour ne pas parler de sa "banalisation".
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Toutefois, des passages d'une grande poésie contrastent avec la brutalité de ce monde. J'ai aimé les nombreuses références à la mer, au chant, à la musique et à la nature. L'écriture est belle, puissante, elle retentit en nous. J'ai aimé découvrir certaines traditions maories, telles que le "tangi" et son pouvoir libérateur, guérisseur. Des moments intenses qui m'ont parfois émue aux larmes.
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La mer, elle aussi, tient une place essentielle. Elle est partout, elle suscite amour et haine, elle peut prendre ou donner, selon son bon vouloir. Taukiri ne peut plus s'en approcher, car la mer est "une salope, une salope monstrueuse", qui le condamne à transporter une planche de surf qui ne servira sans doute jamais plus. Qui le condamne à porter le fardeau de la culpabilité.
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Mon intérêt pour cette histoire n'a jamais souffert. La construction du récit entretient une forme de suspense, avec une intrigue qui saura trouver son dénouement. Ārama, Taukiri, Jade et Toko, autant de voix qui trouvent leur source dans la tristesse, la douleur et l'amour, qui se succèdent avant de s'unir en un chant unique et émouvant. Malgré le côté souvent tragique, l'espérance m'a portée tout au long du roman et j'ai refermé ce livre avec un fort sentiment d'amour et l'intime conviction que je le relirai.
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"Bones Bay", c'est beau, c'est tragique et c'est violent. C'est un récit magnifique et déchirant, que je ne suis pas près d'oublier !
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Je remercie Babelio et la maison d'édition pour l'envoi de ce roman.
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Ma chronique est sur le blog.
Caroline - le murmure des âmes livres
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Bones Bay est l'histoire de deux frères. Taukiri et Ari. Ce premier roman est totalement captivant et envoûtant. Les personnages attirent immédiatement le lecteur et il est facile de se laisser absorber par leur histoire. Manawatu tisse aussi l'histoire passée de Jade&Toko et c'est ainsi que commence une saga familiale complexe, pleine d'émotions, qui aborde des sujets complexes tels que les abus, la violence des gangs, la drogue, le meurtre et le racisme.

Taukiri part pour l'île du Nord, laissant Ari aux soins précaires de sa tante Kat et de son oncle Stu. Bien qu'il sache que sa tante donnera à Ari l'amour maternel dont il a désespérément besoin, les deux frères se méfient de l'oncle Stu, qui a la réputation d'être violent. Alors que Taukiri se heurte à lui-même et à son passé, Ari est également en deuil. Se sentant abandonné par son frère, il trouve ses propres moyens d'appréhender ce qui lui arrive. Il se lie d'amitié avec sa voisine, Beth, et son chien loufoque, Lupo. La sensibilité d'Ari complétant la bravoure de Beth, ils deviennent inséparables.

Tenter une vue d'ensemble de l'intrigue est difficile, car les personnages et les événements se croisent et se révèlent dans un ordre non-chronologique, un fragment de puzzle à la fois. En entremêlant les points de vue d'Ari, de Taukiri et à bien d'autres personnages, l'autrice raconte l'histoire de cette famille fracturée par la violence des gangs, mais évoque aussi une histoire de fraternité et d'amitié surmontant les périodes sombres.

Becky Manawatu tisse un appel au chagrin tout au long du livre, il devient presque un personnage central, il est affronté, ignoré, caché, nié et détruit, mais il y a juste assez d'espoir pour permettre au lecteur d'imaginer un avenir meilleur pour tous les personnages.

L'écriture est tendre, concise et cinématographique, le récit étant peuplé autant d'hommes aimants et solidaires que d'hommes brisés et violents. Dans la même veine que Betty et Shuggie Bain, Bones Bay nous livre un récit d'une étonnante puissance, ou la douceur se mêle à la brutalité, l'amour à la haine et où la culture maori nous offre une touche d'originalité. À lire sans tarder !


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N'y a t-il pas une sixième étoile ?
Étrange avez-vous dit Michel ? Je dirais plutôt envoûtant (def: qui séduit irrésistiblement)
Nous sommes (et j'y étais vraiment) en Nouvelle Zélande .
Tauriki laisse son petit frère Ara chez tante Kat et oncle Stu. Ils sont à présent orphelins. Il promet à Ara de revenir. La vie chez Kat et Stu n'est pas drôle. Tante Kat est toujours triste et oncle Stu est"une espèce de putain de connard de merde!" et violent avec ça!
Ara se sent désespérément seul, heureusement il y a Beth, la petite voisine sympa , délurée qui vit seule avec Tom son père. Ara et Beth décident de devenir frère et soeur...
Dans ce roman choral l'histoire est racontée par Ara et Tauriki (c'est le début)
Arrive bientôt l'histoire de Jade et Tako, et un bon nombre de personnages rentrent en scène, Head et Felicy, Aroha, Colleen et Hēnare et bien d'autres et pour corser le tout , s'élève vers la deux centième page, une voix d'outre tombe....
Pas de panique, ce n'est qu'un puzzle dont les pièces vont se mettre en place, petit à petit, très logiquement jusqu'aux dernières pages, au tableau final !
Tous les personnages ont leur lot de souffrance, d'amour, de doutes, de pleurs et de rires.
Je me garderai bien de vous en dire plus sur l'histoire. Je vous invite plutôt à une immersion au pays des Maoris dont les traditions portent ce roman :
Un tangi ? " C'est un enterrement vraiment triste, vraiment triste, vraiment joyeux je crois". " La règle c'est que tout le monde doit fabriquer cinquante litres de larmes par jour", et ..." les rires aussi sont mesurés !"
On fait des hongis, c'est à dire des bisous sur le nez
La honte qui s'étale, c'est le whakama.
Si vous n'allez pas comme moi chercher ces mots exotiquement poétiques, aucune importance, ils chanteront en vous !
Vous serez émus, en colère, vous rirez avec Beth et Ara...
L'écriture, le style de Becky Manawatu est tout simplement incroyable !!!
Vous l'aurez compris j'ai a do ré.

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« Bones Bay » la Nouvelle-Zélande au zénith !
Ce merveilleux livre est une référence. Une épopée palpitante, vivifiante au coeur même d'une fratrie dans une contemporanéité telle, que l'immersion est éminente. Elle révèle un pays dans sa plus juste exactitude.
Écoutez voir Becky Manawatu !
Conter l'idiosyncrasie sans compromission, les habitus qui volent en éclat sous les affres et les tourments de ces jeunes orphelins de père et de mère.
« Bones Bay », l'émotion à fleur de peau. La trame est gorgée d'un réalisme fou. Les voix sont des gammes qui s'élèvent et bien au-delà, malgré l'âpreté des vies, l'humanité est un bouquet de lumière. Árama est un très jeune garçon, déposé, placé, abandonné par contrainte par son grand frère Taukiri qui ne peut s'occuper de ce poulbot si triste.
« Je reviens dès que je peux. OK ? Mais quelque chose dans sa voix ne lui ressemblait pas. -Sois sage, il a fait. »
Tante Kat et Oncle Stu vivent en pleine campagne, dan une rusticité dévorante. Seule tante Kat semble accepter l'enfant. Oncle Stu est rude, sévère et oppressant. En proie aux labeurs de survivance, l'alcool pour toile de fond et le mépris vif pour les siens. Árama ressent d'emblée l'urgence du silence. Se fondre dans cette épreuve, se murer et résister enfin à la solitude. Il se colle des pansements sur le corps, l'âme et ses blessures enfouies. Métaphores, manque de ses parents, l'enfant se cherche des soupapes de sécurité.
Le récit claque, sans pathos, avec cette justesse de ton qui ne lâche rien. le chant choral est une langue qui soulève le quotidien, dans cette polyphonie qui dévoile subrepticement un chef-d'oeuvre. Taukiri est un jeune adulte en proie au deuil, aux conséquences de ce drame irrévocable. Il va chercher sa voie (voix), pas de côté, mèches rebelles et le coeur battant entre le bien et le mal. Árama va vivre de grands moments avec la fillette du voisin, Beth et Tom Aiken son père et le fédérateur de ce roman puissant. Ce dernier sera le veilleur et pour cause. Bones Bay, filigrane et étoile du Sud, rêve et utopie, et bien au-delà un message subliminal. Que dire de ce merveilleux livre que son goût de pain croustillant. Cette glorification de tendresse pour Árama par sa tante violentée par son vil mari.
« Il y a des histoires qui nécessitent des accessoires, d'autres qui ont besoin de vides. »
Ce récit est un miracle de bonté pure car deux enfants rayonnent Beth et Árama. On ressent les mêmes ressacs de douleurs, les joies enfantines et puériles. le langage qui s'élève est la vie même sans figuration avec cette vérité parfois désespérée, cruelle mais sincère.
Cette saga au fort pouvoir cinématographique est un lever de voile sur la Nouvelle-Zélande. Un chant des résistances altières. Des valeurs qui somment leur venue au monde. Des personnages qu'on aime de toutes nos forces (sauf oncle Stu).
Fascinant, il est un bouquet de tendresse entre deux frères. C'est un livre dont chaque crépitement est existentiel.
Un tour de force ! Un futur classique qui restera gravé dans le marbre !
Traduit de l'anglais (Nouvelle-Zélande) à la perfection par David Fauquemberg. Une couverture digne d'une oeuvre d'art par Gabrielle Ambrym. On aime ce graphisme, ce fil rouge d'une collection littéraire hors pair. Lauréat du prix Jann Medlicott Acorn 2020 dans la catégorie fiction, lauréat du meilleur livre de fiction pour le prix MitoQ 2020, lauréat du prix Ngaio Marsh pour le meilleur roman 2020. Publié par les majeures éditions Au vent des îles.
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Hé bien ce roman est très beau, bien écrit, malgré quelques soucis d'expression ou de traduction parfois. Bones Bay est très émouvant, un peu dans la même veine que Betty qui m'avait beaucoup beaucoup émue. La fin est un peu exagérée mais je n'en veux pas à Becky Manawatu, c'est son premier roman.
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Sur les conseils d une amie libraire, interpellée par la couverture et sans aucune connaissance de la littérature néo zélandaise , je me suis plongée dans ce roman.
Je ne connais nullement la culture et l histoire de ce continent et de ces habitants, on y découvre un monde abrupt avec des destins pour le moins difficiles .
Dans ce livre la violence s équilibre avec l espoir d un enfant ; les esprits veillent, mettent en garde mais ne sauvent pas...et la mer apporte elle aussi son lot de violence et d espérance...
Ce n est pas un livre facile , c est un livre qui nous déchire , nous égratigne pour le moins mais nous polit également....
J ai beaucoup aimé
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La tragédie grecque chez les maoris.

Vivants et morts se mêlent pour sauver ce qui peut l'être encore.

Quel bon roman !
C'est dense et complexe, beau et violent.
C'est savamment écrit.
Tout ce que j'aime.

Un voyage de l'autre côté de la planète. Où précarité et racisme et violence font ménage.
C'est très dur. La violence est partout alors que la beauté n'est pas loin.

Il est question d'os de baleine, d'enfants survivants, d'amour, d'une planche de surf et d'une boucle d' oreille, d'un chien.
Il est question de lutte et de sauve-qui-peut, de résilience et d'espoir, de mort qui ne veut pas de vous.
Il est question de fratrie, de famille, des mères et des filles.
De rêves désenchantés et d'espoir.
Sacré bon bouquin d'une jeune auteur au talent fou.
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Ne vous fiez pas à cette couverture claire et aux couleurs du Pūkeko, l'histoire contenue dans ces pages est bien sombre et personne n'y est épargné, ni les protagonistes, ni le lecteur...

Un premier roman très réussi, qui a pour cadre la Nouvelle-Zélande. Faune, flore, légendes, coutumes maoris, y servent donc avec grande originalité de toile de fond. Mais pour Taukiri, 17 ans, et son jeune frère Amara 8 ans, c'est avant tout le traumatisme et l'abandon leur véritable quotidien.

Suite au décès de leurs parents Taukiri à abandonné son petit frère, se sentant défaillant, il a préféré fuir vers une autre île afin d'échapper à la culpabilité et au lourd héritage familial. Mais le passé, aussi opaque qu'il soit, finis toujours par remonter à la surface, les fantômes ne reste pas éternellement enfouis.

Amara se voit donc confié à sa tante coincée dans les défaites quotidiennes, et son mari, un être aussi violent qu'inaccessible. Un jeune garçon plein de courage, mais aussi vulnérables, qui passe son temps à mettre des pansements sur la moindre blessure, bosse, à défaut de soigner les souffrances et les angoisses intérieures. Il n'est heureusement jamais loin de la solaire Beth, sa voisine, qui le suit partout et lui offre un quotidien nouveau et lumineux.

La narration est entrecoupée entre les différents enfants, mais également d'un mystérieux couple, Jade et Toko, dont le rôle est d'une importance considérable si l'on peut dire, mais pour cela, il faut attendre que toutes les pièces du puzzle se mettent en place...

Un récit puissant, qui donne la voix à ces enfants, ces femmes, ces pauvres qui ne font pas de bruit, mais qui existent, et dont leurs sombres existences doivent être entendues. Une déferlante d'humanité qui ne laisse pas indifférent !
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En ouvrant ce roman, on pose le pied sur une île lointaine : la Nouvelle-Zélande, et l'on rencontre un enfant désemparé, sans voix quand il comprend que son frère le quitte pour longtemps. C'est la campagne, c'est une petite ferme au bord d'une rivière entourée de pâturages et de bêtes de sommes, de lapins, de poules et d'oiseaux. Son oncle et sa tante habitent là. On installe l'enfant dans sa nouvelle chambre et la voiture du grand frère disparait, musique à fond et planche de surf en équilibre sur le toit.

Heureusement, Ārama, ainsi qu'il se prénomme, a un bon stock de sparadraps pour les coups durs, les entailles aux genoux et les bleus à l'âme, et la fille du voisin, l'intrépide Beth, l'entraîne avec son chien Lupo dans ses courses folles.

Peu à peu, plusieurs voix s'ajoutent à celle d'Ārama pour nous révéler des secrets : ceux d'une famille disloquée, rompue par une succession de drames qui ont pris racine des décennies plus tôt. Dès lors se déplient de nouvelles histoires, des lettres, des livres et des ailes d'oiseaux ; dès lors s'ouvrent les portes d'un squat et des bras piqués de seringues ; dès lors se soulèvent des couvercles et des vents contraires, des nuages d'abeilles et des chants maoris – et pleuvent des coups d'une violence qui m'ont laissée stupéfaite.

J'ai tout aimé dans ce livre. Rien que cet oiseau en couverture (je crois que c'est un pukeko, répandu en Nouvelle-Zélande) est une belle invitation. Au fil du texte, il fait des apparitions répétées, en dessin ou dans les voix qui se racontent, et l'on comprend qu'au-delà de son plumage bleu nuit, il porte un message : chaque personnage est un oiseau brisé qui déploie tout son courage pour s'en sortir.

Ces oiseaux sont autant de touches magiques dans les ténèbres du roman, pour signifier l'espoir et la réparation, tout comme la poésie révélée par des trésors modestes – une boucle d'oreille, une guitare, un osselet poli, une photo déchirée, des fleurs cachées entre les pages d'un livre. Et puis cette île nous murmure peu à peu son âme et histoire, à travers les rites et les chants d'un peuple : les Maoris.
J'ignorais tout de ces autochtones écrasés par la colonisation, et dont la jeunesse en perte d'identité semble s'être diluée dans la misère et la violence des gangs. A travers la famille d'Āmara et de Taukiri, on découvre une spiritualité qui résiste, et des mots qui soufflent une mélodie.
Ce livre est immense, il m'a donné l'espace pour voyager et pour imaginer d'autres paysages, d'autres vies possibles. Il m'a donné envie de partir en Nouvelle-Zélande, sur les traces des Maoris, à la recherche de cette plage secrète, Bones Bay.
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Après la disparition tragique de leurs parents, Taukiri abandonne son petit frère Årama chez sa tante et son mari violent. Il part, il fuit les souvenirs : les bons et les mauvais. Il quitte l'île du Sud et s'en va vers le Nord à la recherche de sa vrai mère, en quête de réponses avec pour tout bagage sa guitare et sa planche de surf. Pendant ce temps, Årama l'attend, jour après jour, des bleus à l'âme qu'il tente de guérir vainement à l'aide de sparadraps. Heureusement, il y a la voisine du même âge que lui pour tromper cette attente et sa tante Kay qui s'illumine dès que son mari n'est plus dans les parages. Il est bien naïf ce petit garçon mais son regard est perspicace. Malgré les coups durs, il rebondit et toujours garde espoir. L'histoire familiale tragique va bien vite rattraper ces deux frères...
Becky Manawatu nous emmène dans une Nouvelle-Zélande âpre et sauvage. Dans ce récit choral, elle aborde les problèmes de gang et de trafic de drogue, la violence, les liens de la famille et l'isolement, les choix de vie qui font parfois tout basculer. Elle évoque aussi fièrement la culture Maorie.
Un récit absolument magnifique et bouleversant.
Lien : https://www.librairie-intran..
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