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EAN : 9782918541769
420 pages
L'Homme sans nom (17/06/2022)
3.26/5   25 notes
Résumé :
Le dieu omniscient en question à fait de moi son prête-plume. Disposant d'un peu de temps libre, il s'improvise guide pour vous faire découvrir sa planète. S'il vous plaît, ayez pour lui une certaine indulgence si ses obligations le rattrapent. Il a beau être un dieu, il n'aurait pas besoin de mon aide s'il était sans failles.
- Ysmahel...
Diantre ! Il me surveille jusqu'ici.
Puisque je ne pourrai pas en dire plus, je le laisserai se présenter s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Astria est à la fois le nom d'une planète et celui de son créateur. Ce dernier, par l'intermédiaire de son fidèle assistant Ysmahel, est bien décidé à écrire un journal pour présenter sa planète à qui voudra bien la découvrir. Pour illustrer son propos, il choisit quatre élémentaires au hasard qu'il va suivre jusqu'à ce qu'ils finissent par se rejoindre en un même point de la planète.

Que dire de ce roman sinon que c'est sûrement l'un des plus gros OLNI que j'ai pu lire ? C'est une lecture qui divise pas mal et c'est bien compréhensible tant ce livre est atypique. Pour ma part, le bilan est majoritairement positif !

Lorsque je dis que le roman est atypique, ça ne concerne pas uniquement son fond mais aussi sa forme. Pas vraiment de chapitres dans ce livre mais une succession de courts textes suivant le point de vue des différents personnages, ponctués d'échanges (principalement des chamailleries) entre Astria et Ysmahel et de « petits traités » visant à nous faire découvrir différents aspects de l'univers. L'avantage de cette structure, c'est que ça rythme énormément le récit et le rend très dynamique. L'inconvénient, c'est qu'on a beaucoup de mal à s'attacher aux personnages puisqu'on ne les suit que deux ou trois pages à la fois avant de passer à autre chose.

Le plus compliqué pour moi aura été la première partie du roman puisque j'étais vraiment perdu entre les différents personnages. Non seulement j'avais un peu de mal à me souvenir qui était qui, mais j'avais aussi beaucoup de mal à me souvenir quel type d'élémentaire chacun était. Je dois dire que quand j'ai enfin compris qu'on pouvait identifier l'espèce de chacun juste en se basant sur son prénom, ma compréhension a tout de suite été bien meilleure !

Au final, une fois passé la partie 1, je me suis beaucoup plus attaché aux personnages et j'ai surtout bien mieux compris leurs actions et leurs objectifs. Il y avait peut-être un poil trop de points de vue pour moi mais ça restait quand même gérable.

Pour passer sur le vraiment positif, j'ai vraiment adoré les deux narrateurs qui apportent énormément d'humour au récit. Alors clairement, si vous êtes allergiques à l'humour dans les romans et/ou aux notes de bas de page très présentes, vous risquez d'être un peu dérangés, mais personnellement j'ai beaucoup aimé cet aspect de l'histoire. C'est aussi l'occasion pour l'auteur de gérer une seconde sous-intrigue (mineure) et d'inscrire ce roman dans la continuité de ses autres livres (que je dois vraiment lire) de manière très intelligente.

Le dernier point que je veux aborder, c'est le worldbuilding qui est incroyable et vraiment le point central de ce roman. J'ai trouvé géniale la façon dont l'auteur nous amène son univers, sans nous tenir par la main, en nous donnant des clés mais sans jamais trop en dire.

J'ai aussi trouvé l'univers vraiment original, d'une manière très différente de ce qu'on retrouve souvent en fantasy où les auteurs ont vite fait d'être un peu « fainéants ». Je pense notamment à tous ces auteurs qui créent des mondes censés être complètement différents du nôtre mais où la faune et la flore sont quasiment identiques aux nôtres, ou bien où les différentes races mangent exactement les mêmes aliments que nous. Pas de ça ici. Tout est profondément original, et lorsque certains aspects pourraient paraître un peu trop calqués sur notre planète, l'auteur nous sort de son chapeau une excellente raison pour ça, simple mais intelligente !

Pour résumer, ce n'est pas un coup de coeur dans la mesure où j'ai eu du mal à rentrer dans l'intrigue principale, mais il y a tellement de choses vraiment bien faites que le roman ne peut pas laisser indifférent.
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Quand je me suis rendue au Salon du Livre de Wallonie de Mons, j'ai eu l'excellente surprise qu'Adrien Mangold me reconnaisse. Cet homme a une mémoire de dingue sachant qu'on s'était rencontré en 2020 à Bruxelles. Ce salon draine tellement de monde, ça m'a impressionné, surtout que je suis du genre discret. Sa présence annoncée sur les réseaux de L'Homme sans nom pour la Foire du Livre de Bruxelles, j'ai sorti Journal intime d'un dieu omniscient de ma PAL.

Bienvenue sur Astria ! le dieu éponyme endosse le rôle de guide touristique pour nous faire découvrir sa planète. Enfin, pas totalement, car c'est à travers les écrits de son bras droit, Ysmahel, que l'on explore ce monde où les créatures élémentaires évoluent.

Le début de ce roman est excellent. le divinité y interpelle son conseiller pour retranscrire ses pensées. C'est vivant, comique, dynamique, plaisant dès la première page. On perçoit de suite la relation particulière entre ses deux êtres et une partie de leur caractère respectif.

L'univers bâti pour l'auteur, oups, Astria (sait-on jamais qu'il m'entendrait) est original. Il a réfléchi à tout, de la répartition de ses contrées à l'action du soleil, du jour et de la nuit. Les aspects de la planète (climat, rotation, reproduction) sont contrôlés avec l'oeil du chef d'orchestre qui empêche la disharmonie, car la divinité craint de reproduire les erreurs de son homologue qui gérait la Terre. Une paranoïa qui enclenche des prises de décision parfois…radicales, malgré son amour pour ses enfants dont il adore suivre la vie.

C'est d'ailleurs sur l'observation de quelques âmes que la narration est basée. Des chapitres minuscules (rarement plus de 2 pages) alternés avec des explications de type encyclopédiques sur le monde ou des intermèdes entre Astria et Ysmahel. Les commentaires sur le world-building m'ont fait penser au travail des auteur.ices de fantasy, ce qui m'a fait sourire. Ces passages permettent de comprendre le fonctionnement de la planète et les relations entre les créatures élémentaires jusqu'à leur système de non-reproduction. En ce cas, l'approche d'Adrien Mangold est intéressante, car il nous propose un monde où le sexe n'est pas source de danger et d'insécurité pour la femme (je vais le dire clairement, hein !). Toutefois, il n'élimine pas la hiérarchie des sexes, il s'amuse à les inverser jusque dans leur conception et à jouer sur les valeurs qui nous sont connues.

Astria est un Reinaume dont la nouvelle couronne vient de monter sur le trône. Les clans sont régis sous le signe du matriarcat, où le foyer et l'éducation des marmots sont considérés comme nobles tandis que les hommes et le travail sont des tâches ingrates. Tout comme les Terriennes le ressentent encore aujourd'hui, les mâles d'Astria regrettent et dénoncent cette domination. Ils revendiquent le droit de participer à l'enseignement et à la paternité ! On voit le contraire également, via Exalée, une nibérienne qui veut devenir charpentière ! Elle incarne la femme qui ose exercer des métiers d'homme. Elle est considérée comme impure, car elle s'abaisse à ça !

Le journal est empli de petites thématiques qui jouent sur les combats et les problématiques de notre terre. Je vous laisse découvrir tout cela parmi les bâtisses religieuses de tissus, les montagnes qui ont la bougeotte et les sous-marins de croisière vivants. Comme dans Prototype, Adrien Mangold déploie une imagination gargantuesque. Il sculpte de décors époustouflants qui amuseraient plus d'un illustrateur ou graphiste de cinéma.

Le rythme et les choix scénaristiques en font un OLNI. On parcourt Astria tel un.e explorateur. ice avec l'impression de suivre un long fleuve tranquille connaissant quelques remous qui dissimulent des cascades vertigineuses. Dont une fin des plus…amusante, à l'image de l'introduction.

Un humour présent dans les joutes verbales entre Ysmahel et Astria. le conseiller n'hésite pas à le reprendre, le contredire et à le confronter à ses choix, notamment quand il s'inspire un peu trop de la Terre. Il commente avec cynisme en note de bas de page, ses propos. J'ai adoré son personnage et pas seulement parce que j'aimerais avoir un scribe pareil qui écrirait mes pensées avant qu'elles ne s'échappent de mon cerveau à tout jamais.

La plume du romancier est toujours aussi incroyable. Les tournures, les expressions sont originales et fournies. le vocabulaire inventé pour ce monde teinte le texte et nous dépayse. On a l'impression d'y être et de parler peu à peu astrian !

En bref, Journal intime d'un dieu omniscient est un livre extra-ordinaire. Adrien Mangold joue avec les codes du métier d'auteur.ice en fantasy et les problématiques sociétales actuelles pour construire un roman unique qui ne plaira clairement pas à tout le monde. Si vous tentez l'aventure, démunissez-vous des attentes liées au genre. Ce livre est un défi. Un pari réussi pour moi.
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Abandon !

Commencé le dernier jour de mai, j'ai lu environ 100 pages en 2-3 jours et puis j'ai mis ce roman de côté. Après 2 semaines passées à me dire "J'y retourne ! Oh non, pas envie de réfléchir et de lutter pour comprendre", j'ai décidé de l'abandonner...

Tout d'abord, le concept est super intéressant. Rien qu'en lisant le résumé, c'est très intriguant, on n'a pas beaucoup d'éléments mais ça parle d'un Dieu, un prête-plume et une planète qu'on ne connaît pas. Ça donne envie franchement ! Puis quand on commence à lire, on comprend que l'histoire c'est bien plus que ça... Austria nous raconte la création de son monde, des races qui le peuplent, du fonctionnement de la civilisation,... Un projet de grande envergure et qui est vraiment original et intéressant.

Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'imerger dans ce monde. Il n'y a pas de chapitres, tout est séparé par des passages de vie de certains personnages qui sont nombreux, des passages où c'est Astria et Ysmahel qui parlent ou encore des traités ou documents (traité de médecine, archive d'une ville,...). Je me suis vite perdue dans tout cela. Il m'a fallu une heure pour lire 20 pages et essayer de comprendre ce que je lisais. Donc je ne pouvais lire que petit à petit et ça m'a vraiment découragé.

Mais en soi, l'histoire était vraiment intriguante. Les personnages sont tous différents (une fois qu'on a réussi à resituer qui est qui) et leur vie est assez différente de la nôtre. Découvrir toute une autre planète comme si elle existait vraiment est une bonne idée.

Je tenterais quand même un autre roman de cet auteur dont je reçois beaucoup de bons échos. Et qui sait, peut-être qu'un jour, je me remettrais à ce roman.
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Je l'annonce tout de suite, je suis passé complètement à côté de ce roman, et j'en suis le premier désolé car j'avais adoré "Seconde humanité" également d'Adrien Mangold, j'espère qu'il ne m'en voudra pas.
Je n'ai simplement pas réussi à entrer dans le récit dès le départ, les cent premières pages m'on été difficiles à lire, à comprendre surtout, impossible pour moi de me représenter les personnages, j'ai besoin de repères pour lire, pour imaginer un personnage, un peuple, un lieu.
Pour la suite du livre c'était un peu plus facile à lire mais je n'ai toujours pas réussi à me représenter les choses.
Pour le positif je dirai que j'ai aimé le narrateur et ses annotations personnelles.
J'aurais tellement voulu réussir à visualiser dès le début, mais non.
Le Livre est qualifié de "Nature Fantasy", avec mon ressenti j'aurais plutôt mis cela dans une autre case (qui n'existe peut-être même pas) : la "Hard Fantasy" en milieu naturel.
Je suis persuadé que beaucoup d'entre vous aimeront, avec ce livre je pense que c'est tout ou rien, on adore ou on se perd, c'est un choix que l'auteur a fait en misant sur la découverte et l'innovation mais aussi la complexité, pour ma part ça n'a pas collé mais cela ne m'empêchera pas de lire "Prototypes" (La suite de seconde humanité) qui attend sagement dans ma pile à lire car on ne reste pas sur un échec personnel.
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C'est ma période "OLNI" (Objet Littéraire Non Identifié) et qu'est ce que c'est bon !!! J'ai lu Journal intime d'un Dieu omniscient, le 3ème roman de Adrien Mangold Publié chez les éditions L'Homme Sans Nom.

Impossible de résumer cet ouvrage alors je vous remets la phrase d'accroche de la 4ème de couverture : "Cher lecteur, chère lectrice, les humains sont passés de mode. Bienvenue dans une société d'eau, de feu et de roche, bienvenue dans un monde où les villes naissent, la révolution approche et le Jour paresse. Bienvenue sur Astria !"

Nous allons donc lire le journal intime du Dieu Astria, fidèlement (ahem !) retranscrit par son fidèle Ysmahel. En lisant ce journal, nous allons découvrir cette magnifique planète et les formes de vie qu'Astria y a créées.

Tout dans ce roman bouscule nos habitudes de lecteurs, tant sur le fond que sur la forme : des interventions du Dieu et d'Ysmahel, bourrées d'humour (qui, à mes yeux, n'a rien à envier à celle du Maître Alexandre Astier !) mais aussi de vérités dérangeantes directement dans le récit mais aussi en notes de bas de page (Les notes de bas de page, les gars !!! Ne les zappez pas !) à l'univers créé et les formes de vie qui peuvent paraître complexes à appréhender au départ.

Mais au-delà de ça, Adrien met le doigt sur des thématiques fortes : écologie, évolution industrielle, recherche de la connaissance, sexisme, éducation, religion, fanatisme. Cette lecture demande et surtout mérite concentration pour en retirer toute sa substance.

La plume est magnifique et poétique. J'avais déjà succombé lors de ma lecture de Seconde Humanité, je suis désormais totalement sous le charme !

Vous l'aurez compris, j'ai tout adoré dans cette lecture ! J'ai conscience que cela ne peut pas convenir à tout le moment mais laissez lui sa chance et ouvrez tous vos chakras !

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Toi, on ne peut pas dire que tu dois effrayé à l'idée de mourir.
Elix trace un grand U pour faire tirer la langue à son dessin.
- On serait déjà un peu morts si on s'arrêtait de rire.
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- Croyez-en mon expérience : mieux vaut de l'affable cousu de fils blancs que du rustre en dentelle.
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Un peuple en guerre n'est rien d'autre qu'un enfant seul.
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- Dieu est pédagogue : faire soi-même, c'est comprendre.
- Et faire faire aux autres...
- ... C'est enseigner.
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