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Citations sur Une histoire de la lecture (87)

Dans la Vie de Saint Grégoire, au XIIe siècle, le cabinet de toilette est décrit comme "une retraite où l'on peut lire des tablettes sans interruption". Henry Miller pensait la même chose: "Toutes mes bonnes lectures ont lieu aux toilettes, reconnut-il un jour. Il y a des passages d'Ulysse qu'on ne peut lire qu'aux toilettes - si on veut en extraire toute la saveur du contenu."
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...les livres que nous lisons sont aussi ceux que d'autres ont lus. Je ne veux pas parler du plaisir par délégation consistant à tenir entre nos mains un volume qui a appartenu à un autre lecteur, évoqué tel un fantôme par le murmure de quelques mots griffonnés dans la marge, une signature sur la page de garde, une feuille séchée laissée là comme un signet, une tâche de vin suggestive. Je veux dire que chaque livre est engendré par de longues successions d'autres livres dont sans doute on ne verra jamais les couvertures ni ne connaîtra jamais les auteurs, mais dont on entend l'écho dans celui qu'on tient à la main.
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En comparant la flore et la faune découverte sur les pages de l'Encyclopédie Larousse avec leurs équivalents dans la vie réelle, il constatait: "au Jardin d'acclimatation, les singes étaient moins singes, au jardin du Luxembourg les hommes étaient moins hommes. Platonicien par état, j'allais du savoir à son objet. Je trouvais à l'idée plus de réalité qu'à la chose. C'est dans les livres que j'ai rencontré l'univers : assimilé, classé, étiqueté, pensé, redoutable encore"
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Classé dans Fiction, Les Voyages de Gulliver, de Jonathan Swift, est un roman d'aventure humoristique; dans Sociologie, une étude satirique de l'Angleterre du XVIIIe siècle; dans littérature pour enfants, une fable amusante où il est question de nains, de géants et de chevaux qui parlent; dans Imaginaires, un précurseur de la science-fiction; dans Voyages, un voyage fabuleux; dans Classiques, une partie du patrimoine littéraire occidental.
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"On tente d'emprisonner la vie dans un livre, comme un oiseau chanteur dans une cage, mais c'est en vain."

F.Kafka, in Une Histoire de la lecture (A.Manguel)
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Une fois que j’avais lu un livre, je ne pouvais supporter de m’en séparer.
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..Je me demande -comme je le fais à chaque fois- pourquoi je conserve tant de livres dont je sais que je ne les relirai jamais.Et je me réponds que chaque fois que je me débarrasse d'un livre,je m'aperçois , quelques jours plus tard que c'est précisément celui-là que je cherche .
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Nous lisons pour comprendre ou pour commencer à comprendre. Nous ne pouvons que lire. Lire, presque autant que respirer, est notre fonction essentielle.
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Résumé éditeur :
Célébration heureuse de la plus civilisée des passions humaines, qualifiée par George Steiner de "lettre d'amour à la lecture", cette histoire écrite du côté du plaisir et de la gourmandise est un livre savant qui se lit comme un roman d'aventures. Parti à la recherche des raisons qui ont fait aimer le livre à travers les âges - et parfois l'ont fait cible d'exécuteurs totalitaires - l'auteur entreprend en effet un voyage dont chaque étape lui est occasion de détours, de visites, de réflexions. La ferveur d'Alberto Manguel est si communicative que l'on se prend à être impatient de la suite comme s'il y avait une intrigue en cours. Et il y en a une... En effet, cette histoire de la lecture est aussi une histoire du lecteur, de sorte que la passion qui la sous-tend s'accompagne d'une véritable étude de moeurs - moeurs des scripteurs, des passeurs, des liseurs, des lecteurs.
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Tout en élevant pile sur pile de volumes familiers (j'en reconnais certains à leur couleur, d'autres à leur forme, beaucoup à un détail de leur couverture dont je tente de lire le titre la tête en bas ou selon un angle impossible) je me demande - comme je le fais chaque fois - pourquoi je conserve tant de livre dont je sais que je ne les relirai jamais. Et je me réponds que chaque fois que je me débarrasse d'un livre, je m'aperçois quelques jours plus tard que c'est précisément celui là que je cherche. je me dis qu'il n'existe aucun livre (ou peu, très peu) dans lequel je n'ai rien trouvé qui m'intéresse. Je me dis que, d'abord, je ne les ai pas introduits chez moi sans raison, et que cette raison peut prévaloir à nouveau dans l'avenir. Je me donne pour excuse la complétude, la rareté, une vague érudition. Mais je sais que la raison majeure de mon attachement à ce trésor amassé sans relâche est une sorte d'avidité voluptueuse. J'aime contempler mes bibliothèques encombrées, pleines de noms plus ou moins familiers. Je trouve délicieux de me savoir entouré d'une sorte d'inventaire de ma vie, assortie de prévisions de mon avenir. J'aime découvrir, dans des volumes presque oubliés, des traces du lecteur que j'ai été un jour - griffonnages, tickets d'autobus, bouts de paier avec des noms et des numéros mystérieux, et parfois, sur la page de garde, une date et un lieu qui me ramènent à un certain café, à une lointaine chambre d'hôtel, à un été d'autrefois.
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