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Citations sur Une histoire de la lecture (82)

On peut transformer un lieu en y lisant.
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Nous sommes ce que nous lisons.
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Les livres rangés sur mes étagères ne me connaissent pas avant que je les ouvre, et pourtant je suis certain qu'ils s'adressent à moi en m'appelant par mon nom, ils attendent mes commentaires et mes opinions. Je suis pressenti dans Platon comme je le suis dans tous les livres, même dans ceux que je ne lirai jamais"
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Écouter lire dans le but de se purifier le corps, écouter lire pour le plaisir, écouter lire afin de s'instruire ou d'accorder aux sons la primauté sur le sens, tout cela enrichit et réduit à la fois la lecture.
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Moi aussi, je lis au lit. Dans la longue succession des lits où j'ai passé les nuits de mon enfance, dans des chambres d'hôtel inconnues où les phares des voitures balayaient en passant le plafond de lumières étranges, dans des maisons dont les odeurs et les bruits ne m'étaient pas familiers, dans des villas de vacances poisseuses d'écume marine ou dans des chalets où l'air des montagnes était si sec qu'on plaçait à côté de mon lit un bassin fumant de vapeur d'eucalyptus afin de m'aider à respirer, la combinaison du lit et du livre me procurait une sorte de foyer où je savais pouvoir revenir, soir après soir, sous n'importe quels cieux. Personne ne m'appellerait pour me prier de faire ceci ou cela; immobile sous les draps, mon corps ne demandait rien. Ce qui se passait se passait dans le livre, et c'était moi qui racontais l'histoire. La vie se déroulait parce que je tournais les pages. Je ne crois pas pouvoir me rappeler joie plus grande, plus complète, que celle d'arriver aux quelques dernières pages et de poser le livre, afin que la fin ne se produise pas avant le lendemain, et de me renfoncer sur l'oreiller avec le sentiment d'avoir bel et bien arrêté le temps.
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"Lorsqu'il observait Saint-Ambroise en train de lire, en cet après-midi de l'an 384, Augustin ne pouvait guère se douter de ce qu'il avait devant lui. Il pensait voir un lecteur désireux d'éviter les visiteurs indiscrets, d'économiser sa voix réservée à l'enseignement. En réalité, il voyait une multitude, une armée de lecteurs silencieux qui au cours des nombreux siècles à venir inclurait Luther, inclurait Calvin, inclurait Emerson, nous inclurait, nous, qui le lisons aujourd'hui."
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L'existence du texte est silencieuse jusqu'à ce qu'un lecteur le lise. Ce n'est que lorsqu'un œil avisé entre en contact avec les marques laissées sur la tablette que commence la vie active du texte. Tout écrit dépend de la générosité du lecteur.
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Cette inscription dans la bibliothèque du monastère de San Pedro, à Barcelone :
Celui qui vole ou emprunte et ne rend pas, un livre à son propriétaire, que le livre volé se change en serpent dans sa main et le pique. Qu'il soit frappé de paralysie, que tous ses membres éclatent. Qu'il languisse dans la douleur, qu'il demande grâce en pleurant, et qu'il n'y ait de sursis à ses tourments avant qu'il ne soit anéanti. Que les vers lui rongent les entrailles, au nom du Ver qui ne périt pas. Et quand enfin il ira à son châtiment final, que les flammes de l'Enfer le consument à jamais.
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Nous lisons pour connaître la fin, pour l’histoire. Nous lisons pour ne pas atteindre cette fin, pour le plaisir de lire. Nous lisons avec un intérêt profond, tels des chasseurs sur une piste, oublieux de ce qui nous entoure. Nous lisons distraitement, en sautant des pages. Nous lisons avec mépris, avec admiration, avec négligence, avec colère, avec passion, avec envie, avec nostalgie. Nous lisons avec des bouffées de plaisir soudain, sans savoir ce qui a provoqué ce plaisir. « Qu’est-ce donc que cette émotion, demande Rebecca West après avoir lu Le Roi Lear. Quelle est cette influence qu’ont sur ma vie les très grandes œuvres d’art, qui me fait tant de bien ? » Nous ne le savons pas. Nous lisons dans l’ignorance. Nous lisons à longs gestes lents, comme si nous flottions dans l’espace, en apesanteur. Nous lisons pleins de préjugés, dans la malice. Nous lisons généreusement, pleins d’indulgence pour le texte, comblant les vides, réparant les erreurs. Et parfois, quand les astres nous sont favorables, nous lisons le souffle court, parcourus d’un frisson, comme si quelqu’un ou quelque chose avait « marché sur notre tombe », comme si un souvenir enfoui au fond de nous avait soudain été libéré – comme si nous reconnaissions une chose dont nous avions toujours ignoré la présence, ou une chose que nous sentions vaguement, ombre ou petite lueur, dont la silhouette fantomatique s’élève et rentre en nous avant que nous ayons pu voir ce que c’était, nous laissant plus vieux et plus sages.
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Convertir le grand public à la lecture n'est pas une cause perdue. C'est une question de résistance.
Je répète aux jeunes : ne vous laissez pas traiter en imbéciles !
Une façon de prendre le pouvoir c'est en devenant
lecteur !
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