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EAN : 978B003KJXWLW
Marabout (30/11/-1)
4/5   3 notes
Résumé :
La personnalité africaine s´impose enfin parmi celles de toutes les grandes civilisations. A l´heure où le monde, noir cherche dans son héritage historique les sources d´une vocation à l´universel, voici mises en lumière la richesse et la continuité de ses réponses culturelles aux problèmes fondamentaux. Primé au Festival des Arts nègres, à Dakar, en 1966, le livre de Jacques Maquet sera pour l´Africain l´instrument d´une prise de conscience et pour l´Occidental l´o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Divisé en six parties (la civilisation de l'arc, des clairières, des greniers, de la lance, des cités, des industries), cet ouvrage propose un tour d'horizons des divers moyens d'existence sur le continent africain. L'auteur, ethnologue et enseignant, puise essentiellement ses sources sur sa connaissance du terrain et à travers d'autres écrits. le document, agrémenté de photographies est intéressant mais, certainement un peu "daté".
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J'ai lu ce livre il y a 30 ans, quand je suis partie en Afrique pour faire la route, dans ma jeunesse. J'ai eu 20 ans au Sénégal où je suis restée 6 mois et Jacques Maquet m'a permis de mieux comprendre ces civilisations. La lecture n'est pas toujours facile mais il y a des expériences racontées alors je considère ce livre comme un essentiel.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
C’est peut-être par les masques des savanes – des Bambara, des Dogon, des Mossi, des Bobo, des Sénoufo et, à la frontière de la savane et de la forêt, des Bamoun et des Bamiléké – que l’art africain a frappé le plus les Occidentaux. L’objet même – le masque – est rare dans la tradition artistique européenne et ses mystérieux prolongements psychologiques atteignent les niveaux profonds et obscurs de la personnalité.

Ces masques manifestent une telle richesse de formes qu’il est bien difficile de trouver ce qui leur est esthétiquement commun. Les sculpteurs ont interprété avec la plus grande liberté les formes naturelles, le visage humain, les têtes d’animaux ; ils ont voulu exprimer avec force une conception émotionnelle. A la différence des statues, les masques ne sont pas faits pour être regardés alors qu’ils sont immobiles, dans le silence et la clarté du jour. Ils n’existent que quand ils sortent, le plus souvent la nuit ; accompagnés de musique et de chants, ils sont en mouvement, dansent.
(…)
Cependant, les masques ne sont pas que des hommes masqués. Chez les Dogon, rapporte Marcel Griaule, le masque est support de nyama, « énergie en instance, impersonnelle, inconsciente, répartie dans tous les hommes, animaux, végétaux, dans les êtres surnaturels, dans les choses, dans la nature et qui tend à faire persévérer dans son être le support auquel il est affecté ». Le masque qui absorbe le nyama d’un mort devient potentiellement très dangereux et ne peut être manipulé que par des initiés, membres de l’awa, société des masques. De manière générale, on peut dire que le porteur et l’objet de bois et fibres prêtent leur réalité à l’être surnaturel qui en prend possession pendant les rites ou les danses. A ce moment, c’est l’esprit qui devient visible, se meut, parle ; ce n’est plus tel homme et telle image sculptée, c’est un masque. (pp. 205-206)
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(...) la richesse des langues africaines (...) Cette richesse se manifeste dans le vocabulaire. Westermann mentionne que le qualificatif "grand" peut-être traduit par 183 mots en nupe et 311en houassa. Comme le fait remarquer M. Senghor, "il y a dix, parfois vingt mots pour désigner un objet, selon qu'il change de forme, de poids, de volume, de couleur autant de mots pour désigner une action selon qu'elle est unique ou multiple, faible ou intense, à son commencement ou à sa fin".
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La statuaire africaine est un art fortement et profondément sexualisé. Ce qui ne diminue nullement son austérité: le sexe y est associé à la fertilité, non au plaisir. (...) La sculpture africaine est expressionniste. Elle ne cherche pas à représenter l'expression visuelle, mais à exprimer ce que l'artiste conçoit intellectuellement et ressent émotionnellement.
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Le Kalahari est un milieu si pauvre que la cueillette et le ramassage y apparaissent comme de véritables prouesses. Pourtant, c'est là que les dernières bandes de chasseurs bochimans ont été acculées sous la pression des Noirs agriculteurs et éleveurs et des colons européens. L'essentiel de la nourriture récoltée par les femmes est fait d'insectes, sauterelles ou termites.
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Il faut rappeler dès l'abord qu'une confusion a été très longtemps entretenue entre les notions de race, de langue et de culture en tant que critères de classification des réalités africaines. Ainsi, le terme "bantou", qui caractérise une famille de langues, a été utilisé pour désigner un groupe d'hommes présentant certains traits physiques communs, ou un mode de vie fondé sur l'agriculture, ou même une philosophie. (...) De telles entités n'existent pas: les pasteurs peuls ne parlent pas une langue hamitique, les populations de la région du Tchad employant des langues hamitiques n'élèvent pas de gros bétail et les éleveurs de haute taille au teint clair de la région des grands lacs parlent des langues bantoues.
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