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Le Simulacre tome 1 sur 3
EAN : 9782916323596
288 pages
Matagot (10/07/2014)
3.48/5   28 notes
Résumé :
« Simulacre. C’est ainsi qu’ils te nommeront… Et ce ne sera pas un compliment. Fais ce que dois. Sauve ce monde. Alors tu pourras m’oublier et recouvrer ta liberté… »
Imaginez une France où les gentilshommes s’affrontent à coups de rapières énergétiques, de pistolets à lumière et voyagent en diligences aériennes. En chemin vers la Versailles Céleste, la nouvelle résidence du Roy en orbite au-dessus de la Terre, Estella, une jeune voleuse, croise la route de C... >Voir plus
Que lire après Le Simulacre, tome 1 : La seconde vieVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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La France, ce n'est plus ce que c'était, oh non, mon bon monsieur ! Depuis qu'un peuple étrange est descendu des cieux apportant avec lui des technologies inimaginables, le royaume de notre bon roi Louis est sens dessus dessous. Des bateaux volants survolent Paris, des castels entiers flottent dans les airs, des hommes de métal arpentent les rues et les gentilshommes se battent en duel à coups de pistolets lasers ! Mais la face du monde a beau être transformée, certaines règles restent inchangées. Elle le sait bien, Estella la Goupil, elle qui a vécu dans les rues depuis sa plus tendre enfance. Elle n'a qu'une ambition, la jolie renarde : monter jusqu'à la Versailles Céleste, le magnifique palais que le roi Louis XIV s'est fait bâtir à mi-chemin de la Terre et des étoiles, pour y détrousser le plus de nobles ventripotents possible.

La jeune femme est bien prête d'arriver à ses fins quand un incident vient ruiner tous ses plans. Sur le bateau volant qui la mène à Versailles, elle assiste à un combat entre un mousquetaire vieillissant et une horde de soldats mécaniques. Et pas n'importe quel mousquetaire, attention : celui-ci a pour nom Charles de Batz Castelmore, capitaine aux mousquetaires du roi, plus connu sous le nom de d'Artagnan. Et il a beau avoir cinquante-cinq ans bien sonnés, il bataille encore ferme, le d'Artagnan ! Mais même le meilleur escrimeur doit plier sous le nombre et, avant de périr, le capitaine n'a que le temps de donner à la jeune femme une bague avec recommandation de la donner à celui qui viendra la réclamer – nul doute qu'elle saura le reconnaître au premier coup d'oeil.

Au même moment sur notre bonne vieille Terre en Gascogne, un jeune homme s'éveille. Il a vingt ans, se nomme D Artagnan et pleure encore une jolie lingère nommée Constance. Ce qu'il ignore mais ne tardera pas à découvrir, c'est que le véritable D Artagnan vient de mourir à plusieurs centaines de mètres au dessus de Paris. Lui-même n'est qu'un « simulacre », un clone de l'original ne possédant que les souvenirs de ses vingt premières années et tout à fait inconscient des changements qu'a connu la planète entretemps. Aidé du fidèle mais chenu Planchet, notre gascon part pour Paris pour récupérer la bague qui lui permettra de retrouver sa mémoire et démasquer ainsi le terrible complot qui a causé la mort du capitaine des mousquetaires.

Zeus sait que je ne suis pas adepte de la littérature pour adolescents, mais les résumés et les critiques de la trilogie de Jean-Luc Marcastel que j'ai trouvé sur internet étaient si alléchants que je n'ai pas pu résister (merci encore à l'excellent site Pastiches Dumas)… Bien m'en a pris car ce premier tome est extrêmement sympathique ! Marcastel connaît très bien son Dumas et c'est un plaisir de voir comment il a su réutiliser les personnages et leurs personnalités pour en faire quelque chose de tout à fait affriolant. On a aucune difficulté à retrouver dans le jeune homme vif, plein d'esprit et au courage frisant l'inconscience notre mousquetaire bien aimé. Les échanges qui l'opposent à un Planchet sexagénaire trainant les pieds en bougonnant derrière son jeune maître sont particulièrement réjouissants. Côté nouvelles têtes, la jolie Estella est plutôt attachante, même si elle a trop souvent tendance à user de ses charmes féminins, et le terrible Ankou qui règne sur les bas-fonds parisiens est raisonnablement flippant.

L'univers développé par Marcastel est, quant à lui, tout à fait réussi : du steam punk bien fichu et très imaginatif où l'Histoire de France voisine agréablement avec la science-fiction. le style est agréable et riche, malgré quelques maladresses faciles à pardonner. Niveau scénario, le récit est assez simple mais ouvre correctement la saga et promet de se complexifier par la suite. La seule chose qui manque réellement à mon bonheur est la présence d'Athos, Porthos et Aramis. Car d'Artagnan sans ses trois potes, c'est comme la mer sans l'écume, c'est comme l'écume sans le sel, c'est comme… Enfin, vous saisissez l'idée. Mais, patience, j'espère bien les voir débarquer au deuxième tome !
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« À quelque chose malheur est bon » … Je ne sais pas de qui est cette sentence, mais elle s'applique très bien à la genèse de mon commentaire.
Lors de l'opération Masse Critique d'avril - Littératures de l'Imaginaire - je m'y suis pris trop tard et ai choisi ce livre parmi ce qui restait. Et je n'ai pas été déçu ! Je viens de le terminer et c'est un festival d'imagination, de rebondissements, d'humour, de suspense et un régal de lecture.
Je ne connaissais pas Jean-Luc Marcastel et pour une découverte, ça a été une sacrée surprise. Sur son profil Babelio, j'ai découvert qu'il était l'auteur reconnu (et apprécié) de nombreux ouvrages mêlant Fantasy, Moyen-âge, traditions et légendes. de mon côté je peux ajouter un grand respect pour des auteurs classiques comme Alexandre Dumas, et un goût très prononcé pour la science-fiction moderne telle que Star Wars, dont il revendique totalement les influences de l'un comme de l'autre et dont il s'inspire librement pour cet ouvrage.
Imaginez plutôt : D'artagnan en route pour la Versailles céleste, (oui le palais est sur un satellite de la Terre), fait la connaissance d'une petite voleuse des bas-fonds de Paris, embarquée clandestinement sur la navette aérienne ; les deux sont poursuivis par des Mécanomates (sortes de Mousquetaires droïdes à la solde de Richelieu), un combat s'engage - un peu comme dans Pirates des Caraïbes - à bord du vaisseau, le héros sauve la belle en la renvoyant sur Terre dans une capsule, et finit par tomber sous le nombre des assaillants. Fin du premier chapitre. Ébouriffant !
La suite est de la même veine, car le héros va renaître dans une sorte de liquide, mais ce n'est plus tout à fait un homme, c'est un “simulacre” comme lui apprend une bande sonore lui expliquant son histoire et sa mission, pour laquelle il va être secondé par le fidèle Planchet, son serviteur d'avant, qui connaît bien des choses sur la nouvelle actualité du Mousquetaire du Roi.
J'ai réellement apprécié cette aventure et suis convaincu qu'elle plaira à de nombreux lecteurs, jeunes et moins jeunes, car au-delà de l'histoire, certes un peu convenue, on assiste à un feu d'artifice (au propre comme au figuré) de retournements de situations, de perles d'humour, de vilains très méchants, de tirades que n'aurait pas reniées Cyrano, et d'inventions techniques qui feraient le bonheur de George Lucas.
Le vocabulaire est riche, le style est enlevé, le rythme tellement soutenu qu'on a peine à reposer le livre et sans doute ce qui plaira aux futurs lecteurs qui se laisseront embarquer dans cette aventure, ce n'est que le premier tome. Si les autres sont aussi bons, la saga promet d'être un grand succès.

Merci encore à Babelio et au Éditions du Matagot pour cette belle découverte.
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La petite histoire

« Simulacre. C'est ainsi qu'ils te nommeront… Et ce ne sera pas un compliment. Fais ce que dois. Sauve ce monde. Alors tu pourras m'oublier et recouvrer ta liberté… »
Imaginez une France où les gentilshommes s'affrontent à coups de rapières énergétiques, de pistolets à lumière et voyagent en diligences aériennes.
En chemin vers la Versailles Céleste, la nouvelle résidence du Roy en orbite au-dessus de la Terre, Estella, une jeune voleuse, croise la route de Charles de Batz Castelmore plus connu sous le nom de… D Artagnan.


Ce que je retiens de ce roman

L'univers : steampunk et cape et épées, aventure et SF mêlés

Dès l'entrée en matière, l'on se retrouve sur une "cité" flottante lors de la rencontre fortuite d'une Estella de 17 ans, voleuse intrépide et séduisante rouquine et d'un D Artagnan vieillissant et attendri. Ces deux personnages sont alors poursuivis par des mécanomates (sorte de robots avec un semblant de cerveau humain). 17eme siècle et engins futuristes se côtoient dans le pur style steampunk. Si l'on est déboussolé au début, c'est tout autant que le personnage principal masculin qui se réveille dans ce monde hybride et n'en connaît pas tout de suite les codes. La reprise des Trois mousquetaires avec cet éclairage moderne est assez original et plaisant.

L'intrigue : complots et pouvoirs

L'action est omniprésente, pas le temps de souffler, les péripéties s'enchaînent et s'alternent entre les deux héros de cette aventure qui va au triple galop d'un "cheval jaune". On se régale de suivre tour à tour Estella et D Artagnan qui s'enferrent puis se dépêtrent dans les rouages de ce monde où les espions sont foison à tous les étages de la société et prennent diverses formes toutes plus inquiétantes les unes que les autres. Estella possède un objet (un ferret rouge monté sur une bague) qui attire toutes les convoitises (clin d'oeil au collier de ferrets de la reine dans l'oeuvre d'Alexandre Dumas) et qui jette sur la route nos deux héros. Ce simple bijou déclenche les événements.

L'écriture : gouaille et points de vue alternés

Le style de Jean-Luc Marcastel est virevoltant, vibrant et plein de gouaille notamment dans les dialogues où les personnages font montre d'une répartie cinglante. J'adore les échanges entre D Artagnan et Planchet.
L'auteur a décidé d'alterner les points de vue et de mêler deux récits qui s'alternent pour finir par se croiser et s'entremêler. Cela rend plus dynamique l'histoire et permet de découvrir ce monde de métal et de sang.

Les personnages : Estella, D Artagnan, Planchet, l'Ankou et Milady

Nous retrouvons les personnages des Trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas avec en prime une jeune héroïne qui n'a pas froid aux yeux Estella et un roi des cafards, l'Ankou, assez effrayant.
Estella est un personnage féminin intrépide à l'image de Delilah Bard avec un soupçon de séduction assumée en plus. Sa chevelure incendiaire accentue son tempérament de feu déjà bien caractérisé par son origine gasconne.
Elle est le double féminin de d'Artagnan qui dans ce premier tome est un poil en dessus de ce personnage très fort.
D'Artagnan est l'archétype du héros de cape et d'épée, j'attends la suite pour voir se développer son caractère, trop stéréotypé à mon goût. Il ne me procure pas d'émotions comme les autres personnages cités.
Planchet est un de mes personnages préféré, pince-sans-rire gentleman en toute circonstance, il ne manque pas de répondant et d'énergie face au gouailleur, limite fanfaron de d'Artagnan. Il temporise le héros colérique et ce duo fonctionne à la perfection.

" C'est le propre des audacieux, Monsieur, et leur principal défaut... Ils ne regardent jamais en arrière."

Dans cet épisode, l'autre personnage emblématique est le méchant et ici (parmi de nombreux ennemis), je pense à l'Ankou, le roi des cafards. Il dirige d'une main de fer au sens propre comme au sens figuré la Cour des Miracles au sein du Paris des rapines et autres crimes plus expéditifs. Son apparence longtemps dissimulée sous une cape fait de cet être un monstre hybride au trois quart mante religieuse mécanique et au quart humain vérolé et pestilentiel. Il a un réseau souterrain d'hommes peu recommandables qui le servent sous l'emprise de la peur. Il a un oeil dans tout Paris. Ces tractations et manigances, le place dans une position de pouvoir enviée par un cardinal Richelieu, absent de la scène mais qui tire les ficelles de loin en loin. L'Ankou représente tous les vices possibles, c'est le méchant parfait dans ce monde où la cruauté est monnaie quotidienne.

" ...une voix s'éleva, sèche, moitié murmure de vieilles feuilles et sifflement de serpent. "

Le dernier personnage maléfique qui pointe le bout de son menton mutin, c'est Milady de Winter, sournoise en diablesse qui sera à n'en pas douter un personnage central de la suite du Simulacre.

Finalement, je me suis bien régalée avec cette aventure pleine de rebondissements, de dialogues truculents et de complots. La suite en lecture, sans doute.
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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Je remercie Babelio pour cette masse critique, mais également la maison d'édition du Matagot pour l'envoi de ce livre. J'aime beaucoup la couverture, un mélange de mousquetaire et de futurisme légèrement en retrait, de belles couleurs qui attirent l'oeil. Elle donne le ton sur ce qu'il y a dans le roman : de l'action. Et il n'en manque pas. Je continue sur les illustrations qui agrémente le livre, à chaque chapitre, nous avons le droit à un extrait écrit du futur texte, tout en ayant l'image correspondante. J'aime beaucoup ce qui a été "dessiné", vraiment.

Concernant l'histoire, la première scène m'a beaucoup amusé et m'a fait lire ce livre très très rapidement. Estella est une jeune femme de 17 ans qui va tenter de dérober une magnifique bague qui se retrouve autour du cou d'un homme. Mais pas n'importe lequel, il s'agit de Charles de Batz Castelmore plus connu sous le nom de… D Artagnan ! Alors qu'une discussion longue et peu avantageuse envers Estella se profile à l'horizon, des hommes en noirs font leur apparition d'une manière très cavalière. Il s'agit de mécanomates, venus pour récupérer le mousquetaire. Pourquoi ? Très bonne question, mais elle sera dévoilée un peu plus tard. La bague ne sera pas volée, mais prêtée pour un certain temps par ce mousquetaire à la belle voleuse. Et ce n'est que le début de leurs aventures, en fait le premier chapitre.

Les deux héros vont être séparés pour mieux se retrouver plus tard, bien plus tard dans l'histoire. Nous suivons les deux à tour de rôle, comprenant bien la situation de la jeune femme. Elle vit sous la coupe de l'Ankou, un personnage qui est omniprésent dans le récit et dont son nom fait peur pour les habitants. Estella est une petite voleuse qui est douée. Elle a de nombreux talents pour tirer une bourse ou un bijou à n'importe qui. Jolie comme un coeur, elle arrive toujours à se dépêtrer de n'importe quelle situation, enfin presque. D'autres personnages font leur apparition, comme Richelieu, sous une forme particulière. Les fameux "chats" sont mes préférés, mais il faut les découvrir.

Le titre : la seconde vie de D'Artagnan, ainsi que le résumé nous donne déjà des détails. Ce mousquetaire va mourir pour mieux renaître et ainsi tenter de récupérer cette fameuse bague. Il est impétueux, courageux, l'honneur étant ce qui compte le plus pour cet homme. Alexandre Dumas serait fier de le voir l'un de ses mousquetaires naviguer dans ce contexte. Entre la légende, la réalité d'un Paris futuriste – sachant que Versailles se retrouve dans le ciel – mais qui garde les aspects les plus anciens avec les rues sales et des pavés, j'ai aimé ce petit côté steampunk détaillé. Ce nouveau D'Artagnan a les gestes, les pensées, le comportement de l'ancien, mais avec trente ans de moins, ce qui n'est pas négligeable. Il a récupéré sa fougue d'autrefois, le seul problème, c'est qu'il n'a pas souvenance de ce qu'est devenu Paris durant ce laps de temps et va tout apprendre grâce à son valet/servant/homme à tout faire/ami du nom de Planchet. Une véritable découverte pour nous également afin de mieux comprendre le monde qui nous est proposé par l'auteur.

La lecture est fluide, malgré quelques mots qui peuvent peut-être être compliqués à comprendre pour un enfant, mais pour un adolescent, je ne pense pas qu'il y ait de problème. le seul petit bémol pour ma part, c'est que du côté de D'Artagnan, j'ai trouvé que son avancement dans l'histoire était un peu long, comparé à Estella qui avance beaucoup plus. Dans tous les cas, il y a beaucoup d'aventures, de combats d'épées et autres armes, un soupçon de romantisme. Des méchants qui ont la tête de méchants : affreux, borgne, avec des cisailles à la place des mains – tel le capitaine crochet ou Edward aux mains d'argent – ayant les mains prêtes à tordre tout ce qui bouge. Et il n'y a pas que deux camps, mais trois, dont deux méchants. J'avoue que j'ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures, car la fin présage un sacré remue-ménage dans tous les cas.

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/le-simulacre-tome-1-la-seconde-vie-de-d-artagnan-jean-luc-marcastel-a118126000

Lien : http://chroniqueslivresques...
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Découvert à Trolls & légendes (festival de littérature fantastique) en avril dernier, j'ai juste grillé mon quota avec ce livre, il m'a tapé dans l'oeil (oui ça fait mal) dès que je l'ai vu. Pour tout dire, il m'appelait et me disait d'une voix envoûtante « achète-moi, achète-moi ».
Sa couverture aux inspirations steampunk et son titre, reprenant le nom de mon mousquetaire préféré, je ne pouvais décemment pas résister. J'ai craqué et pour le coup, il s'agit d'un nouveau coup de coeur (On se déculpabilise comme on peut, que celui qui n'a jamais pêché, me jette la première pierre.).

Estrella (drôle de nom, avec lequel j'ai eu quelques difficultés au début), une voleuse des bas-fonds de Paris s'embarque, illégalement, pour la Versailles céleste en vue de commettre le plus gros casse de sa carrière et du siècle par la même occasion.
Mais sur ce vaisseau qui l'emporte vers ses rêves les plus fous, elle croise la route d'un certain mousquetaire du Roy, le célèbre capitaine D'Artagnan. Alors que les hommes du cardinal les poursuivent, le soldat du Roy, sachant sa fin toute proche, confie une mission à a jeune voleuse. La jeune femme se retrouve alors dans les bas-fonds de Paris, tentant d'échapper à ses propres ennuis, quelle ne sera pas sa surprise lorsque D'Artagnan réapparaîtra, jeune et fort, c'est là tout le Simulacre.

Vu qu'il s'agissait d'un achat compulsif, je ne savais pas trop à quoi m'attendre lors de cette lecture, et j'ai été émerveillée par la plume de Jean-Luc Marcastel. J'ai lu de nombreuses réécritures où des auteurs se servaient allègrement de héros préétablis, et j'ai souvent été plus que déçue. Certes, retrouver des personnages que j'aime dans un univers, un brin différent est simplement génial. Mais il faut qu'ils soient bien introduits, et, dans ce livre-ci c'est le pari est totalement réussi !
L'auteur est parvenu à créer des personnages attachants, que l'on découvre et redécouvre à travers une plume emplie d'humour, et qui sait, cependant respecter les traits que Dumas leur avait conféré.
Nous retrouvons un D'Artagnan avec son bagou de Gascon si typique (que j'aime à la folie), qui est modernisé et, du coup plus proche de notre réalité. le personnage d'Estrella apporte quant à elle un brin d'air frais très agréable, mais avec beaucoup de caractère, à l'image de notre mousquetaire. Son histoire n'est pas énormément développée, je suis impatiente d'en apprendre davantage sur cette demoiselle.

Des personnages, donc, très attachants, mais aussi une intrigue digne de la grande période Dumas. Là aussi, je suis très curieuse quant au devenir de cette enquête, quel rôle joue le terrible cardinal de Richelieu, que sont devenus les compagnons de D'Artagnan ?
Autant de questions, auxquels j'espère trouver des réponses dans les tomes suivants.

En résumé, ce fut une agréable lecture, qui m'a réellement passionnée. L'univers steampunk est un élément qui m'a immergée dans l'univers de l'auteur. Tout au long du récit, je suis restée scotchée aux pages. Je ne peux que vous conseillez d'entrer dans l'univers du Simulacre.
La plume de l'auteur est un délice que j'ai envie de comparer à un feu-follet ; le vocabulaire employé est riche et truculent. L'humour est consentement présent, ce qui, au résultat final, donne un roman très prenant et immersif.

Le petit plus non négligeable, ce sont les illustrations qui parcourent le roman. Elles sont simplement sublimes, à l'image de la première de couverture.

Lien : http://audreybookoverlife.ov..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
11 septembre 2014
Simulacre s’annonce sous les meilleurs auspices avec un monde mêlant steampunk et roman de cape et d’épée au service d’une histoire trépidante.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
« Pourquoi êtes-vous ici ? Et ne me dites pas que c’est un pur hasard.
- Le hasard ? »
Ce rire à nouveau tranchant comme une lame de cristal.
« Mon cher d’Artagnan, en ce qui nous concerne, vous et moi, il n’y a pas de hasard. Si j’étais ici, c’était sur ordre, afin de vous suivre et de veiller à ce que vous ne fourriez pas votre grand nez de Gascon curieux où il n’y a rien à faire. Ce qui n’était pas prévu c’est que cet orage me prive de mon moyen de transport, que ces gueux viennent me chahuter et que vous vous présentiez en sauveur et me découvriez… Mais peut-être le destin le voulait-il ainsi ?
- Alors qu’attendez-vous, démone ? Je vous ai fait raccourcir de vingt bons centimètres par le bourreau, la dernière fois, pour expier vos crimes. Ne voulez-vous pas vous venger ? »
Le rire de la femme cascada à nouveau sur sa nuque, les lames appuyèrent un peu plus, firent perler le sang qu’il sentit couler sur sa gorge, alors qu’elle se collait à lui, plus étroitement encore.
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Sans transition, le « Cheval jaune » émergea de l’océan de brume et d’Artagnan écarquilla les yeux devant le spectacle grandiose qui s’offrait à eux.
Telle la nef d’une cathédrale fabuleuse en suspension entre le ciel et la Terre, s’ouvrait devant eux une extraordinaire cavité creusée à même les nuées et montant, montant jusqu’au firmament bleu.
Là s’élevaient de gigantesques colonnes tourbillonnantes soutenant autant de chapiteaux colossaux sur lesquelles le vent sculptait de fantastiques et éphémères créations.
Et ce temple titanesque, tout entier dédié à la Gloire de Zeus, s’illuminait de haut en bas de brillances incertaines, de feu glacé couvant sous la blancheur trompeuse des nuages.
« Rien que pour ça, ça en valait la peine » songeait le mousquetaire, à l’instant même où l’épervier de métal jaillissait d’un des piliers célestes et plongeait sur eux.
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Il semblerait que tu prennes de la valeur, ma petite Estella, puisqu'on vient te chercher jusqu'ici." Sa main humaine se referma sur le bras de la jeune fille et la tira en arrière, l'entraînant à sa suite vers son trône alors qu'il ordonnait, sa voix sèche résonnant sous les voûtes de pierre : " ils veulent entrer, et bien ouvrez-leur ! Puisqu'ils sont arrivés jusqu'ici, nous allons les recevoir comme il se doit ! Et nettoyez-moi tout ça ! Ce minable en a mis partout. Je veux que ma salle du trône soit présentable.

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Il semblerait que tu prennes de la valeur, ma petite Estella, puisqu'on vient te chercher jusqu'ici." Sa main humaine se referma sur le bras de la jeune fille et la tira en arrière, l'entraînant à sa suite vers son trône alors qu'il ordonnait, sa voix sèche résonnant sous les voûtes de pierre : " ils veulent entrer, et bien ouvrez-leur ! Puisqu'ils sont arrivés jusqu'ici, nous allons les recevoir comme il se doit ! Et nettoyez-moi tout ça ! Ce minable en a mis partout. Je veux que ma salle du trône soit présentable.
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Il y avait quelque chose d’inquiétant, dans ce bazar de bras, de jambes, de mains, de torses, de têtes, ainsi que d’autres portions humaines, de la plus innocente à la plus licencieuse, toutes de métal, de bois, de corne ou d’ivoire, en diverses proportions, dans lequel s’enfonçait notre belle voleuse.

On en trouvait ici pour tous les goûts, rustiques ou élégants, simples ou exubérants, voire, même, pour certaines pièces, carrément délirantes.

Témoin, ce crâne articulé en forme de tête de loup, si finement ouvragé qu’il devait même pouvoir retrousser ses babines de cuivre sur des crocs d’ivoire sculpté…
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