En l'an 982 naquit Guillaume de Montrouge, fils du seigneur Hugues de Montrouge. Mais l'enfant a les yeux vairons, les yeux du diable comme l'on dit, et il devra être brûlé vif. Veuf depuis l'accouchement, Hugues ne peut se résigner à laisser mourir son seul fils et se fend d'une lourde offrande envers l'Église pour absoudre le nouveau-né.
L'histoire racontée ici par Toldac et dessinée par Marchal se déroule quinze ans plus tard, soit quelques années avant le fameux an mille que les dévots et les superstitieux redoutent tant. Guillaume a quinze ans, son père s'est remarié avec Isabeau, femme dont la beauté attise la convoitise de tous et parmi eux, celle du comte Anton, aussi fourbe que laid, auquel les Montrouge ont fait allégeance.
En tentant de capturer la beauté d'Isabeau, le comte commet l'irréparable et déclenche une succession d'évènements qui bouleverseront à jamais la vie de Guillaume et celle du pays tout entier, d'autant que le garnement s'est épris de la fille du comte...
Si la finesse des dessins n'est pas toujours de mise, le style correspond assez bien à l'époque qu'il veut retranscrire et aux meurs qu'il dépeint.
Pas de magie ni de monstres dans ce Moyen-Âge réaliste au sein duquel prend place une intrigue convaincante et rondement menée, teintée de complots, d'assassinats, de tractations politiques et de bravoure. Ce premier tome ne présage que du bon ; je ne sais pas si la suite confirmera cet excellent départ, mais je brûle d'envie de la lire.
Commenter  J’apprécie         40
C'est une série fort méconnue qui n'est pas trop mal en vérité. Nous avons un excellent premier tome qui jette les bases d'une passionnante histoire à l'aube de l'an 1000. le second chapitre révèle cependant une qualité un peu inégale avec quelques longueurs. le dernier tome commence à peiner et se termine presque hâtivement.
Il y a des personnages intéressants qui apparaissent et qui disparaissent aussitôt. D'autres qui gagnent de l'importance pour tomber aussitôt dans l'oubli. Les auteurs ne s'embarrassent pas de construire quelque chose de réellement consistant mise à part une banale vengeance qui guide les pas du héros. Or cette maladresse du scénario cache quelques autres invraisemblances.
On n'arrive pas non plus à ressentir une atmosphère de fin de monde comme voulu dans l'idée originelle. C'est dommage car la lecture a été fort agréable avec un véritable rythme. L'heure du grand cataclysme sonnera bientôt !
Commenter  J’apprécie         50
Vous savez ce qu'on raconte, il paraît que le baron fait couper les pieds et les mains de ses ennemis et tremper les plaies dans le sel.
Presque personne n'est assez pur de péchés pour ne pas mériter un châtiment.
Bertrand Marchal en interview pour planetebd.com