Un battement d'elle

Un battement d'elle est un premier roman extrêmement déroutant. Ex-trê-me-ment. L'histoire commence très mal : une femme de 50 ans se meurt d'un cancer et raconte son dernier jour à la première personne. Ensuite... eh bien ensuite, la 4e de couv en dit un peu plus, mais pourtant, il me paraît préférable de n'avoir aucun indice sur la manière dont cela continue. N'essayez pas de deviner : ça ne ressemble à rien de prévisible. Et pendant de longues pages, j'ai hésité : est-ce totalement loufoque ? Où l'auteur veut-il en venir ?⠀⠀
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Pour m'aider à y voir clair, j'ai passé en revue quelques critères parmi les plus objectifs dont je dispose.⠀
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Est-ce bien écrit ?⠀⠀
⚡Quelques coquilles, mais oui, c'est simple et poétique.⠀
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Ai-je traîné à lire le livre ?⠀⠀
⚡Pas du tout ; je l'ai lu d'une traite, en une soirée.⠀
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Avais-je envie de savoir la fin ?⠀⠀
⚡Oui, mais avec de l'appréhension : je ne voyais pas du tout comment cela pouvait se terminer d'une manière qui emporte mon adhésion.⠀⠀
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Pourtant, la fin a-t-elle emporté mon adhésion ?⠀⠀
⚡Oui !!! Cette fin est une clé de voûte. Ce n'est pas elle qu'on regarde pour apprécier la beauté de l'ensemble, mais sans elle, rien d'autre ne tient. C'est incroyable, mais il y a une vraie logique dans l'histoire, avec une conclusion vraiment satisfaisante, bien trouvée, et en cohérence avec le début du roman (mais j'étais tellement déroutée que je n'y avais pas pensé).⠀⠀
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En fait, je crois bien qu'aucun critère objectif ne pourra jamais rendre compte de ce livre... Il est fou, bien sûr, mais magnifiquement cohérent, extraordinairement inventif, et surgi de l'imaginaire d'un médecin (cancérologue) qui ne peut pas sauver tous ses patients, mais a besoin de rêver tout haut qu'il peut faire bien plus pour eux, et pour le genre humain, que déployer un arsenal chimique.⠀⠀
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Un texte sans doute très clivant, que vous n'aimerez peut-être pas, mais qui ne peut en aucun cas être une expérience tiède. J'adorerais lire beaucoup d'autres retours de lecture !

En un battement d'aile, on peut s'envoler.

Sortir de l'ordinaire. Et disparaître un peu.

Toucher à l'extra ordinaire.

C'est un peu ce qui s'est passé pour moi avec ce roman. Je me suis envolé loin, très loin.

Loin de ma zone de confort, loin de ce que j'ai déjà pu lire, loin de ce que je crois attendre d'une lecture.

J'avais peur de lire ce livre et j'en avais très envie en même temps.
Peur d'être trop ébranlé par son sujet.

Comme peur du noir.

Le sujet, le « pitch », me faisait peur, oui. On parle de cancer tout de même, cette belle saloperie. Je pense qu'il faut passer outre, car ce roman doit être lu au-delà de ce gris de couverture qui, à mon sens, ne rend pas hommage aux mots qu'il renferme.

Car, comme tout bon fêlé qui se respecte, Gaston Marie a cette faculté de laisser passer la lumière. Elle entre en nous et ne nous quitte pas.

Un roman à la croisée des chemins. Littéralement. Qui ménage ses effets, qui prend par le coeur, par le corps, qui prend aux tripes aussi.

L'autoédition, je le savais déjà, permet de réelles découvertes si on ose un tant soit peu. Un roman, comme une expérience. Comme on pénètre l'imagination et l'inimaginable.

Poétique, original et surtout immensément onirique, c'est une voix qui se fait entendre. C'est ce qui compte pour moi lorsque je rentre dans les mots de quelqu'un d'autre. Je suis rentré,oui, à l'intérieur de quelqu'un d'autre, et j'ai encore du mal à en sortir.

La preuve qu'il s'est passé quelque chose.

Le temps d'un battement.

D'elle.

Un roman qui doit donner envie de passer la porte, de ne pas rester sur le seuil de nos vies, multiples et tellement uniques à la fois. Un roman qui je l'espère saura trouver le chemin de l'édition traditionnelle pour toucher le plus grand nombre car il le mérite tellement.

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Ce roman suit le parcours de Sylvie face à la maladie. Les premiers chapitres s'appliquent à nous raconter sa découverte de son état, puis le cheminement jusqu'à l'acceptation de la mort. Mais ensuite, on passe à tout autre chose.
Sylvie est un personnage attachant qui va nous raconter son histoire à la première personne. On vit avec elle la douleur de la maladie, le regard des autres,...
Difficile d'en dire plus sans spolier la suite et je m'y refuse, tellement l'inventivité de l'intrigue m'a prise par surprise. L'histoire est un véritable hymne à la vie, dans lequel notre héroïne va chercher un sens à ce qui lui arrive, jusqu'au dénouement, plein d'émotion.
Quand j'ai commencé ce roman, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Sans doute à un livre rempli de drames et de peines. Mais à l'arrivée, rien de tout çà, c'est un livre rempli de vie.
Un grand merci à Librinova pour m'avoir proposé ce partenariat.

Etonnant cheminement que celui de Sylvie, qui meurt d'un cancer mais dont l'âme subsiste, à sa plus grande surprise. J'ai tout d'abord crû lire un roman sur cette maladie dévastatrice, puis un récit sur une possible réincarnation, mais finalement il ne s'agit ni de l'un ni de l'autre. Je ne serai pas plus précise car ce serait dommage de gâcher la surprise des futurs lecteurs, mais je ne peux que saluer l'inventivité de l'auteur qui fait cohabiter deux personnages dans un même corps, la subtilité dont il fait preuve pour que cette étrange situation paraisse vraisemblable, et les questionnements qui découlent de cette possibilité qui est donnée à Sylvie de prolonger un peu sa vie sous une forme qu'elle n'aurait jamais pu imaginer. le danger était sans doute de tomber dans une affirmation dogmatique ou de suggérer une croyance dans une vie après la mort (ce qui ne m'aurait nullement choquée par ailleurs) mais le choix de l'auteur est à la fois plus simple et plus compliqué : il nous met juste en face de notre propre rapport à la mort et aux mourants, en nous faisant nous interroger sur les gestes et les mots qui ont un sens à cet instant-là et qui peuvent aider à franchir ce passage, pour celui qui part comme pour celui qui reste. Un livre intelligent et touchant.

Sylvie, une jeune cinquantenaire active, voit sa vie basculer le jour où on lui diagnostique un cancer du poumon. Face à la maladie, Sylvie n'oppose qu'un tenace déni qui lui fera dépasser les frontières de la vie et de la mort. À l'aube de sa propre fin, elle tente de se recréer une vie dans le corps de l'Autre. Mais de cette existence en demi-teinte, elle n'en sera que prisonnière, enfermée dans un corps qui ne lui appartient pas.
Véritable cheminement philosophique et métaphysique, ce roman nous amène à réfléchir sur notre rapport à la vie, ainsi qu'à la mort qui la termine. Comment accepter ce qui nous semble inconcevable mais contre lequel nous ne pouvons rien faire ? Peut-on consentir à mourir si le temps ne propose plus aucune autre alternative ? Tant de questions qu'Un battement d'elle nous propose de répondre avec douceur et subtilité.

Ce que j'ai aimé !
◊ L'approche philosophique de l'existence, de ces débuts jusqu'à la mort, qui nous pousse à réfléchir sur notre propre présence (ou absence) au monde.
◊ le style limpide qui plonge le lecteur dans cette semi-conscience partagée, sans jamais le violenter ou lui imposer un point de vue. le lecteur est libre de se construire son propre jugement sur l'odyssée existentielle que mène Sylvie.
◊ La relation forte qui se créée entre Clément et Sylvie et qui offre un fabuleux tableau de la complexité des rapports humains, et de la beauté qui en découle. On est très vite happé par les sentiments que Sylvie développe à son égard, à moitié ceux d'une mère et à moitié ceux d'un double ou d'une soeur jumelle !