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EAN : 9782384220052
342 pages
Magnus (09/06/2022)
4.16/5   48 notes
Résumé :
Macadam, c'est la rencontre de deux visions du monde, noires et brutes, celles du dessinateur Marsault et de l'écrivain Mattias Köping. L'artiste et le romancier se sont alliés pour le meilleur du pire.

Macadam, c'est dur, ça écorche. Les mots de Köping rehaussés de la griffe de Marsault sont autant de pierres lancées à la face du monde, de sable dans les yeux et de goudron dans les âmes.
Pris entre les histoires de l'un et les illustrations d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Si je connais l'illustrateur Marsault, notamment au travers de la série des albums "BREUM", je ne connaissais en revanche l'auteur des textes Mattias Köping que de nom.
Köping a publié plusieurs thrillers, or le thriller, ce n'est pas ma tasse de thé...
Ceci explique ma méconnaissance de l'oeuvre du bonhomme, une lacune aujourd'hui comblée avec les nouvelles qui composent "MACADAM".
Autant prévenir, la couverture donne le ton ; noir c'est noir !
Première nouvelle, première baffe avec "Traviole", histoire d'un "innocent de village" ayant adopté un petit chien bancal, justement baptisé "Traviole".
Présentée comme ça, l'histoire peut sembler charmante et "porteuse d'espoir et inspirante", et bien non, parce que pour Köping, en gros, la vie est dégueulasse et puis tu crèves..!
Parce que j'aime mieux vous dire, c'est du lourd, du brutal, du frontal, du dans ta face, uppercut, crochet au menton, ko, les textes de Köping vous laisseront ko, sachez-le !
On est ici très loin, mais alors très loin du "filgoude", les nouvelles de ce receuil sont du genre à ne guère laisser d'espoir, elles ne sont pour autant pas dénuées d'humanité, mais une humanité blessée, cabossée, qui lutte jusqu'au bout et parfois sombre corps et biens, corps et âme...
Quant aux illustrations de Marsault, elles collent parfaitement aux textes et sont un vrai plus.
Si vous aimez l'auteur ou l'illustrateur, n'hésitez pas une seconde à vous procurer "MACADAM", si vous voulez les découvrir, c'est une très bonne occasion de le faire, mais attention, vous êtes prévenus, cette lecture, risque fort de ne pas vous laisser indemme !
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Il y a quelques années, j'ai eu ce que j'appelle un coup de foudre littéraire pour les écrits de Mattias Köping.

Il y a eu Les Démoniaques, un premier roman excellent. Puis le Manufacturier est arrivé en 2018, renversant tout sur son passage. Je suis toujours aussi intarissable à son sujet tant ce roman d'une rare intensité m'a fracassée comme bon nombre de lecteurs. Six mois de panne lecture m'avaient poursuivie après avoir lu ce roman noir.

2022 signe le retour de la force tranquille.

Köping revient non pas avec du polar ni du thriller mais avec des nouvelles. Noires. Très noires. Brutales. Sans aucune lueur d'espoir.

Macadam et son écrin renferment des textes qui en révulseront plus d'un et qui te colleront le coeur au bord des lèvres plus d'une fois.
C'est noir, poisseux, crasseux, porno, violent et pourtant, c'est terriblement émouvant.

C'est la force Köping : te flinguer d'un coup et réussir à te terrasser par la profondeur des mots.

Un véritable choc thermique.

Macadam est indéniablement du Mattias Köping et laissera lui aussi une empreinte indélébile dans ma bibliothèque.

L'ensemble des textes est rehaussé par des illustrations réalisées à la perfection par Marsault pour donner vie à l'ensemble des personnages. L'alliance de l'auteur et du dessinateur est incroyable : une patte unique qui permet à cet ouvrage si singulier de tirer son épingle du jeu.

Inutile de dire que pour lire du Köping, il ne faut pas avoir peur d'être ébranlé. Un avertissement figure d'ailleurs au dos du livre. Tout le monde ne peut pas lire cet auteur, c'est un fait.

Lire du Köping, c'est être malmené, broyé.
Ce nom est pour moi aujourd'hui indissociable de la littérature noire.
La vraie, celle qui réduit tes émotions en charpie, qui te fend le coeur à te faire chialer face à la laideur du monde.

Je tiens ici, sans surprise, mon deuxième coup de foudre de l'année et assurément l'une de mes meilleures lectures de 2022.
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Bon, avec une telle association artistique, le résultat ne pouvait être qu'explosif. D'un côté, Mattias Köping, auteur de deux thrillers d'une puissance rare ("Les Démoniaques", "Le Manufacturier"). de l'autre, Marsault, brillant dessinateur à l'humour corrosif. Pouvait-on rêver meilleure alchimie ?
Car force est de constater que le résultat est au-delà des espérances. Les deux auteurs nous avaient promis un des livres les plus violents et sombres de la décennie : promesse tenue.
Mais "Macadam" va bien au-delà, dégageant une puissance émotionnelle comme on en trouve rarement dans la littérature française contemporaine, souvent désincarnée. Certaines nouvelles font mal, tandis que d'autres parviennent à nous faire sourire, lorsqu'elles ne nous émeuvent pas jusqu'aux larmes.
Ce recueil est un amalgame de misère humaine, de cruauté, de tendresse, d'amour, de haine et de violence. La plume de Köping n'épargne rien ni personne, toujours avec concision et subtilité, et les dessins de Marsault illustrent avec justesse les moments les plus forts de ses textes, tels des instantanés en noir et blanc. Ce livre conjugue à merveille la beauté et l'horreur, la bonté et le mal absolu, et ne laissera aucun lecteur indemne.
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Mes prières ont été exaucées après une attente interminable Köping revient-elle un 4×4 en pleine puissance avec un recueil de nouvelles. Et attention, tout cela boosté par des dessins de l'emblématique Marsault.

Le duo enragé nous en met plein les yeux avec des textes qui nous font passer par tous les sentiments, à travers des lieux et des personnages variés. Toujours aussi prenante et addictive, cette écriture frappe les consciences à la hache avec précision et sans merci, j'ai été absolument envoûté.

Comme toutes les oeuvres de Köping, on ne sort pas indemne de cette lecture, qui me l'a fait découvrir sous un autre angle plaisant avec ce format.

Et que dire de Marsault qui sublime chaque texte avec sa patte : minutieuse, violente et corrosive.

Il y a du détail, de la beauté et énormément de noirceur. J'allais oublier ma nouvelle préférée est la première: de la vengeance, un homme gentil et rustique sans oublier le petit Jack Traviole.


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Mattias Köping et Marsault ont longtemps fait partie des piliers des éditions Ring (avec Laurent Obertone et Papacito notamment). Aujourd'hui ils ont rejoint les éditions Magnus, créées par Laura Magné et Laurent Obertone.

Je connais Mattias Köping de nom – et de réputation –, mais je n'ai pas encore eu l'occasion de me plonger dans son univers littéraire, malgré d'excellents retours… et malgré la présence de ses deux précédents romans dans mon Stock à Lire Numérique.

J'ai fait la « connaissance » de Marsault via Facebook, ses dessins qui foutent un énorme coup de pied au cul à la bien-pensance et au politiquement correct m'ont immédiatement séduit. Un esprit un tantinet provoc' que j'ai retrouvé avec plaisir dans les albums Breum.

C'est le hasard de ma PàL qui a fait que je reste dans le monde de la nouvelle et dans le domaine du noir. Un noir aussi opaque que la couverture dessinée par Marsault.

Je vous propose un bref tour d'horizon des nouvelles composant le présent recueil. Si toutes restent résolument noires, les approches différent, parfois teintées d'humour (noir forcément), parfois inspirées fait réels, parfois même avec une pointe de tendresse, souvent brut de décoffrage. Une chose est sure, sous la plume de Mattias Köping, aussi acérée et sèche que ses intrigues, la vie est un colis piégé qui peut vous péter à la gueule à tout instant.

Avec Traviole les auteurs commencent très fort. Bébert, un géant un peu benêt apprécié de tous, va être jugé pour le meurtre sauvage de trois adolescents. Et vous savez quoi ? Je n'ai aucune honte à dire haut et fort que ces sales connards n'ont eu que ce qu'ils méritaient !

En Revenant de Suisse ne vous invite à une errance bucolique dans les montagnes helvètes. Au lieu de ça vous assisterez aux dernières vacheries d'un couple qui se déteste alors que la Faucheuse approche à grand pas.

Le Dernier Voyage de la Belle Marianne vous convie à une traversée pour le moins houleuse… à moins que.

Les Derniers Pétales de Béatrice de Choisy vous fera assister à la cruelle désillusion amoureuse de ladite Béatrice. le grand amour ne s'achète pas sur internet, Béatrice l'apprendra à ses dépens.

Dans Talibland c'est la carte de l'absurde qui est mise en avant. Imaginez un parc d'attractions dans la banlieue de Kaboul exclusivement réservé aux talibans, cadeau des Chinois aux nouveaux maîtres de l'Afghanistan.

Avec Moins 70% ! c'est la grande consommation – voire la surconsommation – qui est copieusement égratignée, sur fond de déforestation et d'huile de palme. Nutella en prend pour son grade mais ça ne m'empêchera pas de continuer d'en manger. Il n'en reste pas moins que la méga promo qui vire à l'émeute est inspirée de faits réels qui se sont produits en janvier 2018 dans plusieurs magasins de la chaîne Intermarché.

Bilan Hebdomadaire nous plonge dans le monde de l'entreprise et ses cadences infernales. Courte mais bonne.

Direction le Salvador avec le Baiser, mais oubliez les vacances au soleil. Les gangs font la loi et se livrent une guerre sans merci. Une réécriture musclée de Roméo & Juliette version latina.

La Broffette c'est ainsi que certains petits malins surnomment Alexandre, un agent d'entretien un peu simplet ayant un sérieux problème d'élocution. Cible de toutes les brimades sans vraiment comprendre ce qui lui arrive.

Jacot le Royaliste est un perroquet qui répète à tout va des slogans en faveur du roi, de la noblesse ou du clergé, ce qui n'est pas vraiment bien vu par les tribunaux révolutionnaires de la Terreur. Ça pourrait prêter à rire si ce n'était une histoire vraie… dommage que le ridicule ne tue pas.

La Cavalière met le tango en avant avec un couple de danseurs qui va transcender cette danse.

Bas Les Masques ! nous renvoie à la crise sanitaire et au port du masque obligatoire.

À Corps Perdus vient clore le présent recueil. Si je vous dis apotemnophilie ou encore acrotomophilie, vous écarterez peut-être le suffixe -philie qui renvoie vers une attirance (voire amour ou passion) vers quelque chose ; bien, mais encore ? Il s'agit en fait de troubles identitaires de l'intégrité corporelle (TIIC pour les intimes). Kezako ? Lisez cette nouvelle et vous le saurez.

Un recueil noir de chez noir à ne pas mettre entre toutes les mains, le texte de Mattias Köping est souvent cru, brut de décoffrage, et l'auteur n'est pas avare en détails en tout genre. À déconseiller aux chastes oreilles… et aux adeptes de la bien-pensance.
Lien : https://amnezik666.blog/2023..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La nature, c'est bien connu, est une marâtre.
Elle n'a que faire des devises des hommes et balaye d'un revers de main leurs idéaux les plus sublimes et les plus creux. La liberté, l'égalité et la fraternité ne sont que des vues de l'esprit au regard des faits.

"La broffette" texte de Mattias Köping.
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Videos de Marsault (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Marsault
Sortie le 14 mai 2023 #Marsault Marsault, dessinateur humoristique et auteur de bande dessinée à succès, est l'invité de Livre Noir. Rare dans les médias, cible régulière des antifas et assez discret, Marsault a accepté de nous accorder cet entretien exclusif, sans langue de bois et passionnant. Sur son parcours, ses idées, son travail sa passion. Et sa dernière BD explosive, « Expérience de mort imminente » aux éditions Magnus, réalisée avec Papacito. À visionner et à partager largement.
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