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EAN : 9782756421933
66 pages
Pygmalion-Gérard Watelet (24/05/2017)
3.34/5   59 notes
Résumé :
Sous les ruines d'un monde ancien grouille la vie. Dans une ville croulante, sur une planète mourante et oubliée de tous, le jeune Annelyn profite de la fête organisée à l'occasion de la nouvelle Mascarade solaire. Superbe dans son costume de soie, son arrogance est à la hauteur de sa beauté. Quand il est moqué devant ses nobles amis par le Viandard, chasseur de grouns, il échafaude un plan de revanche. Mais la terrible vérité qui se cache derrière l'histoire de son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Publié en version originale dans les années soixante-dix, Dans la maison du ver est un court roman, agréable à lire, qui nous emmène dans les profondeurs de la terre à la suite d'un héros pas forcément très sympathique - ce qui ne nous empêche pas de le suivre avec intérêt dans son périple.

Le monde où se déroule l'action n'est pas très développé par l'auteur, mais on en comprend rapidement les principaux traits. Annelyn, le personnage principal, est un jeune homme issu d'une couche sociale favorisée, appartenant à un peuple qui vit dans des cavernes profondes recouvrant des tunnels bien plus profonds encore, vouant un culte au Grand Ver (on n'en saura guère plus) et dirigé par une sorte de monarque marqué par la décrépitude. Toute cette société est d'ailleurs empreinte d'une atmosphère de pourriture et de déliquescence. Annelyn, se sentant humilié par le mystérieux Viandard (qui couche avec sa copine, en fait), décide de lui faire payer l'affront de façon plutôt extrême. Pour arriver à ses fins, il entraîne bêtement ses amis dans les méandres des tunnels que personne ne parcourt plus depuis des temps immémoriaux... Tout ça va très mal tourner.

Il s'agit avant tout d'un récit initiatique, mais aussi d'un roman où tout repose sur l'ambiance, ambiance qui, il faut le dire, est le point fort du livre. le suspens - car il y a dans les tunnels des mystères qui attendent d'être dévoilés - y fonctionne sans problème. On peut être déçu par la résolution de ces mystères, qui n'est que très partielle, ou estimer que c'est là un bon point d'accroche pour l'imagination des lecteurs : question de point de vue. En tout cas il s'agit là d'une lecture sympathique, qui m'a tout simplement fait passer un bon moment.



Masse Critique Mauvais genres
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"Dans la maison du ver" est une novella rédigée en 1976 par le célèbre G. R. R. Martin, avant donc son avènement et sa célèbre saga du trône de fer, chose sans fin (on finit par douter de sa conclusion, mais on n'ose plus le dire de peur que l'auteur nous tue une bonne âme en punition). Il s'agit en premier lieu d'un court roman horrifique, avec la particularité néanmoins de nous dresser un contexte surprenant à la mêlée de plusieurs genres de l'imaginaire. Tentons donc, sans prendre de risque et nous y reviendrons: une novella horrifique post-post-apocalyptique.

Si vous lisez ce livre, vous constaterez vite que la simplicité du synopsis est inversement proportionnelle à la richesse de son univers, et c'est ce qui fait le sel de ce court roman et le rend si intriguant.
"Les Enfants du Ver", encore appelés "Yaga La Hai", sont dans un futur très lointain ce qui reste d'une humanité déchue. Ils vivent reclus dans le sol, religieusement sous les ordres d'un prêtre-Dieu se scarifiant à chaque rituel afin de s'approcher de la physionomie du Ver Blanc, entité vénérée et respectée qui restera nébuleuse, et célèbrent chaque année la mascarade solaire: sorte d'orgie où l'on célèbre la faible lumière d'un soleil mourant. Lors de cette cérémonie, Annelyn, sorte de privilégié un peu péteux et surtout grande-gueule, va se faire humilié par le Viandard, un marginal au physique étrange prétendant être le plus grand chasseur de Grouns de ces souterrains. de surcroît, ce dernier ira jusqu'à lui voler sa conquête amoureuse. Annelyn, blessé dans son orgueil, fomente une vengeance et entraînera avec lui deux copains. Et ainsi, de descendre toujours plus profondément dans les tunnels, pourtant grouillant de ces affreuses créatures multimembrées et aveugles, les Grouns, et encore d'autres espèces moins nobles...

Comme notifié auparavant, le véritable intérêt de ce texte réside dans l'univers déployé ici qui est au pire intriguant, au mieux passionnant. Et si j'aime bien recherché le "sous-genre" de l'imaginaire catégorisant au mieux un texte, cela prend ici tout son sens.
D'une pure analyse extemporanée, ce texte s'apparente ici à une fantasy horrifique. Une disposition sociétale complètement étrangère à la nôtre, mystique à certains points de vue; la présence d'espèces inexistantes et terrifiantes (les Grouns, les vers géants...), une certaine part de magie déployée au cours du récit... On pourrait se contenter de cela, si ce n'est que Martin a savamment distillé des reliquats d'une planète Terre à l'agonie.
Pour ne trop en dévoiler, je n'irai pas plus loin. Mais on comprend que nous sommes probablement dans un récit post-apocalyptique, mais quasiment post-post-apocalyptique puisque l'on dépasse très largement la survenue d'une catastrophe, quelle qu'elle soit, ou encore la réaction de l'humanité à ladite catastrophe. Ici, la société s'est refondée et ne mentionne même pas un passé d'humanité. Et on a cette ambiance, quasi-médiévale, régressive, d'humanité qui a recommencé à zéro et franchit à nouveau les étapes de son développement (souterrain, certes...).
Il faudra aussi se contenter ici d'un univers nébuleux. Des informations, sur 130 pages, il y en a beaucoup mais cela ne fera qu'esquisser les grandes lignes de cet univers. Il sera vain de chercher des réponses précises, Martin préférant nous laisser dans un brouillard étrange et malsain tout du long de son récit.

Récit brillant par le glauque. L'ambiance, oppressive et claustrophobique (gageons que les "vrais" claustrophobes du lectorat auront bien du mal lors de certains passages), ne cesse de se déployer en arborescences putrides. Des textures molles de chair en putréfaction, des odeurs de pourriture dans des tunnels clos, des gros vers grouillant, des créatures aveugles à quatre bras humanophages (ça se dit?)... Rien ne nous sera épargné et ça n'est pas une partie de plaisir.

Le principal défaut sera cette confusion globale qui ne nous lâche pas jusqu'à la fin. le contexte est difficile à intégrer et l'effort sera grand afin de "comprendre" ce qu'on lit, mais surtout l'effort sera "court". Rajoutons à cela le déroulé en lui-même, parfois très difficile à suivre: on va de dédale en dédale, de tunnel en tunnel, et on finit par ne plus bien comprendre où est ce malchanceux d'Annelyn et face à quoi il est confronté. le plus simple sera encore de se laisser porté sans trop se poser de question, encore faut-il en être capable (ce ne fut pas mon cas).

Et décidément, "Dans la Maison du Ver", malgré sa faible pagination, n'est pas une lecture facile ou détente. C'est exigeant et éprouvant. C'est très riche, mais aussi très confus. J'aurai donc tendance à vous le conseiller, puisqu'on n'est jamais avare en lectures étranges. Et il faut l'avouer, malgré ma fascination pour les romans d'horreur (mes critiques en témoignent), je n'avais encore jamais rien lu de tel.
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George R.R. Martin est un auteur prolifique mondialement connu.
Dans la maison du ver est l'une de ses nombreuses nouvelles, publiée initialement dans le recueil Les rois des sables, avec la nouvelle éponyme multiprimée.
J'ai pour ma part découvert ce texte avec la récente et belle édition de Pygmalion.


Nous suivons le parcours initiatique du jeune Annelyn dans les tréfonds d'un monde agonisant.

La forme est celle du conte. le genre est un mélange improbable de fantasy, de science-fiction et… d'horreur ! Fantasy pour la structure du récit, pour la typologie des personnages et leurs rôles, pour l'univers tinté de médiéval. Science-Fiction pour l'absence de magie (il y a de la technologie mystérieuse et ancienne), pour le contexte post-apocalyptique, pour le thème de la planète mourante.

J'ai peu accroché avec ce récit étrange, qui néanmoins se lit très facilement.
Le style est d'ailleurs trop simple, c'est le premier aspect qui m'a sauté aux yeux. Les dialogues font très roman jeunesse. La narration aussi d'ailleurs, qui décrit en long et en large la progression des personnages dans le dédale de ce monde souterrain. Globalement j'ai trouvé l'écriture un peu limite. Peut-être un problème de traduction.

En points positifs, j'ai apprécié le world building, excellent et original. « Enterrer » des chevaliers, fallait oser ! Mais au-delà des aspects vestimentaires étranges, l'univers est riche, assez cohérent, et très bien rendu (avec le bémol que la vie quotidienne concrète est largement passée sous silence). La tonalité horrifique en seconde partie est particulièrement réussie. J'ai aimé le développement des légendes, de l'homme-ver, et de la race des Grouns.

Ce qui m'a surtout décontenancé :
- On peut découper le récit en deux grandes parties, à l'issue de chacune desquelles le héros combat son ennemi : le « viandard ». Or il y a une rupture complète dans la tonalité, la gestion des personnages, et le type de récit de ces deux parties. Pour donner un exemple, l'aspect naïf et ado de la première partie ne colle pas du tout avec la noirceur de la seconde.
- L'intrigue est à mon sens problématique, car l'essentiel des réponses aux nombreuses questions que se pose le héros, et par son entremise le lecteur, est donné à l'issue de la première partie… La seconde partie n'est qu'une longue et lente mise à l'épreuve du héros destinée à faire évoluer son point de vue.
- le dénouement est logiquement fade puisqu'on n'apprend rien de plus.


Une lecture plutôt décevante pour ma part, donc.

Un récit que je rapprocherais de Roche-Nuée, avec lequel il présente de nombreuses similarités. Outre une réédition également récente et illustrée (chez Scilla), cette novella de Garry Kilworth est aussi un conte au background original et soigné. Les deux histoires sont basées sur le parcours initiatique d'un héros. Les deux histoires exploitent intensivement le thème du personnage difforme, quoiqu'il s'agisse du héros dans un cas et de l'ennemi dans l'autre. Plus étonnant encore, les deux histoires développent le thème de la confrontation entre races concurrentes.
Roche-Nuée, qui m'avait moyennement enchanté, reste à mon avis un ton supérieur à la nouvelle de George R.R. Martin, ne serait-ce que par la consistance du récit et sa structure régulière.

Si aimez le cocktail un peu bizarre SF-fantasy-quête-postapo-souterrain-worldbuilding-horrifique, essayez-donc aussi Metro 2033, de Dmitry Glukhovsky. Il y a un peu plus de pages, mais cela pourrait vous plaire…


Indépendamment des défauts que j'ai pu lui trouver, je dirais que cette nouvelle est tout à fait conforme aux thèmes propres à l'auteur, d'après la petite recherche que j'ai faite à son sujet sur Internet.
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Bizarre, vous avez dit bizarre ? En tout cas, le mot semble avoir été inventé pour décrire ce livre...

Quand on commence « Dans la maison du ver », on se retrouve parachuté dans un univers étrange sans être en mesure de déterminer précisément à quoi on a affaire. D'un côté, les noms et le décor font penser à de la fantasy, de l'autre, il y a ce soleil qui se meurt, ces allusions à de lointains ancêtres et à une certaine technologie... Ce n'est que grâce aux indices et éléments disséminés tout au long du texte, ainsi qu'au recueil au sein duquel la nouvelle a été publiée en VO (« The Ides of Tomorrow », rassemblant des récits de science-fiction horrifiques), que l'on parvient à trancher : il s'agit de SF post-post-post-post-apocalyptique, de nouvelles créatures et civilisations ayant depuis très (très, très, très...) longtemps remplacé jusqu'au souvenir de la nôtre.

Une chose est sûre, même si l'on ne sait pas dans quoi l'on vient de s'embarquer, le malaise s'installe dès les premières pages, entre l'astre périclitant réduit au rang de divertissement raffiné et la nourriture peu ragoûtante faisant les délices des protagonistes. Ne lisez surtout pas ce bouquin après avoir mangé ou pris un médicament un peu costaud (pas de bol pour moi, double combo !)...

Hélas, il est une autre chose qui dérange : l'arrogance presque caricaturale d'Annelyn, le protagoniste principal. Qui, heureusement, devient plus supportable au fil du récit... Reste que le début de la lecture est rude, entre cet univers déroutant, ces ennemis dont le nom ne nous évoque rien et tous ces couloirs sombres.

Claustrophobes s'abstenir, l'intégralité de l'histoire se déroule en effet dans des souterrains et dans l'obscurité souvent complète. Une originalité qui constitue toute la force de l'histoire, étant donné qu'Annelyn ne dispose bien souvent que de ses autres sens pour se débrouiller. Ce que l'on perd en décor, on le gagne en immersion : les sons que l'on ignore réels ou non, les odeurs putrides, les surfaces gluantes non identifiées occupent ainsi une place primordiale au sein du récit, le rendant d'autant plus angoissant que l'aventure dans les ténèbres est loin d'être paisible. Bref, côté ambiance, « Dans la maison du ver » est une franche réussite.

Côté histoire par contre, on ne peut pas en dire autant. Annelyn se fourre là-dedans tout seul et on ne va vraiment pas le plaindre tandis qu'il tente de s'en sortir. Et c'est tout. Ça ne va pas plus loin. Les mystères de cet univers resteront aussi flous pour nous que pour lui, ses découvertes demeurant au final abstraites. le livre laisse la désagréable impression d'en dire trop peu, ou au contraire plus qu'il n'en aurait fallu. En l'état, on ne comprend pas tout et ne demeure que l'aspect survie. Les péripéties dans le noir s'enchaînent. Il y a des bestioles dégueu, des substances non identifiées dégueu, des trucs morts décomposés, des champignons chelou... Jamais un livre n'aura aussi bien retranscrit la pourriture et le moisi.

Au final, on referme tout de même le livre avec un fort sentiment de « WTF » et d'avoir eu affaire à un sacré OLNI (objet littéraire non identifié). C'était... bizarre, dérangeant, glauque, étouffant. Peut-on dire que le plaisir de lecture était là ? Pas sûr. Peut-être. Pas au début, en tout cas. Et si, par la suite, le rythme s'améliore, le fond reste léger, trop, même pour une nouvelle de 126 pages imprimée gros. Reste ce côté malaisant à outrance et cette originalité qui en font un véritable objet de curiosité. Bizarre, vous avez dit bizarre... oui, comme ce bouquin est bizarre !
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Dans la Maison du Ver est une nouvelle de George R. R. Martin, auteur du Trône de Fer, ce monument de la fantasy grim and gritty (ou dark fantasy pour les moins pointilleux) toujours en cours d'écriture. Originalement publiée en 1976 dans le recueil de nouvelles Ides of Tomorrow qui ne contenaient que des contes horrifiques, la nouvelle Dans la Maison du Ver se voit offrir un écrin pour elle toute seule avec une sortie en semi poche chez Pygmalion. le court roman se pare d'illustrations intérieures minimalistes qui font écho à celle de la couverture et permettent d'accentuer l'immersion du lecteur dans ce labyrinthe angoissant. le livre en lui-même est très joli, noir avec ses touches dorées et sa couverture sobre mais en adéquation avec le contenu.

Dans la Maison du Ver est donc un conte horrifique qui joue sur le dégoût, la claustrophobie et la peur du noir. Il nous présente une planète peu accueillante où deux peuples cohabitent contre leur gré, s'affrontant et se dévorant mutuellement. Cette lutte quotidienne et générationnelle oppose les Yaga-la-hai, un peuple humain décadent aux moeurs étranges, aux grouns, mystérieuses créatures à six pattes qui évoluent en souterrain, dans l'obscurité la plus totale. En à peine 135 pages, l'auteur nous propose une histoire passionnante et immersive qui nous entraîne à la suite d'Annelyn, un jeune yaga-la-hai qui décide de se venger d'une humiliation en suivant son ennemi dans les souterrains peuplés par les grouns. Une fois encore, l'auteur nous présente des personnages nuancés tout sauf manichéens et Annelyn, le personnage principal, en est un parfait exemple. Son évolution en si peu de pages est très intéressante et, alors que je pensais me désintéresser rapidement de son sort, j'ai fini par me prendre d'affection pour lui et redouter ce que chaque embouchure lui ferait rencontrer. Mais c'est surtout l'ambiance qui est extrêmement bien dépeinte, l'auteur arrive à créer une ambiance morbide et angoissante qui emprisonnera le lecteur dans ce labyrinthe de trous de vers en même temps que les protagonistes. Il fait parfaitement ressentir la peur d'être perdu dans l'obscurité, perdu dans un labyrinthe inhospitalier où se cachent d'effrayantes créatures qui, elles, peuvent voir dans le noir.

J'ai réellement apprécié cette nouvelle très bien construite, très bien rythmée et vraiment passionnante. On y retrouve des idées chères à George R. R. Martin qui sont aussi mises en évidence dans le Trône de Fer : l'illogisme derrières certains cultes, l'absurdité de la guerre ou encore l'absence de manichéisme chez les « bons » comme les « méchants ». Tout est très bien pensé jusqu'à la dernière seconde, avec une morale en demi-teinte qui offre une très bonne fin à cette histoire particulière. Dans la Maison du Ver est une excellente nouvelle qui ne manquera pas de faire frissonner le lecteur claustrophobe !
Lien : http://allison-line.blogspot..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Nul ne disait mot. Les tours et les détours de leur itinéraire égaraient Annelyn au fil de cette descente interminable : les escaliers en colimaçon, les puits garnis d'échelles rouillées aux barreaux branlants, les plans inclinés, les vastes galeries qui avalaient la clarté de la torche, sous une pourriture grouillante. À un moment, ils passèrent par une salle haute de plafond qui évoquait une champignonnière, mais les rigoles en étaient asséchées et les fossés creusé dans le sol ne contenait qu'un fongus puant qui brillait d'une maléfique luminescence verdâtre. Un autre exhibait des tentures murales réduites à des chiffons gris qui se désagrégeaient au moindre contact.
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Et il tendait l'oreille, afin de de capter les sons qui l’avaient effrayé tandis qu'il attendait la venue du Viandard : les pas ténus, les vagues murmures, les grondements étouffés, le bruissement du vent glacial dans les tunnels qu'ils laissaient derrière eux, et un grondement à peine perceptible tel qu'il n'en avait jamais imaginé. De vrais bruits ou les fantasmes d'un cerveau enfiévré ?
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On voyait, aux confluents des fleuves, de grands lacs de braise d'un bel orangé. Ailleurs, des lueurs rouges et jaunes pulsaient sous la croûte d'un noir cendré. Les traits les plus distinctifs du soleil demeuraient pourtant les deux mers d'un rouge coléreux qui rétrécissaient à chaque Mascarade : l'une, au bord, débordait sur la face cachée ; l'autre, vers le centre, silhouettait souvent les ruines hypothétiques.
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« Le soleil se mourait bien avant mon arrivée dans la Maison du Ver, et continuera de se mourir longtemps après mon départ. » Il se détourna de la fenêtre. Il était superbe ce soir-là dans son costume de soie bleu pâle et gris araignée, avec l'écusson du thêta cousu sur son cœur. « Quant au froid, reprit-il tandis que tous quatre retournaient vers la table du banquet, je doute fort que le bon vieux soleil ait quoi que ce soit à voir avec la chaleur.
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Le soleil emplissait la moitié du ciel ; il barrait l'horizon et effleurait le zénith. Plus haut, seules de rares étoiles brisaient l'uniformité du ciel noir. Le soleil lui-même était noir, d'une nuance moins soutenue, la couleur des cendres, sauf ici et là, aux endroits où il vivait encore. Des fleuves le parcouraient, rubans sinueux d'un rouge luisant, veines de feu sur le visage las.
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